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DANIEL DELATTRE

LCRITURE DU PAPYRUS DIT DARTMIDORE


ET LES DESSINS GRAVS
DE QUELQUES PAPYRUS DHERCULANUM
Cest sans nul doute une responsabilit que dintervenir dans lun
des dbats les plus extraordinaires qui aient agit, depuis longtemps, le
petit monde des spcialistes de lantiquit, et je ne my serais pas risqu
si je navais t amicalement sollicit fin 2007 par le Prof. Luciano Can-
fora, lun des plus nergiques dfenseurs de la thse de la non-authenti-
ticit du papyrus dit dArtmidore (
1
). Ne disposant pas, pour ma part,
des moyens scientifiques ncessaires pour soutenir un point de vue plu-
tt que son contraire, je souhaite simplement proposer au lecteur, dans
les quelques pages qui suivent, une documentation illustre qui laidera
peut-tre se faire une ide personnelle, un peu plus solidement fonde,
sur la possibilit que le papyrus dit dArtmidore soit la cration tar-
dive dun faussaire de gnie ou, au contraire, un document antique
authentique. De fait, cette portion de papyrus, hors normes tous les
points de vue, fascine par son incroyable complexit.
Comme plusieurs collgues papyrologues avaient suggr ces der-
niers temps de rapprocher la main dArtmidore de mains ayant copi
des rouleaux retrouvs dans la bibliothque de la Villa des Papyrus,
Herculanum, il ma paru intressant de chercher vrifier si un tel rap-
prochement tait effectivement pertinent, bien que je naie aucune pr-
tention de spcialiste de palographie (
2
). Toutefois, il faut en tre bien
(
1
) Voir mon article La main du papyrus dit dArtmidore et les critures dessi-
nes de quelques papyrus dHerculanum, paru dans Quaderni di Storia, 68, luglio-
dicembre 2008, pp. 289-291.
(
2
) Dailleurs un authentique palographe ne pourrait que se refuser travailler sur
des copies de mains originales, comme le rappelle trs justement G. Cavallo dans son
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 8
conscient, la prsente enqute ne pourra pas rsoudre lnigme de lauteur
de lArtmidore (comme je nommerai dornavant ce papyrus par com-
modit). En effet, dans le cas o serait mise en vidence une proximit
graphique entre les critures de ces papyrus littraires carboniss (co-
pis entre le II
e
s. av. n.. et le milieu du I
er
s. de n. .) et la main de
lArtmidore, deux conclusions, diamtralement opposes, pourront
en tre galement tires. Ou bien la ressemblance graphique confirme-
ra, pour les uns, lanciennet de lcriture de lArtmidore, et parlera
alors en faveur de son authenticit et dune datation haute du mons-
tre; ou bien, pour les autres, cette ressemblance dcriture signifiera
seulement que le faussaire dont lArtmidore serait luvre avait vou-
lu renforcer le caractre plausible de sa cration en choisissant dlibr-
ment de sinspirer dcritures relativement homognes et dates, coup
sr, dune priode stendant sur deux sicles environ.
Aprs cette prcaution indispensable, il convient dexposer la m-
thode que jai jug bon de mettre en uvre pour confronter lcriture de
lArtmidore celles de quelques-unes des mains dHerculanum. Ayant
une certaine pratique de ces papyrus carboniss et des dessins qui en
ont t faits depuis les annes 1760 jusquau dbut du XX
e
s., je suis
parti du principe que, dans le cas o nous aurions affaire un faux mo-
derne, qui pourrait tre par exemple luvre de Simonides (comme la
dfendu avec vigueur L. Canfora), un tel personnage ne pourrait avoir
utilis que les matriaux accessibles de son temps. Si, pour changer de
main, il avait voulu puiser pour une fois dans les papyrus dHercula-
num (
3
), dfaut dtre autoris consulter directement les originaux
(comme cela se fait depuis le dbut du XX
e
s.) il navait pas dautre solu-
tion que de recourir aux planches graves partir des dessins excuts
sur les originaux par les drouleurs-dessinateurs de Naples, et publies
dans les Volumina Herculanensia. (Rappelons au passage que la plupart
des ditions des papyrus dHerculanum produites jusqu la fin du XIX
e
s.
et mme encore plus tard se fondaient sur les seules planches graves,
laccs aux papyrus eux-mmes tant alors peu prs impossible (
4
)).
ouvrage pionnier Libri, scritture, scribi a Ercolano (Naples, 1983), o il na pris en consi-
dration que les critures des papyrus originaux quil a pu examiner lui-mme.
(
3
) La vraisemblance imposait quil sinspirt dcritures plus ou moins contempo-
raines du I
er
s. avant J. C. pour crer un faux papyrus contenant un passage de la Go-
graphie dArtmidore qui ft proche de lpoque de composition de luvre. Les mieux
dates taient alors, lvidence, celles dHerculanum (toutes antrieures lruption
du Vsuve de 79).
(
4
) En effet, les papyrus originaux drouls et conservs Naples ntaient prati-
quement pas accessibles aux savants europens cette poque, et seuls des calques des
9 D. DELATTRE: Lcriture du papyrus dit dArtmidore et les dessins gravs...
Partant de lhypothse que Simonides aurait commis lArtmido-
re probablement autour de 1865 (
5
), jai limit mon exploration des
volumes dHerculanum ceux qui taient parus depuis 1793 jusqu
cette date pour fabriquer un alphabet grec virtuel partir de colonnes
ou de fragments dessins, puis gravs par les professionnels napolitains
de lOfficina dei papiri. A une poque o la photographie nexistait pas
ou tait encore balbutiante, ces derniers dexcellents dessinateurs qui
ne connaissaient pas le grec avaient pour tche de prparer la diffu-
sion, lintention du public savant du temps, du contenu de la biblio-
thque dHerculanum, en reproduisant aussi fidlement que possible
les lettres quils distinguaient plus ou moins clairement sur les papyrus
carboniss, au fur et mesure de leur droulement (et parfois bien aprs
leur ouverture pour ce qui concerne les scorze (
6
)).
Eu gard au grand nombre des PHerc. (
7
) figurant dans les volumes
publis dans les deux sries des Volumina Herculanensia: la Collectio
Prior, ou VH, et la Collectio Altera, ou VH2, il ma fallu par commodit
procder une slection drastique (et qui pourrait, de ce fait, avoir igno-
r des ressemblances encore plus marques entre les critures) de papy-
rus qui, offrant bien sr des analogies graphiques criantes avec la main
de lArtmidore, taient consultables dans les principales biblioth-
ques europennes par un lettr curieux vers le milieu du XIX
e
s. Au
total, jai retenu huit papyrus diffrents, dont lun, le De signis, fit lobjet
dune dition critique moderne ds 1865. De plus, ils contiennent tous
des crits de Philodme, un philosophe picurien hellnophone con-
temporain de Cicron: ce choix offre lintrt de concentrer les mains
dHerculanum sur une priode encore plus resserre (moins dun sicle
et demi). Il va de soi que, pour les besoins de lenqute, je nai retenu
dessins originaux sur transparents (lucidi) pouvaient tre fournis, sur demande expres-
se, aux diteurs de ces textes.
(
5
) En effet, cest en 1864 quil publia le fameux faux gographique du Priple
dHannon, en sinspirant de la main du Papyrus de Paris 1, alors rcemment dcouvert
et contenant un texte, illustr de schmas, attribu depuis au Ps.-Eudoxe; et cest en
1867 quil fit paratre dans la presse lannonce, fausse, de sa mort.
(
6
) Il sagit des corces ou parties extrieures des rouleaux carboniss. Etant sans
conteste les plus difficiles ouvrir, elles furent laisses de ct pendant des dcennies,
tant que les drouleurs disposrent de midolli (ou parties centrales de volumina) d-
rouler dun seul tenant laide de la machine de Piaggio.
(
7
) On dsigne la plupart du temps par ce sigle des parties de rouleaux dHercula-
num plus ou moins tendues, et non des rouleaux entiers. En effet, chaque portion
droule dun seul tenant ou corce ouverte entirement recevait un numro spcifique,
ce qui a fait oublier leur appartenance initiale des volumina complets quil est
aujourdhui bien difficile de reconstruire pour cette raison.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 10
dans les tableaux qui suivent que les tracs de lettres qui se rapprochent
le plus de la main dArtmidore.
Une remarque simpose avant daller plus loin: aucune des critures
dHerculanum dessines (ni mme examines directement sur les origi-
naux) nest identique la main de lArtmidore, mme si quelques-
unes lvoquent davantage que dautres (
8
). Aussi mon impression per-
sonnelle est-elle que, si un faussaire sest inspir des critures dHercu-
lanum pour produire lArtmidore, il aura emprunt le trac de cer-
taines lettres tel ou tel PHerc., et celui de certaines autres tel autre,
plutt que de faire le choix dune main donne et dimiter une criture
homogne (
9
).
Les papyrus dessins et gravs que jai retenus pour la confrontation
sont les suivants. Les PHerc. 152/157 (Philodme, Sur les dieux) ont t
publis sous forme de planches graves dans le t. VI des VH (1839); le
PHerc. 182 (Philodme, Sur la colre) figure dans le t. I des VH2 (1862),
le PHerc. 1050 (Philodme, Sur la mort IV) dans le t. XI des VH (1855),
le PHerc. 1065 (Philodme, Sur les modes dinfrence) dans le t. IV/1 des
VH2 (1864) et le PHerc. 1497 (Philodme, Sur la musique IV) dans le t. I
des VH (1793). Quant aux PHerc. 1506 (Philodme, Sur la rhtorique
III) et 1675 (Philodme, Sur lavarice), ils furent tous deux reproduits
dans le t. I des VH2 (1862). Signalons que les dessins du PHerc. 1065
parurent galement, sous forme de fac-simils, en 1865, dans la premi-
re dition du texte quen donna T. Gomperz sous le titre Philodem ber
Induktionsschlsse dans les Herkulanische Studien I. Cet vnement, il
faut le souligner, ne passa pas inaperu dans la communaut scientifi-
que europenne du temps.
Afin de faciliter la comparaison de la main de lArtmidore avec
celles dHerculanum, travers les seuls dessins napolitains, jai consid-
r que le plus efficace, et le plus simple en mme temps, tait de disposer
en vis--vis un premier alphabet compos de lettres tires des photos du
(
8
) Pour R. Janko, dans son compte rendu (CQ 2009, vol. 59, n 2, pp. 403-410) de
la magistrale dition du papyrus dit dArtmidore (2008) et de deux des ouvrages
critiques que L. Canfora lui a consacrs, lcriture du papyrus contest serait en fait trs
comparable sauf pour quelques lettres celle du PHerc. 1428 (Philodme, Sur la
pit?), dont il reproduit la planche grave de la col. 11. Mais lexamen attentif du
dessin napolitain montre clairement que la ressemblance est assez superficielle, de nom-
breuses lettres offrant un trac nettement diffrent dans le dtail; en outre, limpression
densemble produite par les deux documents nest pas la mme.
(
9
) Cela ne pouvait, je crois, quaccrotre la difficult du travail de falsification, sans
peut-tre prsenter davantages substantiels pour asseoir la crdibilit de lartefact.
11 D. DELATTRE: Lcriture du papyrus dit dArtmidore et les dessins gravs...
papyrus artmidoren qui accompagnent limpressionnante dition pa-
rue Milan en 2008, et un alphabet virtuel dHerculanum, ncessai-
rement composite celui-l du fait quil est constitu de lettres emprun-
tes aux dessins napolitains, ou aux planches graves qui les reprodui-
sent fidlement, des huit papyrus dHerculanum susmentionns.
Le regroupement des lettres par formes analogues ou voisines en six
catgories permettra, je lespre, de rendre plus clairante la confronta-
tion. La colonne de gauche contient des lettres provenant de lArtmido-
re, tandis que les lettres empruntes aux dessins napolitains entreront
dans les huit colonnes de droite (des PHerc. 152/157 au PHerc. 1675).
Groupe 1 (A D L M)
Groupe 2 (B R F Y)
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 12
Groupe 3 (E Q O C W)
Groupe 4 (G H I K N P)
13 D. DELATTRE: Lcriture du papyrus dit dArtmidore et les dessins gravs...
Groupe 5 (Z X)
La comparaison laquelle le lecteur est invit procder en exami-
nant de prs les six tableaux ci-dessus mettra en lumire le fait que, dans
lArtmidore, seules quatre lettres sloignent des tracs rencontrs
dans les dessins des papyrus dHerculanum. Le tau, la lettre la plus ca-
ractristique avec un pied marqu et une largeur inhabituelle, est trs
cras; le phi prsente une ellipse aplatie et, surtout, prcde dune cu-
rieuse queue-amorce sur la gauche; le xi ressemble plutt un dzta
pourvu dune barre plus ou moins horizontale au milieu de loblique;
quant lepsilon, il est plus large et plus tass que de coutume dans les
copies dHerculanum. Les autres lettres offrent des analogies qui sont
souvent perceptibles demble mme par un non-spcialiste, y compris
le rh, qui mavait beaucoup surpris au premier abord avec sa queue
oblique tourne vers la gauche, mais qui se rencontre sous une forme
trs proche dans les dessins dau moins deux papyrus dHerculanum.
Cependant, y regarder de plus prs, certains autres carts, moins frap-
pants, existent. Ainsi, le lambda semble plus cras, lui aussi, et lattaque
de la barre oblique de droite se fait au-dessus du sommet du triangle
comme pour le delta. Dailleurs, dans le cas de ce dernier, elle commen-
ce gauche de la pointe, par un petit trait systmatique incurv ou, quel-
Groupe 6 (T U C)
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 14
quefois, presque horizontal. On observe en outre la prsence dapex
bien marqus la base de plusieurs lettres (ta, iota, kappa, tau, upsilon),
qui semble aller de pair avec la tendance gnrale au tassement de cette
criture. De tels ornements se rencontrent assurment Herculanum,
mais ils sont la plupart du temps bien plus discrets.
Limpression densemble que me parat produire la main de lArt-
midore est, en dpit dun alignement plus ou moins rgulier des lettres
dans les lignes, une relative aisance et mme une bonne cohrence dans
leur trac, avec une variation dans le ductus des lettres qui nest pas sup-
rieure celle qui se rencontre habituellement dans les papyrus les plus
soigns dHerculanum. Elle ne donne pas un sentiment particulier def-
fort ni dapplication laborieuse, quune imitation laisse gnralement trans-
paratre par moments. Cette apprciation, qui est mienne, est bien vi-
demment toute subjective, et ne saurait aucunement suffire pour conclure
en faveur de lauthenticit du document. Quoi quil en soit, la proximit
constate de cette criture avec celles de quelques dessins de plusieurs
papyrus dHerculanum est globalement telle que la date de la copie, dans
le cas o le document litigieux serait authentique, pourrait ventuelle-
ment correspondre lpoque qui va de la fin de la Rpublique romaine
au milieu du I
er
sicle. Jajouterai quune confrontation ultrieure des des-
sins napolitains et planches graves ici retenus, avec les originaux des papy-
rus dHerculanum correspondants ma amen reconnatre, dans la plu-
part des cas, la grande prcision de ces dessins et leur fidlit remarquable
aux originaux. Ainsi est-il possible de valider le rapprochement que cer-
tains de nos collgues ont suggr, entre la main de lArtmidore et
celles de scribes qui copirent les livres de Philodme voici plus de deux
mille ans, car lexamen des originaux confirme, dune faon gnrale, la
fiabilit des tracs des lettres reproduites sur les dessins. Enfin, dans lhy-
pothse o nous aurions affaire un faux, il conviendrait dadmettre que
son auteur a cr l un authentique chef-duvre, en prenant la peine de
mler aussi habilement des caractres emprunts aux dessins gravs de
plusieurs papyrus pour fabriquer une criture composite qui donne fina-
lement une relle impression dhomognit.
Je ne sais si le lecteur est maintenant plus avanc pour affiner, grce
la documentation ci-dessus runie, son jugement personnel sur le vif
dbat en cours autour du papyrus dit dArtmidore. En tout tat de
cause, mon but tait simplement dapporter quelques lments concrets,
et si possible objectifs, visant modestement jeter un peu de lumire sur
une question fort pineuse, et dont on peut douter quelle connatra son
dnouement court terme.
SILVIA STRASSI
OSSERVAZIONI PALEOGRAFICHE A PROPOSITO
DEL PAPIRO DI ARTEMIDORO
(P. ARTEMID. MP 168.02)
Nel momento in cui mi accingo a mettere per iscritto le osservazioni
espresse in occasione del convegno Il papiro di Artemidoro, tenutosi
a Rovereto alla fine di aprile di questanno (2009), mi rendo conto che
nei sei mesi da allora trascorsi il dibattito su questo testo, lungi dalles-
sersi attenuato, continua a tener desta lattenzione della comunit scien-
tifica, poich sempre nuovi contributi si aggiungono ad affrontare i mol-
ti aspetti controversi della sua interpretazione. Del resto, cera da aspet-
tarselo, giacch questo papiro fin da prima che ne venisse pubblicata
lEditio princeps, ha avuto il merito di provocare un fiorire di riflessioni
e studi dapprofondimento su temi molteplici e di grande interesse per
la storia della cultura antica e la ricostruzione delle vicende della sua
tradizione. Ci comporta che qualsiasi aspetto se ne voglia considerare
richiede di confrontarsi con una cospicua bibliografia, nel cui mezzo
non sempre facile districarsi (
1
). Anche per questo, una volta pubblica-
(
1
) Alla bibliografia aggiornata al 2008 accessibile alla pagina della base de don-
nes exprimentale Mertens-Pack 3 en ligne alla voce Artemidorus vanno aggiunti:
CANFORA 2009a; i nuovi contributi QS 70, luglio-dicembre 2009, pp. 321-416, in cui si
trovano i pi recenti aggiornamenti bibliografici: CANFORA 2009b; CANFORA 2009c; CAN-
FORA 2009d; CANFORA 2009e; SCHIANO 2009a; SCHIANO 2009b; CARLUCCI 2009b; CAR-
LUCCI 2009c. Si aggiunga ora la recensione di JANKO 2009. Le conclusioni pi significa-
tive raggiunte negli ultimi mesi, posteriori al convegno di Rovereto, riguardano princi-
palmente la posizione delle tracce della scrittura impressa e il modo in cui era stato
riavvolto il rotolo; esse comportano la ricollocazione dei frammenti di cui si compone
P. Artemid.: in particolare, il frammento a andrebbe spostato dopo il frammento c. Si
veda in proposito anche il contributo BASTIANINI 2009; ringrazio qui ancora lautore per
avermelo fatto leggere mentrera in bozze: vi si trovano illustrati e chiariti gli aspetti
tecnici fondamentali di cui va tenuto conto nel ricostruire la posizione di frammenti di
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 16
ta lEditio princeps (
2
), riconsiderare il testo dal punto di vista paleogra-
fico mi era parsa la via da seguire, prima che venissero affrontate altre
questioni pi specificamente relative alla natura del suo contenuto, alla
sua attribuzione e allautenticit stessa del manufatto nel suo complesso.
Lanalisi della scrittura di un papiro rappresenta il primo impatto con il
testo da esso trdito, strumento imprescindibile per conoscerlo e la sua
analisi ne precede e accompagna la lettura e linterpretazione.
Il mio contributo in questa sede dunque ripartito come segue: 1.
breve analisi dello status quaestionis sullanalisi paleografica della scrittura
del papiro; 2. alcune mie osservazioni in materia; 3. qualche postilla.
1. Da principio bisogna dar conto, seppure per sommi capi, della
dettagliatissima descrizione offerta dagli editori di P. Artemid., che, an-
che dal punto di vista paleografico, tengono nettamente distinti recto e
verso del papiro (
3
). Per la scrittura del recto proposto principalmente
il confronto con la categoria tipologica definita da Guglielmo Cavallo
Stile P. Lond. Lit. 134 (
4
); a ci saggiunge il confronto con una nutrita
serie di testi letterari e documentari dal I secolo a.C. al I secolo d.C.; la
scrittura del papiro definita informale e collocata allinizio del I se-
colo d.C., piuttosto che negli ultimi anni del I secolo a.C., sulla base del
contesto (
5
).
Sulla descrizione della scrittura delle didascalie del verso del papiro
e di quello che gli editori definiscono frammento b nelleditio princeps
mi riservo di soffermarmi brevemente pi avanti (
6
).
Accanto allanalisi paleografica degli editori va infatti subito citato il
catalogo della mostra tenutasi a Berlino, in occasione della presentazio-
ne delleditio princeps (
7
), in cui Fabian Reiter definisce la scrittura del
papiro, con tracce di scrittura impressa, considerando la direzione di riavvolgimento
del rotolo. Sulla nuova collocazione dei frammenti di P. Artemid. si veda DALESSIO
2009, su cui cfr. anche BASTIANINI 2009. Ulteriori numerosi contributi, dei quali alcuni
gi annunciati, continueranno ad aggiungersi, ma non qui possibile darne un elenco
completo e aggiornato.
(
2
) Dora in poi citata come Editio princeps 2008.
(
3
) Si ricordi fra i primi anche il contributo bibliologico di OTRANTO 2007.
(
4
) Nelleditio princeps, p. 90, si legge in realt P. Lond. Lit. 144, errore di stampa
corretto in SETTIS 2008, p. 23. Per questo tipo di scrittura si veda CAVALLO 2005b, in
particolare pp. 114-115. La collocazione cronologica di P. Lond. Lit. 134 stata per
rivista dallo stesso Guglielmo Cavallo e ritenuta da assegnare forse ad epoca pi anti-
ca, ovvero piuttosto al II sec. a.C. che al I sec. a.C., in CAVALLO 2008, pp. 47-49.
(
5
) Cfr. lEditio princeps, p. 91.
(
6
) Nelleditio princeps per la descrizione della scrittura del recto si vedano le pp.
90-94; per quella del frammento b le pp. 306-308; per la scrittura del verso le pp. 313-
314.
(
7
) Cfr. REITER 2008, pp. 13-14.
17 S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...
recto di P. Artemid. eine schne Buchschrift, che pu esser stata re-
datta nel tardo I secolo a.C. Ci risulta dal confronto, presentato in una
tabella, della forma di alcune lettere (delta, eta, kappa, ny, rho) di P. Ar-
temid. con quelle recht hnliche di P. Bingen 45, del 33 a.C., meglio
noto come il papiro di Cleopatra, scritto verosimilmente ad Alessan-
dria e contenente un decreto di esenzione dalle tasse a favore di un citta-
dino romano (
8
); questo stesso confronto paleografico proposto anche
nelleditio princeps, ma limitatamente alle righe stese pi accuratamen-
te di P. Artemid. (
9
).
Da parte sua, Salvatore Settis (
10
) propone una tavola di raffronto fra
alcune lettere (delta, eta, kappa, lambda, my, rho, chi) di P. Artemid., di
P. Lond. Lit. 11, che contiene passi dellIliade (
11
), e ancora di P. Bingen
45, e colloca la scrittura del recto, conformemente alleditio princeps, agli
inizi del I secolo d.C. (
12
).
Da un punto di vista completamente diverso partono le premesse
metodologiche del confronto paleografico proposto da Daniel Delattre,
che esamina uno accanto allaltro due alfabeti, luno tratto da P. Arte-
mid., laltro, virtuale, costruito sulla base delle riproduzioni fatte a mano
di nove diversi papiri ercolanesi le cui tavole erano state pubblicate pri-
ma del 1865 (
13
).
Da ultimo, ma non per questo meno interessante, va citato il contribu-
to di Livia Capponi, che, considerando una trentina di frammenti di roto-
lo trattati e riscritti dal falsario Costantino Simonidis a Liverpool, a partire
dal 1860, individua non pi di quattro tipi paleografici, somiglianti tra
loro, e talvolta addirittura accostati nello stesso testo. Dalla sua analisi
risulta anche che papiri contraffatti come appartenenti a generi, epoca e
provenienza disparati si trovano accomunati dalla medesima scrittura, il
che, insieme ad altri indizi, ne trad la contraffazione e smascher il falsa-
(
8
) P. Bingen 45 = TM 78025.
(
9
) Cfr. Editio princeps, p. 91.
(
10
) Cfr. SETTIS 2008, pp. 23-27, che riprende, ampliandolo, il testo della conferen-
za tenuta dallautore in occasione della presentazione delleditio princeps del papiro e
della contemporanea inaugurazione della mostra Anatomie der Welt. Wissenschaft
und Kunst auf dem Artemidor-Papyrus, tenutasi in collaborazione fra lgyptisches
Museum und Papyussammlung, Staatliche Museen zu Berlin e la Fondazione per larte
della Compagnia di San Paolo.
(
11
) P. Lond. Lit 11 = MP 0697 = LDAB 1957, TM 60829, Iliade, I d.C., sul verso di
un documento di contabilit dellepoca di Augusto; cfr. Editio princeps, p. 91 e nt. 4.
(
12
) Cfr. SETTIS 2008, p. 24, nt. 29, in cui lautore rimanda allEditio princeps e ricor-
da la data leggermente pi alta attribuita al papiro da REITER 2008, p. 13.
(
13
) La scelta stata operata nei soli volumi di tavole cui sarebbe stato possibile
laccesso ai non addetti ai lavori: cfr. DELATTRE 2008.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 18
rio senza difficolt quando furono presentati alla commissione di studiosi
costituitasi presso la Royal Literary Society nel 1863 per giudicare il valore
dei reperti e deciderne leventuale acquisizione (
14
).
Livia Capponi nel suo esame delle scritture di Simonidis indica nel
secondo tipo individuato una scrittura ipoteticamente accostabile nel
suo insieme a quella della colonna V di P. Artemid.; tuttavia, a quanto si
pu vedere dalle fotografie pubblicate, se si considerano ductus e trat-
teggio degli esempi scelti fra i falsi di Simonidis, la somiglianza, gi pe-
raltro proposta con cautela estrema, a mio modo di vedere, non risulta
molto significativa (
15
).
Le indagini paleografiche fin qui condotte sulla scrittura del recto
del papiro, eccetto quella esperita da Livia Capponi, sono accomunate
dal procedere privilegiando lanalisi dettagliata e puntuale di singole let-
tere rispetto a quella della scrittura nel suo complesso.
Ad esempio, il confronto istituito da Daniel Delattre fra lalfabeto
virtuale ercolanese e quello di P. Artemid. porta a concludere che sol-
tanto tre lettere (tau, phi e xi) si presentano decisamente differenti nei
due alfabeti; quanto allepsilon di P. Artemid. risulta pi schiacciata di
quanto usualmente si riscontra nei papiri ercolanesi presi a modello. A
questo proposito, non guasta forse ricordare che i disegni dei papiri er-
colanesi dal punto di vista paleografico sono stati definiti falsi e devian-
ti, tali da ingannare gli studiosi (
16
). Un falsario che vi si fosse ispirato
sarebbe dunque stato a sua volta beffato, poich avrebbe riprodotto for-
me grafiche fittizie.
Comunque sia, non forse contributo del tutto inutile allindagine
paleografica vedere, a questo punto, a quali stili grafici vadano ascritti,
in base allanalisi paleografica reale, gli stessi papiri ercolanesi dai cui
(
14
) Cfr. il contributo di CAPPONI 2008, figg. 14, 15, 16; si veda anche MARAGLINO
2008.
(
15
) Cfr. CAPPONI 2008, figg. 14 e 15 b.
(
16
) Si vedano, e. g., le osservazioni di CAVALLO 1983, p. 10 e nt. 26: Nellambito
dei papiri greci, quale buon esempio di falsificazione grafica, possono essere addotti i
disegni oxoniensi fatti incidere da John Hayter a Palermo tra il 1806 e il 1809 e
pubblicati nel 1891 di P. Herc. 1050: a parte certe infedelt di tratteggio, svisata si
rivela soprattutto la forma delle lettere: nei disegni infatti viene a perdersi la tendenza
alla verticalizzazione delle linee oblique discendenti da destra a sinistra dellalpha e del
lambda; non mantenuta la proporzione fra le aste verticali del ny, di uguale altezza
negli apografi, mentre nelloriginale la seconda asta risulta di regola pi corta della
prima; travisata appare anche la forma dellomega, nel papiro sovente con le anse disu-
guali e nelle copie, invece, con le due curve tendenti ad assumere identica configurazio-
ne. Gli studi sulle scritture greche di Ercolano, tuttavia, si sarebbero ben presto liberati
dalla schiavit e dallinganno dei disegni ...
19 S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...
disegni fallaci sono stati tratti gli alfabeti virtuali. In un suo studio, da
tempo divenuto fondamentale punto di riferimento in materia, Gugliel-
mo Cavallo ha suddiviso le scritture ercolanesi, ormai liberate dallin-
ganno dei disegni, in diciassette raggruppamenti, nei quali si ritrovano i
nove papiri dellalfabeto virtuale proposto: tre di essi si ritrovano in uno
stesso gruppo, gli altri si collocano ciascuno in una serie diversa (
17
).
Questi gruppi di scritture ercolanesi sono stati individuati in base ad
unaffinit scrittoria riconosciuta con sicurezza, tenendo conto delle ca-
ratteristiche grafiche salienti di ciascuna, al di l di alcune varianti grafi-
che presenti, registrate con precisione di volta in volta, a caratterizzare i
diversi rotoli e gli scribi che li compongono. Da questo punto di parten-
za si osserva, ad esempio, quanto segue: P. Herc.1065, P ,
confrontato a P. Artemid. per la sola beta, si trova a far parte dello stesso
gruppo di altri P. Herc., fra cui rientra anche P. Herc. 152/157, di cui
sono invece proposte come confronto a P. Artemid. numerose lettere
(alpha-epsilon, theta-lambda, ny, xi, pi-ypsilon, chi, omega); P. Herc. 152/
157 (P ... / / di Filodemo) viene datato fra il 50 e
il 25 a.C.; P. Herc. 1050, la cui psi paragonata a quella di P. Artemid.,
rappresenta il testo guida di uno degli stili di scrittura individuati per i
papiri scritti fra i secoli I a.C. e I d.C. (
18
). Questo papiro, con il trattato
di Filodemo di Gadara, rappresenta di fatto un filone
grafico assai diffuso, di cui si ritrovano in P. Artemid. anche altre carat-
teristiche, come i primi due tratti di alpha e delta legati a laccio (per P.
Artemid. si vedano ad esempio col. I. 9: ; col. IV. 30 iniziale). La
lettera psi, fra laltro, presenta la caratteristica forma, comunemente de-
finita a calice, che si ritrova in molti testi coevi e in P. Artemid. parti-
colarmente ben rappresentata, ad esempio, in col. I. 10; col. V. 14 e 32.
Lo stesso tipo, meno ornato, compare anche nella didascalia di verso 12:
(
19
). Per quanto concerne P. Herc. 1497, P di
Filodemo (
20
), il confronto con P. Artemid., istituito per la forma di alcu-
ne lettere, manca per il ductus, che, nel papiro ercolanese, si presenta nel
(
17
) Un confronto puntuale fra i P. Herc. citati da Daniel Delattre e i gruppi di
scritture e scribi identificati da CAVALLO 1983 d questo risultato: P. Herc. 1050, 1065
e 152/157 appartengono allo stesso gruppo I, pp. 35-36; P. Herc. 1471 ascritto al
gruppo M, p. 38; P. Herc. 182 al gruppo F, p. 33 e allo scriba anonimo IX; P. Herc.
1497 al gruppo P, pp. 41-42.
(
18
) Si veda CAVALLO 2005b, p. 114; cfr. anche CAVALLO & MAEHLER 2008, p. 138,
n 93.
(
19
) Questa lettera trascurata nellanalisi paleografica delleditio princeps: per il
recto non descritta e, a proposito della scrittura del verso, si dice soltanto che rompe il
bilinearismo (cfr. p. 313).
(
20
) Cfr. DELATTRE 2007.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 20
complesso diverso, con solo una disorganica e poco marcata presenza
di trattini decorativi (
21
). Dai raffronti addotti fra lo stile delle forme
grafiche dei P. Herc. e del P. Artemid., potremmo dedurre che colui che
scrisse su questo papiro, pur nella sostanziale uniformit del tracciato, si
fosse sbizzarrito ad attingere da molteplici modelli lo stile per le singole
lettere (
22
). Un tale atteggiamento del resto plausibile in alcuni contesti
del mondo antico ellenistico e romano; si ritrova di fatto in scritture
definite anche per questo informali, come stata etichettata, appunto,
la scrittura di P. Artemid., tanto del recto quanto del verso.
Da ultimo, il testo di Filodemo P. Herc. 1471, fr. 35, P (
23
),
confrontato a P. Artemid. per il nesso zeta-omikron, e le lettere sigma e
omega, fa parte del filone che ha come riferimento il cosiddetto manu-
fatto-guida P. Lond. Lit. 134, ora attribuito al II secolo a.C.
Proprio questo papiro, con lorazione contro Fidippide di Iperide,
proposto come principale riferimento paleografico nelleditio princeps di
P. Artemid. Esso veniva tradizionalmente riferito, secondo lattribuzione
di Schubart, al secondo quarto del I secolo a.C. (75-50 a.C.) (
24
), ma di
recente stato possibile retrodatarlo al II secolo a.C. sulla base di con-
vincenti confronti documentari (
25
).
Lo stile di scrittura espresso in questo papiro ha tuttavia i suoi epi-
goni in testi che si collocano negli anni centrali del I secolo d.C.; ci
permette agli editori di collocare P. Artemid. nel I secolo d.C. piuttosto
che in quello precedente, in ragione del fatto che i documenti trovati
insieme al rotolo dentro lammasso di carta da macero sono pressocch
tutti risalenti alla seconda met del I secolo d.C. (
26
).
Non qui necessario richiamare le perplessit suscitate dal Konvo-
lut, fin dalla sua prima apparizione, a partire da quelle sulla stessa esi-
(
21
) Cfr. CAVALLO 1983, p. 42 e tavv. 47 e 48, con P. Herc. 1497 cr. 4 (coll. XVII-
XIX) e P. Herc. 1497 cr. 8 (soscrizione ripetuta).
(
22
) Si ricordi che di recente JANKO 2009, pp. 405-407, ha individuato in P. Herc.
1428, col. 11, il modello grafico pi vicino a P. Artemid.; i due papiri presenterebbero
solo minime differenze nel tratto di alcune lettere: la coda incurvata a sinistra di rho,
lassenza di un trattino sul secondo apice di my e la forma di xi in P. Artemid.
(
23
) Cfr. CAVALLO & MAEHLER 2008, p. 124, n 83.
(
24
) Cfr. CAVALLO 2005b, p. 115.
(
25
) Cfr. CAVALLO 2008, pp. 47-48.
(
26
) Cfr. Editio princeps, p. 91: Considerate le date dei reperti in cui appaiono
scritture affini, si potrebbe collocare la stesura delle cinque colonne sotto il regno di
Augusto o nei primi anni di Tiberio. Tuttavia, i documenti inclusi insieme al rotolo
dentro lammasso di papier mch sono pressoch tutti risalenti alla seconda met del I
sec. d.C.; sicch sembra probabile che il testo del volumen sia stato trascritto allinizio
del I sec. d.C., pi che negli ultimi anni del I sec. a.C..
21 S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...
stenza delloggetto. Basti dire che non essendoci, a quanto se ne possa
finora sapere, relazione alcuna fra P. Artemid. e i documenti, che una
volta scaduti ne avrebbero condiviso la sorte, il tempo trascorso fra la com-
posizione di testo e disegni su recto e verso di P. Artemid. e il momento in
cui sarebbe stato definitivamente eliminato, da un lato, e quello fra la re-
dazione dei documenti, cui si riferisce la loro data e il momento in cui
vennero scartati, dallaltro, non assolutamente quantificabile (
27
). Nulla
dunque impedirebbe di proporre per il P. Artemid. una data pi antica,
che forse risulterebbe pi coerente con la sua scrittura.
I confronti grafici, daltra parte, non danno esiti assoluti, ma offro-
no soltanto risultati orientativi (
28
). Si sa che fra i metodi di datazione per
i papiri letterari quello paleografico rappresenta lextrema ratio, in man-
canza di elementi cronologici espressi o deducibili dal testo o che emer-
gono dal contesto di rinvenimento, sia esso archeologico oppure docu-
mentario. In mancanza di tutto ci, un sistema affidabile quello di tro-
vare documenti datati redatti in scritture affini ai testi letterari che si
vogliono collocare cronologicamente. Questo metodo viene da qualche
decennio applicato in maniera fruttuosa e ha portato a fissare criteri con-
divisi, anche se sempre soggetti ad aggiustamenti in base allanalisi di
nuova documentazione. Per le scritture che si collocano fra et ellenisti-
ca ed et romana abbiamo a disposizione gli studi di Guglielmo Cavallo,
che ha individuato dei testimoni guida per una serie di tipologie diverse
di scrittura. A questi hanno fatto riferimento anche gli editori di P. Arte-
mid. citando una serie di testi di riferimento pi o meno pertinenti (
29
). Fra
(
27
) Molte volte accadeva, ancora in epoca romana, che i papiri fossero venduti ad
Alessandria per essere poi trasportati nel Medio e nellAlto Egitto e fungere da riempi-
mento per cartoni di mummia; luso della mummificazione non costituiva pi, infatti,
un privilegio riservato alle classi sociali pi alte: dallepoca ellenistica si era progressiva-
mente diffuso ed era dilagato in ogni strato sociale e divenuto quasi un fenomeno di
massa; ci comportava luso al posto del legno, sempre costosissimo in Egitto, che ne
povero, di gran quantit di papiro. Sullargomento si veda la bella esposizione di BRASHEAR
1993, pp. 9-12, con unesauriente bibliografia nelle note alle pp. 37-39.
(
28
) Si veda ancora una volta la lezione metodologica di CAVALLO 1983, pp. 49-50,
dove, fra laltro, espressa la massima prudenza nel valutare la possibilit di istituire
confronti fra i papiri di Ercolano e quelli egiziani.
(
29
) Sfatato ormai da qualche decennio il credo in una netta cesura fra scritture di
et tolemaica e di et romana degli inizi non bisogna ricadere in una nuova ortodossia
degli otto stili di scrittura, ciascuno identificato da un testo che funge da testimone
guida per tentare di ricondurre ad uno solo di essi i manufatti scrittori che si collocano
nel periodo storico del passaggio dallepoca ellenistica a quella romana attraverso il
regno di Augusto e oltre. La classificazione in otto principali stili con i rispettivi testi-
moni guida per le scritture fra I sec. a.C. e I sec. d.C. non deve indurre a considerare in
modo rigido lo stile grafico dei papiri, che si collocano in questo periodo, che un
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 22
i pi antichi P. Dion. 11 (
30
), una petizione allo stratego dallarchivio di
Dionysios e, come esemplificazione fra le pi tarde, nei decenni centrali
del I secolo d.C., P. Berol. inv. 6926, con il noto squarcio del Romanzo di
Nino, datato in base a conti del 100 d.C. registrati sul verso (
31
). Del resto,
scritture identiche si incontrano soltanto quando si abbia la fortuna di
ricongiungere parti di testi, scritti da una stessa mano, poi disperse per
sciagure diverse, talora legate alla tradizione, ma spesso occorse proprio
nelle fasi del recupero.
2. Torniamo alla scrittura di P. Artemid.; le descrizioni molto detta-
gliate di singole lettere finiscono talora, come nel nostro caso, col limi-
tarsi a constatare la natura informale della scrittura, senza indagarla nel
suo complesso, per tentare di collocarla in un suo contesto pi definito,
che potrebbe contribuire a comprendere meglio la natura di un unicum
quale appare P. Artemid. Non ho la pretesa di rifare il lavoro altrui o di
considerare i molteplici problemi che esso comporta, tanto meno di ri-
solverli. Mi limiter a un paio di considerazioni che spero possano con-
tribuire a una disamina obiettiva di questo papiro.
P. Artemid. stato suddiviso in tre parti, anche se materialmente la
colonna I separata dal frammento che contiene i resti della seconda e
della terza (
32
). Comunque sia, oltre alla scrittura presente sulle cinque
momento lungo di passaggio anche dal punto di vista politico, amministrativo e dellor-
ganizzazione della societ in Egitto, che, cessando di essere un regno ellenistico, si avvia
a diventare una provincia romana. In questo periodo accanto alle vecchie forme ammi-
nistrative, ad esempio, se ne recepiscono gradualmente di nuove, non senza che le pre-
cedenti lascino tracce talora vistose. Pur essendo stati individuati stili grafici che con
coerenza possono essere attribuiti a otto tipi principali, molti sono i testi la cui scrittura
non corrisponde ad un solo stile, ma assume caratteristiche grafiche che si ritrovano in
pi duno dei manoscritti presi a modello. Nei documenti, che sanciscono i rapporti fra
le autorit e i privati e anche negli atti fra privati proprio la scrittura che contribuisce
a conferire autorit a quanto viene riportato nel documento. Molto numerosi sono i
documenti in bella scrittura fra I sec. a.C. e I sec. d.C. e ci si pu forse attribuire,
sottraendolo alla pura casualit dei ritrovamenti, alla temperie politica e sociale im-
prontata dal passaggio da unamministrazione allaltra. Accadeva forse che un maggior
numero di persone cercassero di conferire autorevolezza ai loro atti pubblici e privati
anche attraverso una stesura accurata dal punto di vista grafico. In questo periodo, a
cavallo di due secoli e di due ere, c anche un notevole interscambio fra scritture pi o
meno posate in uso per documenti e pi o meno corsive per testi letterari. Sullargo-
mento si veda, e.g., CAVALLO & MAEHLER 2008, pp. 16-17 con gli esempi citati e lo
studio esemplare di DEL CORSO 2008.
(
30
) P. Dion 11 = TM 3094, datato ante 108 a.C. (12 ottobre), dallHermopolites.
(
31
) P. Berol. inv. 6926 = MP 2616.
(
32
) Si ricordi che nelleditio princeps del papiro (cfr. pp. 62-63 con lo schema della
ricostruzione del rotolo), lo spezzone di rotolo suddiviso come segue: frammento a,
che comprende tre kollemata rotti a sinistra e a destra lungo lincollatura, su cui si trova-
no le colonne I-III; frammento b, con resti di due o tre righe e di un disegno simile alla
23 S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...
colonne di testo, in qualsiasi ordine le si disponga, a quella delle dida-
scalie sul verso e dellannotazione sul verso 30, esiste la scrittura del fram-
mento b, che contiene un testo di natura indeterminata, la cui grafia non
mostra somiglianze n con quella delle colonne di testo, n con la scrit-
tura delle didascalie del verso (
33
). Di fatto non conservato granch e le
poche lettere, fra cui qualche numero l. 3 qoppa (= 90), seguito da
(= 81) non sono significative ai fini dellindagine della scrittura: po-
trebbe trattarsi di una differenza di mano e di calamo, ma non di stile di
scrittura. Fra recto e verso del papiro si conterebbero dunque, secondo
gli editori, almeno tre diverse mani: m per le colonne di scrittura del
recto; m per il cosiddetto frammento b ed m per le didascalie e lanno-
tazione del verso. Bisogna a questo punto verificare se si tratti proprio di
scritture diverse, da collocare in momenti diversi e attribuire a contesti
fra loro estranei, o di mani diverse per scritture simili o attribuibili a tipi
comunque compatibili ad un medesimo contesto.
Esaminando la scrittura delle cinque colonne del recto del papiro,
appare evidente una variazione nella punta del calamo fra il cosiddetto
frammento a e il frammento c, ovvero fra le colonne I-III e IV-V; salta
subito allocchio, e trova conferma anche nelle accurate misurazioni ri-
portate nelledizione del papiro, il modulo pi grande delle lettere della
colonna IV, mantenuto in parte nelle prime righe della colonna V, in cui
poi progressivamente si riduce. Unattenta osservazione di ductus e trat-
teggio di tutte le colonne porta a concludere che si tratta probabilmente
di una stessa mano, che avrebbe fatto uso di un calamo con punta pi
grossa, che erogava pi inchiostro.
Nel suo complesso la scrittura delle colonne del recto risulta acco-
munata, oltre che dalla forma delle singole lettere, molte con apici, unci-
ni e ingrossamenti (
34
), dal fatto che alcuni elementi di esse, attraverso
pseudolegature, le conferiscono un andamento orizzontale pi o meno
accentuato in tutte cinque le colonne, che si ritrova nella nota di verso
30 (
35
). Ad esempio, epsilon, sempre tracciata in due tempi, con il tratto
carta geografica, e il frammento c, che comprende quanto altro rimane del rotolo, per un
totale di quattordici fogli, dei quali lultimo troncato in corrispondenza di una kollesis.
Sulla diversa collocazione ora proposta per i frammenti del rotolo vedi supra, nt. 1.
(
33
) Cfr. Editio princeps, pp. 306-308.
(
34
) Cfr. MENCI 1979: apici obliqui che formano angoli acuti, se sono tracciati fusi
insieme al tratto fondamentale vengono denominati uncini. Per il I sec. a.C. si veda la
tabella dei papiri e la descrizione alle pp. 36-37.
(
35
) Per questi fenomeni grafici si vedano, e. g., le osservazioni di CAVALLO 2008,
p. 49, a proposito di P. Lond. Lit. 130, Epistola III di Demostene, che fa parte del
medesimo rotolo di P. Lond. Lit. 134, ma appartiene a mano diversa, la cui tendenza a
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 24
mediano attaccato allarco in cui risultano fusi gli altri due, tende a pro-
lungarsi verso la lettera successiva, una caratteristica che contribuisce a
dare alla scrittura nel suo insieme un andamento in senso orizzontale,
che si pu osservare anche nella tendenza a disporsi orizzontalmente
dellultimo tratto di kappa, particolarmente visibile in col. I. 11 ();
col. IV. 37 (inizio); col. V. 3 (). Pseudolegature si vedono anche
nei frequenti nessi dei tratti orizzontali di gamma e tau con la lettera
successiva; anche il tratto mediano di epsilon tende ad allungarsi verso la
lettera che segue, pur senza toccarla. Altra caratteristica comune quel-
la della riduzione delle dimensioni degli occhielli di theta, omikron e
rho. Limpressione dinsieme, comunque, non quella di una mano flui-
da, ma piuttosto di una grafia, che nonostante vezzi ornamentali, tradi-
sce qualche incertezza e una certa rigidit. Restano da segnalare un nes-
so insolito, rispetto agli altri presenti nel papiro, di ypsilon-pi in col. IV.
24 (u; ); e uno spazio fuori misura (0,216 mm) allinter-
no della parola di col. V. 18, fra epsilon e omega. Lesecuzio-
ne di alpha, anche se con esiti leggermente diversi, appare sempre la
stessa: in due tempi con il primo tratto obliquo che ripiega a sinistra
formando un occhiello pi o meno evidente, reperibile per ora in docu-
menti datati dalla met del II secolo a.C.; lultimo tratto tracciato so-
pravanzando gli altri e forma ora un ingrossamento ora un vero e pro-
prio apice. Altri confronti si potrebbero proporre per singole lettere,
come ad esempio la xi di P. Artemid. (
36
), ben visibile a col. I. 35, meno
bene a col. II. 12 () e di nuovo a col. II. 16 (), che si ritrova
in P. Derveni del IV secolo a.C. (
37
), e nel cosiddetto papiro di Eudosso,
P. Paris 1, del II secolo a.C. (
38
). Questo testo, compilato da un certo
disporre i tratti secondo una linea orizzontale richiama forme p antiche, anche se in
generale pi o meno coeva di P. Lit. Lond. 134.
(
36
) La xi eseguita in questo modo potrebbe essere una corsivizzazione della forma
epigrafica con tre tratti orizzontali separati: quello superiore e quello inferiore sarebbe-
ro eseguiti di seguito generando quello obliquo e poi sarebbe stato aggiunto il tratto
mediano compiendo quindi due movimenti invece che tre.
(
37
) Cfr. TURNER 1987, n 51; CRISCI 1996, p. 185, fig. 6b e tav. 1; CAVALLO & MAEH-
LER 2008, p. 26, n 1.
(
38
) Inventario del papiro di Eudosso : Paris, Louvre N 2388 Ro + Paris, Louvre N
2329 Ro = MP 369 = HORAK 1992 (ViP 117). Per la bibliografia completa cfr. TM
59770; il papiro fa parte dellarchivio bilingue greco-demotico, con biblioteca, dei Ka-
tochoi del Serapeion, che conta oggi 122 testi, per la maggior parte greci fra cui peti-
zioni, lettere, conti, descrizioni di sogni e anche testi letterari. Principale protagonista
Ptolemaios, figlio di Glaukias, un katochos del Serapeo di Memphis, dove viveva con il
fratello pi giovane Apollonios e due giovani gemelle (?) egiziane, Taues e Taous. Su
questo papiro come possibile modello per il falsario Simonidis cfr. CANFORA 2008a, pp.
428-431.
25 S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...
Leptines, con la pretesa di scrivere lArs astronomica di Eudosso di Cni-
do, rappresenta il pi antico testo greco illustrato arrivato fino a noi e
proviene dal ben noto e studiato contesto del Serapeo di Memphis. Si
ritiene che tanto questo testo che i documenti conservati sul verso (
39
)
siano da interpretare come esercizi di scrittura legati allapprendimento
scolastico.
Alla ricerca di confronti esotici, si potrebbe aggiungere alle numero-
se attestazioni reperibili in ambiente greco-egizio quella di rho con trat-
to verticale ripiegato in basso a sinistra di P. Avroman II del 22 a.C. (
40
),
che si ritrova, ad esempio, in P. Herc. 1423 corn. 5 (
41
). Non bisogna
per dimenticare che gli apici ornamentali non caratterizzano di per s
le scritture (
42
); dubbi di metodo sono stati anche sollevati per quanto
concerne la scelta delle lettere significative per definire i mutamenti gra-
fici nel tempo: nel periodo di passaggio fra et ellenistica ed et romana,
in cui non si avvertono cesure dal punto di vista grafico, non andrebbe-
ro considerate alpha e xi in quanto presentano unevoluzione assai arti-
colata nel tempo (
43
).
Riguardo alla scrittura della nota sul verso 30 e delle didascalie che
accompagnano le figure di animali, le caratteristiche generali non sem-
brano scostarsi in modo significativo dalla scrittura del recto. Va segna-
lato luso di un calamo a punta sottile. Si possono confrontare le forme
grafiche pi piccole e con ductus leggermente pi veloce della fine di
col. V e la nota di verso 30: ad esempio il nesso in della nota
verso 30 e nella colonna V. 23 (). Anche i particolari di alcune lettere
sono simili, ad esempio delta, con il segmento obliquo di destra spor-
gente in maniera spesso vistosa sopra quello di sinistra, e non raramente
smussato nellangolo inferiore sinistro (
44
). Alpha si presenta sia nella
forma stessa del recto, che in una forma pi corsiva, che presenta una
sacca ovoidale (
45
). Nelleditio princeps manca un confronto diretto fra
(
39
) UPZ I 110 = TM 3502. Dei testi del Serapeo fanno parte anche una serie di
scritti, identificati come di scuola, ad opera di Apollonios, cfr. CRIBIORE 1996, p. 80 e
nn. 78, 244, 245, 246.
(
40
) Cfr. CRISCI 1996, p. 216, fig. 515 e tav. 118.
(
41
) P. Herc. 1423 contiene il primo tomo del IV libro del P rJ di Filode-
mo. Cfr. CAVALLO 1983, tav. 50; CAVALLO 1984, tav. 10.
(
42
) Si veda MENCI 1979, pp. 23-53.
(
43
) Cfr. CAVALLO 2005b, p. 108, a proposito della negazione dellesistenza della
cesura che un tempo si poneva fra le scritture greche di et ellenistica e quelle di et
romana, corrispondenti al cambiamento politico in Egitto, dai Tolomei ad Augusto,
con la citazione di WILCKEN 1901, p. 370, nt. 1, in cui si ritrova la stessa opinione.
(
44
) Cos descritta anche in Editio princeps 2008, p. 313.
(
45
) Cos descritta anche in Editio princeps 2008, p. 313.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 26
la mano del recto e quella del verso; le caratteristiche delle due mani
vengono descritte in maniera sostanzialmente simile, accentuando gli
aspetti decorativi del recto (p. 90: decorazione ricca e vistosa) e quelli
di scrittura documentaria del verso (p. 313: decorazione pressocch
assente; qualche apice; tratteggio spezzato). La scrittura del verso,
attribuita a una sola mano, viene definita come grafia informale, che ai
caratteri prevalenti nella scrittura libraria associa forme proprie di quel-
la documentaria (p. 313). La stessa mano avrebbe anche disegnato il
magnifico zoo, che popola il verso (
46
). A mio parere, non va escluso che
la stessa mano possa aver scritto tanto il testo del recto quanto le didasca-
lie, che accompagnano le figure del verso (
47
). Accanto allaffermazione
che non dovette passare molto tempo fra la redazione del recto e il riutiliz-
zo del verso del papiro, presente nelleditio princeps, potrei suggerire che
forse non inverosimile ritenere che tanto i testi quanto i disegni con le
didascalie possano provenire da uno stesso ambiente (
48
). A ci saggiun-
ga che i confronti con testi antichi, coerentemente con lorientamento
orizzontale dei tratti, che tende a sparire nel I secolo a.C., con il modo di
scrivere i numeri, e singole lettere, potrebbero far considerare lipotesi
che P. Artemid. presenti tipologie grafiche pi antiche rispetto ai limiti
cronologici attribuitigli, anche se, come si sa, e va ribadito pi che mai, i
confronti grafici possono soltanto dare indicazioni e non risultati asso-
luti. Resta da capire in quale contesto possa essere stato prodotto il roto-
lo o, forse meglio, quella sua parte di cui ci stiamo occupando, e a qual
fine, cercando di individuare un contesto appropriato alle sue caratteri-
(
46
) Cfr. Editio princeps 2008, p. 314, in cui, a proposito del disegnatore, detto: il
quale evidentemente sapeva leggere e scrivere. Fra i possibili confronti con le figure di
animali del verso del papiro non mi pare sia stato citato finora il contributo di CUVIGNY
2004, pp. 345-381, con Farbabb. VII-XVII.
(
47
) Ritrovo lo stesso parere nella recensione di JANKO 2009, p. 403. Del resto, nel-
leditio princeps, a duecento pagine di distanza, nella descrizione delle didascalie del
verso ricompaiono molti elementi gi individuati come caratterizzanti per la scrittura
del recto.
(
48
) Non nemmeno da escludere che si abbia a che fare con un rotolo opistografo.
Su come intendere questo termine si vedano CAVALLO 1983, pp. 19-20 e ntt. 57 e 58.
Pare siano opistografi P. Herc. 1021 e 1670 (di questultimo non si pu dare dimostra-
zione); TURNER 1978; la messa a punto della questione si trova in MANFREDI 1983, pp.
44-54. Secondo Manfredi sono opistografi un rotolo o frammento di rotolo, che in un
momento non lontano da quello della prima utilizzazione siano stati programmatica-
mente ripresi e scritti sullaltra faccia a fini diversi da quelli per i quali era stato adope-
rato il recto. Diversamente WILCKEN 1887, p. 487, per il quale solo il papiro con lo stesso
testo che segue sul verso si pu veramente definire opistografo. Per quanto concerne
luso di aggiunte, integrazioni, commenti a un testo non ancora rifinito collocati sul
verso dello stesso rotolo cfr. DORANDI 1986, pp. 71-75, che per il significato proprio di
opisthographus si attiene a quello stabilito da Manfredi.
27 S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...
stiche. allora necessario richiamare rapidamente qualche aspetto del
papiro non toccato fin qua, ma altrettanto importante, dal momento che
loggetto dellindagine resta comunque uno solo.
3. Scrittura e impaginazione del recto non permettono di conside-
rarlo una copia di pregio: loscillazione nella larghezza delle colonne e
nellampiezza degli spazi interlineari, con la mancanza di qualsiasi trac-
cia di mise en page, denunciano il fatto che la mano non quella di uno
scriba abituato professionalmente alla stesura di testi letterari destinati
al commercio librario. Qualche incertezza grafica, gli errori ortografici,
il basso livello linguistico e la povert lessicale, oltre che concettuale, del
cosiddetto proemio fanno escludere tanto lidea che lo potesse aver
redatto uno scriba prezzolato non uso a testi letterari, ma piuttosto a
documenti, quanto lipotesi che ci si trovi davanti allopera di un letto-
re-consumatore, cio un intellettuale che lavesse copiato per s (
49
); que-
ste caratteristiche portano a pensare piuttosto allo scritto di qualcuno
per cui il greco non era forse la prima lingua, cosa del resto plausibile in
ambiente egiziano, e non solo, dove i casi di bilinguismo fra lingua loca-
le e greco erano allordine del giorno e non mancavano gli egiziani che
imparavano il greco per diventare scribi (
50
). Luso dei segni numerici,
delle abbreviazioni e della punteggiatura nelle colonne con la descrizio-
ne della costa spagnola sembrano dovuti a una scrittura frettolosa pi
che a un premeditato arcaismo.
A questo punto apro una parentesi richiamando per sommi capi
unosservazione fatta in corso dopera: 1. la trascrizione letteraria del-
leditio princeps registra a colonna V. 21 laggiunta congetturale di un
punto dopo una cifra, che esprime una distanza, adducendo la ragione
che sarebbe stato tralasciato dallo scriba, poich nello stadiasms di co-
lonna V. 17-45 le cifre delle distanze fra i luoghi nominati sarebbero
state regolarmente distinte dal testo facendole precedere e seguire da
(
49
) Per queste definizioni cfr. CAVALLO 2005c. A margine di questo intervento stret-
tamente paleografico, aggiungo a questo proposito unosservazione personale sullau-
tore delle colonne I-III fatta quando, per studiarne la mano, mi sono trovata a leggere
questo papiro e a tradurlo per conto mio. Fin dallinizio m parso iniquo attribuire al
geografo Artemidoro di Efeso, di cui assai poco in realt possiamo leggere di genuino,
un periodare faticoso, involuto, tortuoso, non sempre sintatticamente corretto, come
quello che si presenta nelle prime colonne. Ci a prescindere da valutazioni di stile e di
vocabolario, che esulano dal tema di questo mio contributo.
(
50
) Sullargomento, e. g., DONADONI 1955; CLARYSSE 1993, la cui ricerca dettagliata
rivolta al III sec. a.C., ma le considerazioni generali per il contesto egiziano fino allet
romana restano valide. Cfr. anche BAGNALL 2005, con ulteriore bibliografia. Da non
dimenticare gli echi significativi di cultura greca presenti nel papiro Jumilhac, opera di
un sacerdote egiziano nellEgitto tolemaico: cfr. DERCHAUN 1990.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 28
punti; quello precedente sarebbe stato superfluo soltanto quando la ci-
fra si fosse trovata ad inizio riga, ovvero alle ll. 22, 24, 28, 43. Questo il
criterio espresso dagli editori. Lo dimostrerebbero quattro casi in cui la
presenza di punti, che precedono e seguono i numeri, sarebbe stata ac-
certata: sono le ll. 20, 32, 34, 38 (
51
). Una verifica di seconda mano,
perch basata non sulloriginale ma sulle immagini allinfrarosso ingran-
dibili, che corredano ledizione del papiro, non conferma del tutto que-
sti dati (
52
).
Altra brevissima digressione a proposito dellabbreviazione ( ),
dagli editori sciolta al maschile, , pensando un modello ionico;
una contestualizzazione egiziana del testo farebbe per preferire il neu-
tro . Con una rapida ricerca nella DDB si trovano quattro do-
cumenti dallArsinoites con la forma neutra, collocati fra III e II secolo
a.C.; quella maschile presente soltanto in un documento di II secolo
a.C., dallarchivio di Zenone (originario come si sa dalla Caria) e in uno
del tardo V secolo d.C. da Ossirinco (
53
).
Nel papiro il termine compare abbreviato con un segno finora non
attestato in altri papiri, ma di comprensione immediata. Abbreviazioni
per sovrapposizione si trovano ad abundantiam per tutta let ellenistica, e
(
51
) Cfr. Editio princeps 2008, p. 94.
(
52
) Vediamoli per sommi capi: a l. 20 con una dose di immaginazione si pu rico-
noscere solo il punto che dovrebbe precedere il numero, ma per lo stato estremamente
frammentario del papiro potrebbe altrettanto trattarsi dei resti di una lettera; di quello
che lo dovrebbe seguire non riesco invece a scorgere traccia. A l. 32 il numero effetti-
vamente preceduto da un punto situato a met fra rigo superiore e inferiore; lesistenza
di quello che dovrebbe seguirlo per oltremodo incerta; nel terzo caso citato, per
accertare la presenza dei punti a l. 34 dovremmo controllare le immagini darchivio
non pubblicate su cui si basa la trascrizione (cfr. Editio princeps 2008, p. 190, comm. a l.
34 e rec. QS 69, 2009, pp. 396-397). Per fortuna la lettura dei due punti che contornano
la cifra espressa a l. 38 risulta, seppure con un certo sforzo, accettabile. Unutile disami-
na dei segni nei papiri ercolanesi e in particolare dei diversi tipi di stigm si trova in
ROMANO 2006, pp. 117-128.
(
53
) : P.Lille I 2 = TM 3258, III sec. a.C., misurazioni di terreni, da Ghoran
(Arsinoites); P.Tebt. I 24 = TM 3660, 14 aprile 117 a.C., lettera ufficiale, parte dellar-
chivio di Menches, , da Ptolemais Euergetis (Arsinoites); P. Tebt. IV
1102 = TM 3796, 116/115 a.C., regolamenti per il trasporto di grano, da Kerkeosiris
(Arsinoites) e la copia P. Tebt. I. 92 = TM 3728, post 113 a.C. (marzo-aprile), da Kerkeo-
siris (Arsinoites); : P. Cair. Zen. III 59388 = TM 1031, 256-248 a.C., Lettera di
Apollonios, , a Zenone, da Alessandria; P. Oxy. XVI 1873 = TM 35602, tardo
V sec. d.C., lettera privata da Ossirinco; altre attestazioni si trovano in P. Cair. Zen. V
59828 = TM 1452, ca. 242 a.C., di provenienza sconosciuta, (genitivo singolare); P.
Hels. I 4 = TM 5140, post 168-167 a.C., dallHerakleopolites (genitivo plurale); P. Ryl.
II 157 = Sel. Pap. I 52 = TM 19511, 18 luglio 135 d.C., dallHermopolites (dativo singo-
lare); P. Ryl. II 93 = TM 31159, III sec. d.C., da Hermoupolis (genitivo singolare).
29 S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...
dopo, e quella che troviamo in colonna V (l. 36, l. 38) (
54
), anche se fosse
stata coniata dalla fantasia creativa dellautore dello scritto, che verosimil-
mente ne conosceva altre, vi potrebbe rientrare senza difficolt (
55
).
Riprendendo il discorso sulla possibile contestualizzazione del pa-
piro, se si considera la possibilit che esista qualche nesso fra testi e dise-
gni, anche se la qualit del disegno appare nettamente superiore a quella
dello scritto, si potrebbe ipotizzare che questultimo consista in appunti
o prove di scrittura, redatte sulla base di modelli a carattere miscellaneo.
Anche la carta sul recto troverebbe cos una collocazione plausibile: la
tradizione cartografica, diffusa nel mondo antico mediterraneo, ben
attestata in Egitto: si pensi soltanto al papiro di Torino noto come Papi-
ro delle Miniere, della fine del secondo millennio, datato alla XX dina-
stia, circa 1150 a.C., che rappresenta un confronto abbastanza vicino,
nonostante il grosso divario cronologico, per il disegno della carta con-
servata da P. Artemid (
56
). Il contesto cercato potrebbe essere individua-
to nelle pratiche scolastiche in senso lato, in cui si colloca una categoria
di testi composti nellambito dellapprendimento di livello avanzato, con-
sistenti in esercizi di composizione, esegesi, riassunto. Di essi spesso,
proprio a causa del contenuto, non si riesce a discernere in maniera chiara
lorigine di scuola, se non per la presenza di qualche errore ortografico
o sintattico, a differenza di quanto avviene con i testi scolastici dei primi
livelli di apprendimento. Fra quelli finora raccolti sotto le diverse cate-
gorie in cui si pu distinguere questo genere di scritti alcuni potrebbero
fungere da paragone per P. Artemid., tanto per la scrittura, quanto per
lorganizzazione interna del materiale che contengono (
57
). Sono testi
(
54
) Riprodotta nella trascrizione delleditio princeps come un obels, cui forse po-
trebbe essersi ispirato lautore dello scritto.
(
55
) Basti citare OIKONOMIDES 1974 e, soprattutto, BLANCHARD 1974, in cui si veda-
no anche le riproduzioni dei segni; MCNAMEE 1981. Si veda inoltre la recensione di
CARLUCCI 2009a, con lexcursus sulla storia delle scoperte epigrafiche in Asia Minore.
La tomba di Marissa in Palestina, del II sec. a.C., periodo in cui la citt era dominio
tolemaico, presentava una serie di dipinti di animali, a ragione citati a proposito di P.
Artemid. In particolare si pu osservare che nel fregio con il cinghiale e la giraffa, sopra
il cinghiale, compare una scritta, probabilmente abbreviata, con un segno sovrapposto;
per questa tomba cfr. PETERS & THIERSCH 1905; JACOBSON 2005; per il confronto fra i
dipinti della tomba di Marissa e P. Artemid., cfr. SETTIS 2008, p. 94; ADORNATO 2008, in
particolare pp. 228-240.
(
56
) Il Papiro delle Miniere contiene una mappa della zona delle miniere doro e
delle cave di basanite dello Wadi Hammamat, area tra la Valle del Nilo e il Mar Rosso.
(
57
) Si veda la raccolta, ampiamente commentata, di CRIBIORE 1996. In particolare
sulluso di disegni nei testi di scuola cfr. pp. 80-81; sulluso della punteggiatura cfr. p.
83; sulluso di recto e verso comune nelle scuole cfr. p. 61, nt. 33; per gli errori di sintassi
cfr. p. 91; per la mancanza di verbo principale e le ripetizioni cfr. pp. 94-95; per le
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 30
classificati come composizioni, parafrasi, riassunti oppure definiti come
notebook, ovvero raccolte di esercizi di contenuto vario, ad opera di un
insegnante o scritti da pi duno studente, quale potrebbe essere stato
anche il caso di P. Artemid (
58
). Uno degli aspetti pi interessanti che
emergono dalle analisi condotte su questo materiale infatti che un nu-
mero considerevole di mani di scuola ostentano uno stile di scrittura
consapevolmente elaborato e decorato e che circa il dieci per cento delle
mani attribuibili a studenti usano apici e piccoli trattini per decorare
sopra e sotto i tratti verticali delle lettere (
59
). Dalla raccolta di questi
testi, per concludere, cito ancora un papiro del II secolo a.C., dallArsi-
noites (
60
). Si tratta di due colonne incomplete di un testo in cui si parla
delle fatiche di Ercole, forse la parafrasi di un poema epico, o piuttosto
una di un dramma perduto o la parafrasi di unopera teatrale
composta per la scuola. La scrittura curata, con apici, per quanto il
testo nel complesso manchi di uniformit. Anche questo esempio, fino-
ra non citato, pu essere accostato in qualche modo a P. Artemid., se
non fosse per altro, almeno per le erculee fatiche ... non ultima quella
citata in P. Artemid. I, 10-13: uj
(
61
).
differenze fra le mani degli insegnanti e quelle degli allievi cfr. pp. 98-99; per i diversi
livelli di scrittura nellapprendimento cfr. p. 112; la mano di P. Artemid. si collochereb-
be fra il terzo (the evolving hand) e il quarto livello (the rapid hand), per la cui iden-
tificazione sono necessari altri elementi, come ad esempio gli errori commessi nello
scrivere. Lipotesi che P. Artemid. possa essere opera di uno studente, cui era stata
assegnata la composizione di un Encomio della Geografia stata espressa da PARSONS
2008. Si ricordi anche la notizia, riportata da CAVALLO 1984, p. 26 e nt. 66, del ritrova-
mento avvenuto a Ercolano in un ambiente, pare, diverso da quello del rinvenimento
dei rotoli superstiti, di unopera di carattere geografico o storico-geografico, di cui
risultano perduti originale e disegni; si dispone solo della trascrizione di un frammento
dovuta a HERCHER 1866, post. p. 662.
(
58
) Uno di essi anche citato fra i primi confronti paleografici per P. Artemid.
nelleditio princeps, p. 91. Si tratta di MP 2099 + 2068 = LDAB 6897 = PGB 7b, TM
65645: Pseudo-Callistene, Dialogo di Alessandro e dei gymnosophisti; Laterculi Alexan-
drini, da un cartone di mummia proveniente da Busiris (Abousir el Meleq), scritto forse
ad Alessandria, attribuito al II-I sec. a.C. = Cribiore n 380, che tende a datarlo nel I
sec. a.C.
(
59
) Cfr. CRIBIORE 1996, pp. 114-115 e gli esempi addotti citati nelle ntt. 103 e 105.
(
60
) CRIBIORE 1996: n 344 e tav. LVI. Si vedano anche: n 259, I d.C.; n 347, I d.C.;
n 380, II-I a.C. (probabilmente I a.C.), su cui cfr. supra, nt. 57.
(
61
) Il dibattito sullattribuzione o meno ad Artemidoro di Efeso del testo riportato
dal papiro, quello sulla disposizione dei frammenti che lo compongono, la messa in
discussione dellantichit del papiro, non di per s, ma per quanto concerne la commi-
stione di testo e immagini che lo compongono, fin dalle prime battute, mi hanno ripor-
tato alla memoria le parole ammonitrici di Arnaldo Momigliano, ben note a chi studia il
31 S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...
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serie tentazioni per uno storico sono di interpretare frettolosamente i testi e di dedurne
conseguenze che i testi non ammettono. Ma ugualmente pericoloso illudersi che quanto
non documentato non mai esistito e che quanto normale in un certo tempo e in un
certo spazio sia anche comune in altri luoghi e tempi; poche pagine prima si trova la
lapidaria affermazione che la storia antica favorevole campo per i ciarlatani. Cfr.
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berg.de/~gv0/ gvz.html.
LDAB = Leuven Database of Ancient Books, sempre al link www.trisme
gistos.org/ldab/index.php.
Mertens-Pack en ligne / The Mertens-Pack database project (CEDO-
PAL) http://promethee.philo.ulg.ac.be/cedopal/getAuthorsList.asp.
TM = TRISMEGISTOS. An interdisciplinary portal of papyrological
and epigraphical resources dealing with Egypt and the Nile valley between
roughly 800 BC and AD 800 (www.trismegistos.org/index.html).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 34
RENZO TOSI
NON ASIANI SED ASINI
Una particolarit del cosiddetto Papiro di Artemidoro risulta, al di l
di tutte le discussioni e polemiche che esso ha suscitato, indiscutibil-
mente sorprendente: la palese e inconfutabile differenza stilistica tra la
prima parte, costituita da un saccente proemio (
1
) e le cui anomalie lin-
guistiche rispetto a tutto il resto della letteratura greca a noi noto sono
state evidenziate gi da vari studiosi, e una seconda parte quella dedi-
cata alla descrizione della Spagna che, pur contenendo problematiche
incongruenze ed anacronismi, comunque scritta nel greco che gi co-
noscevamo. Se dunque lautore dei componimenti contenuti dal papiro
uno solo, egli parrebbe essere una sorta di dottor Jekyll e Mister Hyde,
simile al protagonista del famoso romanzo di Stevenson: il primo avreb-
be composto la parte geografica, il secondo, forse nottetempo, dopo aver
bevuto una portentosa pozione, si sarebbe dedicato ai rapporti invero
un po oscuri tra geografia e filosofia. La sezione geografica per un
caso fortunato e singolare contiene un brano di Artemidoro di Efeso
gi noto (fr. 21) grazie alla sua ripresa nel De administrando imperio di
Costantino Porfirogenito (23, pp. 99s. M.). Il testo, invero, non coincide
appieno: L. Canfora ha sospettato che le migliorie recate dal papiro non
siano altro che i tentativi di rabberciamento di un falsario, il quale sareb-
be partito da un testo che conteneva gi congetture di studiosi, perplessi
di fronte ad alcune scabrosit. Molti hanno rifiutato recisamente questa
ipotesi radicale, con un furore degno di miglior causa, affermando che,
al contrario, il papiro costituisce indubbia prova della bont degli inter-
venti dei filologi. Comunque stiano le cose, a mio avviso, non possibi-
(
1
) In questa sede continuo, come pareva in un primo momento assodato, a parlare
di proemio: recenti persuasivi interventi di G.B. DAlessio hanno per fatto vacillare
anche questa certezza.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 36
le, alla luce di quanto a mia conoscenza dei processi antichi di epito-
mazione, supporre come talora si sostenuto che il testo a noi perve-
nuto per via indiretta sia quello di Marciano, epitomatore di Artemido-
ro, e che il papiro ci tramandi lautentico Artemidoro: le differenze fra i
due testi, infatti, non tradiscono il cosciente lavoro di un epitomatore,
perch nessun Marciano avrebbe tolto solo poche parole, e per giunta per
rendere il testo incomprensibile; esse, semmai, costituiscono gli arbitrari
tagli che sono comuni nella tradizione indiretta lessicografica. Se, insom-
ma, il nostro dottor Jekyll va identificato con Artemidoro, anche il testo di
Costantino Porfirogenito doveva essere quello di Artemidoro (
2
), con de-
formazioni dovute alla solita volont, propria dei trascrittori di lessici, di
rendere pi snella la lettura e di togliere le informazioni apparentemente
superflue, con unoperazione che non di rado ha prodotto, in tale mbi-
to, testi incomprensibili, su cui i moderni hanno fatto ampio esercizio di
ars coniectandi (
3
).
In questa sede, non mi occuper pi del dottor Jekyll, per passare
allinquietante Mister Hyde, autore della strana parte filosofica. Ulti-
mamente uscito (in ZPE 170, 2009, 43-63) un articolo, invero molto
ricco e documentato, di B. Bravo, che ha sostanzialmente ripreso unipo-
tesi formulata da A.C. Cassio nelleditio princeps del papiro: il nostro
Mister Hyde sarebbe in realt un retore asiano. Bravo approfondisce il
discorso, partendo da unidea di Wilamowitz, secondo cui il concetto
di stile asiano fu creato verso la met del I secolo a.C. da quei retori
che, polemizzando contro leloquenza e la prosa letteraria tradizionali,
lanciarono lidea che, per parlare e scrivere bene, fosse indispensabile
imitare i modelli antichi, e cio gli oratori attici da Antifonte a Demoste-
ne; ci che allora cominci a esser chiamato maniera asiana non era
altro che linsieme delle tendenze stilistiche che avevano dominato la
prosa letteraria fin dallinizio dellet ellenistica; Wilamowitz, insom-
ma, vedeva nel contrasto tra Atticisti e Asiani il contraltare, sul piano
retorico, della contrapposizione tra il purismo atticista e una visione pi
duttile e anomalista su quello linguistico-grammaticale; nella ricostru-
zione del grande filologo tedesco, tuttavia, si dava per scontato che sia
Atticisti, sia Asiani sapessero scrivere in greco, proprio come non si pu
certo dire che Stoici e Pergameni, dato che propugnavano una lingua
basata sulluso e non sui modelli classici, non conoscessero il greco. A.C.
(
2
) Questo stato il risultato di un seminario condotto con Camillo Neri, il quale si
ripromette dintervenire ulteriormente e di approfondire la questione.
(
3
) Di fenomeni di questo tipo mi sono gi occupato nei miei Studi sulla tradizione
indiretta dei classici greci, Bologna 1988, 146-156.
37 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
Cassio, invero, pensava che lautore fosse un retore asiano, ma, lungi
dallammirarne lo stile, evidenziava con precisione le aporie del nostro
testo, come un indizio di una volont quasi marinettiana di sovvertire
ogni forma tradizionale di retorica, e considerava il nostro encomio del-
la geografia iperbolico, di cattivo gusto, a volte ridicolo. Bravo, inve-
ce, intende mostrare che si tratta di una prosa darte, che mira a convin-
cere il lettore non solo con largomentazione logica ma anche e soprat-
tutto con la fascinazione dellarte retorica; dato che pochi finora (non
solo io, non solo la Societas Emunctae Naris che ha portato avanti
lipotesi del falsario, ma anche lo stesso Cassio) si sono lasciati cullare
sulle aure di tale fascinazione, Bravo deve cambiare: molte delle pre-
tese stranezze sarebbero frutto di corruzioni e andrebbero corrette, per-
ch bisogna partire dal presupposto che sia improbabile che Artemi-
doro [] abbia potuto scrivere in modo cos poco sensato e mostrarsi
cos male informato delle cose dellIberia (
4
), e che questa, che per i
primi editori era unedizione di lusso, sia invece una copia molto difet-
tosa, deturpata da banali lapsus e dagli interventi di un correttore
poco intelligente, compiuti su un esemplare da cui il P.Artemid. di-
rettamente o indirettamente discende. Ci senza dubbio possibile,
ma simpone una riflessione cronologica: il geografo Artemidoro di Efeso
del I sec. a.C., il nostro papiro risale, a quanto pare, al I sec. d.C., e
questo comporta che in un lasso di tempo relativamente breve il nostro
testo avesse gi subito una serie di corruzioni degna della pi intricata
tradizione medievale, tale da deturparne, in vari punti, pesantemente il
dettato, pur lasciando miracolosamente intravvedere uno studioso serio,
che riflette in modo tuttaltro che banale sul suo lavoro e usa la retorica
per far sentire ai lettori la tensione e leccitazione della ricerca scientifica.
Personalmente, la prima volta che lessi il nostro brillante testo filo-
sofico ebbi limpressione forse fallace di trovarmi di fronte a uno
sproloquio, a un ircocervo di parole, essenzialmente ripetitivo e di scar-
so spessore linguistico e concettuale. Ammesso che il testo fosse autenti-
co, lunica interpretazione possibile mi parve quella pur cautamente avan-
zata da Parsons, che fosse il temino di uno scolaretto alle prime armi,
probabilmente non esperto della lingua greca, che si trattasse insomma
di un prodotto di una scuola retorica di scarsissimo livello. Non di un
impegnato retore asiano, dunque, si sarebbe trattato, ma di un ben pi
modesto ma pretenzioso scolaro; mi venne allora in mente un aneddoto
(
4
) Per quanto riguarda le congetture tendenti a risolvere le aporie della parte geo-
grafica si veda L. Canfora, LEC 77 (2009) 167s.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 38
riportato dal Venerabile Beda (Storia ecclesiastica degli Angli, 2,1), se-
condo cui papa S. Gregorio Magno, nel 574 circa, vedendo dei biondi
giovanetti inglesi che venivano venduti a Roma come schiavi, avrebbe
esclamato Non Angli sed Angeli forent, si fuissent Christiani, e forgiai il
motto Non Asiani sed asini. In questa mia convinzione fui confermato
da unanalisi del testo, condotta sine ira et studio, cio senza partire da
unipotesi pregiudiziale sullautenticit o meno del prodotto. Ne fornir
qui un saggio, limitato alla prima parte del nostro componimento.
Il punto nodale dunque il confronto fra geografia e filosofia, lo
sforzo di mostrare che la geografia unattivit intellettuale di primo
livello, degna di stare alla pari di quella filosofica. Gi in I 2s. si dice che
per chi si occupa di geografia fq o q c iofq q c i ociiv oici o0oi
c otfot oci: anche se non mancano paralleli formali (
5
), non ho tuttavia
reperito paralleli per una dimostrazione delle proprie intere conoscen-
ze (
6
); gli editori ritengono che qui si alluda al carattere di geografia
universale dellopera di Artemidoro, che richiedeva un bagaglio am-
plissimo di conoscenze; Bravo, invece, interpreta ciofqq come co-
noscenza tecnica e sospetta che lespressione, pi semplicemente, indi-
chi tutto il suo saper fare nel campo della geografia. In tal modo risul-
terebbe sproporzionata la descrizione successiva di una titanica opera-
zione mentale e spirituale rispetto al fine qui espresso: non oso infatti
pensare che il nostro studioso serio, che riflette in modo tuttaltro che
banale sul suo lavoro giunga ad un pensiero tanto profondo, come che
colui che scrive di geografia debba dimostrare di essere capace di fare il
geografo (del resto anche chi fa filologia deve dimostrare di essere capa-
ce di fare il filologo, chi costruisce case deve dimostrare di conoscere
lingegneria, chi cura i pazienti di saper di medicina, e si potrebbe conti-
nuare). In realt, q oq ciofqq qui non pu che indicare lintero
bagaglio del sapere individuale: essa infatti limitata da c otfot, mentre
di norma designa unintera scienza (o lintera scienza) contrapposta a
sue singole parti (
7
).
(
5
) Gli editori citano Aristot. Pol. 1259a 18s. c i ociiv oiq ooo0oi fq ooqi o e
Isocr. Hel. 9 c o v c v ou foi oi c oc ovfoi fq v c i ociiv oici o0oi: in realt la
costruzione c i ociiv oic m + gen. normale (cfr. ad es. Aeschin. Ctes. 133, Demosth.
22,50, Philo Ebr. 41, Plut. Agis 39, Comp. Dem. et Cic. 3); per un enfatico proemio cfr.
quello del De aedificiis di Procopio (ou x o qcfq c i ociiv oici o0oi c 0c mv, ou oc
o ou ouvo ci 0oqom v, ou oc mqi mv c i f cciqio qiofioucvo, c fqooc fq
i ofoqi o fq v qoqq v m qqxo).
(
6
) Giustamente gli editori, seguendo un rilievo di L. Bossina, traducono lintero
suo bagaglio di conoscenze.
(
7
) Cfr. soprattutto Plotin. Enn. 4,3,2 e 5,9,8, dove fa da contrappunto ai singoli
39 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
La frase successiva indica lo sforzo psicologico, attraverso cui si giun-
ge a mettere tutto il proprio sapere al servizio della geografia (I 3-7):
qooofctoovfo fqv tqv ci fotfqv fqv qoofciov fctx-
fixmfcqo fq 0cqoci ci fqv cociov fotfqv. Gli editori giustifi-
cano luso di qooofct m, attestato solo in autori bizantini, con la
predilezione del nostro autore per i composti con qo-, la presenza di
qoooom in Filone Alessandrino, lesistenza in mbito papiraceo (fin
dal I sec. d.C.) di cqioofctm. Il vero problema consiste non nel
giustificare un verbo composto con qo-, bens nel capire il nesso con
fqv tqv: non credo che il verbo valga semplicemente predisporre
come traducono gli editori e Bravo, ma pi propriamente plasmare pri-
ma, forgiare prima. Esso rinvia allmbito giudaico-cristiano, dove
om il verbo della creazione del corpo dalla terra, e per lo pi si
precisa che non pu dirsi dellanima (
8
), ma non mancano Padri che lo
usano anche con tale oggetto (
9
); inoltre, o` otoc ci tqv oocicv
ov fi si ritrova in Plotin. Enn. 2,9,17. Si tratta sempre di creazioni, e
non di forgiare, temprare lanima con un particolare atteggiamento:
forse lunico parallelo in questo senso pu essere costituito da Themist.
Basan. 245cd oo oci xoi fqoqqvoi xoi oioct0qvoi to foiotfoi
oioooxo oi fc xoi fqoqct oi, xoi fq v tq v o vooo0q voi c fi vc ov
fc xoi ooqv, in cui si ha una valenza pedagogica. Quanto a qo-
ofci o, gli editori riportano numerosi passi ad iniziare da Plb. 1,3,1 e
Artemid. fr. 55 Stiehle in cui il termine indica lindagine scientifica, o
lopera che da essa scaturisce (
10
): lanima del nostro geografo deve esse-
0cmqq ofo, Athan. Prol. in Herm. Art. rhet. 6,36 dove si dice che per Teofrasto (fr. 712
Fortenbaugh) ad essa intesa come la totalit della scienza psicologica dovevano
adeguarsi xivqoi fou omofo e fovo fq uq (Rabe sospett che in questo passo
ciofqq fosse corrotto, e propose in sua vece u o0c oci, ma non ne vedo la ragione),
Asclep. In Met. 235 fo c qq fq c iofq q qo fq v o qv c iofq qv, Michel. In libr.
de part. an. 3 oufo oioxcifoi cqi cv fi oqiov fq oq ciofqq m o qofcqo
cqi o ovfo, Procl. In Euc. 27 cfqov oq cofi xoivov fq oq ciofqq o vou,
71 ofoicimooi fc qo fqv oqv ciofqqv fou ov0ovovfo xoi fmv xooixmv
oqofmv oimqiocvo oqooouvoi ouofooci, 248, e numerosi altri luoghi, dove si
tratta esplicitamente dellars politica o matematica nel suo complesso).
(
8
) Cfr. ad es. Io. Chrys. De diab. tent. 49,269 xoi o q ou x o vfo fo v o v0qmov
c ooc, xoi uq v c vc vcuoc, Io. Philop. Opif. 276 ovov ouv fo omo cx q, ou q
uq oico o0q.
(
9
) Ad es. Ps.-Macar. Serm. 64,53,2,3 vuv ouv oufo o ooo fo omo xoi fqv
uq v, Io. Dam. Exp. fidei 26 oo oc fo omo xoi q uq coofoi: la questione
dibattuta da Didym. Caec. Comm. in Iob 273s.; particolare Greg. Nyss. Antirrh. Adv.
Apoll. 3,1.185 ofc oo0cvfo xoi oooq uq, q oixq q ov0qmivq q
o o ou, foufc ofiv, ci xfqvci o ci voi fo v o v0qmov c xci vov oi cfoi.
(
10
) Per nessi simili al nostro vanno peraltro citati Aristox. El. harm. 22 m ou qq-
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 40
re plasmata, in modo da essere adeguata nei confronti di questa ricerca,
prima che si intraprenda limpresa della descrizione della terra. Limma-
gine aristotelica della tabula rasa, della tavoletta cerata, completamente
vuota, ma pronta a ricevere e a registrare segni (
11
), trova qui una reduc-
tio ad absurdum proprio attraverso liperbolico qooofct oovfo, il
legame non alla mente ma in generale alla tq e allapplicazione non a
un generale discorso gnoseologico, bens alla premessa psicologica di
una indagine geografica. Dire che per poter conoscere bisogna che la
mente sia prima impressa dallesperienza una cosa; dire che per descri-
vere la Spagna si deve prima forgiare la propria anima sembra una sua
risibile quanto involontaria parodia.
Gli editori traducono fctxfixmfc qo tq 0cq oci con volont quan-
to mai fattiva e considerano lespressione una ripresa, pi o meno con-
sapevole, di Aristot. EN 1142b 20-22 ooxci o` o o0o v fi fo ct
pcpotcto0oi q oq foiotfq oq0ofq potq ctpotio, q oo0ot
fctxfixq, che Eustrazio (359,37) parafrasa con qfi ci oo0ot fc-
ot coci cifctiv. La derivazione non mi sembra perspicua, an-
che se laggettivo fctxfixo consequendi s. adipiscendi vim habens
oi ou ou oo ci fou fqv fq v qoofci ov o qcfc ov fo vu v, Gal. In Hipp. aphor.
VII 17b 391,16s. oofi o` ov c0cq cqi foufo fqv oqv fcvqv Ioxqofou
c xo0ci v, c ` c xci vqv o qixvci o0m fq v qoofci ov, Io. Chrys. Mut. nom. 51,126
o 0cv ou v q o qq fq qfq ocm c ovcv: ou oc o q o m c vcc oocv ci fq v qo-
ofciov foufqv, e in particolare Eus. Praep. Evang. I 1,11s. ci xo fm c i fq voc xo0ci
fq v qoofci ov fq cu ocixq o ooci cm, ci qoxofooxcuq v fq o q u o-
0c ocm q ou oi oci v pqoc o qooioopci v, dove siamo nellmbito di un prologo.
(
11
) Il paragone fra la memoria e la tavoletta cerata era diffuso nella letteratura
greca (cfr. e.g. Aesch. Prom. 788s., e Plat. Theaet. 191d, Phlb. 39a): fu Aristotele nel De
anima (3,4, 430a 1) a impiegarlo per indicare la situazione della mente prima della
conoscenza, vuota, ma disponibile alla ricezione. La concezione diffusa nel pensiero
stoico (come attestano ad es. Plut. De plac. phil. 4,11,1 [900b], Ps.-Gal. Hist. phil. 46
[19,304,3-6 K.], Boeth. Cons. phil. 5,4,1-9: nei primi due passi limmagine quella della
carta, nellultimo quella della pagina priva di segni; si veda anche Cleante, fr. 484 A.),
dove collegata ad una teoria gnoseologica pi specificatamente sensistica, nonch nei
commentatori di Aristotele (come Alessandro di Afrodisia, Commento al De anima,
84,25), e in seguito nella Scolastica: di particolare rilevanza il suo uso in SantAlberto
Magno (De anima, 3,2,17), Guglielmo di Ockham (Expositio in libros Physicorum Ari-
stotelis, 4,1,1,2) e soprattutto in San Tommaso dAquino (cfr. ad es. De ente et essentia,
4,377, De unitate intellectus contra Averroistas, 4,309, In I Sententiarum, 35,1,2,3, Sum-
ma Theologica, 1,79,2; 1,89,1,3; 1,101,1); sempre in mbito medievale il nesso compare
anche in Ioannes de Fonte (Auctoritates Aristotelis, 6,146) e Salimbene de Adam (Croni-
ca, 394,22). La valenza che ora pi propriamente collegata allespressione, quella di
una decisa critica ad ogni teoria che basa la conoscenza su idee innate, proviene dal
Saggio sullintelletto umano di Locke (2,1,2) e dalla sua contestazione operata da Leib-
niz (Nouveaux Essais, 3,4).
41 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
appartiene sicuramente al linguaggio della tradizione aristotelica (come
pure 0c qoi, che viene reso con desiderium dalla Scolastica). La suc-
cessiva preposizione ci integrata: secondo gli editori, lo spazio della
lacuna permetterebbe anche oio, ma una espressione causale sarebbe
meno adeguata al contesto; il oio ora riproposto, a mio avviso giu-
stamente, da Hammerstaedt e Bravo (
12
). La frase se si integra ci mi
sembrerebbe malamente giustapposta rispetto al precedente ci
fotfqv fqv qoofciov, anche se a rigor di termini ci fot fqv
fq v qoofci ov parrebbe legato a qooofctoovfo fqv tqv e
ci fqv cociov fotfqv a fctxfixmfc qo . Credo dunque si debba
prendere nella dovuta considerazione il oio, e che fctxfixmfc qo fq
0cqoci possa essere inteso come fa Bravo (con la volont resa pi
efficiente). Quanto ad c oci o, gli editori ne evidenziano bene la
valenza di impegno riguardante unopera scientifico-letteraria, citando
Diod. I 5,3 e soprattutto due passi di Marciano (Peripl. I 10, Epit. Me-
nipp. 3), n molto diverso mi sembra il valore di c o co in Plat.
Prot. 319a e Aristot. EN 1164a, che mi indica C. Neri (
13
); non trovo
convincente invece la traduzione proposito annunciato di Bravo. Lani-
ma dunque deve essere plasmata preventivamente in modo da essere
ricettiva nei confronti dellindagine, e per far questo occorre la volont,
la quale deve tuttavia essere efficiente (non concordo con la resa pi
efficiente: il suffisso oppositivo si giustifica in quanto essa efficiente
perch non semplicemente in potenza), ed tale a causa dellimpegno.
Si potr dire che siamo di fronte a una profonda speculazione: per me
invece si tratta della giustapposizione di espressioni filosofiche, tendenti
semplicemente ad impressionare il fruitore.
Ma, ahim!, la descrizione delle movenze psicologiche dellanima
del geografo non si conclude qui: in I 7-10 si ha xoi xofo fq o qcfq
ot voiv 0c vfo c otfo v foi 0cqofixoi o qo voi fq tq c foiov,
unulteriore precisazione di non facile comprensione. Gli editori tradu-
cono e preparando se stesso con gli strumenti della volont propri del
(
12
) Canfora-Bossina avevano integrato xofo f c oci ov, ma a quanto pare
ci non compatibile con le tracce. Va da s che se il nostro papiro un falso, vani
devono dirsi gli sforzi compiuti per integrare le lacune.
(
13
) Gli editori danno invece un eccessivo credito allantica dottrina sinonimico-
differenziatrice, affermando che designa precisamente una promessa fittizia, fatta senza
che si sia avuta una richiesta: in realt c oci o un termine che significa semplice-
mente promessa o aspettativa (cfr. schol. Hermog. Meth. 4,690), la cui enorme diffu-
sione nel greco tardo dovuta al fatto che ampiamente usato nellAntico e nel Nuovo
Testamento (va in particolare segnalata la notevole frequenza di xof c oci ov, cfr.
LXX Esd. 1,1,7, NT Act. 13,23, Gal. 3,29, Tim. 2,2,18 oio 0cq ofo 0cou
xof` c oci ov mq etc.).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 42
suo spirito, nella misura in cui le sue capacit lo consentono, Bravo e
avendo, nella misura del (suo) valore, reso se stesso pronto con gli orga-
ni volitivi dellanima. Finora avevamo lanima, la volont e limpegno,
ora, addirittura, interviene lio, su cui tutto questo agisce, per prepararlo
alla titanica impresa, e la sua o qcfq . Con xofo fq oqcfq fqv otvo-
iv, in effetti, secondo gli editori si allude naturalmente allo qcfq del-
lanima, e si cita a conferma un passo di Plutarco (De virt. mor. 441c),
secondo cui gli Stoici pensano che fqv oqcfqv fot qcovixot fq
tq oio0coiv fivo xoi otvoiv ccvqcvqv to oot, cio con-
siderano la virt come una disposizione della parte dirigente dellanima
e una forza prodotta dalla ragione. Per il nesso, tuttavia, potrebbero es-
sere citati numerosi altri loci similes, i quali dimostrano che lespressio-
ne, anche se originariamente stoica, appartiene al linguaggio giudaico-
cristiano (
14
), dove evidenzia che lo qcfq possiede ot voi (il suo signifi-
cato dunque conformemente alla forza della virt); nel nostro caso,
per, la mancanza dellarticolo suggerisce che la valenza sia pi banale,
cio quella corrispondente alla traduzione nella misura in cui le sue
capacit lo consentono. Per foi 0cqofixoi oqovoi fq tq
gli editori ricordano le formazioni aggettivali in -ixo che indicano le
parti dellanima in Platone: 0cqofixo comunque un hapax (il cor-
rispondente avverbio compare in Cyr. Sanct. Trin. II 456, col valore di
volontariamente e in Eust. Ad Il. III 438,24s. V., con quello di arbitra-
riamente); molto diffusi in mbito filosofico sono, invece, gli oqovo
della tq. La traduzione non mi convince. Vari paralleli (
15
) mi fanno
(
14
) Come Io. Chrys. Ad pop. Antioch. 49,200 pou ci o0ci v fou fq fq o qcfq
fqv ouvoiv:, De paen. 49,291 foioufq oq q ouvoi fq oqcfq ocov fov
o v0qmov oici , fq v uq v o vofcqoi ci fo v ou qovo v, In Gen. 54,461 o qo o oq
fq cicixcio q iou, xoi ooq fq oqcfq q ouvoi, In Ps. 55,296 foioufq fq
o qcfq q ou voi, In Ps. 55,299 ci oc o qcfq ou voiv xo0` u cqpoq v: ci oc xoxi o
o o0c vciov xoi o 0io fqfo:, Didym. Caec. Contra Man. 39,1104 fq v c v ou voiv fq
oqcfq ofcq cquocv, 977 o omfqq foi ouvoiv oqcfq xoi vmocm 0cio
cfoopou oiv c qq, In Gen. 40 c v ouvo ci o vfc o qcfq , 222 oo0ou oq cofi foufo
xoi c v o qcf u o qovfo, c ci xoi o xoxo c v ouvo ci o qcfq u o qci, ed ancora
Procl. In Resp. I 247, II 301, Theol. Plat. 5,120, In Tim. I 170, In Rh. 286, Theod. Stud.
2,16, Psell. Pan. 7.
(
15
) NT Luc. 12.47 cxcivo oc o oouo o vou fo 0cqo fou xuqiou oufou xoi
q cfoiooo q oiqoo qo fo 0cqo oufou ooqqocfoi, Ps.-Macar. Hom. 7,53,8
cvvoioi oq xoi cfoioi uoxouciv f 0cqofi fou 0cou cv f vcuofix
ocm qomqouoiv, 7,53,13 ou oq oi fuovfc, oo cvvoioi xoi cfoioi f
0cq ofi fou 0cou u oxou civ, fq v ofcvq v oiooqcu ovfoi, xoi qo fo vcuo-
fixo fq ovqqi o o oio cifov c ouoi o cov, Eus. C. Marc. 2,2,31 ou o q oq
cfcqo cfoiooio, oi

ov u q q o q fivo o v0qmi vq, o 0co c oci fo qo xo-


fooxcuqv, oo foufq fh cv fh oufou oiovoio cfoiooio [= Eccl. Theol. 2,15,2],
43 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
sospettare che il dativo non sia strumentale, ma che indichi piuttosto ci
nei confronti di cui lautore deve prepararsi. La frase significherebbe:
essere pronto a seguire gli [o a obbedire agli] organi volitivi dellani-
ma. Chi si occupa di geografia deve continuamente dar prova di un
bagaglio di sapere, e quindi, preliminarmente, improntare lanima con
la volont, tenendo fede alle sue promesse, e rendersi pronto a seguire la
volont dellanima (improntata alla volont di raggiungere risultati).
Questo incipit non solo enfatico, ma complesso e ripetitivo, compren-
sibile solo alla luce di paralleli tardi e del greco patristico; data poi la
pomposit del tutto, se veramente xofo fq o qcfq ot voiv va inteso
in senso limitativo appare frutto di una cautela impacciata e ridicola.
Ci che mancava, dopo una simile operazione psicologica era la fati-
ca, che compare ora, introdotta da o q, unica particella che lautore di
questo componimento sembra conoscere ed usata in modo non pregnan-
te, ma per marcare il passaggio da unargomentazione ad unaltra, ad essa
pi o meno strettamente collegata: in I 10-13 si legge dunque ot o q
c ofiv o ftm v xo o o otvo cvo fq c iofq q fot fq otvomvi oo-
o0oi. Anche per o ftmv xoo i paralleli sono reperibili nella prosa
tarda e patristica (
16
); per quanto riguarda la fatica legata a una c iofq q
richiamerei inoltre Iul. Ep. 8 c ofm oc xoi fm v o0qo fmv c ic cio
cimv, o oc o ovo fmv ` Aqiofofc ot xoi Ho fmvo ooo fmv
ciofqq. Il legame tra xoo e o mvi ooo0oi, invece, diventa topico
nella letteratura tarda, sulla scorta di due passi paolini, Tim. 1,4,10 ci
fotfo oq xoimcv xoi omvioc0o, ofi qixocv ci 0c mvfi
e soprattutto Col. 1,29 ci o xoi xoim omviocvo xofo fqv cvcq-
ciov ot fot fq v c vcqotc vqv c v c oi c v otvo ci: tra i numerosi passi
che riprendono questo motivo va segnalato Greg. Nyss. De inst. Christ.
8,1,48 ivo oqoofqom ovfo ov0qmov fcciov cv Xqiof ci o xoi
xoim omviocvo xoi o Aopio vctofi omv oioooxci fot oq-
0m qioooqciv 0covfo fqv fq oq0ivq qioooqio ooov, oi` q
qq pooi civ qo fo v fc ciov oxoo v (cfr. anche 8,1,58 vot0cfot vfc
ovfo ov0qmov xoi oioooxovfc cv ooq ooqio, ivo oqoofqom-
cv o vfo o v0qmov fc ciov c v Xqiof , ci o xoi xoim o mvio c-
vo), in cui curiosamente compaiono anche altri importanti elementi
Anna Comn. Alex. 14,2,7 m oc fou fov c iqqcq fc xoi c foiov qo o v 0c qo
fou ou foxqo foqo c m qmv xoi 0o vofov u c q ou fou qo0u m c c o0oi, Io. Dam. Exp.
fidei iouqoi xoi cfoioi qo fqv fou 0ciou 0cqofo cxqqmoiv xoi ovfoou
cu 0c m cu qioxo cvoi, c v0o o v q 0ci o xccu oq c i vcuoi.
(
16
) Citati per primo da L. Canfora (Postilla testuale, 48s.: cfr. Eus. Dem. Ev. VII
1,34,2, Pallad. Comm. Hipp. II 105,29s., Olympiod. Comm. in Eccles. 93,485,43,
Theophan. Conf. Chron. 4,8).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 44
del nostro componimento (I 15 oqoofq ooi, I 16s. foi ioioi ooo-
oiv oci ~ vct ofi om v, I 27s. fmv oim qioooqotvfmv ~ fot
oq0m qioooqciv 0covfo [si ricordi limportanza iniziale della
0c qoi]). Il verbo otvomvico0oi indica comunque al di l della
primaria accezione metaforica collaborazione: in P.Oxy. 1676,36 (III
s. d.C.) otvomviofq il compagno di lavoro, mentre per una collabo-
razione intellettuale cfr. Ioannes Gabras, An. Gr. III 77 Boiss. xoi qo-
0tio cv qv otfoi fot qoofo ot ooqv ov fi cioi q qtoi
oc otfoi ot otvqmviofo (cfr. anche III 84 Boiss.).
Il vero motivo di tutto lo sforzo mentale e psicologico viene espresso
ora, in I 13-15 oqoqoiov oq otfqv fq 0ciofofq qioooqio
c foio ci i oqoofq ooi, cio il parallelismo tra la geografia e la filo-
sofia, che non stranamente detta 0ciofo fq (
17
). A mio avviso, qui lau-
tore non vuole semplicemente porre sullo stesso piano geografia e filoso-
fia (come si evince dalla traduzione degli edd.) ma si dichiara disposto (
18
)
a rappresentare la geografia in modo analogo alla filosofia (migliore il
presentarla come simile di Bravo): il verbo oqoofq ooi significa in-
fatti raffigurare, rappresentare, e per il suo nesso con oqoqoiov
va richiamato Orig. In Hierem. 9,4 cov otv ciofqom oc ci fot
omfqqo, ofi oti ccvvqocv o ofqq fov tiov xoi octocv otfov
o ofqq oo fq cvcocm otfot, o` oci cvv otfov, oqoofqom
xoi ci fot oixoiot oqoqoiov (
19
).
Un concetto non dissimile era espresso con ben altra sobriet e
propriet stilistica e linguistica nellintroduzione di Strabone: fq fot
qiooo qot qoofci o ci voi voi ocv, ci cq o qv fivo , xoi fq v
cmqoqixq v, q v vt v qoq qq c0o c ioxoci v. Va tuttavia, a mio avvi-
(
17
) Di contro a Canfora che (Postilla testuale 49) metteva in luce i paralleli cristiani
(Max.Conf. Myst. 5 [PG 91,673b]), gli editori ne evidenziano giustamente gli addentel-
lati classici (concettualmente, Aristot. De mundo, 391a 1 e soprattutto le testimonianze
pitagoriche di Iambl. Protr. 3,11-13 e Themist. Orat. Cheirot. 214d-215a). Un ulteriore
parallelo che conferma la radice pitagorico-platonica costituito da Philo Cont. 67s.
c voxo oovfo f 0cmqqfix c qci qioooqi o, o oq xo iofov xoi 0cio fofo v
cofi. Va comunque segnalato anche Greg. Nyss. In Cant. 6,264 c v foi o oi o oi
fou fo oqo fq 0ci o qioooqi o fo oo o ov0o vocv per il nesso con ooo (cfr.
il successivo foi ioioi ooooiv).
(
18
) Non capisco perch a proposito di cfoio cii oqoofqooi gli edd. citino
molti papiri documentari, per giustificare un costrutto gi classico, presente, ad es., in
Euripide (cfr. Hec. 302 o civ cfoio cii, Hel. 1052 cfoio cii q 0ovmv
o 0ovci v, Phoen. 484s. xoi vuv cfoio cii fooufou opmv / ofqofov cv cm
fqoo` ooofcioi 0ovo).
(
19
) Verbalmente analogo, ma sostanzialmente diverso Sext. Emp. Math. 1,72
qoofixq oc oux cofi ofooofixq oo ouoix fc xoi qioooqi o oqoq -
oio.
45 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
so, segnalata una differenza: in Strabone la geografia appartiene alla qi-
oooqio, che pi che la nostra filosofia indica la nostra scienza: Stra-
bone continua evidenziando come di geografia si siano occupati Ome-
ro, Anassimandro, Ecateo e tanti altri, tra cui `Eqofoo0cvq fc xoi
Hotpio xoi Hoociomvio, ovoqc qioooqoi, e poi precisa: q fc
oto0cio, oi` q ovq cqixco0oi fotoc fot cqot otvofov, otx
oot fivo cofiv q fot fo 0cio xoi fo ov0qmcio cipcovfo,
mvcq fqv qioooqiov ciofqqv qooiv. Nel nostro Mister Hyde la
situazione diversa, anche se pi in linea con la nostra mentalit: non
v dubbio che la qioooqio sia la nostra filosofia (la cui valenza deriva
da quella, pi propriamente teoretica, della filosofia platonica), e che la
geografia sia presentata come unattivit intellettuale che ha la sua stessa
dignit, ad essa confrontabile, ma, comunque, da essa ben distinta. Da
ci forse deriva lidea, che ora sta prendendo piede, che lautore sia un
filosofo medio-platonico (a me sembra piuttosto che sia un mediocre
filosofo pseudo-platonico).
Il paragone si fa pi concreto in I 16-17 ci oq oim, coqoqio
foi ioioi ooooiv oci (
20
). Gli editori richiamano il topos dello
scritto che sarebbe muto ma che parla grazie al proprio contenuto; Cas-
sio cita lepigrafe di Antioco I ad Arsameia (cfr. Drner-Gll, Arsameia,
36ss.) alle ll. 191s.: icqo qoofo oi oiq q<m>vq 0coici. Gli
edd. citano altres i numerosi passi (
21
), in cui la pittura presentata come
una poesia silenziosa, che appartengono in realt al topos dellut pictura
poesis (Hor. AP 361, cfr. gi Simon. test. 47b Campbell, Aristot. Poet.
1450a 26ss.), in questo mbito richiamerei anche Greg. Nyss. De sancto
Theod. 46,737 oioc oq xoi qoqq oimmoo cv foim ociv, xoi fo
c iofo m qcci v e Didym. Caec. In Ps. 287,19 xo v o q oim, cv f[]
oiovoio o[ci] (si noti comunque come in questi passi il modo con cui
si parla espresso da cv + dat. e non dal semplice dativo). In realt la
situazione differente, perch l si evidenzia come ci che la pittura fa
attraverso le immagini la poesia lo fa attraverso le parole, mentre qui si
(
20
) Gli editori prospettano poi una possibilit di emendamento in qioooqi o, che
a mio avviso sarebbe assolutamente insensato, visto che qui si deve spiegare perch la
geografia simile alla filosofia, perch cio i suoi precetti (metodi intendono gli edd.,
forzando probabilmente il testo) le permettono di parlare anche se tace, proprio come,
appunto, la filosofia, i cui ooofo sono ovviamente espressivi (integrare qioooqi o
come soggetto di oimo farebbe s che la filosofia stesse zitta e la geografia parlasse,
con una superiorit della geografia nei confronti della filosofia che appare assoluta-
mente fuori luogo; parimenti integrarlo come soggetto di oci sarebbe in contraddi-
zione con lassunto della pari dignit e difficolt delle due discipline).
(
21
) Plut. De glor. Athen. 346f-347a, Quom. adul. 58b, Quaest. 748b, Basil. Hom. 19
[31, 508c-509a], Doct. Patr. 329,12s., Io. Dam. Imag. 1,46; 3,47; 3,106.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 46
afferma che la geografia silente (e non si avvale di raffinate argomenta-
zioni come fa la filosofia) ma riesce a parlare grazie alle proprie dottrine
(con una traiectio a mio avviso tuttaltro che arguta, il nostro autore usa
oo ofo non per la filosofia ma per la geografia) (
22
). Gli editori affac-
ciano poi lipotesi che il silenzio alluda alla cartografia, ricordando che
Tolomeo presenta il compito del cartografo allinizio dellopera: ci ren-
derebbe pi stretto il legame con lut pictura poesis (gli edd. richiamano
la figura di Demetrio, ospite a Roma di Tolemeo VI, detto fooqoqo
nelle fonti greche e pictor in quelle latine). Una tale interpretazione, tut-
tavia, secondo me, male si adatterebbe con foi ioioi ooooiv: qui il
confronto avviene non sulla base dellespressivit artistica, ma di quella
intellettuale, tra due ben distinte discipline di pensiero, entrambe impe-
gnative, come filosofia e geografia, visione dellessere e visione del mon-
do. Qualcosa di simile, invece, si trova in un passo della Et xqioi
cimvo xoi coqo di Massimo Planude (2,320s. Boiss.) dove una
rappresentazione di due donne con una ruota spiegata come lanno e
le due stagioni. Questa raffigurazione simbolica confrontata a fo o-
o fmv fq qioooqio ooofmv, che non oqcoo0qoov pipioi,
o m cv otpooi fioi, oio oq fo fmv Aitfimv icqo, che non
erano espressi n per parola n per iscritto, ma erano nascosti; cos pure
la rappresentazione simbolico-astronomica pu essere confrontata f
o . Anche la nostra geografia in qualche misura misterica: non si
esprime attraverso un discorso articolato, attraverso belle argomenta-
zioni, ma pu parlare attraverso le dottrine che le sono proprie, come i
oo ofo dellantica filosofia secondo Planude.
In I 17-19 la formula di passaggio sarebbe fi oq otx: Se comune
fi oq otx come formula introduttiva di una frase interrogativa, il sem-
plice fi oq otx: pare presente solo in Plat. Resp. 425c fi oq otx: q
o` o (quindi allinterno di un dialogo serrato), e sembra poco adatto ad
una argomentazione impegnata proemiale, mentre diffuso fi oq;
(
22
) Il oci v collegato ai ooofo si trova, in mbito filosofico in Arrian. Diss.
Epict. 2,19,25, dove, come di una statua si dice fo v fcfumc vov xofo fq v fc vqv fq v
dcioi ou, che cio forgiata secondo larte di Fidia, cos lo stoico xofo fo ooofo o
oci fcfumc vov (cfr. anche 3,16,7), e ritorna poi nella Patristica, cfr. Barn. Ep. 10,9
fqi o oo ofo ou fm c v vcu ofi c o qocv, Greg. Nyss. Eunom. 3,3,10, Greg. Naz.
Apol. 35,497 oouc vmv uofqqi mv fc xoi ooo fmv, Basil. Baptism. 31,1737, Orig.
Sel. in Ps. 12 fm v c fcqooo mv oio co o oo ofo c o qoc, Theod. Stud. 2,437 fofc
fooou fo ooi oq0q ocfoi o q0ci o oo ofo, Greg., Mon. Chron. 366 o ou oo-
ofixou c o qoov. Va segnalato inoltre Greg. Nyss. Eunom. 1,1,475 ou fm o q oi ocv
o ooqo u c q fm v i oi mv ooo fmv oiomvi co0oi (fo ioio ooofo comunque
nesso molto diffuso; vanno in particolare citati Posidon. fr. 219 Th., Diod. Sic. XVII
107,5, XXVII 10,3, Philo Migr. 22,4, Plut. An. procr. Tim. 1013b, Gal. VI 8,127).
47 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
anche con risposta negativa (
23
). Laporia risolta da Hammerstaedt e
Bravo, con uninterpunzione dopo fi oq e intendendo lotx successi-
vo col valore del latino nonne: il testo che ne risulta appare almeno in
questo particolare senzaltro pi plausibile. Secondo leditio princeps,
si continua con c viofo xoi fooot fo ccic vo cqi c otfq v o o
poofoci. Gli editori e Cassio evidenziano come oo sia una metafora
militare, al pari di otvomviooo0oi: per tale uso richiamerei Philo Sac.
130 oi icqoi ooi ovfc otfoxcctofoi c0` omv oqqoovfc
otvfqqimv, fmv xof` ciofqqv ooocicmv, e anche in mbito lati-
no arma con valenza metaforica particolarmente diffuso nella lettera-
tura cristiana (
24
); per c iofo gli edd. citano Xen. Cyr. 7,5,79, in cui si
dice che occore tenere le armi il pi vicino possibile (con questo valore
pi frequente qo ciqo) ed intendono il problematico ccic vo come
simili, molteplici, svariate o strettamente connesse. In realt mi sem-
bra che lunico significato possibile sia che la geografia possiede armi
miste, nel senso in cui usiamo ora noi questo aggettivo cio di diversifi-
cate: un parallelo antico parrebbe costituito da Aristot. Sens. 441b 27
fqoqq oq ot cv ovov foi moi, oo fo ccicvov (C. Neri
suggerisce che siano quelle delle altre discipline, che la geografia implica
e coinvolge; Bravo afferma che si allude al fatto che la disciplina deve
affrontare problemi diversificati). Differente linterpretazione di Bra-
vo, non tanto per il nonne iniziale, quanto perch integra <foiot fo>
xoi fooot fo ed intende non porta forse attorno a s armi miste, quasi
<altrettali> e altrettante (quali e quante sono le armi che porta la filoso-
fia), dando a ciofo la valenza che di norma assume coi numerali. La
congettura rende al pari dello spostamento dellinterpunzione il te-
sto meno bizzarro, ma certamente non meno inutilmente pomposo, so-
prattutto alla luce di ci che segue (qo fo v cvo cvov fq c iofq q
co0qcvov ovov) che Bravo traduce per la lotta, che destinata
ad esser travagliosa, della scienza (si noti come la ciofqq che poco
prima era la sapienza pratica, qui diventi la scienza). Per potere ottenere
questo significato, Bravo emenda cvocvov in cv<qo>ocvov, ma il
vantaggio non certo notevole: ci che in questa frase sorprende non
la pretesa assurdit dellaoristo, come afferma Bravo, bens laffastellarsi
(
23
) Cfr. Plat. Resp. 393c, Clem. Alex. Strom. 3,6,46,4; Iraen. Haer. 2,49,3; 5,19; Greg.
Nyss. Adv. Arium 3,1,82; Io. Chrys. In Gen. 53,215; 54,389; In Act. 60,233; 60,319; Col.
62,375; In. Hier. 64,808; Pater noster 59,627, Anon. Historia monachorum in Aeg. 8,291.
(
24
) Si vedano in particolare Cyprian. Ep. 58,8,3; 58,9,1, Augustin. Adn. In Iob 39,621
circumposita sunt ei arma, in quibus est illud scutum fidei, Contra Academ. 2,1 Academico-
rum arma, Cassiod. Exp. sancti Pauli ad Ran. 13,498 induamus arma scientiae, Petr. Dam.
Ep. 153,26 oboedientiae fortissima atque praeclara arma assumis.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 48
di participi, che non si evita certamente con tale emendamento; gli edi-
tori prospettano la possibilit che fq c iofq q sia legato a cvoc-
vov e sia un genitivo di provenienza (originato dalla scienza), ma pre-
feriscono poi intendere il nesso come appartenente alla scienza. Ri-
tornerei a questa interpretazione, che mi pare lunica possibile, anche se
nei paralleli si trovano costruzioni diverse (cfr. Ps.-Plut. De Hom. 2 qo-
vci foi o oq oixq c iofq q xoi fc vq c vfo cvo cvo, Greg.
Nyss. Vita Greg. Thaum. 46,901 fq Xoooixq qioooqio cv ci-
ofqq cvocvov). Per co0qc vov passivo gli editori citano un trat-
tato astrologico (CCAG X 182,5) e Giovanni Mauropode, Epigr. 1,11,
ma giustamente rilevano che luso transitivo del verbo gi classico (Eur.
Ion 102s.) (
25
); per ovo detto di una opera letteraria gli edd. richiama-
no Asclep. AP VII 11,1, nonch per lmbito pi specificatamente geo-
grafico Marcian. Peripl. 1,3; 1,4: ulteriori paralleli a partire addirittu-
ra da Pind. P. 6,54 sono i passi segnalati da C. Neri, Erinna. Testimo-
nianze e frammenti, Bologna 2003, 187. Mi sembra quindi inutile in-
travvedere un possibile gioco sulla duplice accezione di fatica intellet-
tuale e fatica militare, sulla base del fatto che in autori come Omero e
Erodoto il termine impiegato in mbito militare e si hanno altre meta-
fore di questo tipo. Comunque sia, lespressione bizzarra; se si accetta
la logica congetturale, occorrerebbe intervenire ben pi radicalmente
per renderla sensata.
Con I 22-24 il fascino del nostro autore giunge ad altissimi livelli:
leditio princeps offre coccfoi fi cqi{q}cqqivqcvoi xoi
o{f}tvoi cqi voi, Bravo espunge, con il terzo intervento in poche
righe, fi, incurante del fatto che, secondo gli editori, il fi indefinito al
posto di un pronome di prima persona, tipico degli oratori (cfr. Khner-
Gerth II 662), sia una traccia dellesperienza retorica dellautore; egli ha
effettivamente ragione nel trovare difficolt nellintendere ci che se-
gue, ma lespunzione di fi offre lunico vantaggio di eliminare la ripe-
titiva e inelegante ripresa di fi in I 27 (
26
): il periodo, a mio avviso,
presenta sempre un coacervo di espressioni giustapposte e mal amalga-
mate. Bravo sillude di risolvere la sua macchinosit trasformandolo in
(
25
) Stranamente non segnalano Eur. Hipp. 301 om fouooc o0oucv ovou,
HF 22 fou c v o ou c co 0qocv o vou, Philo Migr. 22 qo fou fo v c vovfi ov
o0ouvfo ovov. Richiamerei inoltre Eus. In Ps. 23,693 ou oci oc om v o mv ci
fo oqoofqooi om q c c0vmv ooi qofcqov qv co0qxuio ovoi xoi o-
0oi fq ci omoo fqou o vq xofoovq0ci oo.
(
26
) Khner-Gerth I 655 citano vari casi di ripetizione di fi, ma si tratta di elemen-
ti coordinati dalla disgiuntiva q, tranne Eur. Andr. 734, dove tuttavia leffetto enfatico e
patetico assicurato: nulla di simile a quanto abbiamo qui.
49 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
cinque espressioni parallele dipendenti da c oc cfoi e traducendo
questo con si prescrive, e cos si avrebbero cinque prescrizioni: la
prima sarebbe di condurre con s tutta la vita le dottrine della filosofia,
la seconda che pur portando un carico degno di Atlante uno di quelli
che filosofano degnamente porti il carico senza stancarsi, la terza che
questo stesso stringa a s con abbracci la sua anima che non si lasci per
niente affaticare (stringere a s lanima effettivamente operazione un
po ardua, sempre che non si tratti dellanima mia degli innamorati), la
quarta di avere desiderio della cosa, senza che la sua anima e volont si
lasci minimamente appagare (questo desiderio inappagabile mi pare de-
gno anchesso di un fine pi nobile e concreto), la quinta di stare sveglio
guardando ogni cosa intorno a s, caricando su di s, e di notte e di
giorno, dei beni in pi (si potrebbe forse sospettare che questultima
prescrizione non riguardi i filosofi, bens gli autotrasportatori). Lascio
al lettore larduo compito di ipotizzare chi possa essere leventuale auto-
re antico di un tale sproloquio.
Ma procediamo per ordine, seguendo sia la traduzione degli edito-
ri, sia quella di Bravo. Dopo il ci si promette (coccfoi fi) o
viene prescritto (coccfoi), si ha subito unardita enallage,
degna di Gngora, che Bravo rende: con meditazioni limate e nume-
rose (= con molti libri ben limati, che son frutto di meditazioni). Al di
l di asperit e bizzarrie, di prodotti librari parla solo Bravo: in effetti,
cqi{q}cqqivqcvoi, che gli edd. preferiscono scrivere nella forma
grammaticalmente pi normale, deriva dal verbo cqiqivcm (o cqiqi-
vom), attestato solo in Heron. Autom. 27,2,3, ma il participio xofcq-
qivqcvov ricorre nelle Rane di Aristofane (v. 902) per indicare qualco-
sa di particolarmente raffinato (
27
), e va ricordato un altro verso aristo-
faneo (Nub. 1404 vmoi oc cfoi xoi ooi tvcii xoi cqi-
voi), anche per luso con il valore di meditazione di cqivo, che
abitualmente significa ansia, tormento, preoccupazione. Tutto sommato,
preferirei intendere cqi{q}cqqivqcvoi come un equivalente, goffo
nella sua ricercatezza, del cfo del passo delle Nuvole, senza pensare
a libri. Del resto, questo sostantivo determinato da oftvoi , curiosa
commistione fra otvo continuo, detto anche altrove dellindagine
scientifica (
28
), e oftvo, odioso che ben si accorderebbe al valore pi
(
27
) Non forse un caso che lunico altro passo in cui il participio ricorre, ad indicare
un uomo ben temprato, Aesch. Suppl. 747; gli edd. richiamano invece lo schol. ad l.,
nonch Phryn. Praep. Soph. 12,1, che rispecchia Aristofane: si tratta di frustuli dellese-
gesi antica, che evidenziano il legame con il labor limae.
(
28
) Gli editori citano Theophr. fr. 175 Fortenbaugh cfo ouvq ccfq.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 50
usuale di cqivo. Un parallelo si trova nel commento di Eustazio ad
Hom. Od. 20,24 (2,224) ofi fo otvov ovfo fov `Ootooco m oc xoi
c xci c i ffco0oi xoi ot o m o o otvo cqivm vfo vtxfo o-
qopomv ci ooiofqfo qoofo o oiqfq qqoiv: L. Bossina (Il
papiro di Artemidoro, 330-332) deduce da questo locus similis e dal suc-
cessivo richiamo alle notti insonni che qui il nostro autore allude allin-
sonnia del luogo omerico, il che appare possibile; non per detto che il
tramite sia proprio Eustazio, perch questultimo riprendeva la preceden-
te esegesi omerica, che, per quanto riguarda lOdissea, ci pervenuta solo
in minima parte (
29
). Si deve poi, ad onore di Eustazio, rilevare che egli
parla di un Odisseo cqivm vfo otvo e non cqicqqivqc vov.
La promessa (o la prescrizione) si sostanzia in I 24-25: oi oimvo
o co0oi fo qioooqi o oo ofo. Gli editori traducono di procurar-
si durevolmente le dottrine della filosofia, Bravo di condurre con s
per tutta la vita le dottrine della filosofia. In effetti, oi oimvo pu signi-
ficare per tutta la vita (
30
) o, meno peculiarmente, durevolmente (
31
), e
o co0oi sar prendersi per s, quindi, con valenza traslata, far suoi
(il richiamo metaforico al trasporto di merci intravvisto dagli edd. non
mi convince). Uno quindi si ripromette, con un impegno mentale conti-
nuo e raffinato, di far suoi per tutta la vita i principi della filosofia (
32
).
Se il contenuto dellimpegno appare chiaro, i problemi vengono con
la frase successiva (I 25-29), che, a mio avviso, non dovrebbe dipendere
direttamente da c oc cfoi, ma dovrebbe evidenziare la finalit di
tutta questa operazione: o m fo v fo vfciov c xci vov qo qfov
poofo mv fi fm v o i m qioooqot vfmv o xoi ofov qo qfov c q<i>.
La traduzione degli editori : come uno di quelli che si dedicano de-
gnamente alla Filosofia, sostenga il carico senza percepire la fatica: non
vedo perch si debba introdurre una comparativa, visto che fi fm v o i m
qioooqotvfmv il soggetto di c q e riprende in modo non certa-
mente elegante il fi soggetto della principale, ma altrettanto arduo
capire il senso secondo quanto intende Bravo: (viene prescritto) che,
pur portando sulle spalle il proverbiale carico di Atlante, uno di coloro
(
29
) In mbito latino cfr. Io. Cass. Conl. 23,5,648 menti quae tam crebris distenditur
curis, tam variis tam molestis angoribus praepeditur.
(
30
) Cfr. Emped. B 110,3 D.-K., Soph. El. 1024.
(
31
) Vari passi sono citati dagli editori: cfr. ad es. Diod. III 8,5, Ael. Aristid. 217,15s.;
571,19 Jebb.
(
32
) Diffuso ovviamente il nesso fo qioooqi o oo ofo: cfr. ad es. Severus Iatr.
De instr. Inf. 9, Eus. Praep. Ev. 15,13; 15,20, Dem. Ev. 5 prooem. 11; Io. Chrys. Ad
Theod. Lapsum 1,68, In Cal. 48, 955, Hippol. Refut. 4,51,14, e, in particolare, Philo Mos.
1,29 fo qioooqi o oo ofo oio fm v xo0` c xo ofqv q c qov c qmv c coci xvufo.
51 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
che filosofano degnamente sostenga il carico senza stancarsi. Che que-
sta sia una prescrizione e non una finalit mi sembra obiettivamente stra-
no. Si noti, innanzi tutto, come la ripetizione di fi non sia lunica: ripe-
tuti sono ancora il verbo poofom porto, presente anche in I 19 (qui
invero usato in un nesso pi usuale (
33
) rispetto a quello, singolare, con
o o), il termine qoqfov (prima retto da poofo m (
34
), poi da c m) e il
xo o (si ricordi l o ftmv xoo di I 10). Ci si promette sembra voler
dire il nostro Mister Hyde di avere, attraverso continue e raffinate
meditazioni, una consuetudine con la filosofia per tutta la vita, in modo
che, pur portando un peso simile a quello famoso (
35
) di Atlante (
36
), non
si sia da esso affaticati. Tra le tante stranezze segnalo che sia che si tenga
il fi iniziale sia che lo si tolga appare singolare il soggetto uno di quel-
li che si dedicano degnamente alla Filosofia: come sempre in questo
componimento, la singola espressione ha una sua plausibilit (
37
), ma il
senso logico generale che vacilla. Lespressione oxoiofov qoqfov ,
poi, definita ossimorica: il nesso tra xoo e qoqfo trova, daltro
canto, paralleli soprattutto nella letteratura patristica, che riprende LXX
Is. 46,1 oi qcfc ot fo xofoococc vo m qoqfi ov xoim vfi e, soprat-
tutto, NT Mt. 11,28 octfc qo c ovfc oi xoimvfc xoi cqoq-
(
33
) Per paralleli in mbito filosofico cfr. Aristot. Peri; paideiva~ fr. 63 Rose, Diog.
L. VII 171 ( diffuso poi, con valenza spirituale, nella letteratura cristiana, soprattutto
sulla scorta di NT Gal. 6,5 cxoofo oq fo ioiov qoqfiov poofooci).
(
34
) Da segnalare inoltre che classicamente in questo nesso usato qoqfi ov: qo q-
fov si trova non prima di Basil. Serm. 11 (PG 31,636) e Batrachom.78. Per gli edd., dato
che qoqfo propriamente il carico della nave mercantile, il termine si inserisce non
casualmente nella successione di metafore connesse con i trasporti e i commerci, che
caratterizza questa sezione del proemio.
(
35
) ampiamente attestato luso del pronome c xci vo ad indicare una persona
particolarmente famosa: cfr. Khner-Gerth I 650, dove si richiama anche luso so-
prattutto platonico di espressioni come fouf c xci vo hoc illud, appartenenti a
quanto pare allUmgangssprache.
(
36
) Sia da Bossina che dagli editori inoltre segnalato come lespressione prover-
biale fo v Afo vfciov qo qfov compaia in Eust. Ad Od. I 18,16-18: si veda per gi
Lucian. Cont. 4,16 m oioocoifo ofc oufo cxcivo fov `Afovfo, xoi o voou -
ocic qo o i ov fou o 0ou u o0ci c oufo v f qoqfim. In mbito bizantino, una
ulteriore attestazione si trova in Theod. Hyrtac. An. Gr. III 37 Boiss.
(
37
) Gli editori citano Epict. apud Diog. L. 10,122 q fc c qmv u o qmv xoio fm
qioooqm v, e, per fm v o i m qioooqou vfmv, Numen. Fr. 2 L. apud Eus. Praep. Ev.
XIV 6,10 c qiooo qci oq ou c oi xqif ciofou oim. Ulteriori paralleli sono co-
stituiti da Plut. Exil. 600b xoi fq v fu qv o u vco0oi oqoxom v c qoc vou "fi vo fqo -
ov:" o oxqi vcfoi "qiooo qm" ou fm xoi q ci ou fq v o uvm c0o qioooqou vfc
oim (dove lavverbio oim o o xoivou tra i due verbi precedenti), e Orig. C.Cels.
6,17 ou q v xoi oio0c vfo fo v qio ooqov o i m xo v ou f o voofqoqq voi c v f qo
fo v oiqfq v fm v o mv cu ocpci o .
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 52
fiocvoi, xom ovootom to (
38
); Bossina e gli edd. citano Eust. Ad
Od. 1,17,23-25 fov oc `Afovfo o ofq q ci voi c cfoi fq omo-
fixq Kotot xoi 0ooooq ooq pcv0co oioc, xoi xiovo cci
oi qv fc ci coot otvcotoiv xoi otqovov ovcotoiv, oi cv,
oqoqotoi ci fqv oxoofov xoi oxoiofov qovoiov fqv ov-
fmv oifiov, dove si parla dellinterpretazione allegorica di Atlante, e
lendiadi o xo ofov xoi o xoi ofov (
39
) designa una qovoio instanca-
bile; ci porterebbe ad intendere portare instancabilmente il carico; si
pu inoltre avanzare il sospetto che, dato che la figura di Atlante era
simbolo di tale instancabile qovoio, il significato dellinciso non fosse
concessivo. Comunque stiano le cose, non capisco perch Bravo senta la
necessit di emendare o xoi ofov in o xoi ofo, visto che, ovviamente,
laggettivo pu anche avere il valore attivo di che non affatica (cfr. ad
es. Aristot. Mund. 391a 12).
E arriviamo cos allabbraccio dellanima, del quale tutti noi sentiva-
mo un immenso, insopprimibile bisogno (I 29-31 xoi qoooxoi qfoi
fqv ioiov tqv qocv xoimoo qoc poqotcvq). Sia gli editori sia
Bravo correggono xoimoo qoc poqotcvq in xoimoov qoc po-
qotcvqv: lemendamento parrebbe palmare, ma, come si vedr, non
risolve completamente n i problemi interpretativi, n quelli inerenti al
collegamento con quanto segue (gli editori intendono tragga a s la sua
anima in nessun modo stanca e appesantita, Bravo e stringa a s con
abbracci la sua anima che non si lascia (= perch non si lascia) per niente
affaticare n gravare). Per il verbo qoooxoi ooi abbraccio (
40
),
con accezione metaforica ed oggetto la tq, vengono citati Olympiod.
Plat. Gorg. 36 (dove non si deve abbandonare n lanima n il corpo,
ma, se si costretti, bisogna prendere le parti dellanima [fqv tqv
qoooxoi ooo0oi] e abbandonare il corpo alle angherie) e Basil. Ep.
50,1 (dove in realt si parla di foi fii oi c otfot qo ooiv o voopci v
q m v fo to e, per cos dire, oi omv vqio fqfo f c otfot
cc 0ci qoooxoi ooo0oi, cio abbracciare linfantile ignoranza con
la propria elevatezza), per luso con un bene ideale altri luoghi del com-
mento di Olimpiodoro al Gorgia (9,1; 10,2; 20,2; 32,5; 35,7; 40,4). Si
(
38
) Cfr. Epiphan. Hom. In festo palm. 43,501, Hippol. In Cant. 27,1, Basil. Const.
Asc. 31,1336 xoimvfo fc xoi cqoqfiocvov fo poqufofov qoqfiov fq ooqfio,
Orig. Schol. Lc. 17,353, Io. Chrys. 35,1939, Pall. Hist. Laus. 14,6 fo c x xo ou c civ
qoqfi ov.
(
39
) La dittologia sinonimica fqv oxoofov xoi oxoiofov ha peraltro radice ese-
getica: cfr. Ad Il. 2,3,6s. V. cx xoqu0o fc xoi ooioo oxoofov u q, o c ofiv o xoi -
ofov, oxofoouofov (nonch IV 222,11 V.).
(
40
) Attestato ad es. in Plut. Amat. 758f e Ios. Fl. BJ VII 391.
53 R. TOSI: Non Asiani sed Asini
tratta di paralleli che non chiariscono il significato della frase. Anche i
loci similes latini sono semanticamente perspicui, e non adattabili al no-
stro contesto: cfr. Augustin. Enarr. Psalm. 33,2,6 latitudo tanta est in
ipsa sapientia ut omnes animae amplectantur et perfruantur, Greg. Magn.
Dial. 1,4 lingua adulantis auditoris sui animam amplectendo necans, An-
gela da Foligno, Memoriale, 4,200 sentiebam quomodo Deus amplecta-
batur animam, Ildegarda di Bingen, Scivias, 3,13,9 humilitas ad eandem
paenitentem animam: o misera filia, volo te amplecti. Si tratta sempre di
qualcosa che abbraccia lanima, lavviluppa fra le sue braccia, o piene di
insidie come quelle della lingua delladulatore, o salvifiche, come quelle
della sapientia, di Dio e della humilitas. Si potrebbe pensare che nel no-
stro passo sia sottinteso qioooqio: potrebbe essere la filosofia stessa,
non faticosa n gravosa, ad avviluppare fra le sue braccia lanima. Tale
esegesi va per non solo contro la difficolt di sottintendere un soggetto
diverso da quello che parrebbe logico (ma in questo componimento
lecito parlare di logicit?) ma anche contro luso di xoimoo e poqot-
cvq, che hanno abitualmente valenza passiva (indicano cio chi gra-
vato e chi stancato, non chi grava e stanca). Si pu altres sospettare
che qocv xoimoo qoc poqotcvq (nesso per il quale gli edd. citano
Theophr. De lass. fr 7 Wimmer ovo fotfq xoi o xoo oio xoi oci
poqtvcfoi o xoimv) sia la resa in un greco maldestro dellendiadi lati-
na gravis et laboriosus, frequente in mbito medievale (a partire da Au-
gustin. Contra Iul. 6,1572 e Hieron. Ad Ephes. 1,496, fino a Thom. Aq.
Summa Theol. II/II 35,4,3; 189,10,3). I tentativi di restituire una certa
logicit allespressione (anche quelli basati su paralleli appartenenti alla
cultura cristiana e medievale) sono vani: ritorniamo dunque alladegua-
mento dei participi allaccusativo e al bizzarro abbraccio dellanima.
Unulteriore prescrizione per chi fa degnamente filosofia si trova
secondo Bravo nelle enigmatiche linee successive (I 31-34 c fi o ov
c civ o qc{t}iv cqi fo qoo qocv qqcotoq otfot fq tq
xoi 0cq ocm, di aver desiderio della cosa senza che la sua anima e
volont si lasci minimamente appagare), introdotte da un quanto mai
strano c fi o ov (
41
). Gli editori affermano che qui oqci designa
limpulso alla ricerca come in Plat. Defin. 414b qioooqio fq fmv
ovfmv oci ciofqq oqci e per il raro costrutto con cqi citano
Democr. fr. 72 D.-K. Questo frammento democriteo in realt una
sentenza appartenente alle vm oi Aqoxqo fot, scritte in ionico, ma
la cui origine dubbia, e che non vanno confuse coi frammenti autenti-
(
41
) Se ne occupa F. Condello in questo stesso volume: cfr. p. 59.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 54
ci: lattestazione deve essere posta sullo stesso piano di altre, come Clem.
Alex. Paed. II 2,22 oi oqcci cqi fo fq c0q votoio e Eustrat. In
Eth. Nic. 278 q oc oqci cqi fqv oimiv fot oo0ot xoi fqv fot
xoxot qtqv xofoivcfoi. Ho limpressione che anche qui ci sia il
riuso di espressioni desunte dalla lingua filosofica, giustapposte pi per
sorprendere il lettore che per esprimere concetti: il caso ad es. del-
loqci cqi fo qoo cfr. ad es. Ioh. Damasc. Exp. fidei 36 potq-
oi oc cofi oio qtoixq 0cqoi qotv qtoixq xoi oixq oqci
fivo qoofo. c`xcifoi cv oq f fot ov0qmot t otvoi
fot oixm o qc co0oi. ofc ot v qtoixm xivq0 ot fq q oixq o qci
qo fi qoo, ccfoi potqoi potqoi oq cofiv oqci xoi
c qcoi fivo qo ofo oixq e vari commentatori ad Aristotele (
42
).
Paralleli delle singole espressioni sono reperibili, ma nessuno illumina
su quanto il nostro Mr. Hyde ci ha voluto comunicare. Lo stesso si pu
dire per il verbo qqcom che frequentemente collegato a tq, ad in-
dicare la pace dellanima (
43
), ma cosa indica qui? Forse lirrequietudine
che accompagna ogni desiderio di sapere? E se le cose stanno cos 0c q-
oi non forse un inutile doppione del precedente o qci?
Potrei continuare, ma a questo punto dato che Ars longa vita bre-
vis sorge il dubbio se veramente sia opportuno perdere il proprio tem-
po nello studiare questo prodotto, che si rivela non solo linguisticamen-
te e strutturalmente confuso, ma anche straordinariamente povero e ba-
nale dal punto di vista concettuale, in cui il barocco turgore stilistico
maschera una disarmante vuotaggine (che, ad es., traspare con assoluta
evidenza se lo si confronta col proemio di Strabone, dove si argomenta
che la geografia parte della qioooqio, attivit degna, cui si sono de-
dicati i grandi del passato). Neppure il tentativo di intervenire col bistu-
ri congetturale riesce a raddrizzare le gambe al nostro componimento.
Speriamo che sia falso.
(
42
) Cfr. ad es. Io. Philop. in De An. 15,16; 15,585, Anon. in Aristot. Rhet. 108,
Eustrat. in Aristot. EN 354.
(
43
) Cfr. Plat. Phaed. 83a; Def. 413b, [Aristot.] Probl. 956b, 39-40; 957a, 31-32,
Philo Conf. 46; Mut. 239; Mos. 2,36; Decal. 143, Plut. Anim. an corp. affect. 501d, Lu-
cian. Anach. 37, Cleon. Intr. harm.13, Alex. de An 23, Nemes. De nat. hom. 2, Themist.
In Aristot. de an. 5,3,16, Greg. Nyss. In sanct. pascha 9,267; De opif. hom. 168,s., Iambl.
Protr. 68, Basil. Const. asc. 31,1380, Io. Chrys. De virg. 52; 57; In princ. Act. 51,90; In ep.
ad Eph. 62,21, Ps. Macar. Serm. 64 13,2,3, Sophon. In Aristot. de an. 11.
FEDERICO CONDELLO
SE IL PROEMIO TACE:
PROVE DI TRADUZIONE SU P. ARTEMID. I 1-II 26 (*)
Sarebbe futile, in questa sede, dilungarsi su quanto gi noto: e cio
sul carattere stilisticamente, anzi linguisticamente recenziore del proe-
mio. Sarebbe futile limitarsi a esprimere consenso per quanto gi stato
dimostrato a partire da QS, XXXII, 64 fino al recentissimo Artemido-
rus personatus (
1
). Sono dati tanto vistosi quanto notor, e nulla ne giusti-
(
*
) Si riproduce qui, con la sola aggiunta delle note e con aggiornamenti bibliogra-
fici, il testo dellintervento presentato (sinteticamente) a Rovereto il 29 aprile 2009. Per
le utili discussioni sul tema prima e dopo il Convegno desidero ringraziare Massimo
Magnani e Renzo Tosi.
(
1
) Si vedano in particolare L. CANFORA, Postilla testuale sul nuovo Artemidoro, in
QS, XXXII, 64, 2006, pp. 45-60, in part. pp. 48-52 = ID., Il papiro di Artemidoro, con
contributi di L. Bossina, L. Capponi, G. Carlucci, V. Maraglino, S. Micunco, R. Otran-
to, C. Schiano e un saggio del nuovo papiro, Roma-Bari 2008, pp. 213-217; L. BOSSINA,
Artemidoro bizantino. Il proemio del nuovo papiro, in QS, XXXIII, 65, 2007, pp. 329-
388 = CANFORA, Il papiro, cit., pp. 316-366; P.M. PINTO, Sul HEPI KOXMOT e il proe-
mio del nuovo Artemidoro, in QS, XXXIII, 65, 2007, pp. 389-393; L. DAVID, AHAOT-
TAI IAP O ANOPOHOX TOI KOXMOI, in QS, XXXIII, 65, 2007, pp. 395-397;
L. BOSSINA, Pesar lanima. Un altro anacronismo di Artemidoro, in QS, XXXIII, 66,
2007, pp. 307-337 = CANFORA, Il papiro, cit., pp. 367-389; L. BOSSINA, Provvidenza di
Eustazio, in QS, XXXIII, 66, 2007, pp. 339-343; L. CANFORA, The True History of the
So-called Artemidorus Papyrus, Bari 2007, pp. 191-198 (interim text e apparato relati-
vo anche in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 145-151); M. CALVESI, Quel papiro
non di Artemidoro, in Corriere della Sera, 7 aprile 2008, pp. 1 e 25 = L. CANFORA-
L. BOSSINA, Wie kann das ein Artemidor-Papyrus sein? / Ma come fa a essere un papiro di
Artemidoro, Bari 2008, pp. 210-215; M. CALVESI, Un Artemidoro del XIX secolo, in Sto-
ria dellArte, CXIX, 2008, pp. 109-128; L. CANFORA, In origine era Ritter, in QS,
XXXIV, 68, 2008, pp. 236-240 = CANFORA-BOSSINA, op. cit., pp. 8-15 (e cfr. ora QS,
XXXV, 70, 2009, pp. 409s.); L. BOSSINA, Plasmare. Prime note sulledizione del proemio,
in QS, XXXIV, 68, 2008, pp. 268-278 = CANFORA-BOSSINA, op. cit., pp. 219-225;
L. CANFORA-L. BOSSINA, Il divagante proemio (una prosa che si giudica da s), in CANFORA-
BOSSINA, op. cit., pp. 3-16; L. BOSSINA, Artemidoro asiano. Avanguardia di un precurso-
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 56
ficherebbe un tedioso riepilogo: nemmeno la sostanziale indifferenza di
cui tali dati continuano a essere oggetto, sia da parte di editori e com-
mentatori ufficiali (
2
), sia da parte di chi, negli ultimi mesi, ha tentato di
sviluppare uningegnosa ipotesi alternativa prevedibile terza via e
variazione sulla sepolta teoria degli estratti considerando il proe-
mio, ora degradato a postilla o a postfazione, un prodotto anoni-
mo di prima et imperiale (
3
).
Di proemio, ad ogni modo, si continuer qui a parlare, perch
proemio, con ogni evidenza, il testo vuol essere considerato; se la Spie-
re, ibid., pp. 17-23; ID., Plasmare lettere, ibid., pp. 25-30; L. CANFORA, Un proemio risibile
gabellato per filosofico, in QS, XXXV, 69, 2009, pp. 265-278; L. BOSSINA, Il papiro
senza Artemidoro (con un testo inedito), in QS, XXXV, 69, 2009, pp. 313-370 (cfr.
anche qui, alle pp. 133-147); L. CANFORA (a c. di), Artemidorus Ephesius. P. Artemid. sive
Artemidorus personatus, Bari 2009, pp. 8-17 (proemio e fontes). Tra i contributi usciti
dopo il Convegno roveretano, vanno menzionati almeno per quanto concerne il tema
qui trattato L. CANFORA, Nella selva delle ipotesi che si contraddicono, in QS, XXXV,
70, 2009, pp. 333-342; ID., Un mondo di anacronismi: lo pseudo-Artemidoro, ibid., pp.
365-385; sul versante di chi sostiene lautenticit del papiro, B. BRAVO, Artemidoro di
Efeso geografo e retore. Per la costituzione e linterpretazione del testo del Papiro di Arte-
midoro, in ZPE, CLXX, 2009, pp. 43-63.
(
2
) Ai problemi sin qui posti in luce (cfr. n. prec.) non si data alcuna risposta
rattrista constatarlo n in sede giornalistica (particolarmente frequentata), n in
sede scientifica (Il papiro di Artemidoro (P. Artemid.), edito da C. GALLAZZI, B. KRAMER,
S. SETTIS, con la collaborazione di G. ADORNATO, A.C. CASSIO, A. SOLDATI, Milano 2008),
n in sede, per cos dire, divulgativa (S. SETTIS, Artemidoro. Un papiro dal I secolo al
XXI, Torino 2009). Non si pu purtroppo considerare risposta lappello alla documen-
tazione mancante; n pu spiegare alcunch laccumulo dei paralleli, citati a prescinde-
re da data e provenienza, o il dispiegamento delle grammatiche per giustificare le ec-
cezioni, o il lavorio di dettaglio sul singolo punto disputato, perch in questo caso,
come si detto a proposito del verso, il dato quantitativo [] assume rilievo qualitati-
vo (S. MICUNCO, Il verso del papiro e le fonti letterarie: gli animali di Manuele Philes, in
QS, XXXV, 69, 2009, pp. 385-395, in part. p. 387). Difficile, inoltre, non notare il
carattere drasticamente selettivo dellunico commento sinora a disposizione. Pasquali
definiva scellerati quei commenti in cui spiegato quel che ciascuno scolaro intende e
lasciate da parte locuzioni difficili (Filologia e storia, introd. di F. GIORDANO, Firenze
1998, p. 42). La completezza del commento specie per quanto concerne il proemio
elogiata invece da J.A. FERNNDEZ DELGADO-FRANCISCA PORDOMINGO, rec. GALLAZZI-KRA-
MER-SETTIS, op. cit., Emerita LXXVI/2, 2008, pp. 319-328, in part. p. 325.
(
3
) Si veda in proposito G.B. DALESSIO, Il papiro della discordia, in Lindice dei
libri del mese, 4, aprile 2009, p. 7, sintetica versione scritta dellimportante proposta,
oggetto di due conferenze (a Trento, 1 aprile 2009, e a Pisa, 2 aprile 2009) che hanno
notevolmente chiarito il punto di vista dello studioso. (Mentre il presente lavoro in
bozze, vede la luce G.B. DALESSIO, On the Artemidorus Papyrus, in ZPE, CLXXI,
2009, pp. 27-43). Per la teoria degli estratti affacciata e quindi ritirata cfr. B.
KRAMER, La pennsula ibrica en la Geografa de Artemidoro de feso, in G. CRUZ ANDRE-
OTTI et al. (edd.), La invencin de una geografa de la Pennsula Ibrica, I. La poca repu-
blicana, Malaga-Madrid 2006, pp. 97-114, in part. p. 98, su cui CANFORA, Il papiro di
Artemidoro, cit., pp. 41s.; ID., Un proemio risibile, cit., p. 267, e ora ID., Nella selva, cit.,
57 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
gelschrift e le sue misurazioni ne contraddicono gli intenti, sar forse
opportuno o almeno prudente allo stato attuale delle nostre conoscen-
ze dubitare della Spiegelschrift, prima che del carattere vistosamente
proemiale di questo straordinario bavardage filosofico-teologico-geogra-
fico (
4
); la cui collocazione, a ben vedere, importa assai poco, per chi
intenda innanzitutto verificare lattendibilit dei contenuti, pi che la
credibilit del manufatto.
Il proemio artemidoreo continua a provocare, a quanto sembra,
esegeti e traduttori; e proprio la via della traduzione, quale prova ultima
e dirimente, si vuole qui imboccare: una prova occorrer confessarlo
in limine destinata al fallimento. Il nostro testo stato tradotto, uffi-
cialmente, tre volte: due volte dagli editori, con esiti la cui divergenza
significativa, e una volta da Luciano Canfora (
5
). Meno ufficialmente, il
proemio stato sottoposto a numerose e spesso frustranti prove di tra-
duzione durante un utile laboratorio bolognese, di cui si terranno qui
presenti i risultati (
6
). Se ne ricava materia per qualche osservazione di
dettaglio, relativa a singoli passaggi del brano, e forse per qualche ipote-
si di carattere pi generale, che tuttavia non potr far altro che confer-
mare i risultati sin qui conseguiti per via comparativa e interpretativa
(cfr. supra, n. 1). Dinanzi a testi di eccezionale pregnanza o densit, la
traduzione come noto ad altro non serve che a esperire i limiti della
traduzione stessa: la sua miseria, secondo un titolo famoso; di fronte a
un testo qual il proemio artemidoreo, essa fa risaltare piuttosto i
limiti del testo: per non dire, appunto, la sua miseria. un caso raro,
forse unico, e proprio perci prezioso.
p. 342. Qualcosa di tale teoria sopravvive ma solo per essere negato anche in GAL-
LAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., pp. 64 e 78, su cui cfr. R. OTRANTO, Sullanatomia dellAr-
temidoro, in QS XXXIV, 67, 2008, pp. 221-235, in part. p. 227.
(
4
) Sulle difficolt derivanti dalla negazione del carattere proemiale esibito dal te-
sto cfr. ora CANFORA, Nella selva, cit., pp. 335s.; ibid., pp. 336s., sviluppata per assurdo
e preventivamente confutata unipotesi di compromesso fra la teoria delle tre vite
e i dati obiettivi che DAlessio ha il merito di aver rimarcato.
(
5
) Cfr. rispettivamente C. GALLAZZI-S. SETTIS (a c. di), Le tre vite del Papiro di
Artemidoro, Milano 2006, p. 157 e GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196; L. CANFO-
RA, Il magniloquente proemio (traduzione), in QS, XXXIII, 65, 2007, pp. 327s., quindi
(con minimi ritocchi) in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 147-149. Una sinossi
delle versioni fornite dagli editori si pu vedere in CANFORA-BOSSINA, op. cit., pp. 3-7.
Una nuova traduzione italiana ora in BRAVO, op. cit., p. 47.
(
6
) Laboratorio di Traduzione Specialistica dalle Lingue Antiche (TraSLA), LM,
a.a. 2008-2009. Colgo loccasione per ringraziare oltre alla collega Bruna Pieri gli
studenti che hanno letto, discusso e tradotto limpegnativo testo; in particolare Ales-
sandro Fabi, Irene Lizama, Antonello Orlando, Gaia Ottaviano, Valentina Rosa, Sara
Sacchi.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 58
Converr muovere, innanzitutto, da alcuni tratti caratteristici del te-
sto nel suo insieme; su di essi il commento pu permettersi di sorvolare,
non pu una traduzione. E dunque si dovranno ricordare almeno:
1) La pressoch totale assenza di connettivi; 4 soli oq (I 10, I 13, I 17,
I 39), di cui almeno due alquanto dubbi nella loro effettiva valenza
epesegetico-consecutiva (
7
); 2 soli oc (II 3 e 17) (
8
), a parte lerroneo
oc per fc in I 36; un solo, e del resto incertissimo, otv (II 26). Nien-
taltro. Ne segue la ben nota tendenza alla mera giustapposizione delle
coordinate: uno stile sistematicamente c o oofo ocm, particolar-
mente straniante nellaccumulo di subordinate implicite, come nelle
sequenze di I 33-37 (genitivo assoluto pi due enunciati participiali:
q qcmq ... xoot
~
vfo ... qociqoqfiovfo) o di II 3-7 (due
enunciati participiali pi genitivo assoluto: c c0m v ... qoxofovoq -
o [o xofovoq o] ... qoocoocvq (
9
)). Si osserver di passata
per scrupolo documentario e non per malizia che sequenze analo-
ghe spiccano nella Hqooci o del falso Uranio (
10
). Un altro caso
notevole in II 25, dove a un tovoioi txqotocvoi (II 23s.)
gi in s poco perspicuo (
11
) segue il nominativo xtofio cvo,
che scavalca la frapposta infinitiva (il misterioso cotfov cvfo civoi
di II 23) e riconduce al soggetto di oc cfoi (II 20), pretendendo,
oltretutto, dessere inteso quale equivalente di una subordinata con-
cessiva (
12
). Tutto ci in ostinata assenza di qualsivoglia particella. In
(
7
) BOSSINA, Il papiro senza Artemidoro, cit., p. 343, ha parlato giustamente di o q
tuttofare.
(
8
) Di cui uno (II 3) rimane congetturale, ancorch probabile: cfr. ora CANFORA,
Artemidorus, cit., p. 14.
(
9
) Dubbio che nella stessa sequenza vada inserito xo0cfm di II 9, secondo la
lettura e linterpretazione di GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit.; contra CANFORA, Artemi-
dorus, cit., p. 14 e apparato ad l. Per le due alternative di lettura in II 5,
[qo]x o[f]o v[o]q o o fi[vo xofovoq]o, cfr. ibid. Laccumulo delle subordinate
ben rimarcato, ma volto in bonam partem, da BRAVO, op. cit., p. 50.
(
10
) Meritoriamente riedita, tradotta e annotata in CANFORA-BOSSINA, Wie kann,
cit., pp. 173-192. Si veda soprattutto ibid., p. 173 la sequenza q ouqoqq ou fq ...
cvocvq, xoi ... oqooouoo ... oioquouoo, dove lultimo participio meramente
giustapposto (tramite virgola!) alla sequenza sintattica che precede.
(
11
) Un dativo di causa efficiente, parrebbe suggerire la traduzione: GALLAZZI-KRA-
MER-SETTIS, op. cit., p. 196: pur sballottato di qua e di l da pensieri contrastanti; il
commento, ibid., p. 210, non d lumi e si limita a definire limmagine marinaresca
(ci vero semmai per il seguente xuo fio cvo, II 25). Peraltro, luso figurato di
xuofiooi appare, in s, forma dimpiego assai tardo: cfr. ThGL V, p. 2104.
(
12
) Pur sballottato di qua e di l da pensieri contrastanti, come su una nave
(GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196). Come ci si concili con le preventive garan-
zie fornite dagli adepti della geografia (II 20-23), o con il contesto apparentemente
intonato a un risolutivo happy ending, non dato capire. Una drastica ma salutare epo-
59 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
tema di connettivi, molto si potrebbe dire altres sulla funzione, per
tanti aspetti strabiliante, di un nesso come c fi o ov in I 31s.: e si
prefigge ancora di pi di avere interesse etc., rendono gli editori,
integrando tacitamente quanto il testo omette (
13
); meglio sarebbe dire,
rispettando asindeto e ordo verborum, ancora di pi [scil. si impe-
gna] ad avere propensione (
14
). Si tratta comunque di risalire dieci
righe addietro (I 22 c oc cfoi fi), e dinterpretare c fi o ov
la differenza importante quale nesso avverbiale additivo. Nulla
di strano nel nesso in s, che gode di ampia e diffusa attestazione; se
non fosse che da Omero al pi tardo medioevo bizantino non
sembra darsi un solo caso paragonabile: c fi o ov incipitario, pri-
vo di altre particelle, privo di esplicito o implicito termine di parago-
ne, utilizzato cio come un qooc fi o come un etiamnum, un ultro
o avverbio analogo sembra un autentico hapax sintattico (
15
).
2) I numerosi turbamenti dellordo verborum. In molti passaggi si pu
serenamente affermare non c parola che sia l dove la si attende.
Macroscopici i casi di c otfot (I 3), cmqoqio (I 16) (
16
), cmqo-
qio (II 22s.), che sembrano configurare ma solo una delle inter-
pretazioni possibili altrettanti abusi del costrutto oo xoivot. Ma
lo stile del proemio si segnala altres per una marcata inclinazione
alla posposizione dei pronomi o dei sostantivi: cos per cmqoqi o
rispetto a cipoocvov (I 1) (
17
) e per i dimostrativi di I 6s. fqv
ch sulla costituzione testuale di II 13-28 ora imposta da CANFORA, Artemidorus, cit.,
p. 16.
(
13
) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196; analoga interpretazione sintattica (e
analoghe integrazioni) gi in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157: e ancora pi fermamente
prescrive di avere slancio etc.. BRAVO, op. cit., p. 47, intende ora come se si trattasse di
un o ov oc o simili: anzi, (a uno che filosofi degnamente viene prescritto) (per que-
stultima integrazione concettuale cfr. infra, n. 75).
(
14
) Cos CANFORA, Il magniloquente proemio, cit., p. 327 = ID., Il papiro di Artemi-
doro, cit., p. 148. Ora, in Artemidorus, cit., p. 12, Canfora rinuncia a ogni punteggiatura
e dunque a ogni interpretazione sintattica del nesso.
(
15
) Non credo si possa confondere lovvio c fi o ov intensivo con questo nes-
so palesemente connettivo-additivo. Di poco aiuto bench indicativo di uno stile il
semplice cfi incipitario e additivo, con valore di inoltre, tipico di Nuovo Testamento
e koin: cfr. BLASS-DEBRUNNER, 460 n. 6 (F. B.-A. D., Grammatica del greco del Nuovo
Testamento, nuova ed. di F. REHKOPF, ed. it. a c. di G. PISI, Brescia 1982, p. 561); MAY-
SER, II/3, p. 137.
(
16
) Ma il papiro, come noto, scrive sempre coqoqi o. Di qui in poi si corregge-
ranno tacitamente le sviste palesi, in ossequio ai numerosi lege che costellano lapparato
di GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit. Per la straordinaria densit di sviste ortografiche si
veda da ultimo CANFORA, Prove testuali del falso, in QS, XXXV, 69, 2009, pp. 279-
293, in part. 290s.; per coqoqi o si veda specialmente BOSSINA, Il papiro di Artemido-
ro, cit., pp. 344-347.
(
17
) Su cui si veda gi BOSSINA in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 343.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 60
c oci ov fot fqv e I 12 f cifqq fotfq (
18
). Ancor pi pro-
blematica la collocazione di foot fo (I 18) fra c ifo se lintegra-
zione coglie nel segno (
19
) e ccic vo, per non citare la traiectio di
cciv oqciv (I 32), distante dieci righe tonde dal suo presunto reg-
gente (I 22 c oc cfoi fi), il nesso cotfov oov (in luogo di un
pi consono oov cotfov) in I 41, lincomprensibile collocazione di
ocq in II 16, il cui esatto antecedente resta indeterminabile.
3) La straordinaria ricorsivit lessicale, che rivela un vocabolario sor-
prendentemente povero e ripetitivo. Il proemio consta di appena 75
righe, per un totale di circa 270 parole o poco pi, anche a prendere
per buone le generose integrazioni degli editori; in questo limitato
spazio impressionano le ricorrenze, non tanto per quantit assoluta
per es. tq (5 occorrenze) o c oci o e affini (4 occorrenze)
quanto per ripetizione contigua, come il caso di 0cq ci (I 5) e
0c q of ixoi o 0cq o[iv (I 9), di oqoq iov (I 13) e
oqofq oi (I 15), di cfoiov (I 10) e c foio (I 15), di pofo ci
(I 19) e pofomv (I 27), di oo oiv (I 17), f o f q[] q[i] ooqio
oo o fo (I 24s.) e fmv ... qiooqotvfmv (I 27s.), di qoqfov (I 26),
oxoiofov qo [q]fov (I 28s.) e xo im o (I 30s.), di c voqc foi (I 43)
e c v o qcf (II 1), di m qo (II 4) e m qo (II 6), etc. In uno spazio
cos ristretto, sembrano darsi veri e propri clusters di ricorrenze pres-
soch ossessive: picchi di frequenza circoscritta, nel giro di poche
righe, che configurano un impiego goffo, stentato e stereotipato della
lingua (
20
). Entro tali clusters, spiccano i casi in cui lo stesso termine
forzato a valori affatto diversi, se non divergenti: emblematici gli esem-
pi di pofo civ (I 19 e I 27), impiegato prima si direbbe nellopa-
ca accezione di qcqciv o c civ, quindi nel valore pieno di portare
con fatica; di ioio, usato ora nellaccezione di proprio, peculia-
re (I 16s. foi i oi oi oo oiv, II 13s. f [o ] i o i o fot vo [t ]
qoo[i ] i o (
21
)), ora quale vago equivalente di un possessivo riflessi-
(
18
) Una collocatio verborum che non passa inosservata nemmeno in GALLAZZI-KRA-
MER-SETTIS, op. cit., p. 200. Cos ancora nella Hqooci o del falso Uranio (q ou-
qoqq ou fq): cfr. supra, n. 11.
(
19
) Integrazione ora accolta in CANFORA, Artemidorus, cit., p. 10, ma previo ricorso
(cfr. apparato ad l.) a una punteggiatura tutta moderna (quasi ciofo, xoi foooufo,
ccic vo), indispensabile per dare senso allinsensato passo. Si veda ora anche CAN-
FORA, Un mondo di anacronismi, cit., p. 365. BRAVO, op. cit., pp. 46 e 48 interviene con
decisa integrazione c i fo <foioufo> xoi foou fo ccic v o e con uninterpreta-
zione avverbiale di c iofo su cui cfr. infra, n. 66.
(
20
) Ci vero anche sul piano dei costrutti: il doppio, contiguo uso di ci in I 4-6
ne esempio insigne (se coglie nel giusto lintegrazione degli editori).
(
21
) Ma che la ricostruzione di questultimo passo sia ampiamente dubbia ora
rimarcato in CANFORA, Artemidorus, cit., p. 16.
61 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
vo (I 30 fqv ioiov tqv); degna di considerazione anche la mecca-
nica ripetizione oqoqiov ... oqofq oi (I 13 e 15), se il secon-
do si interpreta nella diffusa valenza di affermare, dichiarare (
22
);
ma notevole, soprattutto, il duplice impiego di txqotciv, almeno
polisemico, se non enantiosemico: in II 12s. tvxqotocvo sembra
valere mettendo a confronto, o addirittura armonizzando (
23
);
poche righe dopo, in II 23s. (tovoioi tvxqotocv[oi]), lo stes-
so verbo equivarr senza dubbio a un pi usuale collidere (ThGL
VII, p. 991; LSJ
9
, p. 1667; Bailly, p. 1813), essere in contrasto, con-
fliggere, scontrarsi (
24
). La povert della lingua qui adibita, del
resto, sottolineata pi che celata da pi di una scolastica e cer-
vellotica variatio, come mostrano limperante lessico della fatica
(da ovo a xo o, da o0c m a poqcm), le serie [c o]ciov (I 7)
~ c oc cfoi (I 22) ~ c v c oci o (I 43s.: hapax) (
25
), qoqfov
(I 26 e 28s.) ~ qociqoqfiovfo (I 37: hapax), ovfo cqi
xootvfo (I 35) ~ oo cqi pcmv (II 12) (
26
), etc. Fenomeni
analoghi rispondenti alla stessa, strutturale sermonis egestas sono
i traslati gravosi, certo inediti e verosimilmente impropri, rappresen-
tati da qo ofct ovfo fqv tqv (I 3s.) (
27
), qoovxoi qfo i
(
22
) Cos CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 215.
(
23
) La prima accezione (o interpretazione) corrisponde alla resa di GALLAZZI-KRA-
MER-SETTIS, op. cit. 196. La seconda sembra trapelare dal commento (ibid., p. 209).
(
24
) Pensieri contrastanti rendono GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196. Con-
tro la ricostruzione testuale proposta dagli editori cfr. ora CANFORA, Artemidorus, cit., p.
16, che si limita a leggere, prudentemente, .ovo.oi uvxqoucv..; in ogni caso il senso
del nesso pur in assenza di contesto sicuro appare probabile. Lattrito fra le due
accezioni del verbo riconosciuto (pur tacitamente) da BRAVO, op. cit., pp. 47 e 52, che
intende rispettivamente confrontando e ipotesi contrastanti (p. 52; nella resa di p.
47 si preferisce un meno problematico congetture).
(
25
) BRAVO, op. cit., p. 51, ipotizza che c vcoci oi di I 43s. sia neoformazione
coniata per evitare c oci oi, che sarebbe stato poco chiaro, dopo gli impieghi
delle prime righe, che vanno decisamente in altra direzione (cfr. infra, pp. 68s.). La
tecnica di pseudo-variatio ovunque verificabile dispensa dal supporre tortuosamente
un autore tanto accorto da percepire lequivoco, ma non abbastanza da dissiparlo.
(
26
) Su questa espressione, di probabile ascendenza eustaziana, si veda BOSSINA,
Artemidoro bizantino, cit., pp. 372s. = CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 358s.
(
27
) Se lintegrazione coglie nel giusto: gli argomenti di BOSSINA, Plasmare, cit., pp.
268-270 a favore di qofoovfcu ovfo o qo f. appaiono del tutto condivisibili: e i
due emendamenti risultano almeno di pari probabilit, dinanzi a un testo e a un senso
di pari improbabilit (cfr. CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 268); qo
[fo]ovfcu ovfo stampa ora CANFORA, Artemidorus, cit., p. 8, mentre BRAVO, op. cit.,
p. 46, si attiene alle ultime scelte degli editori. Cos ora anche DALESSIO, On the Arte-
midorus, cit., pp. 30s., che nelluso di qoofcum vede addirittura un argomento
contro lattribuzione a Simonidis (i primi esempi di composti da ofcum sono noti
solo dal 1885): ma la vistosa passione dellautore per la neoformazione composizionale
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 62
fqv ioiov tqv (I 29s.), cotfov oov tvovofi 0cfoi (I 40s.) (
28
),
etc., nonch i falsi tecnicismi di cui lo strabiliante fo xt fo fq ...
m qo (II 5s.) caso gi ampiamente ed egregiamente analizzato (
29
).
Non si dovranno dimenticare iperonimi di notevole goffaggine come
fi0qi in 0 c v f o [c]otfov ... cfoiov (I 8-10) (
30
) o c m in o xoi o-
fov qo[q]fov cq (I 28s.), per tacere di qo o (I 33), che vuol
forse essere variazione di qoofci o (I 5): tutto, qui, esito di una
stentata e spesso ostentata combinatoria a partire da un materiale ec-
cezionalmente povero; che tale combinatoria dia luogo a precisi clu-
sters di ripetizioni un dato in pi, a mio avviso, per comprendere il
carattere improvvisato e raccogliticcio di questo stile come sta-
to detto pi asinino che asiano (
31
).
4) Infine, meritano una menzione i diffusi, dominanti pleonasmi, che
contribuiscono con la gi osservata disseminazione di nessi connet-
tivi o subordinanti pi o meno (im)perspicui, pi o meno (il)logici
a quella falsa progressione di pensiero che tratto caratteristico del
proemio (
32
); il fenomeno lequivalente sul piano sintagmatico
rende debole largomento. Non si dimentichi che avoir la conscience intime de se
force lespressione corrispondente nel proemio ritteriano: cfr. ibid., p. 9 (e ora
QS, XXXV, 70, 2009, p. 409). Cfr. anche infra, p. 67.
(
28
) Si vedano gli stessi GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 206, ad l.
(
29
) Cfr. BOSSINA in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 347-358.
(
30
) Oppure [oici v] oufov ... cfoiov, come ora stampa CANFORA, Artemidorus,
cit., p. 8 (e gi in ID., The True History, cit., p. 191). Nelluno e nellaltro caso, emerge la
difficolt di restituire un nesso che non appaia nel suo semplicismo almeno atipico.
Le fonti conoscono c oufo v c foiov oqooxcuo civ (Xen. Mem. IV 5,12, Polyb. VIII
19,4), o oqc civ (Lib. Ep. 721,1 [X, p. 648 F.], Ioann. Chrys. PG LII 712, LXI 368,
Procl. In Alc. 81 [I, p. 66 Segonds], Zon. VII 8,4 ~ Dio Cass. II, fr. 9,3 [I, p. 19 Boiss.]).
Lesempio pi prossimo forse Eus. PE X 11,35 c foiov c oufo v u iv qo fq v o vo xqi-
oiv fmv ooofmv oqiofqi. Giuste perplessit (paleografiche e semantiche) in BOS-
SINA, Il papiro senza Artemidoro, cit., p. 336.
(
31
) Si vedano le considerazioni di Renzo Tosi e di Luciano Bossina, qui, alle pp. 35-
54 e 133-139. La teoria asiana sviluppata da A.C. CASSIO, Lingua e stile nel testo del
rotolo, GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., pp. 134-139, ma cfr. anche SETTIS, op. cit., pp.
62s. ora rilanciata da BRAVO, op. cit., pp. 44-46. Anche a prescindere dalla sua atten-
dibilit o verificabilit, che il vero Artemidoro potesse essere un asiano rimane pi
che mai dubbio: cfr. L. LEHNUS, Artemidoro elegiaco (SH 214), QS, XXXIV, 68, 2008,
pp. 279-288.
(
32
) puro autoinganno sostenere che un qualche nesso logico-sintattico leghi i
vari pezzi che compongono questa sequela di parole []. I vari om, c fi o ov etc.
che punteggiano questa sezione danno lillusione del progredire di un ragionamento,
ma un ragionamento non c perch non si tratta che di pericopi sconnesse (CANFORA,
Un proemio risibile, cit., p. 276). Di un repetitive and hiatus-prone period, complessi-
vamente hard to understand, parla ora R. JANKO, CR LIX/2, 2009, pp. 403-410, in
part. p. 403.
63 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
della gi osservata inclinazione alla variatio (stentata e apparente) sul
piano paradigmatico: il proemio procede sempre per addizione,
per parafrasi, per pleonastica ripetizione (
33
). Secondo le rr. 5-10, il
geografo deve, in qualche modo, pre-lavorare la sua tq (cfr. su-
pra, n. 27), quindi destinare al suo eroico impegno una ben precisa
0c qi, ovviamente f c t[x]f i x mfc qo (I 5s.), e inoltre come se non
bastasse essere pronto ai 0cqofixo o qovo o ai 0cq ofo
della sua tq (
34
). Egli, del resto, deve avere (sic) un o xoi ofov
qo[q]fov (I 28s.) e, in pi, abbracciare la propria anima nientaf-
fatto xo im ov (I 30); egli deve inoltre o ancor pi (c fi o ov,
I 31s.) avere (sic) oqciv per il qo o (I 32s.): il che il meno che
ci si aspetta, dopo tanto ovo e tanto sperpero di 0c qi! la stes-
sa persona (se ci significa luomo, I 40) che si vota alle indicazio-
ni o ai precetti fmv 0coqccfo fmv Motmv (I 42s.), perch il
0coqcc q o della filosofia (I 44-II 1) lo renda [i]cq m f o[fov]
(II 2). E via amplificando. Ma si d un caso di pleonasmo ancor pi
illuminante: secondo le rr. 20s., le armi della geografia sono rivolte
qo fov cvocvov fq ci[]fq q co0qcvov ovov, dove
n cvocvov n co0qc vov appaiono facilmente giustificabili;
come il participio perfetto possa indicare il fruttuoso compimento
dellopera (
35
) non dato comprendere, visto che qui si tratta di
opera in corso o a venire, e cio di attivit preliminare allopera vera
e propria (un participio perfetto a funzione prospettica, per non dire
profetica?) (
36
); quanto alla zeppa cvo cvov, laccumulo delle ipote-
si avanzate dagli editori basta da solo a rimarcare la conclamata in-
comprensibilit del nesso (
37
). Uno dei participi di troppo, giudi-
(
33
) Uninterpretazione in chiave asiana del fenomeno si pu ora leggere in BRA-
VO, op. cit., p. 55.
(
34
) Secondo le due concorrenti letture di I 9: cfr. GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit.,
pp. 143 e 200, ad l.; CANFORA, Artemidorus, cit., p. 8 e apparato ad l. (ma gi CANFORA,
The True History, cit., p. 191; BOSSINA in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 332-
339).
(
35
) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 203, ad l.
(
36
) Si pu sorvolare perch gi ampiamente osservato sul carattere recenziore
di o0cm passivo: si vedano gli stessi GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 203, ad l.,
nonch CANFORA-BOSSINA, Wie kann, cit., p. 20.
(
37
) Un o vo originato dalla scienza? O connesso con la scienza, appartenente
alla scienza? O forse laccento posto sul processo di formazione, sul realizzarsi?
In questultimo caso chiara extrema ratio non si azzardano traduzioni: un o vo che
si realizza ed al contempo co0qc vo? Evidentemente, se si ritiene cvo cvov
rafforzato dal secondo participio co0qc vov, si coglie uniformit e convergenza
aspettuale laddove in verit parrebbe vistoso il contrasto. Sono comunque queste le
ipotesi che si leggono (corsivi compresi) in GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 203, ad l.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 64
cava con tutta semplicit, tre anni or sono, Canfora (
38
); inoltre, gli
aspetti verbali (cvocvov e co0qc vov) apertamente collidono,
e tutto pare mera reiterazione del fondamentale (ma in s scialbo)
ovov. Dunque, paradossalmente pi onesta, o pi aderente al pleo-
nasmo originale, la pur evasiva resa fornita nel 2006: per affrontare
quella che la dura elaborazione della conoscenza (
39
). Si pu cauta-
mente ipotizzare in mancanza di precise fonti o modelli, al momen-
to non riconoscibili che lautore abbia voluto congiungere, qui,
due idee o due linee espressive difficilmente conciliabili: da una par-
te, con co0qc vov, avr inteso significare la lunga fatica (pi
che la fatica compiuta) della scienza (
40
), anticipando impropria-
mente lidea che sar dettagliata in II 7-9, l dove si nomina quel-
lattivit (c qoi o), di molti anni e (forse) di molta pena
(o t cf o t xoi otcqi[]vot), che sempre precede e prepara
([qoo]c ooc vq) il lavoro sul campo (
41
). Dallaltra parte, lauto-
re sembra aver fatto ricorso a un comune cvo cvo attributivo, usuale
laddove si debba esprimere una qualificazione non articolabile tra-
mite una diretta dipendenza dal sostantivo(
42
), ma qui affatto inutile,
La resa (ibid., p. 196) ripiega su lopera della conoscenza faticosamente elaborata.
Quale delle tre ipotesi dunque accolta? Forse la seconda (con un genitivo di pertinen-
za), forse la terza (se lopera allude al teorizzato realizzarsi del o vo). Non liquet.
Che BRAVO, op. cit., p. 48, si veda costretto a intervenire su cvo cvov (il participio
aoristo mi pare qui assurdo) per mutarlo in cv<qo>o cvov (proposto congiunta-
mente da Georg Staab), ulteriore prova di un disagio innegabile. La resa (ibid., p. 47)
parla da s: per la lotta, che destinata a essere travagliosa, della scienza.
(
38
) CANFORA, Postilla testuale, cit., p. 52.
(
39
) GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157 (corsivo mio). Ma basta uno sguardo al grande
repertorio di C.H. Kahn, The Verb Be in Ancient Greek, Indianapolis 2003
2
, per ren-
dersi conto che tale valore pleonastico frequente per ci voi da escludersi per i-
vco0oi. Canfora (in CANFORA-BOSSINA, Wie kann, cit., p. 7 n.) coglieva nella resa una
tournure di tipica tonalit televisiva: tonalit non inadatta ci va ammesso allinsul-
saggine delloriginale.
(
40
) linterpretazione cui ora costretto BRAVO, op. cit., p. 47 (cfr. supra, n. 37).
(
41
) Secondo le letture di GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 151; contra CANFORA,
Artemidorus, cit., p. 14 e apparato ad l.; si veda inoltre BOSSINA, Il papiro senza Artemido-
ro, cit., pp. 320-323, per laleatoriet delle scelte testuali operate dagli editori. Il senso
per quanto ci concerne non muta.
(
42
) Qualche esempio fra i mille possibili di questo ovvio rel sintattico: Polyb.
III 59,9 fou cvoc vou c x oqofo cm c v `Ifoi o Pmoi oi xoi Koqqoovi oi
o m vo, Diod. Sic. I 2,4 o vfo fo v cvo cvov ou f xof` o v0qm ou qo vov, I 47,6
fo v o cov fo v cvo cvov ou f qo fou cv foi Boxfqoi ooofovfo, XII 37,2
fo v cvo cvov o cov `A0qvoi oi qo Aoxcooiovi ou fo v o vooo0c vfo Hco-
ovvqoioxo v, XX 113,5 fov cvocvov foufoi foi pooicuoi qo oqou o-
cov, Jo. Fl. AJ XIII 167 `Ovi o f cvoc vm o qicqci oq` q i v, D. Chr. 11, 24 fo v
ocov ... fov cvocvov foi `Aoioi qo fou Tqmo, etc.
65 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
trattandosi della banale specificazione fq ci []fqq. Forse, il
nostro proemiografo ha tentato di maneggiare per puro zelo
un analogo costrutto? O forse un simile monstrum sintattico risente
delluso perifrastico di ivooi + participio perfetto, cos tipico del
Nuovo testamento (BLASS-DEBRUNNER, 354 [op. cit., p. 431]), o ad-
dirittura della tendenza tardo-greca e neogreca a far sopravvivere,
del perfetto, solo il participio, in sintagmi bisognosi di ausiliare
(SCHWYZER I, p. 779; II, p. 410)?
Queste illazioni o speculazioni inevitabili perch a tanto costringe
un testo in pari tempo verboso ed ellittico introducono al riconosci-
mento di una caratteristica pi generale e ancor pi tipica del nostro
proemio: una caratteristica che delle peculiarit fin qui censite in qual-
che modo la risultante o la sintesi. Su di essa, perch riguarda ancor pi
da vicino il ovo il caso di dirlo del traduttore, vorrei soffermarmi.
In effetti, chiunque si misuri con la traduzione delle colonne I-II pu
verificare un progressivo, significativo, obbligato scarto: non ci si pu
pi chiedere come si farebbe dinanzi a qualsiasi opera antica, per quanto
difficoltosa che cosa dica il testo, e si costretti a chiedersi che cosa
il testo vorrebbe dire. In altri termini: si trascorre obbligatoriamente da
una traduzione del testo visibile (del fenotesto, avrebbe detto la Kri-
steva) a una paradossale interpretazione delle intenzioni (non realizza-
te) del testo (
43
). Credo che questa prospettiva sia la pi fruttuosa, ed
se non erro quella cui si attenuto recentemente Canfora, concentran-
dosi non tanto sul senso, quanto sulle intenzioni di senso, per cos
dire, dellautore, con particolare riguardo a col. I rr. 16ss. (
44
). Anzi
questa, credo, lunica prospettiva sensata dinanzi a un testo che sarebbe
ingenuo, o almeno ozioso, considerare alla stregua di un testo ordinario.
Il proemio, alla prova della traduzione, si rivela capillarmente carat-
terizzato da un fenomeno che definirei, in mancanza di meglio, interfe-
renza semantica, e che si potrebbe definire pi crudamente alla luce
dei numerosi paralleli tardo-antichi e bizantini fin qui emersi interfe-
renza testuale. Si sottrae il termine di interferenza, come facile ca-
pire, agli specialisti di contatto (o attrito) linguistico, e agli stessi tradut-
tologi, che per interferenza intendono ogni condizionamento sul
piano del lessico, della sintassi, dello stile esercitato dalla lingua del
(
43
) Per dirla con gli eufemismi di BRAVO, op. cit., p. 46, il traduttore si vede costret-
to a cercare la struttura logica sotto la musica delle parole.
(
44
) CANFORA, Un proemio risibile, cit., pp. 274-278. Questa necessit ora ricono-
sciuta ma con le consuete espressioni di eufemismo da BRAVO, op. cit., p. 45: la
rapidit del discorso lascia al lettore molto da indovinare.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 66
testo di partenza (o pi in generale dalla madrelingua) sulla lingua del
testo darrivo (o pi in generale sulla lingua appresa) (
45
). Ora, dato
difficilmente negabile che forme dinterferenza agiscano qui ad ogni li-
vello: dal lessico alla sintassi, dalla semantica allo stile. ci che costrin-
ge il traduttore ad abbandonare il fenotesto e a cercare, dietro di esso,
fonti, matrici, modelli, e soprattutto intenzioni espressive: quelle in-
tenzioni che, entro limiti strettissimi, hanno cercato di forzare tali mo-
delli a nuovi, precari effetti di senso. il dominio di tali interferenze
che fa la stranezza di tanti passaggi e che determina ovunque effetti di
cortocircuito lessicale e semantico; o, meglio, effetti dincerto compro-
messo fra ci che la lingua dice e ci che lautore, evidentemente, vor-
rebbe costringerla a dire.
Un esempio eclatante, sin dalle prime righe. Colui che si dedica alla
Geografia, deve dare dimostrazione di tutto il suo bagaglio di conoscen-
ze (I 1-3), rendono ora gli editori; ben diversamente nel 2006: chi
intende dedicarsi alla geografia, per fare una presentazione di tale scien-
za nella sua completezza, etc. (
46
). Questultima resa sembra presup-
porre incomprensibilmente un oici0oi infinito finale, ma non in
s priva di ragioni, almeno sul piano del lessico. Nelle sue oltre cento-
venti occorrenze, fra Platone e Psello, la iunctura c i ociiv oici 0oi
ha un solo e unanime valore: dar prova (pubblica) di qualcosa, far
mostra di e spesso, in malam partem, esibire (
47
). Talora, lespressio-
ne designa lesibizione teatrale o poetica (
48
); chiarissimo, del resto,
(
45
) Si possono vedere, al proposito, R. GUSMANI, Saggi sullinterferenza linguistica,
I-II, Firenze 1981-1983; S. LAVIOSA-BRAITHWAITE, Universals of Translation, in Routled-
ge Encyclopedia of Translation Studies, ed. by M. BAKER, London-New York 1998, pp.
288-291; A. CARDINALETTI-G. GARZONE (a c. di), Lingua, mediazione linguistica e interfe-
renza, Milano 2004; A. CARDINALETTI-G. GARZONE (a c. di), Litaliano delle traduzioni.
Lingua, traduzione, didattica, Milano 2005. Per lantichit, disponiamo del ricchissimo
lavoro di J.N. ADAMS, Bilingualism and the Latin Language, Cambridge 2003, nonch
della miscellanea Bilingualism in Ancient Society. Language Contact and the Written
Word, ed. by J. N. ADAMS, M. JANSE and S. SWAIN, Oxford 2002. In essi si trover ulterio-
re bibliografia.
(
46
) Si vedano rispettivamente GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196 e GALLAZZI-
SETTIS, op. cit., p. 157.
(
47
) Ci si limita a qualche esempio: Lys. Or. 14, 21, Isocr. De big. 32, Bus. 44, Paneg. 17
(dove chiara lopposizione c i ociiv oici o0oi/oioqo oo0oi fi), Pl. Phaed. 99d 2,
Soph. 217e 2, Gorg. 449c 4, Aeschin. Tim. 47, Dem. Or. 25,50, Phil. Ebr. 41, Strab. IV 2, 3,
XV 1, 64, Luc. Dom. 3, J. AJ VIII 99, XI 186, XIII 378, D. Chr. Or. 31,19, Philostr. VS II
619, su su fino a Basilio Magno (PG XXXI 652), Giovanni Crisostomo (PG LI 93, LV 327,
LVII 211), Socrate Scolastico (HE VII 22), Procopio (Bell. III 21,7, IV 2,25).
(
48
) E.g. Lycurg. Leoc. 102, J. Fl. BJ IV 368, Athenae. VIII, 350b 7; il che vale anche
in mbito oratorio: cfr. e.g. Dem. De cor. 280.
67 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
lunico esempio citato dal commento: il passo celebre della Politica
(1259a 18s.) in cui si narra di come Talete fece mostra della sua sophia.
Si tratta sempre, dunque, di mostrare ad altri: lespressione designa una
pratica per cos dire strutturalmente estroversa. Inoltre, fq oq
c ifq q non pu che riferirsi a una disciplina nel suo insieme: non
ha nulla dellinteriore o introverso bagaglio di conoscenze; il nesso
oq ciofqq o simili, in decine doccorrenze che vanno da Platone ai
pi tardi commentatori aristotelici, indica sempre la disciplina nel suo
complesso, o nella sua essenza costituiva, distinta dai suoi gene sotto-
disciplinari o dalle sue applicazioni particolari (
49
). Qui, dunque, par-
rebbe non potersi riferire che alla geografia in s, globalmente e orga-
nicamente intesa (
50
). Tra la prima e la seconda versione, dunque, gli
editori accolgono (tacitamente) i giusti rilievi di Bossina circa la funzio-
ne di c otfot (
51
), da connettere (per quanto astrusamente) ad c ifq q.
Benissimo. Ma impossibile negare che le prime righe del proemio na-
scano appunto da un compromesso fra due intenzioni espressive ben
diverse: una topica propositio thematis dove oggetto dellc i ocii,
dellesposizione o presentazione (come rendevano gli editori nel
2006), non pu essere che la scienza nel suo insieme e una sua cu-
riosa declinazione intimistica, per cui la scienza nel suo insieme divie-
ne la scienza personale, la scienza dellautore, immortalato di l a
poche righe in una bizzarra operazione di preventiva o precauzionale
pesatura (o modellazione) della propria anima. Non andr escluso
nemmeno che linnaturale posposizione di c otfot sia dovuta al tentati-
vo di creare una dipendenza ex communi da c ifq q e da tqv, se-
condo il precario equilibrio (o equilibrismo) di unespressione che qui
tenta di conciliare sobria terminologia proemiale e ispirate intenzioni
psicologiche, forse dettate la spiegazione pi semplice dagli ac-
centi pi intimistici del proemio di Ritter (avoir la conscience intime
de ses forces) (
52
). Tutto ci pare confermato, a immediato sguito, dal-
(
49
) Un significativo esempio nel gi citato Pseudo-Uranio (CANFORA-BOSSINA, Wie
kann, cit., p. 173): 0qoouqo v o q i ofoqixq . Tenta di superare la difficolt BRAVO, op.
cit., p. 48, intendendo saper fare, e cio abilit tecnica che il risultato di un lungo
e sistematico esercizio. Non si vede come queste sottigliezze possano eliminare il pro-
blema cruciale.
(
50
) Ci comprovato dal fatto vistoso (e stranamente ignorato dal commento) che
poche righe sotto c ifq q si riferisca, come ovvio, alla geografia (I 12 e 14, dove
ripreso da ou fq v); il contrasto rimarcato ora da BRAVO, op. cit., p. 48.
(
51
) BOSSINA, Artemidoro bizantino, cit., pp. 355s. = CANFORA, Il papiro di Artemido-
ro, cit., pp. 342s.; cfr. ora ID., Il papiro senza Artemidoro, cit., p. 335.
(
52
) Cfr. ora CANFORA, Artemidorus, cit., p. 9; precedentemente CALVESI in CANFO-
RA-BOSSINA, op. cit., pp. 211s.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 68
limpiego ugualmente indeciso, o compromissorio, di c oci o (I 6s.
[ci] fqv [c o]ciov fotfqv ) (
53
); in qualsiasi modo si voglia inte-
grare il lacunoso passaggio, evidente che c oci o e fq o qcfq
otvoiv (I 8) appaiono strettamente correlati. Riguardo a questo in-
tento programmatico, rendono ora gli editori; e nel 2006 (quando si
integrava, evidentemente, [oio] fqv xf.) in forza dellindicazione che
si detta. Nel commento al passo si cita, divagando, il De differentia
vocabulorum di Tolemeo Grammatico, onde accreditare la sottile distin-
zione fra c oci o e t o ocoi (
54
) e giustificare il carattere volon-
taristico della prima; ma non si pu fare a meno di citare altres un
certo numero di topiche occorrenze incipitarie: Diod. Sic. I 5, 3, dove
lc oci o fq qoqq appunto la propositio, cio quanto (nel proe-
mio) preannuncio di unimminente trattazione; e Marciano, prolo-
go del Periplo (GGM I 522), dove la qociqqc vq c oci o senza
meno il piano dellopera precedentemente enunciato; non meno si-
gnificativo laltro passo di Marciano ivi citato, dallintroduzione al-
lEpitome di Menippo (GGM I 566), dove dello stesso Menippo si men-
ziona lc oci o al contempo iofoqixq e cmqoqixq: ci che resti-
tuisce, evidentemente, un non raro impiego del termine quale sinonimo
di c o co, argomento, tema, subject (LSJ
9
, p. 602, s.vv.),
derivato proprio dalla sua specializzazione proemiale (
55
). Ma qui, nel
nostro testo, quale tema stato mai enunciato o preannunciato? Quale
programma vi si trova mai esposto? Ancora una volta, il procedimen-
to risulta chiaro: il nostro autore ha prelevato c oci o dal lessico
degli esordi letterari e scientifici, ma lha spogliato del suo valore tecni-
co, imprimendo al termine una marcata torsione semantica in senso inti-
mistico o volontaristico; e lc oci o diventa cos lintento, tutto
(
53
) Alquanto dubbia lintegrazione ci : unalternativa il f 0cq oc[i xofo] /
[f` c o]ci ov fou fqv xoi xf. di CANFORA, Artemidorus, cit., p. 8 (cos gi in ID.,
The True History, cit., p. 191; in ID., Il papiro di Artemidoro, cit., p. 147, la resa proposta
era conformemente al preannunzio). Con tale integrazione il valore di c oci o
non appare comunque pi netto e pi pertinente: il problema (e cio il fenomeno din-
terferenza semantica) rimane immutato. BRAVO, op. cit., p. 48, preferisce oio (e testimo-
nia che la stessa soluzione adottata da Hammerstaedt).
(
54
) Lc oci o la promessa che si fa oi o oqoxq ocm, senza alcuna ri-
chiesta o sollecitazione; insomma, nessuno costringe nessuno a fare il geografo! Pec-
cato che Strabone, proprio a esordio del libro iberico, usi u coo c0o (Strab. III 1,1),
a riprova di come una diairesis fra sinonimi poco giovi a comprendere il passo. Eviden-
temente il ricorso a tale distinzione serve a conciliare i due sensi qui condensati dal
termine: il programma incipitario e lintento tutto interiore.
(
55
) Egli realizz quanto preannunziava componendo unopera geografica e stori-
ca al tempo stesso parafrasa CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 82.
69 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
personale, cui occorre piegare la tq con il sostegno della 0c qi.
Ancora una volta, lessico tecnico spogliato del suo valore proprio e for-
zosamente psicologizzato (
56
). Ma un ulteriore campo semantico sem-
bra qui entrare in gioco: la necessit di essere pronti ad obbedire alla
volont, la tensione verso (o la conformit a) lc oci o, non possono
non evocare un certo frasario parenetico cristiano, dove lc oci o
ovviamente la promessa di Dio (
57
), come di Dio sempre il 0c qo
cui occorre essere c foioi (
58
). Tutto ci collima con il ricorrente lessico
cristianeggiante, e comunque tardivo, che gi stato riconosciuto nelle
espressioni che subito seguono: da o ftmv xoo (I 11) a f 0ciofo fq
qiooqio (I 14) (
59
).
Molti altri, nel sguito, gli esempi di imperfetta o forzosa intersezio-
ne di campi semantici disparati. Quello che ormai il pi celebre si leg-
ge alle rr. 16s.: ci oq im, coqoqio foi ioioi oo oiv oci.
Canfora ha convincentemente ipotizzato (e gli editori hanno tacitamen-
te ripetuto) che in questa insensata frase altro non si trovi che un malriu-
(
56
) Forse proprio a questa particolare psicologizzazione del lessico tecnico pen-
sava Albio Cesare Cassio quando recentemente (Pisa, 2 aprile 2009, a margine della
conferenza di DAlessio su cui supra, n. 3) ha dichiarato di aver sempre nutrito molti
dubbi sul carattere proemiale del nostro testo, perch esso appare troppo centrato
sulla persona del geografo. Io direi che qui le marche egocentriche e le marche
proemiali squisitamente tecniche appaiono semplicemente giustapposte, con stri-
dente indecisione: lautore, a dirla in breve, parla di s in termini proemiali e della
geografia in termini psicologici.
(
57
) Cfr. gi Paul. Hebr. 10,36 u oovq o q c cfc qci ov i vo fo 0c qo fou
0cou oiq oovfc xoi oqo0c fq v c oci ov. Ma si vedano anche Aster. in Ps. 25,34
(p. 203 Richard) fi ou vmoovfoi: fo 0cqo fou 0cou, fo cocio, fo couqo-
vio oo0o, xf., Macar. Serm. 4,18 (p. 40 Drries-Klostermann-Kroeger) m foi vuv
ou 0cq oocv fooou foi qofqooi xoi c oci oi fou xuqi ou o oi c o ou
qooc0ci v xf., [Ioann. Chrys.] In sanct. Pascha, sermo 3,8 Nautin c foiov fqc civ
ci c oci o 0cou.
(
58
) Ci fin da una celebre parabola lucanea (Lc. 12,47 o oou o o vou fo 0c qo
fou xuqiou oufou xoi q cfoiooo q oiqoo qo fo 0cqo oufou ooqqocfoi
oo ). Su questa prontezza tipicamente neotestamentaria si vedano per es. BALZ-
SCHNEIDER, EWNT, s.v. (H. B.-G. S., Dizionario esegetico del Nuovo Testamento, ed. it. a
c. di O. SOFFRITTI, Brescia 1995, I, coll. 1421-1423).
(
59
) Cfr. per es. CANFORA, Postilla testuale, cit., pp. 48s. = ID., Il papiro di Artemido-
ro, cit., 214s. Su o fumv xoo, cfr. da ultimo BOSSINA, Plasmare, cit., p. 278. Per la
divinissima filosofia si veda anche lintervento di F. Ferrari in questo volume, pp.
149-165; la presunta origine medioplatonica di queste e altre espressioni ora rimar-
cata da M.M. Sassi ap. BRAVO, op. cit., p. 56 (ma cfr. gi GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op.
cit., p. 115). Linflusso stoico ipotizzato sistematicamente da E. GANGUTIA ELCEGUI,
La hiptesis de L. Canfora: un falso?, Emerita, LXXVI/2, 2008, pp. 329-342, in part.
pp. 331-333. La tecnica del confronto miscroscopico, limitato alla singola parola fuo-
ri contesto una soluzione ampiamente esperita dal commento ufficiale rende i
paralleli di scarsa utilit.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 70
scito e grossolano riadattamento del ben noto motto simonideo relativo
a pittura e poesia (che , come si sa, mqoqi o oot oo) (
60
): con ci, il
termine cmqoqi o si trova ricacciato nel campo semantico forse meno
anacronistico (
61
), ma inconciliabile con il contesto tutto di cartogra-
fia. Ne segue che a parlar tacendo non pu essere che la geografia,
come ultimamente si rassegnano a tradurre gli editori (la Geografia,
infatti, anche se tace, in realt parla attraverso le dottrine che le sono
proprie) (
62
). Una sola precisazione, a titolo di postilla: se gi in et
classica o tardo-classica oci v abbandona il significato di ciarlare,
chiacchierare, e si assesta su una valenza neutra che ne fa ora uno
sbiadito sinonimo di c civ, ora un tecnico-fonatorio emettere voce
(cfr. LSJ
9
, p. 1026, s.v., I 3), occorre attendere perch il termine assuma
la valenza positiva o elativa che qui inequivocabilmente si richiede; se la
mqoqio ootoo di Simonide semplicemente pittura dotata di
voce, qui parrebbe trattarsi di autorevole e solenne enunciazione,
secondo il senso che oci v, in associazione a profezie e oo ofo, assu-
me per es. in Greg. Nyss. Contra Eun. III 3,10 (III, p. 110 Jaeger) c ci
otv 0cot q qmvq otfq q vctofixq cv f qoqqfix ofoofi
oq0cioo, ooo oio fotfot ov0ovocv xf., in Greg. Naz. Apol.
PG XXXV 497 ootcvmv tofqqimv fc xoi ooofmv, o in Theod.
Stud. Epist. 437 fo fc fooot fo ooi oq0q ocfoi o q0ci o oo ofo
xf., per limitarsi a pochi casi (ma cfr. LAMPE, p. 791, s.v., 2-6).
Nellimmediato sguito, la mancata coincidenza di intenzioni espres-
sive ed espressioni concrete giunge al suo apice. Resta una delle frasi pi
enigmatiche, quella che si legge in I 17-21; e, ancora una volta, qui non
si tratta di capire che cosa lautore dica, ma che cosa egli tenti di dire. Il
testo ben noto: fi oq otx: (comicissima interrogativa retorica) (
63
)
cifo xoi foot fo ccic v o cqi c otfq v o o pofo ci qo
(
60
) CANFORA, Postilla testuale, cit., p. 51 = ID., Il papiro di Artemidoro, cit., p. 216.
(
61
) Sulle accezioni del termine cmqoqio fra Eratostene e Strabone si veda
S. MICUNCO, Note sugli usi di cmqoqi o, in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp.
126-141.
(
62
) Ci costituisce un ritorno allinterpretazione fornita in C. GALLAZZI-B. KRAMER,
Artemidor im Zeichensaal. Eine Papyrusrolle mit Text, Landkarte und Skizzenbchern
aus spthellenistischer Zeit, APF XLIV, 1998, pp. 189-208, in part. p. 195; cfr. CANFO-
RA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 215s. In GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157, si preferiva
una diversa esegesi: se la geografia sta in silenzio, la filosofia parla attraverso i suoi
specifici enunciati. BRAVO, op. cit., p. 47, intende ora: se infatti la geografia tace (=
sebbene la geografia taccia), essa parla con le sue dottrine.
(
63
) Senzaltro migliorata ma non certo ridotta a ragione dalla diversa interpun-
zione che ora propone BRAVO, op. cit., p. 48: fi oq: oux ci fo xf., e che? Non
porta forse, etc. (ibid., p. 46).
71 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
fov cvocvov fq ci[]fq q co0qcvov ovov. Per spiegare
lastruso c ifo (rr. 17s.), i commentatori chiamano a riscontro un passo
senofonteo, Ciropedia VII 5, 79, laddove Ciro descrive i vantaggi delles-
sere sempre ctfofm fmv omv, vicino alle armi, con le armi a
portata di mano. Una valenza che qui manifestamente negata dal fatto
che la Geografia, le sue armi, parrebbe portarsele addosso: cqi c otfq v
oo pofo ci (r. 19), se davvero cqi cotfqv ... pofociv equivale a
cingersi (
64
). Espressione curiosa, su cui non a caso nel commento si
sorvola: e il nesso logico non esplicitato deriver senzaltro dal sistema
metaforico delle panoplie dogmatiche, come gi stato ipotizzato (
65
).
Aggiungo un solo elemento: un interessante parallelo si legge in un luo-
go sinora non valorizzato a quanto mi consta del Commento di Gio-
vanni Crisostomo alla Prima lettera ai Corinzi (PG LXI 149): m oq
ot x c xc cm o iov (forse di qui la buffa domanda retorica del no-
stro?), ofov o fq oixotcvq pooict, xoi foootfo cqi cotfov
o o c mv xoi ofqofo coo xoi ofqofqot xoi foo qo xoi t o -
fot, xoi qv xoi 0ooffov toxcicvqv xf. Qui, come si vede, la
chiara e perspicua immagine quella di un condottiero circondato dal
proprio esercito, dalle proprie legioni (ofqofo coo) e dai propri uf-
ficiali (ofqofqot xoi foo qo xoi t o fot); un condottiero che
per di pi domina lintero creato, geograficamente partito in terra e
mare. Alla luce di questo passo, inevitabile domandarsi se unimma-
gine analoga (o addirittura questa precisa immagine) non sia sottesa al-
limpropria riformulazione del nostro autore: sar sotto specie di studio-
rum dux che la Geografia qui ritratta? Un dux che reca intorno a s
armi armi culturali e disciplinari, beninteso dogni tipo, a cominciare
da quella filosofia di cui sar poco dopo teorizzata la naturale alleanza
con la Geografia? Questa ipotesi che ipotesi resta potrebbe spiegare
meglio il tessuto lessicale del testo: con o o = o i foi, armate e non
armi (LSJ
9
, p. 1240, s.v., II 4), si comprenderebbero meglio sia c ifo
(I 17) (
66
) che ccic vo (I 18). A ritroso, forse, si comprenderebbe
(
64
) Cos rendono gli editori (GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196): essa si cin-
ge di armi di tipo diverso, che trova a portata di mano. In questo caso la contraddizio-
ne palese e poco possono le tacite integrazioni (che trova). Cfr. CANFORA, Un proe-
mio risibile, cit., p. 276; ID., Artemidorus, cit., p. 10. Pi ampiamente BOSSINA, Il papiro
senza Artemidoro, cit., pp. 348-350.
(
65
) Cfr. da ultimo CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 274. Sullassurdit di un
milite antico equipaggiato con armi differenziate (o meglio mescolate) cfr. ora CAN-
FORA, Un mondo di anacronismi, cit., pp. 365-367.
(
66
) Va menzionata lipotesi di BRAVO, op. cit., p. 48, che intende c ifo come
avverbio (= c u fofo, cfr. lat. prope), con il valore di quasi, pressoch. Luso ben
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 72
meglio il tvomvio0oi (I 12s.), da intendere come verbo tecnico del-
lalleanza (interdisciplinare), e dunque come anticipazione dellimage-
rie qui applicata (
67
). Rimane, naturalmente, lincongruenza di pofo ci:
un verbo che il nostro autore pu aver impiegato, qui, in accezione estre-
mamente opaca, secondo unevoluzione del termine che appare tipica
del greco pi tardo (cfr. LAMPE, p. 293) se non moderno (
68
), o che pu
costituire unindebita anticipazione di quelle immagini tutte intonate
allo sforzo, al peso, alla fatica che subito seguono, dove poofom ri-
corre in senso proprio (I 27); forse ancor meglio, si pu credere che
limmagine di un dux circondato dalle sue armate si confonda o si
condensi, per la consueta sovradeterminazione di ogni immagine, con
licona di un guerriero variamente fornito, o sovraccarico, di armi di-
verse (
69
). In ogni caso, difficile non riconoscere, qui, unaltra delle
inserzioni o variazioni su testo dato puntualmente peggiorative di
cui tanti esempi si incontrano in questo papiro (
70
). Per usuale interfe-
renza semantica (o testuale), unimmagine perfettamente idonea a
descrivere un composito esercito in armi pu essere stata forzata a signi-
ficare la variegata composizione di una panoplia individuale; o un persi-
stente, perverso gusto della variatio operata, al solito, con mezzi miser-
rimi pu aver dato luogo a unespressione intrinsecamente contrad-
dittoria.
Siamo costretti ad analoghi sforzi di divinatio di fronte al passaggio
che subito segue: I 22-31 c oc cfoi fi cqi{qcqqivqcvoi xoi
noto, ma in relazione a numerali, non ad aggettivi (come pare ammettere lo stesso BRA-
VO, loc. cit.). Lunico pertinente parallelo citato ibid. Xen. Anab. V 4, 13 c u fofo
fioqocioq, [elmi] pressoch a forma di tiara: ma anche a prescindere dai pesanti
ritocchi che tutto ci richiede il papiro ha c ifo xoi foooufo non si pu non
chiedersi perch mai, nellasserire la somiglianza o lidentificazione di geografia e filo-
sofia, si dovrebbe inserire un controproducente quasi!
(
67
) E forse anche il difficile oqoofqoi di I 15, su cui pu aver agito anticipata-
mente il lessico militaresco qui adibito. Ma cfr. supra, n. 22.
(
68
) Mi pare degno di menzione il fatto che poofm, in neogreco, si sia affievolito
fino al punto dindicare un semplice portare e a volte addirittura indossare: cfr.
per es. D.B. Demetrakos, MEGA LEXIKON OLHS THS ELLHNIKHS GLWSSHS, Athe-
nai 1954, II, pp. 1367s., s.v.
(
69
) lipotesi ora sviluppata, con riscontri verbali e iconografici, da CANFORA, Un
mondo di anacronismi, cit., pp. 365-372.
(
70
) E pi in generale in altri falsi attribuibili, con ogni verosimiglianza, alla stessa
mano che qui vediamo in opera: si veda al proposito L. CANFORA, Come lavorava Simoni-
dis, in ID., Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 423-427. Per il nostro papiro, si veda L.
CANFORA, Le molte vite del fr. 21 di Artemidoro, QS XXXIII, 65, 2007, pp. 271-300, in
part. pp. 289-295, con utile sinossi dei modelli e dei ritocchi (= ID., Il papiro di Artemi-
doro, cit., pp. 237-241).
73 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
{ftvoi cqivoi oi` oimvo oc0oi fo fq[] q[i]ooqio
oo o fo, o m fov `Afovfciov cxcivov qoqfov pofomv fi fmv
o i m qi ooqot vfmv o xoi ofov qo [q]fov c q xoi qoovxoi qfo i
fqv ioiov tqv qocv xoim o (scil. -mov) qoc poqotcvq (scil.
-cvqv). Si tratta, come si sa, di un brano fra i pi ostici e astrusi del
proemio. Molte le difficolt: dal sospetto cqiqqivc m o -qivo m (rr. 22s.),
dubbio nel valore come nella forma, allinquietante sgrammaticatura rap-
presentata dai due nominativi xo im o qoc poqotcvq (rr. 30s.). Ma
due difficolt spiccano su tutte, e appaiono pressoch insormontabili: il
doppio fi di rr. 22 e 27, la cui ripetizione non risulta pi comprensibile
per il fatto di essere garantiscono gli editori certo deliberata (
71
); e
lambiguo, sfuggente, quasi inafferrabile o c0oi di r. 24: procurarsi
[] le dottrine (
72
) non traduzione, ma espressione di un mero desi-
deratum esegetico. A complicare il tutto, leccezionale ricorsivit lessica-
le (r. 26 c xci vov qo qfov ~ rr. 28s. o xoi ofov qo [q]fov ~ rr. 30s. qoc v
xo im o) che rende pi che mai vistosa la povert dei materiali con
cui questo collage appare faticosamente confezionato e la generale oscu-
rit delle immagini (dal fardello atlantico (
73
) allappassionato abbrac-
cio dellanima).
Circa il doppio fi, evidente che esso configura una duplicit di
soggetti (
74
) che vano nascondere trattando singolarmente le due oc-
correnze, con rinvii a grammatiche o loci similes (
75
). Di chi si tratta? A
chi o a che cosa ha inteso riferirsi lautore del proemio? Diverse le possi-
bilit interpretative sin qui prospettate. Si pu presumere che i due sog-
getti, almeno idealmente, coincidano. Sar allora il solo geografo, o me-
(
71
) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 205, ad l.
(
72
) Cos GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196; procurarsi dottrine, appropriarsi
di dottrine ribadito ibid., p. 205, ad l. Acquisire [] le dottrine era la resa propo-
sta in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157.
(
73
) Che potrebbe costituire un esempio a dir poco conclamato di interferenza
linguistica in senso pieno: sul possibile anglismo cfr. CANFORA, Artemidorus, cit., p. 10,
ad I 26, con le ulteriori considerazioni di CANFORA, Un mondo di anacronismi, cit., pp.
373-382.
(
74
) CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 277.
(
75
) quanto accade in GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., pp. 204s., ad ll., dove il
grave problema appare sorprendentemente aggirato. Esso, invece, ben riconosciuto da
BRAVO, op. cit., pp. 48s., che al solito interviene per via congetturale, eliminando il primo
fi (presunta integrazione di un copista intermedio) e intendendo c oc cfoi come
passivo (viene prescritto, ibid., p. 47): significativo accumulo di forzature dinanzi a
un passo naturaliter sconclusionato; Hammerstaedt ap. BRAVO, loc. cit., corregge in c o-
c cfoi fi<i> (con uno iota di cui lo studioso vedrebbe traccia in lacuna). Per lac-
cumulo di emendamenti cos prodotti, cfr. ora L. CANFORA, Chiarimento sullo pseudo-
Artemidoro. Bravo e lindomita Lusitania, LEC, LXXVII, 2009, pp. 167s.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 74
glio lideale geografo-filosofo, a proporsi (c oc cfoi) un este-
nuante training filosofico, come sar lui a portare, con pi o meno
xo o, il proverbiale o simbolico fardello di Atlante. , se non erro,
linterpretazione presupposta dalla pur evasiva traduzione ora fornita
dagli editori: uno si prefigge di procurarsi durevolmente le dottrine della
Filosofia [] affinch, portando su di s quello che si dice un carico di
Atlante, come uno di quelli che si dedicano degnamente alla Filosofia,
sostenga il carico senza percepire la fatica (
76
). facile vedere come tale
esegesi possa ottenersi solo a prezzo di un ingiustificato come (come
uno di quelli), furtivamente insinuatosi nella versione. In alternativa, si
potr riferire il doppio fi al solo filosofo, ancora distinto dal geografo
in base alla precedente (ma non ancora argomentata) synkrisis di filoso-
fia e geografia. Del resto potrebbe sostenere chi sposa questa ipotesi
del geografo si parler espressamente solo a partire dallesplicito o oi m
oc xoi o cmqoqo di II 3. Credo che cos intendessero gli editori nel
2006: qualcuno prescrive di acquisire di continuo le dottrine della fi-
losofia [], affinch chi coltiva convenientemente la filosofia, avendo sul-
le spalle un fardello degno di Atlante, sostenga il carico senza sforzo (
77
).
Resa certo pi onesta, e per qualche aspetto pi perspicua almeno
nella risoluzione del nesso fi fmv oim qiooqotvfmv (rr. 27s.) (
78
)
ma non meno problematica: perch questa improvvisa intrusione nel
campo (esclusivo) del filosofo? Perch la truistica rappresentazione di
un filosofo che filosofeggia? Perch lapplicazione al filosofo di un ver-
bo come c oc co0oi fin qui, come nel sguito, lc oci o ap-
partiene al geografo e di unimmagine, come quella di Atlante, di cui
non si faticher ad ammettere la maggior congruenza con il lavoro geo-
grafico? E comunque: chi prescrive a chi, o chi si prefigge e chi
sostiene il carico, se i due fi indicano soggetti diversi? E se non indi-
(
76
) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196 (corsivi miei). Nessuna parola di giu-
stificazione nel commento al passo. Si resta tuttavia sorpresi quando ibid., p. 205, sem-
bra trapelare una diversa interpretazione logico-sintattica: si intende dire che per lau-
tentico filosofo lespletamento del suo compito non comporta fastidio (corsivo mio).
Che linserzione del come, nella resa citata, sia pura invenzione, rimarcato da BRA-
VO, op. cit., p. 49.
(
77
) GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157. I soliti robusti rimedi in BRAVO, op. cit., pp.
49s., che, espunto il primo fi (cfr. supra, n. 75), intende le c qivoi come sineddoche
per libri, anzi libri di filosofi, destinati a esaltare la filosofia e ad esortare i lettori a
darsi alla filosofia, cio protreptiko lgoi. Cos tutto torna: viene prescritto con medi-
tazioni limate e numerose (= con molti libri ben limati, che sono frutto di meditazioni)
(ibid., p. 47).
(
78
) Che esso sia inteso come un ovvio partitivo, ancora nel 2008, dimostra almeno
il lemma del commento in GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 205.
75 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
cano soggetti diversi, perch mai precisare il secondo tramite il partitivo
fmv oim qiooqotvfmv?
Di fronte a tante difficolt, si pu ritenere con Canfora che f o
fq [] q[i] ooqio oo o fo sia soggetto, non oggetto di oi` oimvo
o c0oi: con il che si risolverebbero peraltro le difficolt connesse ad
o c0oi e allapocalittico oi` oimvo. Dunque: laffermazione che gli
assiomi della filosofia sono eterni, attraversano leternit (o co0oi
oi` oimvo) secondo lannuncio (c oc cfoi) di qualcuno che ge-
nericamente designato con fi (
79
).
Tuttavia, unulteriore possibilit pu essere presa in considerazio-
ne, pur nella consapevolezza che a nessun altro testo si dovrebbe appli-
care un cos alto grado di elucubrazione esegetica (e difficilmente, del
resto, un altro testo lo richiederebbe). Bossina ha additato ormai tre anni
fa un utilissimo parallelo, per tutto lastruso passaggio, nel commento
eustaziano allOdissea (I pp. 17s. St., e inoltre II, p. 224 St. per limmagi-
ne di Odisseo insonne) (
80
); qui si tratta non gi del solo Atlante e del suo
qo qfo, ma pi precisamente dellamichevole sostegno offerto da Eracle
al travagliato Titano. C da chiedersi se non sia su questa del resto
canonica immagine che lautore del proemio ha inteso costruire la sua
traballante sequenza di traslati. A partire da questa ipotesi, i singoli sno-
di del singhiozzante argomentare si possono forse e con tutta la caute-
la del caso ricostruire a questo modo:
1) c oc cfoi fi. Il nesso in Origene (Select. in Ps., PG XII 1085)
e in Olimpiodoro Diacono (In Eccl., PG XCIII 540) (
81
). Pi ampia-
mente, c oc co0oi verbo tipico della professione filosofica
o teologica, e perci volentieri associato a oo ofo in autori che van-
no da Teofilo di Antiochia (Ad Autol. III 5,12 [p. 198 Otto = p. 214
Martn] (
82
)) fino a Fozio (in Ep. II ad Cor., p. 586 Staab). Il termine
(
79
) CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 277. Pi aderente allinterpretazione degli
editori (ma senza taciti accomodamenti o infingimenti) la resa fornita in CANFORA, Il
papiro di Artemidoro, cit., pp. 147s.: uno si impegna a darsi con continue sofferenze,
sempre, ai dogmi della filosofia [minima variazione in ID., Il magniloquente proemio,
cit., p. 327: uno si impegna a darsi ai dogmi della filosofia con continue sofferenze,
sempre,] affinch uno di coloro che filosofeggiano degnamente, portando quel peso
degno di Atlante, abbia un peso che non affatica e abbracci la propria anima in nulla
affaticata n appesantita.
(
80
) L. BOSSINA in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 325-332. Il riscontro
ora suffragato dallottimo parallelo reperito in Tzetzes (Ep. 2) da P. Butti de Lima ap.
CANFORA, Un mondo di anacronismi, cit., pp. 373s.: un parallelo che conferma limmagi-
ne soggiacente, suffragata da precise ricorrenze verbali.
(
81
) Per i paralleli cfr. CANFORA, Artemidoros, cit., p. 11.
(
82
) Dove si legge ma in funzione antipagana un interessante m fq oiovoio
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 76
rimanda alliniziale c oci o, sicch il soggetto del verbo (limper-
sonale fi) non potr che agire in accordo con gli intenti ultimi della
voce narrante, cio del geografo. difficile non vedere un legame fra
tale ribadita c oci o e le c oci oi o c vcoci oi delle Muse,
citate poco oltre (I 43s.), se non forse con i qofo ofo di I 38s. (
83
).
2) Che cosa si propone di fare, o simpegna a fare, costui? Il nesso
o c0oi f o f q[] q[i] ooqio oo o fo andr forse inteso in quel-
laccezione metaforica cui sintonano, nel sguito, qo qfov pofo civ
(I 26s.) e qoqfov cciv (I 28s.). Dunque assumersi, portare su di
s. Scialbo, generico, equivoco sinonimo dei successivi diciamo
cos verba laborandi: un fenomeno che non stupirebbe nella gene-
rale povert del lessico ovunque impiegato (
84
).
3) A che scopo, tutto ci? Lenigma forse affidato alla seguente frase
finale, o pseudo-finale, di I 25ss. A prendere sul serio grammatica e
sintassi, soggetto di pofomv non pu che essere il secondo fi (I
27) (
85
), e da esso non pu che dipendere il successivo fmv oim
qi ooqot vfmv. Potremmo trovarci di fronte alla seguente idea: lim-
pegno prestato da chi si assume i oo ofo della filosofia fa s che
uno dei degnamente filosofanti porti quellatlantico fardello fi-
nalmente o xoi ofov, senza provarne fatica (
86
). Non si pu fare a
meno di intravedere, qui, lidea di una mutua collaborazione, di un
reciproco sostegno: forse proprio limmagine di un Eracle destinato
e ricorro alle parole di Eustazio a tc0civ fov qoqfov ... xoi
oiooc oo0oi fo v `Afovfo. Proprio la duplicit dei soggetti miti-
co-allegorici coinvolti potrebbe aver suggerito il difficoltoso, duplice
fm v ou fm o xqipm qioooqqoo vfmv xoi qioooqi ov c ococ vmv. oi o q fou fo
ooofi oovfc fo v xo oov o ocpci o c vc qoov.
(
83
) Precetti, si rendeva in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157 (e cos CANFORA, Il
magniloquente proemio, cit., p. 327 = ID., Il papiro di Artemidoro, cit., p. 148); ben
diversa la traduzione odierna (GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196: quello che gli
era stato ordinato); cfr. infra, n. 89.
(
84
) Laccezione condurre con s, portarsi dietro ora ammessa come lunica
possibile di contro alle ipotesi degli editori da BRAVO, op. cit., pp. 52s., che tuttavia
non sembra trovare problematica lespressione.
(
85
) Non va dimenticato, per, che lautore dello Pseudo-Uranio si segnala per un
mirabolante anacoluto: foioufo ouv mv o Ouqovio xoi foooufo ouqoocvo
ooqo ouqo ofo c fi qoov oi `Acovoqci xf. (CANFORA-BOSSINA, Wie kann das,
cit., p. 174; cfr. ibid., p. 183 n. 8). Un nominativus pendens, dunque, non si pu esclude-
re con assoluta certezza.
(
86
) ovviamente obbligatorio attribuire una funzione predicativa allaggettivo, ma
ci non riscatta lespressione dal suo carattere maldestro; BRAVO, op. cit., p. 50 avverte il
problema: e propone oxoiofo.
77 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
fi, a esprimere la nozione di una fruttuosa staffetta, o se si vuole
di un fruttuoso tvomvicqoi, fra Geografia e Filosofia.
Oltre questo non andrei, consapevole che ancora una volta si co-
stretti a indagare, al di l del testo, le intenzioni riposte, inespresse o
malamente espresse del testo: bench la presenza di due bei volti barba-
ti, a margine di questa tortuosa allegoresi, possa essere di qualche con-
forto. Chi Atlante e chi Eracle? Un Eracle-filosofo soccorre lAtlan-
te-geografo, e si sobbarca i suoi oo ofo? O un Atlante-filosofo porta
oi` oimvo (espressione che acquisirebbe forse, finalmente, il senso atte-
so (
87
)) i oo ofo che gli sono propri, finch tale qoqfo non trascorre
sulle spalle di un Eracle-geografo, o geografo e filosofo insieme, a felice
coronamento e sintesi del percorso? Non oso esprimermi su questo pun-
to: la coerenza della supposta allegoresi farebbe propendere per la se-
conda ipotesi, ma tutto resta qui indeterminato e in larga misura incom-
prensibile, sicch sarebbe imprudente tentare di estorcere al testo una
chiarezza che esso non possiede. Del resto, che sia qui dominante lidea
di una collaborazione tra Filosofia e Geografia, suggerita o sostenuta dal
doppio ruolo archetipico di Eracle e di Atlante, forse confermato dal
difficoltoso qoc iqoqfi ovfo c otf fo ci ovo o o0o fm v
qofoo fmv di I 37-39. Se la lettura qociqoqfiovfo (hapax)
coglie nel giusto (
88
), troviamo forse qui ribadita lidea di un peso ag-
giuntivo che qualcuno ancora il soggetto designato dal primo fi?
appare generosamente disposto ad assumersi (
89
).
Potrebbe esserci davvero sottraggo a Canfora lespressione una
(aberrante) consequenzialit (
90
), in questa protratta giustapposizione
di frasi tenute insieme dal filo, assai esile, di idee sempre e soltanto sot-
tintese:
1) La geografia, intesa quale oq cifq q, richiede una sorta di pre-
ventivo foovfctciv della propria tq (I 3s.). Questa bizzarra
(
87
) Siamo altrimenti costretti a considerarlo una pomposa espressione per di con-
tinuo (BOSSINA, Artemidoro bizantino, cit., pp. 341s.) o sempre (ID. in CANFORA, Il
papiro di Artemidoro, cit., p. 330).
(
88
) la lettura proposta da GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 147; CANFORA,
Artemidorus, cit., p. 12, preferisce qoc[v]qoqfi ovfo (cos gi ID., The True History,
cit., p. 193). Anche qoocqoqfi m rimane inattestato: cfr. BOSSINA, Artemidoro bizan-
tino, cit., p. 337 = CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 326.
(
89
) Lespressione, dal significato non immediatamente percepibile, vuole forse
indicare che chi si occupa di filosofia prende su di s un carico di beni maggiore di
quello richiesto (GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 206, ad l.).
(
90
) CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 275.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 78
psychostasia rappresenta unoperazione preliminare al lavoro geogra-
fico e risponde a qualche sorta di c oci o.
2) Tale lavoro xo o (I 11), co0qc vo ovo (I 21), e richiede
un attivo tvomvio0oi (I 12s.) a sostegno dellc ifq q.
3) La geografia accanto alla filosofia; in rapporto a questultima,
essa possiede propri oo ofo (I 16s.) e si circonda (o si cin-
ge) di armi (o armate) molteplici, che le consentono di affron-
tare il ovo della scienza.
4) oggetto di c oci o (I 22) lassumersi (o c0oi) i oo ofo
della filosofia, perch il fardello atlantico della scienza sia pi age-
volmente portato da chi fa degnamente filosofia.
5) Costui, inoltre, pu cos abbracciare la propria tq (I 29s.): con
il che si torna daccapo a quello stravagante rapporto con lanima gi
instaurato dallaspirante geografo; e circa il nesso etimologico fra
foovfct civ e `Afo gi Eustazio come ha mostrato Bossina
non ha alcun dubbio (ad Il., II p. 300 V.) (
91
).
Dato che lespressione fqv ioiov tqv qocv xoim ov (I 30s.)
in tutto e per tutto parallela alloxoiofov qo[q]fov nominato poco
prima (I 28s.), e dato che questultimo propriamente `Afovfciov ...
qoqfov (I 26), pare di poter cogliere quale sia la logica sottesa a questo
paradossale abbraccio dellanima: la tq qui rappresentata si sosti-
tuisce al fardello atlantico, cio al peso del xo oo. In altri termini,
sar qui gi allopera quella sovrapposizione o identificazione di ani-
ma individuale e mondo siglata in sguito dal memorabile o ot foi
oq o ov0qmo f xom di I 39s.: luomo sta disteso sul cosmo,
oppure luomo arriva a raggiungere tutte le parti del mondo (
92
), oppu-
re luomo [...] si espande verso il mondo, oppure luomo [...] si espan-
de sul cosmo (
93
), o in qualsiasi altro modo si voglia rendere questa frase
in cui o ot foi rappresenta un riuso improprio e arrischiato di un ter-
mine i cui paralleli sono gi stati riconosciuti (
94
). Il locus similis indicato
(
91
) BOSSINA, Pesar lanima, cit., pp. 386-389.
(
92
) Cos CANFORA, con diversi gradi di resa letterale, rispettivamente in Il magni-
loquente proemio, cit., p. 327 e in Il papiro di Artemidoro, cit., p. 148.
(
93
) Cos gli editori, rispettivamente in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157 e in GALLAZ-
ZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196.
(
94
) Cfr. CANFORA-BOSSINA, Il divagante proemio, cit., p. 15; BOSSINA, Il papiro senza
Artemidoro, cit., p. 334. Non aiuta il commento di GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p.
206, ad l. La logica prosecuzione dellimmagine nellidea che il geografo debba fq v
u q v c oufo u uv ofu v civ f u oxcic vq m [q]o (II 10s.), sui cui presupposti lin-
guistici (e teologici) cfr. da ultimo BOSSINA, Il papiro senza Artemidoro, cit., pp. 326-335.
79 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
ultimamente da Canfora (Procl. Hom. de incarn., PG LXV 696) (
95
), con
limmagine di un Cristo che fo ciqo qmocv cv ofotq, xoi fov
xooov cvqxoioofo (manus in cruce expandit, mundumque in ul-
nas accepit), conferma che nellabbraccio dellanima di I 29s. trapela
gi lideale del filosofo-geografo che, abbracciando la propria anima,
abbraccia con essa, o grazie a essa, il cosmo tutto: esattamente come il
cosmo, atlantico fardello, da lui sostenuto senza fatica. In altro modo,
questo trionfale abbraccio non si spiega (
96
). interessante osservare,
anche per questo passaggio, la paradossale tecnica di disseminazione
metaforica che regola tutto il proemio: poche, ossessive immagini che
rinviano luna allaltra e che si concretizzano in espressioni spesso crip-
tiche, inspiegabili se non in base a sottintesi solo altrove e sempre al-
quanto oscuramente esplicitati.
Se tale aberrante consequenzialit senso inferior di un palinse-
sto altrimenti incomprensibile prosegua nelle righe successive, non
dato appurare. Per le righe effettivamente leggibili I 32-44 e II 1-12
fenomeni di interferenza semantica non cessano di presentarsi a ogni
passaggio: dalleroica insonnia del geografo-filosofo al suo reiterato
guardarsi intorno (I 35s. e II 12), dal suo espandersi per il cosmo (I
39s.) al suo devoto consacrarsi tutto (I 40s.), dalle Muse divinissi-
me al divino schema della filosofia (I 42s. e 44s.). Si potrebbe osserva-
re, per inciso, che espressioni paragonabili a c otfo v o ov tvovofi 0cfoi
di I 40s. sono comuni a partire da Filone (Her. 200s. o` oov cotfov
ovo0qo ovofi0cvoi fm ccvvqxofi 0cm ) e si infittiscono dal IV sec.,
con Gregorio Nisseno (In Cant. cant. 6 [VI, p. 189 Langerbeek] o foi-
vtv cotfov cmv ovofi0cvoi fq fot 0cot 0cqocio), con il Christus
patiens (2040s. omci oq otfov oofi ctqqovm Ocm / ovofi0qoi),
con Giovanni Crisostomo (In Ps. 118, PG LV 676 o oq foiotfo ...
oov cotfov ovofi0qoi fm Ocm) (
97
); ed difficile sottrarsi allimpres-
Lintegrazione uv[o]o f[fci]v, preferita in CANFORA, Artemidorus, cit., p. 14, non
muta il senso dellimmagine.
(
95
) CANFORA, Artemidorus, cit., p. 13.
(
96
) Per BRAVO, op. cit., p. 53, si tratta di abbracciare la sua anima per congratu-
larsi con essa per il fatto che essa non si lascia affaticare dal peso. Difficilmente la gi
scarsa credibilit del proemio potr sopravvivere a questo e ad analoghi tentativi di
riscatto.
(
97
) Notevole, per pi di una ricorrenza lessicale, la descrizione dellapprendistato
filosofico di Origene in Eusebio (Eccl. Hist. VI 3,9 ciofoi fc cfcoiv foufov
qioooqm v oicfc ci fo v fqo ov, o oo u o vcmfcqixm v c i0uim v c oufou c-
qioiqou cvo, xoi oio o oq c v q c qo ou oixqou o oxq ocm xoo fou
o voim v, xoi fq vuxfo oc fo v ci ovo qo vov foi fm v 0ci mv qoqm v c oufo v
o vofi0ci cc foi).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 80
sione che un hapax come il composto otvovofi0qi debba qualcosa al
latino consecro (
98
). Si potrebbe osservare altres che q o f q
qiooqio (I 44-II 1) qui presunto equivalente di carattere della
filosofia (
99
) di norma impiegato per indicare lapparenza esterio-
re, la posa o laspetto di chi filosofo vuol sembrare e non (
100
):
valore non inadeguato al pretenzioso proemio non si pu negarlo ma
certo inconciliabile con il contesto. Altrettanti esempi di cattivo, super-
ficiale o almeno anacronistico riuso di lessico sostanzialmente estraneo:
estraneo al tema, al contesto, allepoca.
Purtroppo, non ci dato seguire il geografo nel suo felice o combat-
tuto approdo sulla terraferma (II 3s.), perch la recentissima contro-
edizione dellArtemidorus personatus invita alla massima prudenza circa
la costituzione testuale della seconda colonna (
101
). Il che pone peraltro
un serio problema metodologico, nellapproccio al testo del nostro proe-
mio e del papiro tutto: quanto si intravede o si divina in lacuna va consi-
derato anche al di l delle pi o meno probabili integrazioni alla
stregua di quanto si legge nelle sezioni pi sane del papiro? In altri ter-
mini: dobbiamo sempre presupporre un testo preciso, intenzionalmente
e integralmente precostituito, a prescindere dallentit delle lacune? In
(
98
) Gli editori (GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 206, ad l.) si sforzano di preci-
sare che il preverbio ouv svolge qui una funzione perfettiva, non comitativa, ben illu-
strata in LSJ, s.v. ouv D 2 ad ulteriore rafforzamento del concetto espresso dallanti-
stante o ov.
(
99
) Cos GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196; in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p.
157, si preferiva propriet della filosofia. Dinanzi alla vaghezza del nesso, si attiene a
un iperletterale schema della filosofia CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 149.
(
100
) Cfr. Iustin. Apol. 4,8 qioooqi o o voo xoi oq o c iqo qovfoi fivc, oi
ouocv oiov fq uoococm qoffouoi, Greg. Naz. In laud. Heron. phil., PG XXXV
1204 c v f fq qioooqio oqofi xoi qopqofi, Ioann. Chrys. In ep. ad Eph.,
PG LXII 153 ci oq o cuoc , ci oxio qioooqi o qoivoc vq ou fm oi qci , fi c o v
fq v o q0q qioooqi ov o oq omcv xoi fq v ci ixqivq :, Ioann. Dam. In ep. ad Rom.,
PG XCV 893 xcvq v o o fqv c mv ci voi fq v qioooqi ov, o fi oq ofi xofoq f-
fci, xoi i0ovo fqfi o mv fq o q0ci o o qcofqxui o. Con qooqo, di valore an-
cor pi esplicito, cfr. Dio Cass. HR LXVI 13,1 [III, p. 146 Boiss.] e Ioann. Philop. De
aet. mund. p. 45 R. fo fq qioooqi o oi oou cvov qo oqo e p. 482 R. fo ocvo v
fq qioooqio ... qooqo. Si veda anche Themist. Protr. 303b H. qioooqi o c v
oq xoi oq o ocvo v xoi om o cu c c0c xoi ofoq qc ouoo ed Eust. ad Il., III p.
730 V. q Kmm oi o oxm fouoo fou oqofioc vou qioooqi o o m
ocvoqoomci v ci fo c fmov ou foi c iqo qci fo v vou v. Questi dati si accorda-
no con quanto ora rivela BRAVO, op. cit., p. 53 n. 21: a lungo ho pensato che lo oqo
fq qioooqi o fosse un abito speciale, una veste caratteristica, propria dei filosofi.
(
101
) CANFORA, Artemidorus, cit., p. 16, dove le letture proposte da GALLAZZI-KRA-
MER-SETTIS, op. cit. 152-157, sono derubricate quale fabricatio Mediolanensium. Un
nuovo tentativo di ricostruzione non dissimile, a parte i dettagli, da quello gi propo-
sto ora in BRAVO, op. cit., pp. 51s.
81 F. CONDELLO: Se il Proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26
termini ancor pi chiari o pi brutali: dobbiamo presumere che il testo
preceda sempre le lacune come senzaltro dovremmo presumere di-
nanzi a un papiro autentico o dobbiamo porci di fronte alla concreta
possibilit che il testo talora preceda lacune secondariamente prodotte,
talora, invece, assecondi lacune preesistenti? Alla prima eventualit orien-
ta il dato di cui sono testimoni gli editori (assenza di tracce dinchiostro
nelle rotture del rotolo): dato che nulla pu contro lipotesi del falso,
perch qualunque falsario prima scrive il testo e poi crea fratture e
danni, come ha osservato Canfora e come altri falsi di Simonidis dimo-
strano (
102
). Alla seconda eventualit, tuttavia e cio alla possibilit che
molte lacune preesistano al testo orientano altri dati: la strabiliante
caratteristica della malconcia col. III, dove quasi tutte le tracce supersiti,
sul margine sinistro della colonna, restituiscono vedi caso initia
verborum (
103
); e il caso inquietante di parole che sembrano scavalcare,
prodigiosamente, fori e rotture: cos per m x[..]covo v e per
qopcpqf[..]oi in IV 23s. (
104
). Prendendo sul serio la possibilit di
lacune preesistenti al testo, come dobbiamo considerare ci che si rico-
struisce, pi o meno verosimilmente, in lacuna? Lautore del proemio
avr sempre predisposto meticolosamente il suo testo, o avr talora ap-
profittato di lacune preesistenti, per lasciare ancor pi nel vago la pro-
pria traballante argomentazione?
Sono interrogativi legittimi, credo, che rendono ancor pi frustran-
te il lavoro di chi voglia tradurre o almeno capire questo delirante proe-
mio. Ad ogni modo, il quadro complessivo non muta. Il dato saliente, e
innegabile, la quantit dei prelievi terminologici e testuali: prelievi a
volte restituiti nella loro purezza, ma fortemente anacronistici; a volte
arricchiti di inserti che vorrebbero essere neutri, e neutri non sono, e
che proprio perci mostrano indizi di elaborazione secondaria, postic-
cia e artificiosa; a volte intenzionalmente variati e perci forzati a inten-
zioni espressive affatto estranee, che mal si conciliano con il materiale di
partenza. facile vedere quanto tali procedimenti sintonino a ci che
dato riscontrare nelle colonne IV e V, dove un analogo collage, e analo-
ghe tecniche dinserzione o variazione, sono stati da tempo messi in luce:
il che rende ben poco probabile ogni tentativo di scindere il giudizio sul
proemio dal giudizio sulla sezione propriamente geografica del papiro.
(
102
) L. CANFORA, Postilla, QS XXXIV, 68, 2008, p. 235, con rinvio ai falsi Vange-
lo di Giovanni e Frammento storico anepigrafo di Simonidis, in ID., Il papiro di Artemido-
ro, cit., figg. 14 e 15.
(
103
) Preziosa osservazione di CANFORA, Artemidorus, cit., p. 17.
(
104
) Cfr. CANFORA-BOSSINA, Wie kann das, cit., p. 54 = p. 78.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 82
La tecnica compositiva (o ri-compositiva) la medesima, e se la differen-
za di stile o di lingua pu trarre in inganno (
105
), essa andr imputata
semplicemente alla diversa natura dei materiali messi a frutto dal nostro
bricoleur.
Ovunque, qui, impera lanacronismo; ovunque impera linterferen-
za linguistica, semantica, testuale. Ovunque domina il pi sfrenato bri-
colage, che sottrae il proemio a ogni autentica prova di traduzione e
condanna il traduttore alla congettura, allipotesi, alla postilla: quasi che
loriginale, qui, insistesse a sottrarsi, a negarsi, a mancare. un disa-
gio che non si pu tacere: tradurre onestamente questo proemio pare
impossibile. E, se non impossibile, almeno difficile evitare la pi sem-
plice delle conclusioni: che sia stato un antico greco, a scrivere questo
greco antico, improbabile. Che sia stato un greco, com noto, pu
essere.
(
105
) Uno degli ultimi impieghi di questo diffuso ma fuorviante argomento in FER-
NNDEZ DELGADO-PORDOMINGO, op. cit., p. 324, che elogiano la sensibilit dei traduttori
ai due diversi registri stilistici del papiro.
JRGEN HAMMERSTAEDT
COME FA A ESSERE UN PAPIRO FALSATO?
Questo contributo ha un duplice obiettivo: dimostrare che il papiro
di Torino (P.Artemid.) in questione non pu essere un falso di Simoni-
dis e provare che questo papiro non pu essere comunque un falso (
1
).
Prima si dimostrer quindi, rispondendo a due articoli di Giuseppe Car-
lucci (
2
), che luso del parakima (cio del sampi sovrastato da espo-
nente moltiplicativo) nel papiro di Torino non poteva essere noto a Kon-
stantinos Simonidis, il quale non pu quindi averlo falsato; poi si analiz-
zeranno le coincidenze in un passo del papiro con alcune congetture
moderne fatte in un frammento di Artemidoro citato nel medioevo, coin-
cidenze che Canfora interpreta come prova che il papiro sia un falso,
mentre io vi vedo la prova del contrario.
(
1
) Per la prima parte rimando inoltre a un mio articolo pi dettagliato dal titolo
Warum Simonides den Artemidorpapyrus nicht htte flschen knnen. Eine seltene Schrei-
bung fr Tausender in Inschriften und Papyri, Chiron 39, 2009, pp. 323-337; una ver-
sione precedente alla seconda parte del mio contributo apparsa sotto il titolo Artemi-
doro di Efeso nella tradizione indiretta e nel papiro di Torino, in C. GALLAZZI, B. KRAMER
& S. SETTIS (edd.), Intorno al Papiro di Artemidoro I. Lingua, stile e contesto culturale,
Milano 2009, pp. 43-56. M. WEST, All Iberia is Divided Into Two Parts, in K. BRODERSEN
& J. ELSNER (edd.), Images and texts on the Artemidorus Papyrus, Stuttgart 2009, pp.
95-101 arriva alle stesse conclusioni della mia seconda parte. Ringrazio il prof. Luciano
Canfora per avermi invitato a presentare la mia posizione al convegno di Rovereto, il
prof. Caffieri, Presidente dellAccademia degli Agiati, per la sua offerta di pubblicare
queste pagine, aggiornate fino al novembre del 2009, nel volume che raccoglie gli atti e
la Dott. Luisa Muratorio per la revisione del mio testo italiano.
(
2
) G. CARLUCCI, Sampi?, in L. CANFORA & L. BOSSINA (edd.), Wie kann das ein
Artemidor-Papyrus sein? - Ma come fa a essere un papiro di Artemidoro?, Bari 2008, pp.
229-232 (identico con QS 68, 2008, pp. 51-53); G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, QS
69, 2009, pp. 297-312.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 84
1. Il parakima (sampi) con esponente moltiplicativo non poteva esser
noto a Simonidis
Luciano Canfora ha anticipato leditio princeps di Gallazzi, Kramer
e Settis (
3
) con una sua proekdosis di alcune parti del papiro (
4
). Tra
queste parti non cera comunque lo stadiasmos alla fine dellultima co-
lonna del papiro di Torino, di difficile lettura, che indica le distanze tra
localit costiere della Spagna. In questo stadiasmos le migliaia vengono
segnate in maniera molto particolare. Mentre il tradizionale sistema mi-
lesiaco indicava le migliaia (1000, 2000, 3000, fino a 9000) con le prime
nove lettere dellalfabeto (a-q) e le contraddistingueva con qualche se-
gnetto in alto a sinistra, nel papiro le migliaia sono indicate dalle lettere
a-q poste sopra un altro segno. In tempi moderni tale segno stato chia-
mato sampi, mentre i grammatici antichi preferivano nominarlo
parakima (cio feto in soprannumero per un alfabeto che solo cos
raggiunge le 27 lettere necessarie per poter indicare i numeri 1-999) (
5
).
Il parakima senza numero sovrastante veniva quindi usato come 27
mo
segno aggiunto allalfabeto per indicare il numero 900 nel sistema mile-
siaco. Il duplice uso dello stesso segno numerale, sia per indicare il nu-
mero 900, sia per esprimere con laggiunta dei numeri sovrastanti le mi-
gliaia un fenomeno che si spiega difficilmente (
6
). Tuttavia, il fenome-
no di per s incontestabile. Un papiro dellarchivio di Zenone (P.Cairo
Zen. I 59015, 38) e uniscrizione di Didyma (I. Didym. 40, 60) confer-
mano che lo stesso segno viene usato senza esponente moltiplicativo per
900 e con moltiplicativo sovrastante per le migliaia.
Il primo a pubblicare una spiegazione di tale maniera di indicare le
migliaia fu Bruno Keil nel 1907 (
7
). Di contro il Bilabel sostenne che non
si tratterebbe dello stesso segno usato per 900, ma di uno nuovo, dal-
laspetto leggermente diverso (
8
). Questo scetticismo venne pure adotta-
to e sostenuto da Carlucci con il ricorso a uniscrizione tessala (
9
). Su
(
3
) C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS (edd.), Il papiro di Artemidoro, Milano 2008.
(
4
) P.Artemid. coll. 1, 1-2, 13 e col. 4, 1-5, 16 in: L. CANFORA (ed.), The True History
of the So-called Artemidorus Papyrus, Bari 2007, pp. 191-197; P.Artemid. col 4, 1-24 e
col. 5, 1-16, e una traduzione italiana delle colonne 1-2, in L. CANFORA, Il papiro di
Artemidoro, Roma/Bari 2008, pp. 147-151.
(
5
) A. SOLDATI, T kalomenon parakjma. Le forme del sampi nei papiri, APF
52, 2006, pp. 209-217, in particolare 210, n. 7.
(
6
) Cfr. comunque J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit., pp. 325ss.
(
7
) B. KEIL in O. RUBENSOHN, Elephantine-Papyri, 1907, p. 84.
(
8
) F. BILABEL, Siglae, RE 2 A, 1923, col. 2291.
(
9
) G. CARLUCCI, Sampi?, cit., p. 231. Si tratta di I.Volos inv. E 717 (cfr. A.S. MCDE-
VITT, Inscriptions from Thessaly. An analytical handlist and bibliography, 1970, n 668).
85 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
quelliscrizione tessala, tale segno sarebbe in grado da solo, cio senza la
sovrapposizione di un esponente moltiplicativo, di rappresentare il nu-
mero 1000. Ma Carlucci si basa su una lettura erronea (
10
) recentemente
corretta da Agostino Soldati (
11
). Come ho potuto constatare personal-
mente sulla fotografia che sar pubblicata per la prima volta da Soldati,
al di sopra del parakima si vede benissimo un a che funge da espo-
nente moltiplicativo per indicare 1000.
Nelleditio princeps fu notato che questuso del parakima sovra-
stato da esponente moltiplicativo nel papiro non poteva esser falsificato
da Simonidis perch il falsificatore non poteva conoscere questo sistema
numerico (
12
). La sua morte avvenne tra il 1867 e il 1890, mentre Keil
pubblic la prima spiegazione del parakima sovrastato da esponente
moltiplicativo solo nel 1907.
doveroso aggiungere che il Keil d al suo collega Bernard Haus-
soullier il merito di aver riconosciuto tale sistema numerico in alcune
iscrizioni allora inedite di Didyma (
13
). Carlucci nel 2009 ha fatto notare
che Haussoullier aveva gi parlato di questa sua scoperta al convegno
parigino degli orientalisti del 1897 (
14
). Del suo discorso esiste una breve
menzione nel resoconto del convegno a opera di Krumbacher (
15
). Le
relative scoperte di Haussoullier avvennero comunque alcuni anni dopo
la seconda data di morte di Simonidis (1890) e non viene affatto soste-
nuto da Carlucci che le osservazioni di Haussoullier siano la base di un
falso simonideo.
Altre indagini del Carlucci prendevano nel 2008 spunto dal fatto
che due iscrizioni che contengono una tale indicazione delle migliaia
erano note ben prima delle edizioni scientifiche (
16
). Questo vero, ma
(
10
) In A.S. ARVANITOPOULOS, Inscriptions indites de Thessalie, RPh 35, 1911, pp.
120-139 (ibid. n 36).
(
11
) A. SOLDATI, Notazioni di migliaia tramite parakima sovrastato da esponente
moltiplicativo, RAL S. 9, vol. 20, 2009 (in corso di stampa).
(
12
) C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS, cit., p. 58.
(
13
) B. KEIL, cit., p. 84: Diese Schreibung ist zuerst erkannt und richtig gedeutet
von Herrn B(ernard) Haussoullier aus noch unpublizierten Rechnungen des 2. Jhd.
v.Chr. aus dem milesischen Didymaion, von welchen derselbe mir vor Jahren Mittei-
lung zu machen die Gte hatte.
(
14
) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., pp. 302ss.
(
15
) K. KRUMBACHER, ByzZ 7, 1898, p. 257: B. Haussoullier sprach ber den
griechischen Buchstaben Sampi. Von ihm selbst gefundene Inschriften in Didyma er-
gnzen in glcklicher Weise das Wenige, was man bisher ber den Gebrauch dieses
Zeichens wusste.
(
16
) G. CARLUCCI, Sampi?, cit., p. 229: ... quel simbolo non fu affatto trovato per la
prima volta in P.Eleph. 1 dal momento che figura gi nelliscrizione Brit. Mus. IV 897
e in quella di Priene 118. Esse erano note ben prima delle edizioni scientifiche.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 86
non permette affatto di concludere che la maniera particolare di scrivere
le cifre delle migliaia fosse gi nota a quei tempi.
Nelliscrizione di Alicarnasso (I. Brit. Mus. IV 897, databile tra il
279 e il 221 a.C.) il segno in questione fu interpretato per la prima volta
come 3000 da Bruno Keil nel suo contributo del 1907. Siccome questa
cifra sulliscrizione in questione usata in maniera isolata e non si trova
quindi in una serie composta sia da decine di migliaia sia da centinaia,
che per la loro posizione avrebbero potuto rendere perspicuo il valore
numerico di tale segno, tutti gli editori prima di Keil hanno malinteso
quel numero scambiandolo per 500 (
17
). Lo stesso vale anche in tempi
pi recenti (
18
). Un fotografia fatta dal British Museum mi ha invece per-
messo di confermare lipotesi di Keil (
19
).
Anche nelliscrizione di Priene (I. Priene 118, datata nel primo seco-
lo a.C.) il numerale, che in questo caso precede le indicazioni delle cen-
tinaia, non stato riconosciuto nelleditio princeps del 1906 (
20
). La giu-
sta interpretazione che Keil ne dava nel 1907, cio di leggere nella quin-
ta riga il numero 4500, rimase in seguito ignorata (
21
). Ma essa viene
confermata, come pure il numero 1200 indicato secondo lo stesso siste-
ma nella riga 17, da una foto fatta recentemente da Wolfgang Blmel
che dimostra chiaramente che in tutti e due i casi viene impiegato il
parakima sovrastato da esponente moltiplicativo per indicare 4000 e
1000 (
22
).
(
17
) CH. NEWTON, History of Discoveries at Halicarnassus, Cnidus, and Branchidae II
Appendix III, 1863, pp. 689-693; R. DARESTE, Sur une inscription de Cnide, BCH 4,
1880, pp. 341-345; CH. MICHEL, Recueil dinscriptions grecques, 1900, n 595; W. DIT-
TENBERGER, OGIS 1903, n 46. Per ulteriori dettagli vedi J. HAMMERSTAEDT, Artemi-
dorpapyrus, cit., p. 327.
(
18
) The collection of Ancient Greek Inscriptions in the British Museum Part 4. Kni-
dos, Halikarnassos and Branchidae, by G. HIRSCHFELD. Supplementary and Miscellaneous
Inscriptions by F.H. MARSHALL, 1893-1916, n 897; H.W. PLEKET, Epigraphica I. Texts
on the Economic History of the Greek World, 1964, n 26; M. AUSTIN, The Hellenistic
World from Alexander to the Roman Conquest. A Selection of Ancient Sources in Transla-
tion, 1981, n 100; L. MIGEOTTE, Lemprunt public dans les cits grecques, 1984, n 103.
Vedi anche Halikarnassos Inscriptions di D. MCCABE, 1991, n 26, in The Princeton Project
on the Inscriptions of Anatolia: http://epigraphy.packhum.org/inscriptions.
(
19
) La foto riprodotta in J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit., p. 328.
(
20
) F. HILLER V. GAERTRINGEN, Die Inschriften von Priene, 1906, n 118 scriveva in
una nota: nach F (i.e. C. Fredrich) = 40500 Drachmen, was eine erstaunlich hohe Sum-
me wre.
(
21
) Cfr. Priene Inscriptions. Text and List di D. MCCABE 1987, n 104, in The Prin-
ceton Project on the Inscriptions of Anatolia: http://epigraphy.packhum.org/inscriptions.
(
22
) Le foto dei due numeri si trovano in J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit.,
p. 328.
87 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
Si vede quindi che, prima del contributo di Keil del 1907, i numerali
in questione non sono stati compresi da nessuno di coloro che si occu-
pavano di queste due iscrizioni. Isolati come sono, li avrebbe capiti sol-
tanto chi conosceva gi il principio di base e non sarebbero potuti servi-
re da soli per far capire il loro sistema.
In una discussione privata per posta elettronica del 13 giugno 2008
ho comunicato a Luciano Canfora linformazione, fornita dal mio colle-
ga Wolfgang Blmel che si occupa di una nuova edizione delle iscrizioni
di Priene (
23
), secondo la quale una parte di I. Priene 118 si trova nel mu-
seo di Smirne. Carlucci, nel suo secondo articolo, si riferito a questin-
formazione con lintento di suggerire che Simonidis avesse potuto leggere
questa parte delliscrizione nella raccolta epigrafica della scuola evangeli-
ca di Smirne durante la sua giovent (
24
). Anche se cos fosse (
25
): Blmel
ha precisato che la parte di I. Priene 118 che sta nel museo di Smirne
non quella che porta i numeri in questione. Questi si trovano sullaltro
pezzo che giace sempre nel sito archeologico di Priene segni che non
hanno comunque permesso di arrivare alla comprensione del sistema
numerico.
La prima possibilit per capire il sistema stata offerta dalle iscrizio-
ni di Didyma (I. Didyma 38-42, datate nella prima met del secondo
secolo a.C.). Fu Haussoullier nellestate del 1896 a scoprire i primi fram-
(
23
) Nella futura edizione di Blmel liscrizione porter il numero 228.
(
24
) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., p. 306: Cos si spiega la condizione attuale
di I. Priene 118: una parte ancora in loco, unaltra nel Museo archeologico di Smirne. Il
dato per noi significativo, se si considera che il Museo, diretto dal gi ricordato Aristo-
teles Frontrier, si impiant sulla Scuola evangelica di Smirne, che Simonidis aveva fre-
quentato in giovent.
(
25
) Non sono riuscito a verificare se Simonidis fosse stato allievo di quella scuola
(cfr. J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit., p. 331, n. 35). Oltre alle indicazioni bio-
grafiche di ALEXANDER LYKURGOS, Enthllungen ber den Simonides-Dindorfschen Ura-
nios, 1856, p. 45 e di I.M. CHATSEPHOTES, Neo-Simonidea, in Analekta tou Institutou
Anatolikon Spoudon tes Patriarchikes Bibliothekes, 13, 1964, pp. 115-128, dove viene
citata anche una fantasiosa biografia di 537 pagine custodita nella biblioteca patriarca-
le dAlessandria probabilmente composta dallo stesso Simonidis sotto falso nome (cfr.
I.M. CHATSEPHOTES, cit., p. 116), ho potuto controllare recentemente anche la biografia
pubblicata da Simonidis (cfr. R. JANKO, CR 59, 2009, p. 404), sempre sotto un nome
falso, dal titolo CHARLES STEWART, Biographical Memoir of Constantine Simonides, Dr.
Ph., of Stageira with a brief defence of the Authenticity of his Manuscripts, London 1859.
In ogni caso il periodo in cui Simonidis avrebbe avuto let per frequentare la scuola
evangelica di Smirne dovrebbe esser tra il 1831 e il 1837, molti decenni prima della fine
della spedizione di Newton (1869/70) dopo la quale gli abitanti del paese vicino sac-
cheggiarono il sito archeologico di Priene, asportando delle iscrizioni di cui una certa
parte fu portata dallinsegnante Alkibiades Sakellion in quelledificio scolastico.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 88
menti che contenevano quel numerale in un contesto utile per la com-
prensione del fenomeno (
26
). In queste iscrizioni il parakima sovra-
stato da esponente moltiplicativo si trovava accanto ad altri valori, a de-
stra delle decine di migliaia e a sinistra delle centinaia, di modo che po-
teva venir riconosciuto come segno per le migliaia.
Comunque, secondo Carlucci linsolito sistema numerale delle iscri-
zioni di Didyma sarebbe stato conosciuto gi prima di Haussoullier da
abitanti greci, accaniti collezionisti di antichit che avrebbero abbellito
le loro abitazioni con iscrizioni, ben coscienti del loro valore sia ideale
che commerciale. Avrebbero quindi gi scoperto il sistema numerale,
celandolo per agli studiosi europei, a causa di una diffidenza che non
provavano di fronte a uno di loro come Simonidis (
27
).
Delle cinque iscrizioni di Didyma che contengono il numerale in
questione (I. Didyma 38-42), i frammenti di quattro (I. Didyma 39-42)
sono stati trovati nella ristretta area dello scavo, alcuni sotto terra, e nes-
suno in situazione tale da permettere di pensare allasportazione e alla
riutilizzazione da parte di qualche greco. Ecco le informazioni di Rehm
sulla scoperta di questi pezzi (
28
):
I. Didyma 39 pezzi I-II: Gef(unden) 1909 im Pronaos nahe dem
Rande der franzsischen Grabung in oberen Schichten (etwa 4 m ber
dem Fuboden); pezzi III-IV. Gef. 1906 an der Ostseite des Tempels
in den oberen Schichten bei der byzantinischen Stadtmauer. Il pezzo
V, trovato nel 1896 da Haussoullier, venne pubblicato, con il suo aiuto,
per la prima volta da TH. WIEGAND, Sechster vorlufiger Bericht ber
Milet und Didyma, 1908, pp. 39ss.
I. Didyma 40 composta da due pezzi, dei quali ci informa Rehm:
H nr. 38, das oberste Stck (rechts), gef. 30. VII. 1896 im Grundstck
des Papa Dimitriou, H nr. 40, das links darunter anschlieende Stck,
gef. 29. VII. 1896 ebenda. Dal fatto che i due pezzi siano stati trovati in
due giorni consecutivi si deve concludere che essi non si trovavano in
(
26
) I. Didyma 39 pezzo V (ricordata in H, = carnet di Haussoullier, 1896, con il n
57); I. Didyma 40 (H 1896, n 38+40); I. Didyma 41 (H. 1896, n 39) e I. Didyma 42 (H
1896, n 67).
(
27
) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., p. 308: ingenuo asserire stans pede in uno
che mai Simonidis avrebbe potuto conoscere iscrizioni come I. Priene o I. Didyma
38; ibid. 309: ... appare indiscutibile che Simonidis non avr trovato nella popolazio-
ne locale, greca e ortodossa come lui, gli ostacoli e la diffidenza riservati agli occidentali
di passaggio in Asia Minore. Animato da una accesa sete di conoscenza e attentissimo
sopra ogni cosa ai segni alfabetici ..., non pu che essere stato incuriosito dal nuovo
sistema numerico ....
(
28
) TH. WIEGAND, Didyma 2. Teil. Die Inschriften von A. REHM, hrsg. v. R. HARDER,
1958.
89 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
una posizione ben visibile allinterno di quel terreno vicinissimo al tem-
pio (
29
), ma occorreva cercarli e scoprirli.
A proposito di I. Didyma 41 Rehm scrive: = H nr. 39. Gef. an der
gleichen Stelle wie H nr. 38 und nr. 37 (= nr. 45). Siccome Rehm de-
scrive la posizione di n 45 con le parole vor dem Tempel, i tre pezzi
(I. Didyma 41, 42 e 45) (
30
) si trovavano nel terreno degli scavi francesi di
allora e non erano quindi stati portati via dagli abitanti greci dell800.
Le stesse osservazioni valgono per I. Didyma 42: H 1896 nr. 67.
Gef. vor dem Tempel.
Lunica pietra che potrebbe sembrare utile per largomentazione di
Carlucci sarebbe quindi I. Didyma 38, trovata nel 1913 durante labbat-
timento di una casa. Carlucci suggerisce che chi laveva inglobata nel
muro della casa, avrebbe scoperto su essa linsolito sistema numerico,
informando i suoi connazionali, tra cui Simonidis (
31
).
Questipotesi viene contraddetta dalla descrizione della pietra e del-
le lettere nelledizione di Rehm: sehr stark verscheuert, so da nament-
lich in der Lesung der Zahlzeichen Unsicherheiten bleiben: la superfi-
cie era quindi molto logora, rendendo incerta la lettura dei numerali e
specialmente del parakima sovrastato da esponente moltiplicativo,
che consiste in elementi pi piccoli delle lettere normali, le quali hanno
laltezza di 1 cm circa. Inoltre la pietra era stata mutilata, senza risparmiare
le righe di scrittura, per il riuso edilizio (
32
). A causa della cattiva leggibilit
delliscrizione il Rehm pubblic soltanto un calco della parte sinistra, ri-
nunciando a presentare nella stessa maniera la parte destra (
33
).
Fig. 1 conferma che Rehm riusc a leggere dracma FMHS, cio la
somma di 5548
3
/6 dracme, nella parte sinistra delultima riga completa
soltanto perch era gi a conoscenza del sistema numerico trovato nelle
altre iscrizioni di Didyma da Haussoullier. Questa lettura opera di uno
specialista che ha potuto adoperare tutto il tempo e i mezzi necessari per
la decifrazione di uniscrizione poco leggibile: non solo i calchi, ma pro-
babilmente la stessa pietra tolta dal suo muro, che in questa maniera si
poteva leggere con laiuto di migliori condizioni di luce. Va quindi asso-
(
29
) Questo si evince dalle informazioni di Rehm citate a proposito di I. Didym. 41.
(
30
) Nel carnet di Haussoullier (H 1896) n 38, 39, 40 e 37.
(
31
) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., p. 308.
(
32
) Rehm scrive: oben und unten fr moderne Verwendung als Baustein grob
behauen.
(
33
) Rehm nelle note usa il plurale Abklatsche; disponeva quindi di almeno un
altro calco che si estendeva sulla parte destra di I. Didyma 38. Non sono comunque
riuscito a rintracciarlo; cfr. J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit., p. 334, n. 46.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 90
lutamente esclusa lidea che certe persone, che avevano a suo tempo aspor-
tato questa pietra, sarebbero state in grado di decifrarla e di riconoscere
per la prima volta in questi numeri cos mal leggibili il sistema numerico
che Haussoullier avrebbe scoperto a partire dal 1896. Certamente non
avrebbero ritagliato questa pietra senza tener conto dellintegrit del testo
per la costruzione di un edificio, se avessero conosciuto il suo valore di
testimonianza di un sistema numero antico ancora ignoto a quei tempi.
Non ci sono altre iscrizioni ottocentesche che portano il parakima
in un contesto in cui si sarebbe potuto riconoscere il suo valore (
34
). Al
contrario di ci che suggerisce Carlucci (
35
), rimane quindi salda la con-
clusione che il papiro di Torino non pu essere un falso di Simonidis.
Fig. 1 - Riproduzione della foto del calco di I. Didym. 38 nelledizione di Rehm.
(
34
) I. Milet 151 contiene pi esempi del numero 1000 scritto in questa maniera, ma
non accompagnato da altre cifre che avrebbero aiutato la comprensione (ed. A. REHM,
in G. KAWERAU & ID., Das Delphinion in Milet, 1914, pp. 366ss.). La pietra fu trovata
durante gli scavi in oberen Schichten beim Theater.
(
35
) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., p. 302: ... solo ignorando tutto un filone
di studi locali che si pu sostenere che prima della intuizione di Bruno Keil [1907] quel
caratteristico modo di rappresentare le migliaia non fosse ancora conosciuto.
91 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
2. P.Artemid. IV 1-14 e la tradizione medievale di Artemid. fr. 21 Stiehle
Il mio secondo obiettivo consiste nella dimostrazione che il papiro
di Torino non pu essere comunque un falso. Sar da esaminare la rela-
zione tra due passi di testo greco, uno sul papiro di Torino (
36
), laltro
tramandato nella raccolta bizantina De administrando imperio di Co-
stantino Porfirogenito (
37
) e noto da secoli. Una parte degli studiosi, tra
cui gli editori del papiro, vede nelle coincidenze tra i due passi la prova
che il testo del papiro appartiene ad Artemidoro di Efeso (
38
), altri, con
Luciano Canfora in prima fila (
39
), vedono nelle coincidenze del papiro
con alcune congetture moderne fatte sul testo di Costantino Porfiroge-
nito una prova della propria ipotesi, secondo cui il papiro sarebbe un
falso moderno (
40
), magari approntato dal famigerato falsificatore Kon-
stantinos Simonidis.
Nellexcerptum di Costantino Porfirogenito Sullamministrazione
dellimpero, che usa il testo degli Ethnik sulle due Iberie di Stefano di
Bisanzio (
41
), viene riferito un passo dal secondo libro dellopera geogra-
fica di Artemidoro (fr. 21 Stiehle). In questa citazione, Artemidoro defi-
nisce la zona tra i Pirenei fino alla zona di Gadeira con i sinonimi Ibe-
ria e Spagna e illustra la divisione amministrativa di queste zone in
(
36
) P.Artemid. IV 1-14.
(
37
) Const. Porph. Adm. Imp. 23 (107, 12-17 BEKKER).
(
38
) C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS, cit., p. 97.
(
39
) Inizialmente in questi tre contributi:
L. CANFORA, Postilla testuale sul nuovo Artemidoro, QS 64, 2006, pp. 45-59, che
confluito nel capitolo Se la geografia tace in ID., Il papiro, cit. pp. 211-217 (cfr. i chia-
rimenti di L. CANFORA ibid., p. 222, n. 5 e in ID., True History, cit., p. 60, n. 5);
L. CANFORA, Le molte vite del fr. 21 di Artemidoro, QS 65, 2007, pp. 271-298, trad.
ingl. The many lives of fr. 21 of Artemidorus in L. CANFORA, True History, cit., pp. 59-
91, ora in ID., Il papiro, cit., pp. 221-242;
L. CANFORA, Perch quel papiro non pu essere Artemidoro, QS 66, 2007, pp. 227-
254, trad. ingl. Why this papyrus cannot be Artemidorus in L. CANFORA, True History,
cit., pp. 93-126, ora in L. CANFORA, Il papiro, cit., pp. 243-275.
In sguito per questi contributi verr citato soltanto Canfora, Il papiro.
(
40
) Un sommario delle pi recenti conclusioni del suo gruppo di lavoro si trova in
Artemidorus Ephesius. P.Artemid. sive Artemidorus personatus, edidit brevique commen-
tario instruxit Societas emunctae naris, Bari 2009, pp. 33ss.
(
41
) M. BILLERBECK, Sources et technique de citation chez Etienne de Byzance, Eika-
smos 19, 2008, pp. 301-322, ibid. 301. Pi avanti parla pi cautamente di une version
plus complte des Ethnika (ibid. 318). Cfr. anche M. BILLERBECK, Artemidorus Geo-
graphoumena in the Ethnika of Stephanus of Byzantium. Source and Transmission, in K.
BRODERSEN & J. ELSNER, cit., p. 64. Non comunque escluso che la citazione dagli Eth-
nik abbia subto dei tagli e altre modifiche o nel passaggio dallopera di Stefano alla
redazione di Costantino Porfirogenito o nella tradizione posteriore della quale il Parisi-
nus Graecus 2009 rappresenta il codex unicus.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 92
due province romane. La Billerbeck, basandosi sullindagine di tutti i
passi riferibili ad Artemidoro in Stefano di Bisanzio, ha aderito alla com-
munis opinio secondo la quale questa citazione da parte di Stefano deri-
va dalla pitom di Artemidoro fatta da Marciano (
42
).
Lo stesso passo artemidoreo si trova, con qualche ampliamento, nel
papiro di Torino allinizio della quarta colonna che segue la carta geo-
grafica e ha convinto gli editori ad attribuire il papiro ad Artemidoro.
Mentre la citazione medievale finora conosciuta si riferisce al testo epi-
tomizzato, il papiro offrirebbe per la prima volta linizio della descrizio-
ne della Spagna nella versione originaria dellopera di Artemidoro.
Opposta lopinione di Luciano Canfora sul papiro, che a suo avviso
riprodurrebbe il testo medievale con deformazioni moderne. In seguito
a una rassegna che chiarisce la storia editoriale della citazione artemido-
rea, Canfora sostiene che il testo del manuale De administrando imperio
di Costantino, rappresentato da un codex unicus, il Parisinus Graecus
2009, ha subto in tempi moderni, a parte alcune modifiche grafiche di
importanza minore, tre alterazioni veramente significative.
(
42
) M. BILLERBECK, Sources, cit., pp. 317ss.; EAD., Artemidorus Geographoumena,
cit., p. 66; cfr. anche L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 244. Lepitome, che non ci pervenu-
ta, viene menzionata dallo stesso Marciano, Epitome peripli Menippi 4 (MLLER, GGM
I, p. 567, 2-6).
(
43
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 222.
4
8
12
P.Artemid. col. IV 1-14 Paris. Gr. 2009 f. 46v 1-14
(edd. Gallazzi/Kramer) (ed. Canfora) (
43
)
93 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
La prima alterazione viene vista da Canfora nello spostamento in
avanti del ka, che nel Parisinus Graecus (fol. 46v 6) si trova prima di
unwnmw, mentre nel papiro situata dopo tpwn, ovvero prima del-
lespressione t
.
w
.

n ndotrw{i} klim[tw]n (col. IV 2-3). In riferimento


al testo medievale, tale spostamento di ka, di modo che precedesse
ndotrw, fu per la prima volta preso in considerazione da Heinrich
Schubart nel 1843 (
44
) e fu accolto nelledizione di Stefano di Bisanzio a
cura di August Meineke del 1849 (
45
) in un passo ricostruito della voce
bhrai sulla base dellexcerptum di Costantino Porfirogenito. Non si
affermata invece nella tradizione editoriale degli excerpta di Costantino,
rappresentata dopo ledizione ad opera di Immanuel Bekker del 1840
nel Corpus Bonnense degli Storici Bizantini (
46
), la quale era comunque
apparsa prima della proposta dello Schubart, nelledizione greco-ingle-
se di Moravcsik-Jenkins (
47
).
ovvio che ledizione dei frammenti di Artemidoro approntata
nel 1856 da Robert Stiehle (
48
) in questo passo (fr. 21) dipende, forse
senza ulteriori controlli, dalledizione del Meineke di Stefano di Bi-
sanzio. Tale edizione completa, preparata senza consultare la prima
raccolta esauriente dei frammenti che Samuel Hoffmann aveva pub-
blicato nel 1838 (
49
), non finora stata sostituita (
50
).
La seconda modifica del testo di Costantino Porfirogenito consiste
nel postulato di una lacuna (fol. 46v 9 nel Parisinus Graecus) tra
parcea e diatenoua, a causa della mancata menzione della prima
provincia, la quale dovrebbe precedere la seconda, e per la necessit di
(
44
) Zeitschrift fr die Altertumswissenschaft 1843, col. 197.
(
45
) A. MEINEKE, Stephani Byzantii Ethnicorum quae supersunt, Berlin 1849, p. 324,
l. 5.
(
46
) I. BEKKER, Constantinus Porphyrigenitus De thematibus et De administrando im-
perio, Bonn 1840, p. 107, l. 13.
(
47
) Constantine Porphyrogenitus. De administrando imperio. Greek text edited by
G. MORAVCSIK. English translation by R.J.H. JENKINS, Budapest 1949; Constantine Por-
phyrogenitus. De administrando imperio. I, Greek text edited by G. MORAVCSIK. English
translation by R.J.H. JENKINS, Dumbarton Oaks 1967
2
. II, Commentary, Dumbarton
Oaks 1967. Cfr. la traduzione tedesca del testo in K. BELKE & P. SOUSTAL, Die Byzanti-
ner und ihre Nachbarn, Wien 1995.
(
48
) R. STIEHLE, Der Geograph Artemidoros, Philologus 11, 1856, pp. 193-244.
(
49
) S.F.W. HOFFMANN, Artemidorus, der Geograph, in ID., Die Iberer im Westen und
Osten, Leipzig 1838, pp. 181-288. Cfr. STIEHLE, cit., p. 193.
(
50
) Ora sono in corso i lavori su ben due edizioni di Artemidoro, luna a cura di
Claudio Schiano (citata in CANFORA, Il papiro, cit., p. 87; i frammenti del primo libro
sono stati pubblicati nel frattempo da Schiano in Artemidorus Ephesius, cit., pp. 35-48),
laltra di Carlo Lucarini (che ha pubblicato un saggio dei suoi metodi in C.M. LUCARINI,
Il nuovo Artemidoro, Philologus 153, 2009, pp. 109-134).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 94
supplire un soggetto adatto a reggere il participio diatenoua. Linte-
grazione <prth mn parca> risale, come mostra Canfora (
51
), al Vos-
sius (
52
) ed entr, almeno come menzione nellapparato critico, nelle edi-
zioni successive degli excerpta (Banduri (
53
); Bekker), ma anche, a partire
da Berkel (
54
), nelle edizioni di Stefano di Bisanzio, nel testo delledizione
di Hoffmann e nella nota critica al frammento 21 dello Stiehle.
Anche la terza modifica, lespunzione del ka dopo a{paa (fol. 46v
10 del Parisinus Graecus), unemendazione tacitamente attuata da
Vossius, la quale entrata altrettanto silenziosamente in tutte le edizioni
successive senza che nessuno ne desse conto, come Canfora mette in
evidenza (
55
). Nessuno, con uneccezione significativa: il ka compare
nelledizione di Moravcsik e viene espunto.
Mettendo a confronto il testo del papiro con quello dellexcerptum
nel Parisinus Graecus si vede che il papiro non solo contiene diversi
ampliamenti, ma si riscontrano anche delle coincidenze con le tre emen-
dazioni moderne che figurano nelle edizioni di Costantino Porfirogeni-
to, di Stefano di Bisanzio e dei frammenti di Artemidoro.
Il papiro non d ka davanti a unwnmw (col. IV 5), ma c un ka
(col. IV 3) prima di ndotrw, parola che si trova a sua volta inserita in
un nesso pi ampio. Nel luogo in cui tutti gli editori dopo Vossius si
aspettavano una lacuna, il papiro ci offre, rispetto alla tradizione medie-
vale, unaggiunta. Laggiunta contiene la mancata menzione della prima
provincia e fornisce il mancante soggetto al participio diatenoua, seb-
bene in una maniera inaspettata: infatti il participio, non si riferisce, come
nella tradizione medievale emendata dal Vossius, alla provincia, portando
con a{paa, secondo Canfora un inutile e poco chiaro riempitivo (
56
).
Nel testo del papiro h + diatenoua ... a{paa forma invece un nuovo
soggetto, il territorio (scil. cra) della prima provincia. Cos a{ paa pos-
siede una funzione sensata che lemendazione del Vossius non poteva
fornire (
57
). Infine manca anche nel papiro il ka (col. IV 9), che il Vos-
sius aveva tacitamente soppresso.
(
51
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 228.
(
52
) I. VOS (VOSSIUS), Observationes ad Pomponium Melam, Den Haag 1658.
(
53
) A. BANDURI, Imperium Orientale sive Antiquitates Constantinopolitanae, vol. I,
Paris 1711.
(
54
) A. BERKEL, Stephani Byzantii Gentilia per epitomem ..., Leyden 1688.
(
55
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 228.
(
56
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 228.
(
57
) Il commento delledizione barese Artemidorus Ephesius, cit., p. 18 alla IV co-
lonna scrive invece verba th

$ mn prth$ praeeunte Berkelio [...] inseruit, trascuran-


do cos le importanti divergenze tra la proposta risalente a Vossius (almeno secondo L.
95 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
Il giudizio critico, ottenuto con i metodi della filologia, su queste tre
varianti condizioner anche la spiegazione degli altri ampliamenti che il
testo del papiro ci offre in col. IV 10-14 (
58
):
se le varianti condivise dal papiro e dalle edizioni del fr. 21 di Artemi-
doro sono il risultato di interventi peggiorativi in tempi moderni (che
deformano un testo sostanzialmente sano di Costantino Porfirogeni-
to), gli ampliamenti nel testo papiraceo non saranno altro che ulte-
riori interventi di un falsificatore moderno di un sinistro figuro che
dovrebbe comunque aver agito dopo il 1907, se non addirittura dopo
il 1986, quando per la prima volta apparvero delle monete con il nome
di una citt che sembra esser menzionata nel papiro con il nome di
Ipsa (col. V 32);
se le emendazioni del testo di Costantino Porfirogenito risanano del-
le vere e proprie corruzioni, corruzioni che potrebbero esser entrate
nel testo della citazione di Artemidoro durante il suo passaggio dal-
lepitome di Marciano agli Ethnik di Stefano, allexcerptum di Co-
stantino Porfirogenito e alla sua tradizione manoscritta nel Parisinus
Graecus 2009 dellinizio del XI secolo, il papiro di Torino conferme-
r la validit di tali emendazioni riportando un passo dellopera geo-
grafica di Artemidoro nella sua redazione originaria.
Passiamo allanalisi delle prime righe. Canfora qualifica lo sposta-
mento del ka nelle edizioni di Meineke e Stiehle come un intervento
peggiorativo (
59
), che giustamente non sarebbe stato condiviso da Mo-
ravcsik e Jenkins: Rare volte una correzione inflitta a un testo sano ...
ha avuto effetti cos rovinosi (
60
). Allo stesso tempo Canfora osserva
che la traduzione di Jenkins che affianca ledizione di Moravcsik non
riesce a rendere il testo non emendato in maniera soddisfacente (
61
):
p d tw

n Purhnawn rw

n J w tw

n kat~ Gdeira tpwn ndotrw


ka unwnmw bhra te ka Spana kalei

tai
CANFORA, Il papiro, cit., p. 288) che prima di diatenoua inserisce prth mn ejpar-
ca e il papiro torinese che nella stessa sede presenta: ka th

mn prth tn
parcea h ktl.
(
58
) Col. IV 3-4 h mpaa cra (vedi infra n. 87); col. IV 10 ka Katolw
.

[no]
(vedi infra n. 90); col. IV 12 tn; col. IV 13 t~ kat~
.
tn (vedi infra n. 96); col. IV 14
pnt
.
a.
(
59
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 212.
(
60
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 233.
(
61
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232; cfr. ibid., p. 212, in riferimento allinterpreta-
zione di Moravcsik, che in questo aspetto non viene ovviamente condivisa da Canfora:
ndotrw (da lui) inteso come soggetto di kalei

tai.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 96
the interior between the Pyrenees mountains and the district about
Gadara is denominated alternatively Iberia and Spain.
The interior mira a rendere ndotrw. Tuttavia, inteso come
soggetto (
62
), questo avverbio presuppone che ci sia un articolo t che
non c nel greco e per la congetturale restituzione del quale lordo verbo-
rum neppure permetterebbe di intravvedere una sede confacente. Oltre a
questo errore va notata la completa mancanza nella traduzione is deno-
minated alternatively ... del fatale ka, mancanza che Canfora sorvola (
63
).
Tuttavia, Canfora, per uninterpretazione del tutto legittima e ben
fondata del testo trdito (
64
), senza spostamento di ka, ci rimanda alla
traduzione del Berkel:
p d tw

n Purhnawn rw

n J w tw

n kat~ Gdeira tpwn ndotrw


ka unwnmw bhra te ka Spana kalei

tai
a Pyrenaeis montibus usque ad mediterranea, quae sunt apud Gades,
communi nomine Iberia et Spania nuncupatur.
Canfora sostiene che questa traduzione di Berkel coincide con la sua
interpretazione, secondo la quale il soggetto di kalei

tai dovrebbe esser


cercato nella parte che una volta precedeva linizio della citazione di
Artemidoro (
65
). Quel soggetto mancante sarebbe lIberia (
66
), questa volta
per nellaccezione originaria di una zona situata tra il Rodano e lEbro,
sulla quale ci informerebbe Strabone (
67
). Il passo di Strabone, secondo
(
62
) Interpretazione che viene invece approvata in una nota degli autori di Artemi-
dorus Ephesius, cit., p. 19, alle ll. 2-5: Recte R.J.H. Jenkins haec verba interpretatus est:
The interior between the Pyrenees mountains and the district about Gadeira is denomi-
nated alternatively Iberia and Spain. Hic enim ndotrw subiecti munere usurpatum.
(
63
) Contrariamente, il primo dei due capitoli dedicato a questo passo da L. CANFO-
RA, Il papiro, cit., p. 212, implica che Moravcsik avrebbe interpretato il ka come etiam.
(
64
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232.
(
65
) Cfr. L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 212.
(
66
) L. CANFORA, Il papiro, cit., pp. 230 e 259ss.
(
67
) L. CANFORA, Il papiro, cit., pp. 259ss.; cfr. la nota in Artemidorus Ephesius, cit.,
p. 19 alla l. 4. Canfora vede distinto in Strab. III 4,19 (pe ka bhran u p mn tw

n
protrwn kalei

qai pa

an tn xw tou

P odanou

ka tou

qmou

tou

u p tw

n
Galatikw

n klpwn figgomnou, o d nu

n rion au th

tqentai tn Purnhn,
unwnmw te tn au tn bhran lgoui ka Ipanan) un uso antico di Iberia
per la zona tra il Rodano e lEbro il quale escluderebbe tutto il resto della penisola da
questo territorio, cfr. Il papiro, cit., p. 259: Strabone ... qui si esprime cos: chiamava-
no Iberia tutto (pa

an) il territorio al di l (xw) del Rodano e al di l dellistmo stretto


tra i due golfi gallici [...]. implicito che al di l dellistmo comporti una estensione
fino allEbro, visto che lEbro (Ibhr) il fondamento stesso del toponimo bhra.
97 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
Canfora, sarebbe una parafrasi della versione integrale attinta dallopera
geografica di Artemidoro (
68
).
Non invece stato messo in evidenza da Canfora, che il ka non
viene reso nemmeno nella traduzione di Berkel. Allo stesso momento la
traduzione berkeliana delle parole J w tw

n kat~ Gdeira tpwn ndo-


trw con usque ad mediterranea quae sunt apud Gades cela e rivela una
seconda difficolt inerente al testo greco nella forma trdita nel mano-
scritto parigino. Siccome quae sunt apud Gades riprende tw

n kat~ Gdei-
ra tpwn, lespressione usque ad mediterranea, resa da Canfora (
69
) con
fino alle regioni dellinterno, non pu trovare sostegno nelle due parole
che restano: J w ... ndotrw. ndotrw, senza articolo, non pu esse-
re sostantivo, come richiederebbe la traduzione regioni dellinterno.
Nonostante il fatto che giustifichi il testo non emendato con la tra-
duzione del Berkel, Canfora d di quella parola ndotrw sulla stessa
pagina (
70
) delle interpretazioni sintattiche differenti non solo da Berkel
ma anche tra loro stesse.
In una prima analisi Canfora si scosta tacitamente dal Berkel pro-
prio nel luogo in cui sintetizza linterpretazione di questultimo: Nel
caso del fr. 21 dunque oi kat~ Gdeira tpoi ndotrw saranno i
territor nellimmediato entroterra di fronte a Gades (
71
). ndotrw
sembra esser inteso, diversamente dalla traduzione del Berkel e non te-
Ma il testo di Strabone non permette affatto questinterpretazione. Il testo non contie-
ne nessun riferimento a un limite di Iberia entro lEbro. Lipotesi di L. CANFORA, Il
papiro, cit., p. 260 che in sguito lespressione straboniana mnhn d kloun th; n
nt tou

Ibhro possa completare il pensiero relativo ai prteroi va esclusa non


solo dalla sintassi (pe ... u p mn tw

n protrwn kalei

qai ktl. non si connette con


mnhn d kloun), ma anche dallo stesso pensiero (come si collegherebbe pa

an
th; n ktl. con mnhn th; n ktl.?). Del resto un tale limite di Iberia dovrebbe valere
anche per la zona di dimensioni ridotte compresa entro i Pirenei secondo luso dei
contemporanei (non importa se contemporanei di Strabone o se di una sua fonte) unidea
assurda. Inoltre, tenendo conto del fatto che Strabone parla di tutta la zona oltre il
Rodano, letimologia di Iberia non pu valere nemmeno come cenno implicito allEbro
come frontiera. Secondo Strabone quindi Iberia comprendeva in tempi pi antichi
tutta la penisola spagnola insieme alla Francia meridionale, mentre ai suoi tempi si limi-
tava alla penisola chiusa dai Pirenei, e (in questestensione limitata) era sinonimo di
Hispania. La definizione della zona data dai contemporanei evidentemente la
stessa dei Romani che hanno proceduto a dividere questa penisola, chiamata indiffe-
rentemente Iberia e Hispania in una parte esterna e una interna, facendo poi
la divisione delle province secondo i loro comodi: P wmai

oi d tn mpaan kalante
o mwnmw bhran te ka I panan t mn auj th

mro e pon tn kt, t


d teron tn nt, llote d llw diairou

i pr tou; kairou; politeumenoi.


(
68
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 261.
(
69
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 233.
(
70
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232.
(
71
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 98
nendo affatto conto di J w, in qualche senso avverbiale: uninterpreta-
zione difficile, malgrado Canfora sostenga che questa interpretazione
non ebbe critiche n contestazioni.
Proseguiamo comunque con Canfora, il quale, poche righe avanti,
passa a unanalisi ancora diversa. Essa si sviluppa in tre passi.
Per primo, Canfora cita Marcian. Peripl. 4 (Mller, GGM I 543, 13)
che scrive ndotrw tw

n H raklewn tenw

n (
72
), dove ndotrw reg-
ge un genitivo. Nella stessa maniera, a suo parere, ndotrw tw

n kat~
Gdeira tpwn significher a ridosso della zona antistante Gades (
73
).
Questanalisi si trova in aperta contraddizione con quella precedente in
cui ndotrw non reggeva affatto il genitivo.
Il secondo passo dellanalisi di Canfora consiste nellaffermazione:
In questo caso ... ndotrw retto da J w, un uso per cui vengono
citati diversi esempi di nessi come J w e (in Polibio) (
74
), J w pr
(nellAntologia Greca, forse dal poeta ellenistico Edilo) (
75
), J w ndon
(Pseudo-Macario) (
76
). Canfora avrebbe anche potuto citare il papiro di
Torino, che in col. V 3 offre un simile nesso: mcri pr.
Il terzo passo dellanalisi di Canfora riguarda lordine delle parole:
E quanto alla collocazione di ndotrw dopo il genitivo che ne dipen-
de, basti Cleomede, Caelestia, I 4, 93: h d Aqiopa ti tath ndo-
trw.
A mio avviso, tale analisi non riesce affatto a spiegare lespressione
J w tw

n kat~ Gdeira tpwn ndotrw. Basta osservare che J w nel-


lexcerptum di Costantino Porfirogenito sta ben separato da ndotrw,
escludendo senzaltro la combinazione delle due preposizioni, e che il
genitivo tw

n kat~ Gdeira tpwn viene direttamente preceduto dalla


preposizione J w, preposizione che regge il genitivo e, perci, forma in
maniera naturalissima il nesso J w tw

n kat~ Gdeira tpwn, a scapito


della proposta di Canfora di connettere quel genitivo con ndotrw che
segue (
77
). E infine fu gi osservato nelleditio princeps (
78
) quanto sia
superfluo questndotrw nel testo trdito dal Parisinus Graecus: la sem-
plice espressione tw

n kat~ Gdeira tpwn gi di per s indica il retro-


terra di fronte a Gades (
79
).
(
72
) Non thlw

n, come citato da Canfora.


(
73
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232.
(
74
) Polyb. I 11, 14.
(
75
) AP V 201, 1.
(
76
) Ps.Mac. Aeg. Hom. 35, 8 (GCS Makarios/Symeon II 43, 24).
(
77
) Simili ragionamenti in C. LUCARINI, cit., p. 122.
(
78
) P.Artemid., p. 214 (a col. V 1-5).
(
79
) Cfr. anche M. WEST, cit., p. 97: the resulting phrase as far as the near side of
99 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
Dalla nostra indagine emerge che il testo di Costantino Porfirogeni-
to come ci viene offerto dal Parisinus Graecus 2009, fol. 46v 5-6 non
comprensibile e perci corrotto. La corruzione riguarda la problemati-
ca funzione di ndotrw, ma anche la difficile posizione del ka (
80
).
Canfora difendeva la posizione di ka sulla base di una nuova interpre-
tazione di tutta la frase, offrendo un suo testo del fr. 21 di Artemidoro e
due traduzioni parziali:
[...] peita d h dio r dano$. rtemdwro$ d n t

B
-
tw

n
Gewgrafoumnwn otw diairei

sqa fhsin p d tw

n purhnawn
rw

n J w tw

n kat~ Gdeira tpwn ndotrw, ka sunwnmw$ bhra


te (
81
) ka spana kalei

tai, [...] (
82
).
Invece, per il territorio tra i Pirenei e Gades ... c anche luso sino-
nimico di Iberia e Hispania (
83
).
Anche con valore sinonimico viene chiamata sia Iberia che Hispania (
84
).
Il soggetto di kalei

tai, almeno nella seconda delle due traduzioni,


sarebbe secondo Canfora sempre lIberia (
85
). Se questo vero, Artemi-
doro direbbe che lIberia viene anche chiamata Iberia e Hispania. Que-
sta logica non parla affatto in favore dellinterpretazione del ka propo-
sta da Canfora (
86
).
Come conseguenza lemendazione di Heinrich Schubart, fatta con
la minima operazione del semplice spostamento del monosillabo ka,
non va affatto considerata come un intervento peggiorativo, ma come
una proposta che in un sol colpo ha risolto tutte le difficolt, restituen-
doci con grande probabilit il testo dellepitome artemidorea di Marcia-
no comera prima della corruzione. Si tratta di unemendazione riuscita.
the Cadiz area is strangely tortured, and has the unfortunate effect of leaving Cadiz
out.
(
80
) Una ben possibile spiegazione per lo spostamento del ka dopo ndotrw av-
venuto nel Parisinus Graecus 2009 viene fornita da M. BILLERBECK, Artemidorus Geo-
graphoumena, cit., p. 80.
(
81
) A L. CANFORA, Il Papiro, cit., p. 261, n. 40 la mancanza di questo te in P.Artemid.
IV 4 appariva come un ulteriore indizio per il lavoro del falsario. Vedi per la presa di
posizione di A.C. Cassio riferita in C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS, cit., p. 215; M.
WEST, cit., p. 99 n. 16.
(
82
) Artemid. fr. 21, 1-7 ed. L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 234.
(
83
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 230.
(
84
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 259.
(
85
) La prima traduzione invece rende sunwnmw$ ... kaleitai in maniera inaccet-
tabile con c ... luso sinonimico.
(
86
) Anche M. WEST, cit., p. 98, critica il tentativo di Canfora di dare un senso al ka
nel contesto offerto dal Parisinus Graecus 2009.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 100
Non strano perci che anche il testo del papiro non dia ka prima
di unwnmw, ma prima dellequivalente di ndotrw, offrendo in col.
IV 2-4 questultima parola che appare in Costantino Porfirogenito in un
contesto pi ampio (
87
) che scorre senza il minimo intoppo.
Al contrario, mi viene da chiedere: come mai un falsificatore che, se-
condo Canfora, non aveva troppa dimestichezza col greco antico (
88
),
invece di modificare e ampliare il testo (come risulta in col. IV 2-4), non
ha semplicemente copiato la citazione di Artemidoro dalle edizioni del
Meineke o dello Stiehle?
Torniamo allexcerptum di Costantino Porfirogenito ed esaminiamo
il resto della citazione dallepitome di Artemidoro. Canfora contesta qui
due interventi critici del Vossius: lidentificazione della lacuna (in Paris.
Gr. 2009, fol. 46v 9) e lespunzione di un ka (fol. 46v 10). Questo ka,
per Canfora, indica invece linizio di una nuova frase; e in questa frase,
anzich prima del participio diatenoua, lo studioso, con un interven-
to minimo, a suo dire di immediata evidenza (
89
), inserisce la mancata
menzione della prima provincia. Non sarebbe quindi lacunoso il perio-
do precedente il quale finirebbe con paa. Laggettivo paa non si
riferirebbe pi alla prima provincia ma a tutta la Spagna, alla stessa ma-
niera, secondo Canfora, dellesordio dei commentar De Bello Gallico di
Cesare: Gallia est omnis divisa in partes tres. Ecco il risultato (Artemid.
fr. 21, 8-14 ed. Canfora, Il papiro, p. 234):
dierhtai d u p R wmawn e$ do parcea$ diatenousa p tw

n
purhnawn rw

n pasa. Ka mcri th

Kainh

$ Karchdno$ (
90
) ka
tw

n tou

Batio phgw

n h A
-
, th

$ d B
-
parcea$ t~ mcri Gaderwn
ka Lusitana$.
Disturba subito che il participio diatenoua, a causa della nuova
divisione sintattica, ha perso un importante riferimento locale. Ora il pae-
se si estende dai Pirenei, ma non vien detto fin dove sestenda (
91
). Questa
mancanza si manifesta anche nelle traduzioni dello stesso Canfora:
(
87
) M. BILLERBECK, Artemidorus Geographoumena, cit., p. 80 fornisce dei motivi
per lomissione delle parole h mpaa cra avvenuta nel Parisinus Graecus 2009.
(
88
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 261, n. 40.
(
89
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 229.
(
90
) Per la mancanza delle parole ka Katolw

no (cfr. P.Artemid. col. IV 10) nel


Parisinus Graecus 2009 cfr. M. BILLERBECK, Artemidorus Geographoumena, cit., p. 80.
(
91
) La stessa osservazione in M. WEST, cit., p. 98.
101 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
stata suddivisa dai Romani in due province, estendendosi nel suo
insieme a partire dai Pirenei (
92
).
stata divisa dai Romani in due province assumendosi la sua estensio-
ne complessiva a partire dai Pirenei (
93
).
Notiamo come la parola paa nelle due traduzioni sia legata al par-
ticipio diatenoua. Oltre a produrre un senso poco chiaro, la costru-
zione differisce evidentemente da Gallia est omnis divisa in partes tres.
Ricordiamoci che le famose parole di Cesare erano state chiamate in causa
da Canfora per illustrare come paa si connetterebbe con il verbo fini-
to dierhtai, non con il participio diatenoua.
Guardando invece il contenuto, vediamo lordine alquanto strano
nel quale il periodo cos costituito ci presenta lassetto amministrativo
della Spagna: prima menzionerebbe la divisione in due province, solo
dopo verrebbe definita lestensione del paese intero (
94
).
Il secondo periodo del testo costituito da Canfora inizia, in maniera
semplicissima, con la copula ka e sembra, nel suo insieme, meno equi-
librato di quanto uno si aspetterebbe per il risultato di unemendazione
di immediata evidenza (
95
). Da un lato abbiamo, secondo Canfora, i
gruppi h a
-
e th

... b
-
parcea, entrambi forniti di un articolo. Dal-
laltro lato invece il gruppo t~ mcri Gaderwn ka Luitana deve
corrispondere al semplice nesso preposizionale mcri th

Kainh

Kar-
chdno ka tw

n tou

Batio phgw

n, un nesso che, senza articolo, sem-


bra richiedere invano un verbo o un sostantivo dappoggio.
Per riassumere, i problemi che emergono nel testo costituito da Can-
fora sono condizionati da due punti nevralgici: il primo consiste nel ka
difeso e conservato nel testo, il quale ha indotto Canfora a separare due
periodi, privando il participio diatenoua della determinazione essen-
ziale con mcri, e costruendo, con una sua integrazione, un nuovo pe-
riodo in maniera poco equilibrata; il secondo consiste nel riferimento
del gruppo diatenoua ... paa a tutta la Spagna dopo che era gi
stata divisa (dierhtai).
Di fronte ad un tale risultato non si pu negare il dovuto riconosci-
mento allacume critico di Vossius, perch ha messo in evidenza i due
punti problematici e affetti da corruzione testuale, e ha pure provveduto
(
92
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 233.
(
93
) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 260.
(
94
) Che sarebbe comunque ridondante, cfr. M. WEST, cit., p. 98.
(
95
) Inoltre M. BILLERBECK, Artemidorus Geographoumena, cit., p. 80, n. 29 fa nota-
re un awkward word-order causato dal supplemento proposto da Canfora.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 102
a delle soluzioni. Luna, lespunzione del ka, fu un risultato cos convin-
cente da affermarsi tacitamente nelle edizioni, finch di nuovo Moravcsik
effettu la stessa espunzione coscientemente. Laltra proposta del Vos-
sius, di inserire prima di diatenoua lespressione prth mn
parca, non ha avuto lo stesso successo, anche se tutti concordavano
sul fatto che la lacuna sussistesse. Nessun altro filologo ha comunque
proposto unintegrazione migliore.
Tanto pi gradito giunge il papiro che colma la lacuna, giustamente
vista dal Vossius, con unespressione la quale, lungi dal causare dei pro-
blemi di sintassi, costituisce un periodo impeccabile (
96
). Se un filologo
dell800 avesse fatto una tale proposta, questa si sarebbe probabilmente
affermata nelle edizioni successive. Linvenzione di un tale testo non
cosa da poco e certamente non cosa da aspettarsi da un falsificatore cui
si ascrive non troppa dimestichezza col greco antico.
Ecco il risultato di questindagine:
le emendazioni di Vossius e di Schubart, lontane dal corrompere il
testo sano di una citazione medievale, hanno giustamente messo in
evidenza i punti in cui la tradizione del testo si presentava corrotta;
il testo del papiro, lontano dal venir smascherato per luso di infon-
date congetture come falso dei tempi moderni, offre il passo dellopera
nellintegra versione di Artemidoro, ancora senza le corruzioni inflit-
te dalla tradizione posteriore, dando cos unegregia conferma del
metodo critico dei filologi.
Questo risultato ci obbliga a respingere la tesi che la descrizione del-
la Spagna in P. Artemid. coll. IV-V sarebbe lopera di un falsario. Un
indizio simile consiste nella didascalia xifa (pesce spada) che ac-
compagna sorprendentemente il fiabesco animale quadrupede che si trova
nel disegno V9 del papiro. Mentre prima della publicazione di questo
disegno non era pensabile un uso di xifa come termine per un qua-
drupede, solo ora, sulla base di P.Artemid., stata trovata la corretta
lettura di una didascalia xifa parzialmente distrutta sul noto mosaico
nilotico di Palestrina che identifica un quadrupe che gi in un restauro
(
96
) Il problema pi difficile che rimane di carattere storico e riguarda il passo
trattato in P.Artemid. col. IV 12-14 (th

d etra tn parcea t~ mcri Gaderwn


ka t~ kat~ tn Lueitanan pnta), cfr. L. CANFORA, Il Papiro, cit., pp. 277ss., e di
recente C. LUCARINI, cit., p. 123; M. BILLERBECK, Artemidorus Geographoumena, cit.,
p. 81; M. WEST, cit., pp. 99ss. Una soluzione consisterebbe nellemendazione dellarti-
colo nellespressione t~ kat~ tn Lueitanan nel genitivo: tw

n kat~ tn Lueitanan.
Vedi la proposta di B. BRAVO, Artemidoro di Efeso geografo e retore. Per la costituzione e
linterpretazione del testo del Papiro di Artemidoro, ZPE 170, 2009, pp. 43-63, ibid.
pp. 60ss.
103 J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?
antico era stato trasformato in un animale dal muso identico a quello del
papiro Artemidoro (
97
).
Questi indizi inoppugnabili tolgono credibilit alle varie dimostra-
zioni con cui si creduto di smascherare lopera di un falsario (
98
). Cer-
to, rimangono ancora gravi problemi da chiarire e importanti questioni
da indagare, non solo a proposito della forma testuale, della disposizio-
ne (
99
) e del contenuto delle colonne geografiche (e pure del passo che
stato esaminato in questo contributo), ma anche riguardanti una vasta
gamma di altri aspetti che vanno ben oltre le conoscenze di un filologo.
Spero tuttavia di aver contribuito con il mio intervento a creare una base
di ricerca pi serena, che permetta di porre domande relative al papiro
senza bisogno di invocare a ogni difficolt lo spettro del falso (
100
).
(
97
) Cfr. I. PAJN LEYRA, Xifa in the Artemidorus Papyrus, ZPE 170, 2009,
p. 64. Per la trasformazione, avvenuta nellantichit dellanimale rappresentato sul mosaico
di Palestrina, da elefante africano in uno xifa vedi R. KINZELBACH, Tierbilder aus dem ersten
Jahrhundert = Archiv fr Papyrusforschung, Beiheft 28 (Berlin-New York 2009), p. 33.
(
98
) Mi riferisco tra laltro allarticolo della storica dellarte A. OTTANI CAVINA, Un
papiro di pieno Ottocento, in la Repubblica dell11 giugno 2008, p. 40; alle pagine del
conservatore L. VIGNA, Le risolutive analisi chimico-fisiche del cosiddetto Artemidoro,
QS 68, 2008, pp. 291-314 che suggerisce, senza provarlo, luso della litografia; allin-
fondata affermazione sostenuta dallo storico dellarte M. CALVESI, Quel papiro non di
Artemidoro, in L. CANFORA & L. BOSSINA, cit., pp. 210-215 secondo il quale la prima
colonna di P.Artemid. sarebbe una specie di retroversione del prologo della Erdkunde
di Carl Ritter nella sua versione francese apparsa nel 1836 (cos anche L. CANFORA,
Prologo che anche un epilogo. In origine era Ritter, in: L. CANFORA & L. BOSSINA, cit.,
pp. VII-XV; e allidentit della mano di chi avrebbe eseguito in P.Artemid. le due teste R1
e R2 da una parte e la testa di San Matteo sul frontespizio in un libro del 1862, che
sembra essere opera di Konstantinos Simonidis, dallaltra: identit presunta da un filo-
logo classico (R. JANKO, cit., pp. 407-410), ma non confermata in una comunicazione
pervenutami da un noto specialista del disegno ottocentesco (Uwe Westfehling).
(
99
) Lo spostamento delle colonne P.Artemid. I-III alla fine del rotolo, dopo le
colonne IV-V, proposto sulla base di ragioni differenti da G. NISBET, P.Artemid. The
Sequence of the Fragments, in K. BRODERSEN & J. ELSNER, cit., pp. 19-22 a da G.B. DALES-
SIO, On the Artemidorus Papyrus, ZPE 171, 2009, pp. 27-43 dar spunto senzaltro
a nuove indagini sulla composizione del papiro e sulla paternit delle colonne I-III.
(
100
) Non posso sorvolare nemmeno sul tentativo di un vice questore aggiunto della
polizia scientifica Marche-Abruzzo e della sua quipe di mettere in sospetto la vecchia
fotografia pubblicata da C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS, cit., p. 61 sulla quale si
vedono vari pezzi di P.Artemid. accomunati ai resti di documenti databili alla seconda
met del primo secolo d.C. Questindagine stata presentata al convegno di Rovereto e
nel frattempo anche uscita una pubblicazione: S. BOZZI, Indagine tecnica sul Konvolut.
Nuove prospettive di analisi sul Papiro di Artemidoro, QS 70, 2009, pp. 273-316. Es-
sendo inquietato dalle conclusioni di questarticolo e sentendomi personalmente poco
convinto della loro attendibilit, mi sono rivolto al Bundeskriminalamt (BKA) di Wie-
sbaden. Lo specialista consultato dal BKA per tali questioni il Dr. Hans Baumann,
editore della rivista specializzata DOCMA. Toccher a lui confermare o respingere
ora le argomentazioni di Bozzi. Speriamo di poter render pubblici i risultati entro breve
[ma su ci cfr. ormai il Proemio, allinizio di questo volume].
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 104
LUCIANO CANFORA
SAR SIMONIDIS?
CERTO NON PU ESSERE ARTEMIDORO
La scoperta della presenza dellincipit della Geografia generale com-
parata di Carl Ritter (traduzione francese, 1835) incorporato nellincipit
dello pseudo-Artemidoro (P.Artemid.) costituisce un argomento diri-
mente e risolutivo.
Dans lintroduction un ouvrage (to; n ej piballov menon gewgrafiv a/) qui a
pour but de runir en un corps intimement uni dans ses parties et plus
scientifique (th
~
~ o{ lh~ ej pisthv mh~ ej piv deixin poiei
~
sqai) les notions di-
verses sur la terre (gewgrafiv a/) il est indispensable (dei
~
) avoir la con-
science intime de ses forces (prw; talanteuvsanta (
1
) eJautou
~
th; n yuch; n)
[Ritter, p. 5].
Lhomme qui veut agir dune manire efficace (nikhtikwtev ra/ th
~
qelhv sei)
[Ritter, p. 5].
Il nappartient un seul homme daccomplir une telle oeuvre (ouj ga; r
ej sti; n oJ tucw; n kov po~ oJ dunav meno~ th/
~
ejpisthvmh/ tauvth/...) [Ritter, p. 10].
di immediata evidenza che le coincidenze non sono casuali. Ma
da escludere che Artemidoro conoscesse lopera di Ritter. Altrettanto da
escludere che Ritter avesse scoperto il papiro di Artemidoro e, una
volta scoperto e usato, lo avesse nascosto e sepolto lasciando al dott.
Simonian il piacere della riscoperta.
Ergo la sola spiegazione che quellincipit in greco lo ha scritto un
moderno che disponeva dellincipit di Ritter. Una constatazione, questa,
che travolge ogni causidico tentativo di salvare brandelli e mezze co-
(
1
) Si frivolemente sofisticato su questa ricostruzione (cfr. Il papiro di Artemidoro,
Milano, ed. LED, 2008, p. 98; S. SETTIS, Artemidoro. Un papiro dal I secolo al XXI, Tori-
no, Einaudi, 2008, p. 46). Ma vedi ora P. VAN MINNEN, Less Artemidorus and more,
BASP 46, 2009, p. 167.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 106
lonnine di un prodotto che inevitabilmente appare nella sua interezza
come fabbricazione moderna.
Ben scrisse nei Quaderni di storia (68, p. 291) Daniel Delattre:
Un certain nombre de constatations convergentes paraissent inviter de
plus en plus voir probablement dans ce papyrus la cration dun faus-
saire. Tipico lapsus di un falsario che vuole creare una finta opera greca
antica infatti travestire di parole greche fraseologia moderna. Ci acca-
de in modo clamoroso nel cosiddetto Artemidoro: per esempio l dove
si legge che la geografia ccic vo, cqi c otfq v o o poofo ci (col.
I 18-19). Sia in tedesco che in francese infatti addirittura usuale lequi-
valente di ccic vo o o, che invece in greco non ricorre mai. A fronte
di zero risultati nel greco di ogni epoca (Thesaurus Graecae Linguae),
una ricerca aggiornata al novembre 2009, condotta su motori di ricerca
informatici (Google books etc.), rivela una massiccia presenza di espres-
sioni molto simili, in lingue moderne, per un periodo compreso tra il
1500 e il 1890. Ecco alcuni risultati: 404 [mit] gemischten Waffen; 49
gemischte Waffen; 7 vermischte Waffen; 3 [mit] vermischten Waffen; 222
armes mles, 13 armes mlanges e una ventina di casi di mingled wea-
pons.
E nondimeno, poich si finora preferito ignorare questi cogenti
accostamenti (del Ritter scrisse Maurizio Calvesi nella rivista Storia del-
larte nr. 119), e si preferito sofisticare su singoli punti particolari
cercando di salvare il salvabile, se non linsieme, dello pseudo-Artemi-
doro, converr nelle pagine che seguono affrontare minuziosamente co-
deste argomentazioni.
1.
stato chiaro sin dal primo momento che la tomba dello pseudo-
Artemidoro era il fr. 21. Nella catena di errori fattuali e di interpretazio-
ne commessi dagli ed. LED a proposito di quel frammento e della con-
nessa col. IV (1-13) dello pseudo-Artemidoro, si consumata la grama
esistenza di questo aborto (oqoxt i oo) da falsario. Come ormai
noto, la parafrasi presente nello pseudo-Artemidoro trasforma quanto si
legge nel fr. 21 (La Hispania Ulterior giunge fino alla Lusitania) in
una anacronistica sciocchezza (col. IV, righi 12-13): nella Hispania Ul-
terior rientra tutta la Lusitania (fo xofo fqv Atoifoviov o vfo). La
deduzione ovvia: lartefice di quella frase ignorava che la completa con-
quista della regione geografica chiamata Lusitania avvenne soltanto gra-
zie ad Augusto (25 a.C.) quando Artemidoro di Efeso che dovrebbe
107 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
essere lautore del testo contenuto nel papiro! era morto da almeno
mezzo secolo. Insomma un anacronismo distruttivo che squalifica senza
appello il prodotto.
Ma c anche un altro aspetto, che merita di essere posto in rilievo:
allepoca di Artemidoro, cio non molto dopo Polibio, Lusitania la
denominazione di una regione geografica che non rientra nella nozione
di Iberia/Hispania: sono, in quellepoca, due nozioni geografiche ben
distinte, mentre la nozione amministrativa di Lusitania non esisteva nem-
meno. Polibio dice molto chiaramente, nel libro III, che quella parte di
Europa che compresa tra i Pirenei e le Colonne dErcole bens lambi-
ta da due mari, il Mediterraneo e lOceano, ma solo la parte mediterra-
nea, che si spinge fino alle Colonne, si chiama Iberia (III, 37, 10). Sog-
giunge che invece la parte che si estende lungo lOceano, molto popo-
lata e perlopi barbarica, non viene denominata in un solo modo perch
solo di recente stata esplorata. E preannuncia una trattazione specifi-
ca, che infatti era compresa nei libri XXXIV e XXXV, dei quali, grazie
ai pochi frammenti superstiti, capiamo che parlavano prevalentemente
della Lusitania (
2
).
Lusitania, per giunta, in senso geografico nozione vastissima e giun-
geva fino allestremo nord della penisola (Strabone, III, 3, 3). Perci
solo uno che ignorasse tutto questo poteva far dire ad Artemidoro che
la Hispania Ulterior del tempo di Artemidoro comprendeva tutta la
Lusitania: pur a fronte del testo dellepitome artemidorea di Marciano,
dove invece correttamente si leggeva (fr. 21 Stiehle) che la Ulterior giun-
geva fino alla Lusitania. Del resto, se si legge con un minimo di atten-
zione il fr. 21, ci si rende conto che l il toponimo Iberia/Hispania ri-
guarda esattamente come in Polibio III, 37, 10 per lappunto il versante
mediterraneo della Spagna (
3
).
2.
Difficile cavarsela di fronte ad una espressione cos perentoria e im-
pegnativa quale limbarazzante tutta la Lusitania (o vfo fo etc.). Cosa
ti combina per esempio West? Taglia la citazione, fa scomparire tacita-
mente la parola o vfo e conclude seriosamente fo xofo fq v
Atoifoviov is a vague expression that may only mean what is on the
(
2
) Tra laltro per descriverne dei formidabili pesci.
(
3
) Cfr. in proposito A. SCHULTEN, Fontes Hispaniae antiquae, Barcelona-Berlin 1922,
I, p. 93.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 108
Lusitanian side (Historia, Einzelschriften, 214, 2009, p. 99). E o vfo
dov finito? Tolta la parola per eccellenza non vaga, chiaro che la frase
diventa vaga! Neanche il cavalier Cipolla di Thomas Mann (Mario il
mago) si lasciava andare a trucchi simili. Un comportamento del genere
si pu definire unicamente come in mala fede ovvero disonesto (
4
).
Tra studiosi effettivamente interessati allaccertamento della verit
di fronte ad un anacronismo del genere , la questione della inautentici-
t del cosiddetto P.Artemid. dovrebbe considerarsi ormai chiusa. In-
vece ragioni ignote inducono alcuni a sofisticare senza requie pur di
ribaltare la verit.
3.
La controprova di quanto detto sopra fornita dagli innumerevoli
tentativi finora prodottisi di tradurre quella frase sulla Lusitania tutta,
cercando per di farle dire altro. Pi imprudente di tutti B. Bravo (ZPE
170, 2009, p. 60), il quale allegramente ha cambiato il testo (fo diventa
fm
~
v) e cos (egli opina) la questione chiusa: Eliminata la persona,
eliminato il problema.
Scartato questo metodo, che si condanna da s, veniamo ad una bre-
ve antologia dei conati di traduzione. Essi, purtroppo, non nascono da
scarsa conoscenza del greco ch in tal caso sarebbero solo da compati-
re affettuosamente , bens dal deliberato proposito di non vedere la
realt. Un atteggiamento diseducativo.
a. Catalogo Tre Vite [febbraio 2006], p. 157 (la sola traduzione one-
sta e perci rovinosa per lautenticit del papiro): Alla seconda [pro-
vincia] afferiscono le terre che arrivano fino a Gadeira e tutta quanta
la Lusitania.
b. Ed. LED [marzo 2008], p. 196: Alla seconda [provincia] afferisco-
no le terre che arrivano fino a Gadeira e tutte le terre in Lusitania.
La trovata favolosa: pretende che tutte le terre in Lusitania sia
cosa diversa da tutta la Lusitania!
(
4
) La disonest di West si manifesta pi volte in quelle poche pagine. Per esem-
pio quando definisce disingenuous (p. 97) il fatto che io abbia asserito che le parole
Artemiv dwro~ de; ej n th/
~
bV, nel foglio 46
v
del Parigino greco 2009, si trovano al rigo 1
mentre invece sono al rigo 2. Poich contestualmente avevo pubblicato la foto assai
nitida di tale foglio, nonch la trascrizione (QS 65, p. 273), stolto, o meglio disone-
sto, formulare una tale accusa. Oltre tutto West dovrebbe essere riuscito a capire che
la questione non muta di una virgola anche se si parte dal rigo 2!
109 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
c. Un papiro dal I secolo al XXI [dicembre 2008], p. 56: Tutte le terre
verso la Lusitania. Un vero gioiello, dalloscuro significato.
d. B. Bravo, ZPE 170, 2009, p. 60: La Ulterior comprende tutto fino
alla regione in prossimit della Lusitania (previa trasformazione
ricordiamolo di fo in fm
~
v). A parte laporia che ne scaturisce (lo
vedremo pi oltre), tra i difetti di questa trovata c anche laver
dato vita ad una entit geografica del tutto nuova, mai conosciuta
prima e da nessuna fonte mai evocata: la regione in prossimit della
Lusitania, cio par di capire quella quidditas, per dirla con gli
Scolastici, che non pi la regione Ulterior ma non ancora la Lusita-
nia!
e. Traduzione attribuita a Hammerstaedt (da B. Bravo, ZPE 170,
ibid.): Della Ulterior fanno parte tutte le terre fino a Gades e fino al
territorio che si estende nello spazio della Lusitania [sic]. Per ogni
persona da senno il territorio che si estende nello spazio della Lusi-
tania sar necessariamente la Lusitania stessa. (O no?).
f. Traduzione West, ottenuta ghigliottinando o vfo, cio la parola in-
torno a cui ruota tutta la discussione: what is on the Lusitanian side
(op. cit., p. 99). Pi che un mago, un mageiros.
g. Naturalmente nessuno vorr prendere sul serio la soluzione decisa-
mente comica proposta da C.M. Lucarini (Philologus 153, 2009,
p. 123): Che il modo di esprimersi non sia esatto vero: ma a pre-
tendere sempre dagli scrittori lesattezza assoluta, tutto diviene pro-
blematico. Una pseudologica assolutoria che si commenta da s.
Riepiloghiamo i difetti principali di questi conati:
1) dire tutte le terre fino alla Lusitania (trad. e) significa escludere net-
tamente la Lusitania dalla Ulterior. Il che un errore, giacch una par-
te, sia pure minore, della Lusitania rientrava nella provincia Ulterior;
2) dire che della Ulterior facevano parte le terre fino a Gades (cio la
costa mediterranea della Spagna) e le terre nei pressi della Lusita-
nia (trad. c e trad. f) ancora pi aberrante perch lascia fuori della
provincia Ulterior il grosso della provincia stessa, ridotta in questa
interpretazione alla costa meridionale e alle terre di confine con la
Lusitania! E la Betica dove sarebbe finita? Questa forse la pi inso-
stenibile delle traduzioni.
Questo accavallarsi di conati, tutti fallimentari, dimostra solo che
quel passo costituisce una difficolt della quale impossibile sbarazzar-
si. Conviene ammetterlo: nel papiro (col. IV, 12-14) c scritta una cosa
che mai Artemidoro, il vero Artemidoro, avrebbe potuto scrivere. Tutti i
tentativi di sbarazzarsi di questa insormontabile difficolt sono falliti. E
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 110
quindi la logica impone la seguente deduzione: lautore di quello sgan-
gherato periplo non Artemidoro, bens uno che voleva impersonare
Artemidoro (infatti ha lavorato sul fr. 21) ma ignorava lesatto stato delle
cose, in Lusitania, al tempo di Artemidoro.
4.
Qual era lo stato delle cose in Lusitania al tempo di Artemidoro?
Si svolse in proposito, nel corso del convegno a Rovereto, un diver-
tente dialogo tra Hammerstaedt e me. In sede di discussione egli volle
citare mostrando consenso la trovata di B. Bravo di cambiare il testo
nellillusione di far quadrare i conti. A giudizio di Hammerstaedt, i
conti sarebbero finalmente andati a posto scrivendo (con B. Bravo) fm
~
v
invece di fo (
5
): cos, la Lusitania restava fuori della provincia Hispania
Ulterior, e il macigno o vfo scompariva. Chiesi perci a Hammer-
staedt se pensasse che dunque al tempo del viaggio di Artemidoro in
Occidente (fine II a.C.) la Lusitania fosse davvero fuori della provincia
romana. Senza esitare mi rispose affermativamente. Quale non fu il suo
stupore nellapprendere che neanche questo era vero! Pensavano di es-
sersi sbarazzati del problema buttando la Lusitania tutta fuori della
provincia. E invece limprevisto era che solo una parte e per giunta
molto contestata e insicura della Lusitania era, allepoca, sotto con-
trollo romano: di fatto larea a sud del Tago. Dunque Lusitania n tutta
dentro, n tutta fuori: il che dovrebbe scoraggiare definitivamente gli
incauti tentativi di cambiare il testo in modo chirurgico. Insomma la
effettiva situazione amministrativa e militare dellepoca, mentre quadra
con la sommaria definizione fornita dal fr. 21, cio dal riassunto di Mar-
ciano (
6
), non quadra affatto con lamplificazione di quel medesimo fram-
mento compiuta dallartefice del papiro (
7
). E ci per la ragione che si
(
5
) Mev cri Gadeiv rwn kai; tw
~
n kata; th; n Lusitaniv an pav nta.
(
6
) Cfr. QS 66, pp. 227-300 e M. BILLERBECK, Eikasmos 19, 2008, pp. 317-318.
Invece sia qui notato per incidens il recentissimo P.M. FRASER, Greek Ethnic Termi-
nology (The British Academy, London 2009), p. 24, n. 19, ritiene ovvio che Stefano
usasse direttamente Artemidoro. Se dovessimo ammettere ci, il rapporto tra fr. 21 e
P.Artemid. diverrebbe addirittura catastrofico e bisognerebbe chiedersi perch mai Ste-
fano abbia fatto un tale scempio del brano artemidoreo da lui recepito.
(
7
) Se, come sembra probabile, lartefice Simonidis, bene ricordare la accentua-
ta tendenza che costui aveva ad introdurre nelle sue creazioni geografiche pav nta e
pa
~
san dovunque possibile accanto ai pi diversi toponimi. Cfr. L. CANFORA, Il viaggio
di Artemidoro, Milano, Rizzoli 2010, pp. 265-266.
111 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
gi detta: lartefice del papiro non sapeva gran che della complicata vi-
cenda della lenta e contrastata penetrazione romana in quellarea della
Spagna; e ha dedotto, errando, dalle parole di Marciano (fino alla Lusi-
tania) che tutta la Lusitania fosse compresa nella provincia. I difenso-
ri a oltranza del falso papiro, se corrono ai ripari ritoccando quellinfe-
lice testo, sono costretti a precipitare nelleccesso opposto: cio a buttar
fuori tutta la Lusitania dalla provincia.
E invece allepoca larea a nord del Tago non era sotto controllo
romano, nonostante le reiterate campagne e spedizioni punitive verso
nord; nemmeno dopo la vittoria di Pompeo su Sertorio. Basta informar-
si, per esempio, sui lavori di Isobel Henderson per comprendere come
stavano effettivamente le cose e rendersi conto della ridicolaggine di
questa ginnastica a base di Lusitania tutta dentro o tutta fuori.
Un perfetto esempio dellincapacit di orientarsi in materia dato
dalla pagina 49 del volumetto einaudiano intitolato Artemidoro, un pa-
piro dal I secolo al XXI [dicembre 2008]. Qui viene spiegato al lettore,
con sussiego e con lincoercibile tendenza a fare ironia mal riposta, che
Lusitania in senso geografico comprende unarea molto pi vasta di quella
che da Augusto in poi fu la provincia di Lusitania. Il bello che, in
quella pagina, lautore continua a non capire che PROPRIO PERCI,
proprio perch tale nozione era, al tempo di Artemidoro, molto pi vasta,
impossibile che il sedicente Artemidoro del papiro potesse dire che
(alla fine del II a.C.!) tutta la Lusitania rientrava nella Hispania Ulte-
rior. Allepoca di Artemidoro molta parte della Lusitania nel senso geo-
grafico (pi grande dunque della ben pi piccola Lusitania creata da
Augusto) era fuori del controllo romano: controllo che come detto
non andava oltre il Tago.
Possiamo sperare di essere riusciti a farci capire?
5.
Sia qui consentita una chiosa. Sta ormai diventando chiaro anche ai
pi riluttanti che le colonne I-III (delle cinque colonne del papiro) non
possono essere imputate ad Artemidoro. Per esempio Hammerstaedt al
termine del suo intervento (nota 99) auspica nuove indagini sulla pa-
ternit delle colonne I-III. Il che significa che genitore cercasi. Ma
gi nella discussione al Convegno roveretano, quando il presidente di
seduta, il prof. Lehnus, gli chiese in modo puntuale Lei pensa che le
coll. I-III siano attribuibili ad Artemidoro? Hammerstaedt rispose
No, non lo penso. Che per le colonne I-III non possa trattarsi di
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 112
Artemidoro (
8
) lo ha scritto il DAlessio su LIndice nel fascicolo di
aprile 2009 (p. 6) e lo ribadisce in ZPE 171. E lo stesso autore del
libretto einaudiano, S. Settis, ha scritto sul quotidiano romano la Re-
pubblica (26 novembre 2009, p. 56) la seguente significativa autocriti-
ca: Abbiamo forse ragione in tutto e per tutto? No. [...] Pi duno du-
bita che il papiro contenga un testo di Artemidoro o pensa che a lui ne
vada attribuita solo una parte. Benissimo. Gaudeamus. Mi aspetterei un
sobrio ringraziamento per aver sospinto la discussione, in questi quattro
anni, nella direzione giusta.
6.
Giunti a questo punto si impone una considerazione di metodo.
insensato mercanteggiare cercando di salvare la artemidoricit di al-
meno qualche porzione o porzioncina del testo: se le coll. I-III vengono
date per perse, che senso avrebbe dire che per le altre due sono buo-
ne? di per s poco serio pensare ad una edizione (de luxe, come
Gallazzi defin lo pseudo-Artemidoro) che includerebbe pezzi di dispa-
rata e oscura origine mescolati con brandelli che si tenta, sempre pi
stancamente, di rifilare ad Artemidoro.
Ma anche questo tentativo di ripiego fallimentare. Si appena vi-
sto che col. IV, 12-13 non pu essere stato scritto da Artemidoro; e la
stessa colonna contiene (rr. 18-24) addirittura sei righi presi di peso dal
Mare esterno di Marciano di Eraclea (IV-V secolo d.C.). Ne consegue
che neanche il periplo pu essere di Artemidoro. E allora ad Artemido-
ro, incautamente evocato, non resta proprio nulla.
7.
E poich la presenza di inserti cavati da Marciano (oltre a molti altri
fenomeni che abbiamo illustrato in vari lavori) impongono di pensare
ad un prodotto post-V secolo d.C., allora si profila unaltra contraddi-
zione insanabile: quella tra supporto con facies di I secolo (avanti o dopo
Cristo) e contenuto di almeno cinque secoli pi tardi. come se trovas-
simo una poesia del Manzoni in un quaderno del Petrarca.
Visto che le cose stanno cos, lunica spiegazione possibile che sia-
mo di fronte allopera di un falsario moderno che ha lavorato su papiro
antico; ma che, oltre agli errori di contenuto, cos vistosi, ha commesso
(
8
) E che il resto siano estratti.
113 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
lerrore di adoperare una miscela di inchiostro in cui ci sono tracce di
grafite (
9
): cio di un materiale post-medievale.
8.
Qui ci potremmo anche fermare, ma non guasta procedere ad una
controprova. Proviamo ad immaginare, per assurdo, che davvero il
P.Artemid. sia lautentico Artemidoro (quantunque contenga anacroni-
smi ed errori) e che il fr. 21 non sia che lEpitome fatta da Marciano
proprio di quel passo dellArtemidoro intero che si sarebbe salvato for-
tunatamente proprio in P.Artemid. (col. IV, 1-14).
Date, in ipotesi, tali condizioni, si dovrebbe fare il cammino a ritro-
so: cercare di spiegare cio come mai loriginale sia stato in sede di
epitome per un verso ridotto a mal partito sul piano sintattico (elimi-
nato il soggetto ot ooo m qo, eliminato il riposante dettaglio xoi fm
~
v
c voofc qm xio fmv etc.) e per sia stato, nel corso della stessa manipo-
lazione, liberato dagli errori di fatto che macchiavano il presunto origi-
nale (la Ulterior, che in P.Artemid. comprende tutta la Lusitania, per
fortuna non la comprende pi nel fr. 21).
Tale processo insensato e contraddittorio arduo da spiegare ed
contrario al modo stesso in cui venivano fatte le epitomi, le quali non
erano manipolazioni n rabberciamenti, ma riduzioni, abbreviazioni, cio
epitoma. Ed comunque inverosimile pensare che sia tutta colpa di
Stefano di Bisanzio: che cio sia stato lui a cambiare capillarmente il
testo della frase, col deliberato fine di renderla oscura e non autosuffi-
ciente sul piano sintattico.
dunque vero il contrario: lartefice del P.Artemid. che ha lavora-
to sul fr. 21 ed ha voluto rendere sintatticamente autosufficiente intro-
ducendo come soggetto il grossolano ed erroneo ot ooo m qo (
10
)
una frase che invece si appoggiava sintatticamente al suo contesto, al
contesto da cui stata estratta.
(
9
) Lo attesta lanalisi del Laboratorio di chimica per le tecnologie dellUniversit
di Brescia (ing. Benedetti), p. 9 del referto: Per quanto riguarda lanalisi del pigmento,
tramite questo tipo di misura stato rilevato un picco a d=3.33, attribuibile al carbonio
in fase grafite. In effetti lanalisi Raman ha confermato la presenza del pigmento noto
come Nerofumo, costituito da Carbonio in fase amorfa. Questo materiale non una
vera forma allotropica del Carbonio, ma piuttosto una polvere finissima di grafite, che
per questo motivo rilevabile (seppure con un segnale poco intenso) mediante la dif-
frazione dei raggi X. in preparazione un nuovo, ampio, intervento in proposito.
(
10
) falso infatti che al tempo di Artemidoro le due province create dai Romani
coprissero lintero territorio della Spagna (cfr. G. CARLUCCI in QS 70, pp. 415-416).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 114
APPENDICE
Note sui fraintendimenti nella relazione Hammerstaedt
A. Hammerstaedt e il fr. 21
Hammerstaedt ha voluto cimentarsi con un problema che esige buone
conoscenze di storia e di geografia della Spagna preromana e romana,
nonch di storia della complessa tradizione manoscritta e a stampa di un
testo bizantino assai delicato da trattare quale il De administrando impe-
rio. Il risultato stato deludente.
Partiamo dal secondo problema. Stupisce come Hammerstaedt non
abbia compreso che la riscrittura operata da Isaac Vossius dellintero
capitolo 23 del trattato di Costantino Porfirogenito ed in particolare del
brano presentato in quel capitolo come Artemidoro libro II (
11
) ha
messo fuori strada i successivi interpreti. I quali hanno accettato in toto
la sua radicale manipolazione di quel testo parsa salvifica dopo che il
primo editore (Meursius, 1611) aveva addirittura rinunziato a dipanare
la matassa. E cos quella arbitraria riscrittura, che offusca il punto pi
importante (o ooo deve concordare con oiofci votoo, mentre con xoi
c qi incomincia un nuovo periodo) (
12
), diventata il punto di parten-
za per ulteriori congetture! (
13
).
Per Hammerstaedt, invece, dal testo di Vossius che si deve partire
(cito exempli gratia: nel luogo in cui tutti gli editori dopo Vossius si
aspettavano una lacuna etc.). Sintomatico il modo in cui, perci, Ham-
merstaedt liquida il xoi fatto scomparire da Vossius, e riscoperto final-
mente da Moravcsik (1949). Il suo argomento lo espunge anche Mo-
ravcsik! e tanto gli basta.
Si tratta invece di prendere atto che dal Parigino greco 2009 (f. 46
v
)
che bisogna partire, e allora si comprende agevolmente che il fr. 21 va
riedito liberandolo dai successivi strati di manipolazioni moderne.
quanto abbiamo fatto in QS 65, pp. 271-300.
(
11
) Observationes ad Pomponium Melam de situ orbis, Hagae Comitis 1658, pp.
184-185.
(
12
) Non posso qui ripetere la dettagliata dimostrazione fornita in QS 65, pp.
271-300.
(
13
) Ritrovarle tutte nel papiro significa ovviamente che lo pseudo-Artemidoro
stato costruito sulle edizioni moderne, come efficacemente mi ha scritto M. Reeve: kai;
tw
~
n ej ndotev rw klimav twn non risale pi indietro di Meineke (1.XI.2008).
115 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
B. Il significato di Iberia
Si trattava di capire che il fr. 21 dice una cosa molto semplice (specie
per chi abbia letto Strabone III, 4, 19): che cio, oltre al valore, vigente in
antico, di Iberia = larea tra Ebro e Rodano, esiste anche un valore sino-
nimico di Iberia = Hispania, e che questo secondo significato si affer-
mato con la conquista romana. I Romani infatti hanno creato le due
province spagnole assumendo i Pirenei come confine settentrionale della
Citerior per lovvia ragione che non controllavano ancora la Narbonese.
E perci hanno, per cos dire, spezzato loriginaria Iberia (= area tra
Ebro e Rodano) in conformit col nuovo assetto provinciale. Cos Iberia
(ormai = Hispania) venne man mano, con la progressiva conquista, a
coincidere con lintera penisola, e i due toponimi vennero adoperati or-
mai come equivalenti. Per capire tutto ci ed evitare pertanto di spostare
il xoi che precede otvmvtm, bastava, se non piace Strabone, leggere il
cap. 24 del De adm. imp. che cita frammenti illuminanti di Charax.
La materia non ardua. Basta aver in mente le ragioni per cui nasco-
no prima le due province spagnole e alquanto dopo la Narbonese. Chi
capisca questo, comprende anche che nel fr. 21 il testo sano: xoi otvm-
vtm `Ipqqio fc xoi Ioovio xoci
~
foi (
14
).
C. La traduzione del fr. 21
Il problema principale del fr. 21 dunque il ripristino della corretta
sintassi, una volta sgomberato il terreno dalle espunzioni e manipolazio-
ni intervenute tra Vossius (1658) e Meineke (1849). Tale ripristino fa
giustizia delle congetture che partono non dal testo tramandato, ma dal-
la riscrittura di Vossius. Il secondo problema che conviene aver chiaro
che far scomparire xoi otvmvtm significa perdere un elemento essen-
ziale, del quale abbiamo trattato nel paragrafo precedente. Facciamo ora
un passo avanti: dire esiste anche un valore di Iberia come sinonimo di
Hispania implica che esistesse anche un altro valore di Iberia (= larea
costiera tra il Rodano e lEbro, come s visto). Ci era detto nel conte-
sto da cui il frammento proviene. Orbene, affermare che ci fosse un con-
testo da cui il fr. 21 tratto non sembra audacia intellettuale. Invece
Martin West rimasto sconvolto dinanzi a questa elementare deduzio-
ne: This is quite arbitrary ha scritto alla p. 98, rigo 9 del suo breve
(
14
) Hammerstaedt pu agevolmente informarsi sulla evoluzione del concetto di
Iberia leggendo L. PREZ VILATELA, Primitiva zona geogrfica de aplicacin del cornimo
Iberia, Faventia 15, 1993, pp. 29-44.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 116
saggio. Ma noi, nel nome del kantiano sapere aude, osiamo continuare a
pensare che alle spalle di un frammento c sempre un intero, specie
quando noto che il frammento proviene da unopera in undici libri!
Ma constatiamo con rispetto che capire questa affermazione pu essere
molto difficile.
Chiarito ci, veniamo al valore di c voofc qm. Ci sono almeno due
possibili spiegazioni. Le abbiamo prospettate entrambe, in prosieguo di
tempo, ben sapendo che la ricerca procede cos, provando e riprovando.
Possibilit nr. 1 (= QS 65, p. 284): cm cvoofcqm fm
~
v xofo
Io ociqo fo mv. Indicammo in tal senso un parallelo nel cosiddetto pseu-
do-Macario (fine IV sec. d.C.), Omelie 35, 1, 8: lenergia solare mqci
~
c m$ cvoov fot
~
omofo. Il parallelo appare appropriato, specie se si
considera che cvoofcqm postposto al genitivo che ne dipende piutto-
sto frequente. Daltronde il fr. 21 Marciano, autore anche lui di IV
secolo o forse V. Che due autori coevi scrivano in modo simile non do-
vrebbe stupire.
Possibilit nr. 2. la spiegazione proposta e riproposta da Jenkins
(1949, 1967) nella traduzione che affianca led. Moravcsik del De ad-
min. imp. (p. 99): The interior between the Pyrenees mountains and
the district about Gadeira. In questo caso il concetto espresso dallav-
verbio cvoofcqm funge da soggetto. Questa seconda possibilit laveva-
mo ugualmente prospettata, ma esprimendo su di essa dubbio, gi in
QS 65, p. 283. Nelledizione commentata dello pseudo-Artemidoro
(Artemidorus personatus, Bari 2009), labbiamo segnalata come preferi-
bile (p. 19).
Hammerstaedt rimasto turbato da ci? Per rassicurarlo potrei dir-
gli che anche Michael Reeve, uno dei migliori filologi oggi operanti, scri-
vendomi il 1
o
novembre 2008 osservava: a) viene corroborata la Sua
tesi che xoi fm
~
v cvoofcqm xiofmv (
15
) non risale oltre Meineke; b)
mi rende perplesso la Sua interpretazione di c m c voofc qm; c) pi o
meno giuste direi le traduzioni inglese [Jenkins] e tedesca. Questo
ragionare.
Non certo la prima volta che si prospettano diverse spiegazioni
sintattiche di una frase il cui senso comunque chiaro e resta il medesi-
mo in un caso come nellaltro. Una cosa certa: costruire sulla congettura
Schubart-Meineke xoi c voofc qm un pi ampolloso xoi fm
~
v c voofc qm
xio fmv ha solo peggiorato la situazione, aggiungendo ai due estremi
un terzo polo quanto mai vago e confuso.
(
15
) Cio quello che si trova nel papiro, col. IV, righi 2-3.
117 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
D. Laborto (parakuv i> sma)
Questo aborto era parso, ai residui difensori della genuinit dello
pseudo-Artemidoro, una benedizione celeste. Aborto parakuv i> sma
la prima parola del primo paragrafo della prima pagina dellintervento
di Hammerstaedt. Anche in questo si coglie la speranza di aver trovato
unncora di salvezza. Ma unncora che non pu salvare nessuno. Il
ragionamento sempre lo stesso. Lo riassumo per chiarezza: il simbolo
(= sampi, ma qui, nel papiro, si presenta in una forma insolita) = 900;
per, con moltiplicatore sovrapposto 1, = 1000; ci fu osservato per la
prima volta (e lultima, dovremmo aggiungere) da Bruno Keil a proposi-
to dei papiri documentari di Elefantina [IV a.C.], nel 1907. Ergo Simo-
nidis, indicato da me e da altri come possibile autore dello pseudo-Arte-
midoro, essendo presumibilmente morto nellottobre 1890, non poteva
averne conoscenza n poteva introdurre quel simbolo con moltiplicato-
re nello pseudo-Artemidoro. Ergo il cosiddetto Artemidoro autentica-
mente Artemidoro.
Siamo di fronte ad un salto logico. Infatti dire poich non Simo-
nidis, Artemidoro il classico paralogismo, ovvero falso sillogismo.
Logica vorrebbe: se non Simonidis, sar uno ancora pi recente. I pro-
blemi infatti sono ben distinti tra loro:
a) Il testo contenuto nel papiro attribuibile ad Artemidoro?
b) Se non lo stante che presenta anacronismi ed errori geografici, si
deve pensare ad un prodotto molto tardo o addirittura ad un falsario.
c) Ed in tal caso chi sar il falsario?
Come si visto, non pu trattarsi di Artemidoro: lautore di P.Arte-
mid. ha lavorato su un brano attribuito ad Artemidoro (cio sul fr. 21)
introducendovi per errori geografici e anacronismi. Dunque Artemi-
doro non centra.
Siamo di fronte a qualcuno che, in modo maldestro, voleva farsi pas-
sare per Artemidoro (ed ha infatti rielaborato in deterius il fr. 21), ad uno
che ha voluto operare su ci che riteneva essere un brano di Artemido-
ro. Poich per nel far questo ha inserito errori inconcepibili per chi
avesse davvero sottocchio lintero Artemidoro o lintera epitome di Mar-
ciano, si tratta in realt di uno che ha lavorato sugli stessi frammenti che
abbiamo noi, cio di un falsario.
Se davvero si dimostrasse ma vedremo che cos non che il
falsario in questione non pu essere Simonidis, allora potrebbe al pi
essere un altro: nulla quaestio! Ma il cambio di falsario non pu offu-
scare che il problema principale che quella roba non attribuibile ad
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 118
Artemidoro e che si tratta del prodotto di uno che vuol farsi passare
per Artemidoro.
Le candidature sono aperte, se non piace Simonidis. E tra le possibi-
lit ve ne anche una tuttaltro che implausibile, dal momento che cul-
tura, stile etc. portano decisamente a Simonidis: che cio un pezzo alle-
stito da Simonidis sia stato, in prosieguo di tempo, riutilizzato con abili-
t da altri. Smettiamola dunque una volta per sempre con i salti logici.
Ma torniamo allaborto.
Elenchiamo i seguenti dati di fatto:
1) il simbolo che si trova nei papiri di Elefantina (vd. infra, p. 130, fig. 1)
non detto che sia un sampi. Bilabel (RE II A [1923], s.v. Siglae, col.
2291, nota) lo neg con buoni argomenti e lo defin un simbolo per
indicare 1000;
2) quel simbolo si trova solo su documenti e non oltre il III secolo a.C.:
cfr. da ultimo A. Blanchard, Mnandre. Les Sicyoniens, Paris, Les
Belles Lettres, 2009, p. CXIV, nota 6.
3) Per orientarsi nel ginepraio di simboli erroneamente raccolti sotto la
denominazione sampi (ma Agostino Soldati nei prossimi RAL
2009 parla prudentemente di simbolo per indicare le migliaia) con-
viene leggere la pagina 1562 del noto lessico greco Liddell-Scott-Jo-
nes, nella II colonna. La stessa parola oqoxt i oo per indicare il
presunto sampi rischia di essere una vox nihili: cfr. Liddell-Scott-Jo-
nes, Supplement [1968], p. 114: si vera lectio.
4) Il simbolo che ricorre nello pseudo-Artemidoro (vd. fig. 3) ben di-
verso da quello di P.Eleph. sul quale Bruno Keil elabor la sua auda-
ce ma non convincente teoria aritmetica, ed invece perfettamente
identico a quelli che figurano nelle epigrafi di Didyma (cfr. in parti-
colare I. Didyma 39: vd. fig. 2).
Lautore di P.Artemid. ha dunque avuto presente quel modello epi-
grafico, non certo il papiro di Elefantina. Il che ormai di immediata
evidenza. Di conseguenza la data fatidica del 1907 non ha pi alcun
significato in questa discussione. Non ha senso brandire limpossibilit
per Simonidis di conoscere un papiro che fu dissotterrato soltanto nel
1907: ha senso invece, come ha fatto Giuseppe Carlucci in una assai docu-
mentata ricostruzione storica (QS 69, pp. 297-312), osservare che Si-
monidis pot ben aver avuto nozione di materiale epigrafico esposto (
16
)
(
16
) A ragion veduta ci esprimiamo in questo modo e parliamo di materiali espo-
119 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
(come si ricava dai quaderni inediti di Haussoullier) quale quello di Di-
dyma. Ben prima che ne fossero pubblicate in Occidente edizioni criti-
che, come pu agevolmente comprendere chiunque abbia la pazienza di
leggere la ricostruzione storica sopra ricordata nonch lavventurosa e
movimentata biografia di Costantino Simonidis.
Chiarito questo punto, veniamo alla questione che si tentato di
lasciare in ombra: ci che veramente fa problema la presenza di un
raro simbolo epigrafico di quel genere, specifico della Caria, in un testo
letterario su papiro di presunta provenienza egizia quale vuol essere
P.Artemid. Per giustificare tale presenza anomala si dovuto imputarla
addirittura ad un copista ionico trapiantato ad Alessandria (sic!) [ed.
LED, p. 92], incurante, a quanto pare, di risultare oscuro non solo ai
suoi committenti ma anche ai suoi futuri lettori.
Ecco perch Simonidis torna ad essere ancora una volta il principale
candidato. Non dimentichiamo che egli aveva interesse per lalfabeto cario
tanto da pubblicare nel 1843 a Smirne un trattatello sullargomento: Hcqi
Atxioxm
~
v xoi Koqixm
~
v qoo fmv. Fingere di dimenticare questi dati
sti: si veda la figura 2 in fondo a questo intervento. Per rendersene conto conviene
considerare attentamente quanto qui di seguito ci piace illustrare: 1) Il frammento da
cui tratta la figura 2, indicato come fr. V nella ricostruzione fornita da A. Rehm
(Didyma, Berlin 1958, p. 41 e relativa foto a p. 43), fu rinvenuto da Haussoullier il 24
agosto 1896 sous le chemin du moulin (quaderno II 96, p. 91 [inv. nr. 57], compreso
nel MS 4211/1 dellInstitut de France) [= I. Didyma 39]. 2) Degli altri quattro, Rehm,
parafrasando notizie di scavo dovute presumibilmente a Wiegand, dice che furono poi
ritrovati in oberen Schichten, mentre del fr. V non in grado di dire alcunch. 3)
Pertanto del tutto arbitrario quanto afferma Hammerstaedt allorch sostiene che questo
fr. V non pot essere visto prima degli scavi di fine Ottocento. 4) Una tale affermazione
priva di fondamento: eppure il fulcro del suo ragionamento. 5) Egli commette inol-
tre un secondo errore di metodo allorch, nel seguito della sua esposizione, confonde
due problemi ben distinti: quello della possibilit o meno che pezzi delle epigrafi del
Didymeion fossero ancora visibili in epoche comprese tra la fine del XVII e il XIX
secolo e quello, totalmente diverso, della eventuale asportazione e delleventuale riuti-
lizzo edilizio di pezzi di tale monumento. 6) Scrivere come Hammerstaedt fa Delle
cinque iscrizioni di Didyma che contengono il numerale in questione [I. Didyma 38-
42], i frammenti di quattro [I. Didyma 39-42] sono stati trovati nella ristretta area dello
scavo, alcuni sotto terra, e nessuno in situazione tale da permettere di pensare allaspor-
tazione e alla riutilizzazione da parte di qualche greco, significa pretendere di sapere
qualcosa anche sulla situazione del fr. V dopo aver ammesso di non saperne nulla. Siamo
lieti di anticipare qui che in un prossimo lavoro esamineremo a fondo gli errori e le
inesattezze contenuti nel saggio di J. HAMMERSTAEDT, Warum Simonides ..., Chiron
39, 2009, pp. 323-337, e forniremo una completa e documentata ricostruzione del sito
di Didyma al momento dello scavo condotto da Pontremoli e Haussoullier, e menzione-
remo le numerose altre epigrafi (inv. 38-40 Haussoullier) contenenti quel simbolo e di
sicuro non dissotterrate.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 120
di fatto abbastanza puerile. E oltretutto aveva luzzolo come si dice
in Toscana di creare numerali sia greci che egizi, come pu constatare
chiunque scorra i suoi Autographa e i suoi Symmiga, pubblicati, secon-
do il frontespizio, sia a Mosca che a Odessa nel 1853 e nel 1854. Insom-
ma quel numerale, a torto accostato ai papiri di Elefantina , semmai, la
firma, la sphrags di Simonidis in questo strampalato manufatto.
E. La caduta agli inferi
A margine sia qui osservato che su questo infelicissimo copista dello
pseudo-Artemidoro se ne sono dette di tutti i colori. Allinizio doveva
trattarsi di una copia de luxe illustrata con disegni di finissima fattu-
ra. La prima a cadere stata la mappa, la quale stato detto quasi
subito era sbagliata. Poi si scoperto che il copista era un immigrato,
che mescolava segni alfabetici del suo paese a quelli in uso in Egitto.
Infine, al cospetto dei disastri ortografici, linguistici e sintattici presenti
nello pseudo-Artemidoro, B. Bravo (ZPE 170) ha concluso che i co-
pisti erano due, dei quali uno ignorantissimo, laltro insipiente. Insom-
ma, in pochi anni, si verificata una inesorabile discesa agli inferi: pur di
salvare il prodotto e difendere lindifendibile.
F. Sofisticherie sul Konvolut
Hammerstaedt si dice inquietato dalle conclusioni invero molto
solide e ben fondate rese note, al principio di questo nostro convegno,
dalla quipe della Scientifica diretta dal dott. Silio Bozzi. Ha ben ragione
di essere inquietato, ed comprensibile che abbia cercato lume pres-
so un dr. Baumann, esperto come egli stesso si definisce di falsifi-
cazioni e photoshop. proprio luomo che ci vuole per un prodotto del
genere. In verit, quello che cera da capire in questa un po triste vicen-
da, lo si era capito subito. E cio che la foto di partenza del cosiddetto
Konvolut ovviamente esisteva. superfluo che ce lo ripeta B. Kramer,
sulla Frankfurter Allgemeine Zeitung del 2 luglio 2009, p. 36. Era,
appunto, una qualunque foto di un qualunque papiro (?) ripiegato a
strati. Ma sono i pezzetti di scrittura e di disegni spalmati sulla vecchia
foto a costituire il fotomontaggio o, meglio, trasferimento di immagi-
ne. Ed questo trasferimento che lquipe scientifica ha reso evidente.
Precisare, come assai ingenuamente ha fatto B. Kramer, che la sud-
detta foto wird im Centro di Papirologia A. Vogliano (Mailand) auf-
bewahrt piuttosto buffo. Oltretutto proprio i tre editori LED dello
pseudo-Artemidoro suggeriscono, nelledizione [p. 60], esibita a Berli-
121 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
no il 13 marzo 2008, di essere da poco entrati in contatto con tale foto-
grafia. E perci ringraziano il dott. Simonian per averla tirata fuori. Nel-
la forma inverosimile in cui stata pubblicata, quella foto sembra appro-
data dunque a Milano in occasione e a seguito della mostra berlinese.
Pertanto tuonare affermando che quella foto la si trova a Milano non
significa proprio nulla. La vera questione di farci sapere quando le evi-
denti tracce di scrittura, oggi visibili, sono approdate su quella fotografia.
Non posso dimenticare che il 1
o
dicembre 2006, nel corso del seminario
da me tenuto sullo pseudo-Artemidoro presso il Dipartimento di Storia
dellarte dellUniversit di Roma La Sapienza, il collega A.C. Cassio,
alla mia domanda perch non fosse stato documentato lo stadio iniziale
del papiro, rispose che una foto gli era stata effettivamente mostrata ma
che non ci si leggeva nulla! Ottima testimonianza relativa ad uno stadio
pre-manipolazione della foto di cui qui si discorre.
Linterrogativo resta dunque: che bisogno cera di ricorrere a que-
sto miracolo da photoshop? Forse si voleva rabberciare una qualche for-
ma di replica documentaria al quesito pi inquietante: perch la prove-
nienza e le fasi di smontaggio e restauro dello pseudo-Artemidoro resta-
no ignote. Su tutto ci il mistero pi fitto continua a sussistere (
17
).
EPILOGO: Alcune delle principali prove della falsificazione
A. Com noto, nella seconda parte della quinta colonna di P.Artemid.
ricorre varie volte un simbolo per indicare le migliaia, sommariamente
definito sampi, che ha eccitato fuor di misura gli animi. I riscontri tentati
in varie direzioni sono risultati deludenti. Il richiamo al papiro di Elefan-
tina in realt del tutto fuorviante. Lunico simbolo effettivamente assimi-
labile si trova in alcune lastre epigrafiche del Didymeion di Mileto.
Il fenomeno della presenza di tale simbolo allinterno di un papiro
letterario un unicum assoluto nellambito davvero imponente dei pa-
piri letterari superstiti appare davvero eccentrico. ben pi plausibile
(
17
) Basti pensare che, ancora il 22 settembre 2006, S. Settis su la Repubblica,
p. 63, affermava che il restauro del cosiddetto Artemidoro era terminato da appena
otto mesi, cio nel gennaio 2006. Eppure in APF 1998, Gallazzi-Kramer parlano del
papiro come gi restaurato e montato; e nelled. LED raccontano (p. 53) di aver, negli
ultimi mesi del 1998, presso il Simonian, ricomposto il rotolo e di aver approntato una
prima trascrizione del testo. E non che un esempio delle molte contraddizioni in cui
questi ed. LED incorrono: cfr. QS 69, pp. 241-249. Per non parlare delle allarmanti
notizie ricavabili ad esempio da ed. LED, p. 190, dove si parla di prime riproduzioni
del rotolo [...] in condizioni migliori rispetto a quelle attuali! Altro che buio pesto.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 122
che ci troviamo di fronte ad un prelievo erudito ad opera di un mo-
derno che non come stato estrosamente sostenuto (ed. LED, p. 92)
alla anomala trovata di un copista trapiantato fuori del suo ambiente. E
che si tratti per lappunto di un prelievo erudito, lo confermano, nel
caso lerudito in questione sia Simonidis, varie circostanze concomitan-
ti. Innanzitutto il fatto che di quellarea (Caria) egli avesse diretta cono-
scenza e che si fosse interessato in giovent ai documenti alfabetici di
tale area, fino a scrivere un trattato sullalfabeto cario. E poi vi stato,
per lui intento a creare la Spagna di Artemidoro, uno speciale stimolo.
Vediamo quale.
La collezione curata da Mller dei Geographi Graeci minores gli era
ben nota ed ben presente nellapparato critico del suo (falso) Anno-
ne. La frequentazione di tale raccolta da parte di Simonidis un dato
certo. Possiamo anzi dire che proprio le pagine di Marciano su Betica e
Lusitania (GGM I, pp. 547-548) sono la base su cui ha lavorato, attin-
gendovi per i toponimi, per creare il periplo in epitome (coll. IV-V) di
P.Artemid. Infatti Marciano trattava brevemente della Spagna in gene-
rale e, subito dopo, della Betica atlantica e della Lusitania, ma non della
Spagna mediterranea, giacch il suo libro riguarda appunto il mare ester-
no e non il Mediterraneo: in conseguenza di ci accade che, in P.Artemid.,
dopo un preambolo sulla Spagna in generale, che riprende di peso frasi
di Marciano, della Spagna mediterranea non viene detto quasi nulla (solo
tre toponimi arcinoti, quali Tarracona e Nova Carthago), mentre ab-
bondano quelli della costa atlantica, anche i pi secondari, appunto per-
ch per tale costa Marciano era a disposizione!
Orbene, proprio grazie allapparato Mller a Marciano Lusitania
(Miller non si era accorto di ci) che Simonidis ha potuto constatare che
un segno insolito ma a lui ben noto il sampi cario che facile scam-
biare per tau (T) aveva tratto in inganno i copisti (GGM I, p. 547, 9;
548, 1). Il fenomeno si ripete sistematicamente ed esclusivamente per
tutto il testo di Marciano (GGM I, pp. 533, 18; 539, 25; 547, 9; 548, 1;
552, 4; 553, 20; 557, 2; 572, 1) e per Agatemero (GGM II, pp. 476, 13;
481, 5 etc.). In tutti questi luoghi il Supplment grec 443 e il Vatopedi
655 (poi Additional 19391) danno un tau. Non superfluo ricordare
che i fogli che tramandano Agatemero sono quelli che proprio Simoni-
dis sottrasse al Vatopedi e vendette alla British Library, dove assunsero
lattuale collocazione (Additional 19391: si veda ad es. il f. 3
v
): dunque si
tratta ancora una volta di materiale che Simonidis ha certamente visto e
trascritto. E non da trascurare nemmeno un altro elemento congiun-
tivo: proprio nelle frasi nelle quali ricorre quel simbolo, ricorre anche
un altro unicum il compendio ofoo per ofooioi immesso anche
123 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
questo di peso nel P.Artemid.! dunque agevole dedurre che questo
addensarsi di sampi e di ofoo sia dovuto a Simonidis, buon cono-
scitore degli unici manoscritti in cui quegli unica appaiono (Addit. 19391
e il suo modello Palat. gr. 398, nonch Suppl. grec 443).
Simonidis, forte della sua esperienza nel campo dellalfabeto cario,
non ha avuto difficolt a comprendere la natura di quellinsolito tau;
ma, poich stava creando un oggetto antico, non poteva conformarsi
a Mller e immettere un segno usuale nella minuscola () in un papiro
antico; e perci ha preferito far capo alla propria preparazione in quel
campo e ha scelto di immettere nel P.Artemid. un simbolo ancora pi
insolito, di provenienza epigrafica, e perci sicuramente antico: il sim-
bolo, con moltiplicatore, che poteva trovare, ad esempio, nel frammento
V delliscrizione nr. 39 del Didymeion di Mileto (e probabilmente an-
che in altri frammenti).
Oggi a noi risulta chiaro, grazie alla grande quantit di papiri di cui
disponiamo, quanto incongruo sia quel segno, se incastonato in un pa-
piro tolemaico. Ma non era cos ad esempio negli anni sessanta dellOt-
tocento, quando i papiri noti e disponibili erano un numero esiguo, e
Rovine del Didymeion nel 1673 (Mileto), da: E. PONTREMOLI - B. HAUSSOULLIER, Didymes
fouilles de 1895 et 1896, Paris 1904, p. 18.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 124
dunque introdurre un raro simbolo in un testo poteva non risultare az-
zardato.
Si visto, nelle pagine precedenti (supra, Appendice, D), che laf-
fermazione di Hammerstaedt, secondo cui tutti i frammenti delle epi-
grafi del Didymeion, al tempo di Simonidis, si trovavano sotto terra e
non potevano perci essere stati visti da chicchessia prima degli scavi
occidentali di fine secolo XIX, inesatta: tale affermazione potrebbe
valere per i frammenti I-IV, errata per il frammento V, quello dove
ricorre il simbolo di cui stiamo discorrendo.
Si anche visto nelle pagine precedenti che il simbolo figurante in
P.Artemid. (seconda parte della colonna V), lungi dallessere simile allo
pseudo-sampi del papiro di Elefantina, erroneamente addotto come pa-
rallelo, coincide invece puntualmente col simbolo che si trova nella la-
stra del Didymeion di Mileto. Chi ha redatto P.Artemid. si ispirato
fedelmente a quel modello.
Altri segni, che vengono ugualmente evocati a sostegno della genui-
nit del simbolo ricorrente in P.Artemid, ne sono in realt ben lontani.
Ecco una lista sommaria:
a) il segno mutilo che figura dopo la subscriptio dei Sikyonioi di Menan-
dro (P.Sorbonne Inv. 2272e) del tutto somigliante invece al segno
presente nel papiro di Elefantina 1;
b) il segno presente nellepigrafe (da Alicarnasso) nr. 897 del British
Museum, trovata in una casa turca ai piedi del muro occidentale del
Mausoleo: segno interpretato da Charles Newton come un q (A Hi-
story of Discoveries of Halicarnassus, Cnidus and Branchidae, II, Lon-
don 1863) e, pi correttamente, da Gustav Hirschfeld (1893) come
due gamma intrecciati (
18
);
c) il segno che figura nellepigrafe nr. 118 delle Inschriften von Priene
edite da Hiller von Gaertringen (Berlin 1906, p. 114);
d) il segno con moltiplicatore che figura in P.Cair.Zen. 59022, nonch
59008 e 55015;
e) il segno che figura in P.Louvre 54 etc.
Tutti simboli ben diversi da quello del frammento V delliscrizione
39 del Didymeion, riprodotto fedelmente in P.Artemid.
Riepiloghiamo: 1) quel raro e strano numerale si trova in lapidi espo-
ste nel tempio di Apollo a Mileto (Didymeion); 2) quel segno una lette-
(
18
) The Collection of Ancient Greek Inscriptions in the British Museum, part IV,
Oxford 1893-1916, p. 73.
125 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
ra di un alfabeto greco della Caria, sul quale proprio Simonidis aveva
scritto un trattato pubblicato per lappunto a Smirne (1845); 3) dunque
Simonidis per le ragioni dette sopra ha voluto inserire nel falso Arte-
midoro quel numerale come una specie di suo sigillo: una firma; 4)
egli fu indotto ad adottare quel simbolo per indicare alcune delle distan-
ze (col. V) dal fatto che proprio nella Lusitania di Marciano, sua fonte,
riscontrava gli effetti del fraintendimento di quel simbolo.
Dilettanti e curiosi, ben prima degli scienziati di fine Ottocento, ave-
vano battuto la zona. Simonidis, di casa a Smirne e autenticamente ap-
passionato cacciatore e inventore di epigrafi greche (
19
), fu uno di loro.
Ecco svelato il mistero.
B. Simonidis ha frequentato Artemidoro per tutta la sua carriera di
studioso e di falsario. Nel 1853/54 addirittura attribuisce a se stesso,
inverosimilmente, il viaggio di Artemidoro in Arabia e Trogloditica, che
leggeva in Strabone (XVI, 4, 5 e 24 = fr. 96 Stiehle). Lanalisi di questo
testo porta alle seguenti conclusioni:
1) Simonidis attribuisce a se stesso tappe del viaggio di Artemidoro quali
si ricavano da Strabone;
2) in alcuni casi adotta la stessa successione di toponimi presente in Ar-
temidoro [fr. 96], che legge in Strabone e forse anche nelle raccolte
di Hudson e Stiehle;
3) fraintende, in un caso, le parole di Strabone e commette un errore
che pu essere stato determinato solo dal modo in cui si esprime Stra-
bone;
4) i frammenti di Artemidoro contigui a quelli che Simonidis qui mette
a frutto sono quelli relativi agli animali fantastici [fr. 97] che Artemi-
doro pretendeva di aver visto e che ritroviamo nel verso del cosiddetto
papiro di Artemidoro;
5) ergo il cosiddetto papiro di Artemidoro riconducibile a Simonidis,
come del resto tanti indizi linguistici, contenutistici etc. gi robusta-
mente suggerivano.
Ecco il brano pi rilevante:
(
19
) Ne cre una grande quantit nelle sue varie raccolte: Autographa e Symmiga
(1853, 1854), Theologika grapha tettares (1858), Facsimiles of Certain Portions of the
Gospel of St. Matthew (1861) etc.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 126
[...] Perielqw;n oc oxqipm
~
xoi
fo Eivoiov oqo kai; th;n pevrix
aujtou
~
cwvran, cifo oc xoi fqv
Koooovifm
~
v oiooqomv o
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~
v `Eioo qmv, xoi c qi
fq
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oivoqo ot o xqo o qi0ci
oqoiooixm
~
v c qctvm
~
v cvcxo
cfc pq oio fq
~
fm
~
v Hqmoifm
~
v
0oo ooq (fq
~
xoivm
~
`Eqt0qo
~

xootcvq) ci dimfcqov fqv


oiv fqv cv fq
~
Tqmootfixq
~
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xoi c vfct
~
0cv ci Mto o qov
ccvcfo, xoi ci Kofov oiv
t ofcqov. `Ao oc Kofot
~
ci
Oq po c ot vci, c v0o xofofqi o
fqci
~
oot q
~
vo ci fo dio
vq oot fo t c q fq v Etq vqv
oiv ocqcfoi xoi cvfct
~
0cv
cfo q
~
vo c fo ci `Aco voqci-
ov c ovc xoc ot v fqioi xi-
pmfi oi oqimocmv o qoioo-
ixm
~
v.
(Simonidis, Viaggio di studio ar-
cheologico, in: Autographa, Mosca,
1853, p. 2).
dqoi o` `Aqfci omqo fo o vfixci -
cvov c x fq
~
`Aqopi o o xqmfq qiov
fq
~
Aciqq
~
xoci
~
o0oi ` Axi ov fot
oc cqi fq v Aciqq v xoopot
ci voi fo poo vot. Ao oc
Hqm mv o cm c otoi xofo
fqv Tqmootfixqv oiv civoi
dimfc qov o o fq
~
o ocqq
~
fot
~
octfc qot Hfocoi ot qooo-
oqct0ci
~
oov, Eoftqot xfioo
fot
~
cq0c vfo c i fq v oicqct vq-
oiv fq
~
fm
~
v ccqovfmv 0qqo
xoi fq
~
Tqmootfixq
~
ci fo
o qv o iv `Aqoivo qv ci fo
0cqm
~
v toofmv cxpoo ixqm
~
v
xoi o tqm
~
v, xofo cfqo fivo
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~
c xoioo vfmv ci fq v
0o offov, xoi qoi ov o qo
cofiv cv coim ifm
~
oc cifo
Mto oqov ov xoi `Aqqooifq
oqov xoci
~
o0oi
(Artemidoro, fr. 96 = Strabone
XVI, 4, 5).
E poco oltre: xofo cfoi fo oc x
fq
~
`Aqopi o xoi fq
~
`Ivoixq
~
ci
Mto oqov ci0tcq0coi ci
Kofov fq
~
Oqpoioo xoqoi
(Strabone, XVI, 4, 24).
C. Simonidis che studia Horapollo, e addirittura more solito ne
inventa libri inesistenti (il IV e il X) nel suo torrenziale periodico Mem-
non; lui che trova in Horapollo, 3, lapax o ofqoxt mv e lo immette nel
verso del P.Artemid. Se, infatti, o ofqoxt mv, in tutta la grecit superstite,
si trova soltanto in Horapollo 3 e sul verso di P.Artemid., ci pu solo
significare che lautore di P.Artemid. un buon lettore di Horapollo. Se
poi si considera che gli unici trattati in greco sui geroglifici egizi sono,
per un verso, Horapollo, e per laltro la Epistolimaia Diatrib di Simoni-
dis, difficile negare che quel lettore di Horapollo che ha fatto P.Artemid.
sia per lappunto Simonidis.
127 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
Non superfluo soggiungere che lapparato iconografico che correda le
edizioni secentesche di Horapollo presenta una ricca collezione di mani e
piedi; che nel monumentale trattato sui geroglifici (58 libri e due di sup-
plemento) di Pierius Valerianus, edito nel Seicento insieme con lHora-
pollo illustrato, interi libri dal XXXV al XXXVII sono dedicati alla dottri-
na relativa al significato, geroglifico, di dita, mani e piedi; che infine la pi
completa di tali edizioni di Valerianus unito ad Horapollo (Lugduni 1626)
comprende nellultima parte gli Hieroglyphica et emblemata medica di Louis
de Caseneuve, anchessi riccamente e suggestivamente illustrati, e impre-
ziositi da un aneddoto su Artemidoro che perde mani e piedi (p. 57).
Terrorizzato dalla vista di un coccodrillo, Artemidoro si sarebbe persua-
so di aver perso i suoi arti inferiori e superiori (avulsos corpore artus).
Aneddoto gi raccontato da Celio Aureliano nelle Tardae passiones (I, p.
558 Bendz) e riguardante lArtemidoro autore del Per Bithynias, che Vos-
sius (De historicis Graecis) identificava col geografo di Efeso.
D. Nel caso dello pseudo-Artemidoro ci si trova di fronte alla classi-
ca alternativa che conduce a identificare i falsi. Si al cospetto di una
imponente serie di loci similes, tutti posteriori al presunto autore, e, ci
che molto significativo, posteriori di molti secoli. Si pensi, per fare solo
qualche esempio, ad Horapollo, a Marciano Mare esterno, alla Omelia
35 di Macario, allInno per i santi Cosma e Damiano, ad Eustazio, alla
prefazione storiografica di Niceforo Gregora, allintroduzione della
Geografia antica e moderna di Meletios [1729], per non parlare dellinci-
pit della Geografia comparata di Carl Ritter, ricordato allinizio, e della
Diatrib dello stesso Simonidis: per la gran parte autori operanti in epo-
che in cui lopera di Artemidoro non esisteva pi da moltissimo tempo,
e nemmeno lepitome fattane nel IV/V secolo da Marciano (
20
). Di fron-
te ad un tale stato di cose, o si dovrebbe immaginare che per una inaudi-
ta serie di fortuite coincidenze, tutti quegli autori hanno adoperato espres-
sioni, tuttaltro che ovvie, che, vedicaso, collimavano con quelle che leg-
giamo nelle tre colonnine e mezza di P.Artemid. (e figuriamoci se avessi-
mo le colonne mancanti quale folla sterminata di coincidenze dovrem-
mo aspettarci!), o invece, pi ragionevolmente, dobbiamo rassegnarci a
riconoscere che solo un tardo compilatore per esempio lultimo in or-
dine di tempo delle fonti ora citate, cio Simonidis ha costruito que-
sto collage. Fonti sempre e solo posteriori significa FALSO.
(
20
) Una lista, ancora incompleta, nella nostra edizione dellArtemidorus persona-
tus (ed. di Pagina 2009).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 128
Abbiamo riservato alla conclusione di questo scritto la pi esplicita
delle coincidenze, che ci porta direttamente alla persona di Simonidis: la
coincidenza con lesordio del trattato di Dionigi di Fourn pi volte
ricopiato e smerciato da Simonidis e da lui approfonditamente studiato,
Hermeneia tes zographikes technes:
O th; n zwgrafikh; n ej pisthv mhn maqei
~
n boulov meno~ a] ~ oJ dhgh
~
tai pro;~
aujth;n kata; prw
~
ton kai; a] ~ progumnav zhtai meriko; n kairo; n aj plw
~
~ mov -
non kai; cwri; ~ mev tra scediav zwn, w{ ste na; fanh/
~
dov kimo~ kai; eij qou|to~
a] ~ giv netai diaujtovn.
Que celui qui veut apprendre la science de la peinture commence sen
approcher et sy prparer davance pendant quelque temps, en dessi-
nant sans relche et simplement, sans employer de mesure, jusqu ce quil
ait acquis un peu dexprience et quil fasse preuve de capacit (tradu-
zione di Paul Durand, in A.N. Didron, Manuel diconographie chrtienne
grecque et latine, Paris 1845, p. 11).
Derjenige, welcher die Wissenschaft der Malerei erlernen will, mu zuerst
dazu angeleitet werden, und einige Zeit sich vorben dadurch, da er nur
einfach zeichnet, ohne Mae und zwar so lange, bis er zeigt, da et Ge-
schick hat, und da aus ihm etwas werden kann (traduzione di Godehard
Schfer, in Das Handbuch der Malerei von Berge Athos, Trier 1855, p. 43).
To; n ej piballov menon gewgrafiv a/ th
~
~ o{ lh~ ej pisthv mh~ ej piv deixin
poiei
~
sqai eJ autou
~
dei
~
prw; talanteuv santa th;n yuch;n eij~ tauv thn th;n
pragmateiv an nikhtikwtev ra/ th/
~
qelhv sei kata; tej paj ggeliv an tauv thn
kai; kata; th;n th
~
~ aj reth
~
~ duv namin (P.Artemid., col. I, 1-8).
Chi si accinge alla geografia [i.e. ad unopera geografica] deve fornire
una esposizione completa della propria scienza dopo avere preliminar-
mente soppesato la propria anima in rapporto a tale impegno [dopo aver
predisposto la sua anima a tale attivit] con volont protesa alla vittoria, in
conformit con questo precetto e secondo la forza della sua virt, render-
si pronto ai voleri e alle intenzioni dellanima.
Chiunque pu avvertire lassonanza tra i due incipit, nonch il con-
sueto armamentario di esortazioni alladeguato trattamento dellanima,
volta a volta del geografo o del pittore: ot fo Ac oofo, Occ fm
~
v omv,
qmfioov, otvcfioov fqv tqv, fqv xoqoiov xoi fqv oiovoiov fot
~
ootot oot (oci
~
vo) xoi fo ci
~
qo ot fot
~
ct0tvov qo fo ocfm
xoi oqiofm oioqoqciv fo cioo fq
~
cqcqcio oot.
un genere di esordio che troviamo in opere bizantine e neogreche,
come si pu ricavare da qualche anche sommaria esemplificazione.
129 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
Crh; de; to; n aj naginwv skonta prosev cein ktl. (Paris. Suppl. Gr. 1238, f.
82
v
).
Dei
~
to; n aj lhqh
~
kekthmev non sofiv an ktl. (Paris. Suppl. Gr. 1311, f. 23).
Crhv se ginwv skein wJ ~ kaqhJ miv seian hJ mev ra~ ktl. (Paris. Suppl. Gr. 1148,
f. 79).
Mev llousin oJ miliVan grav fein prw
~
ton me; n skeptev on ktl. (Esordio della
Retorica di Meletios: Paris. Suppl. Gr. 1248, f. 84
r
).
Difficilmente si troveranno opere antiche che incominciano a quel
modo. Ma nel porre in relazione linizio dellodegs di Dionigi di Four-
n con Simonidis, interviene un elemento cogente. Simonidis infatti ha
reiteratamente ricopiato, meditato e diffuso quellopera (Manuale di ico-
nografia cristiana) su cui si era formato come pittore, e ne ha anche in-
quinato il testo con sue capillari inserzioni, come del resto era sua abitu-
dine (collaudata nei falsi Matteo, Annone etc.). Dire che Simonidis co-
noscesse bene questo testo dire poco. Ricorderemo qui solo qualche
traccia degli esemplari confezionati da Simonidis. Nella Biblioteca mu-
nicipale di Chartres era conservato il manoscritto venduto da Simonidis
e purtroppo quasi completamente distrutto da un incendio (cfr. H.
Omont, Catalogue gnral des manuscrits des bibliothques publiques de
France, Paris 1890, Dpartements, tome XI, Chartres, pp. 432-433). Il
manoscritto in questione segnato 1755 e recava al f. 1
bis
la seguente
nota di Durand: Jai pay ce manuscrit la somme de cent francs Con-
stantin Simonids, Athnes, 1847. - Paul Durand.
Un altro esemplare redatto da Simonidis e acquisito da Thomas Phil-
lipps fu venduto allasta da Sotheby il 4 luglio 1972, nellambito della
vastissima vendita della Bibliotheca Phillippica (cfr. Catalogue of Greek
and Italian Manuscripts and English Charters from the celebrated collec-
tion formed by Sir Thomas Phillipps, London 1972, p. 22). Una nota che
si trovava al principio del manoscritto di Chartres, trascritta da Omont,
forniva altre informazioni: tra laltro che Simonidis aveva corredato con
disegni il testo di Dionigi (iq0ci; xofo o o fo qmfo ftov xofo
fo oioqo qot ot fot
~
qoqixo ci xo vo) terminando il suo lavoro il
15 marzo 1840. Simonidis si era addestrato come pittore di soggetti sacri
(teste barbate, mani benedicenti, piedi etc.) e impratichito della chimica
degli inchiostri studiando questo fondamentale manuale di pittura sa-
cra. Tale sua dottrina dispieg tra laltro illustrando il P.Artemid.
* * *
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 130
Difendere il manufatto non rispondendo mai a tono e magari invo-
cando, tanto per fare un esempio recente, contorte teorie sullinchiostro
nelle fratture, orizzontali o verticali che siano, solo segno dellosti-
nata volont di non prendere atto che qui in discussione la qualit di
un testo, non di un pezzo di papiro. Ed buon metodo, in tali casi,
discutere per lappunto del testo, essendone beninteso capaci.
1. 2. 3.
P.Eleph. I. Didyma 39 P.Artemid.
NOTA SU UN FRAINTENDIMENTO COMPIUTO DA J. HAMMERSTAEDT
(di Giuseppe Carlucci)
Lintervento del prof. Jrgen Hammerstaedt, additato da pi parti (
21
)
come risolutivo nella questione da noi sollevata in Quaderni di storia
69, pp. 297-312, non risolve in realt un bel nulla. Cos come stata
sviluppata in questo convegno e pi ampiamente in Chiron 39, 2009,
pp. 323-337, la sua argomentazione non poggia su solide basi: si fonda
infatti su una superficiale interpretazione delle parole delleditore di
I. Didyma Albert Rehm, il quale a sua volta aveva ricostruito le condizio-
ni di ritrovamento delle epigrafi di Didyma lavorando sui difficili e tal-
volta criptici appunti di Bertrand Haussoullier che raccontano le cam-
pagne di scavo francesi del 1895 e 1896. Sarebbe invece bastato ritorna-
re ad fontes, ai carnets di Haussoullier conservati allInstitut de France
per constatare limpossibilit di fidarsi completamente di quanto vi lesse
Rehm, molto spesso fraintendendo o sovrainterpretando gli appunti di
Haussoullier. Ma di tutto questo ci occuperemo in una prossima pub-
blicazione. Qui ci limitiamo a osservare il caso di I. Didyma 38, la cui
importanza per la questione che dibattiamo neppure Hammerstaedt pu
disconoscere (
22
). Scrive Hammerstaedt che il presunto sampi nella
(
21
) G.B. DALESSIO, On The Artemidorus Papyrus, ZPE 171, 2009, p. 32, nota
16; C. GALLAZZI-B. KRAMER, Fnfzehn Monate Diskussion ber den Artemidor-Papyrus,
in C. GALLAZZI-B. KRAMER-S. SETTIS-A. SOLDATI (a cura di), Intorno al Papiro di Artemi-
doro, I: Contesto culturale, lingua, stile, tradizione, Atti del Convegno internazionale del
15 novembre 2008 presso la SNS di Pisa, Milano, ed. LED, 2010, pp. 186-188.
(
22
) Lunica pietra che potrebbe sembrare utile per largomentazione di Carlucci
sarebbe quindi I. Didyma 38, trovata nel 1913 durante labbattimento di una casa (p. 5).
131 L. CANFORA: Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro
parte sinistra dellultima riga completa di difficile lettura, e che dun-
que decifrarlo sarebbe stata opera di uno specialista che ha potuto ado-
perare tutto il tempo e i mezzi necessari per la decifrazione di uniscri-
zione poco leggibile (p. 89). Hammerstaedt acclude una foto, tratta di
peso dalled. Rehm, che riproduce soltanto il calco della parte sinistra
delliscrizione, per la cui lettura lo stesso Rehm in apparato dichiara di
trovarsi in difficolt (p. 40: viel unsicherer). invece nella parte de-
stra delliscrizione (
23
) che troviamo ben 5 esempi del presunto sampi
con moltiplicatore (
24
): in due casi (righi 2 e 3) i sampi sono preceduti dal
my che indica le decine di migliaia, circostanza che rende immediata (e
rese agevole ad Haussoullier) linterpretazione del cosiddetto sampi come
indicante le migliaia. Che senso ha ignorare questi numerali e concen-
trarsi invece su quello che ricorre nella parte sinistra delliscrizione, solo
perch visibile nel calco pubblicato da Rehm?
In nessuno dei numerali presenti nella parte destra di I. Didyma 38
il sampi presenta difficolt di lettura: lo si evince con chiarezza dallap-
parato molto ben curato di Rehm, che pot avvalersi sia di un calco di
quella porzione dellepigrafe (
25
), sia della trascrizione dello stesso Wie-
gand (liscrizione numerata 531 nel suo personale inventario). Que-
stultimo ebbe dalla sua linnegabile vantaggio di poter trascrivere diret-
tamente dalla pietra (al r. 2, exempli gratia, d una lettura diversa da
quella fornita da Rehm sulla scorta del solo calco) (
26
): vantaggio che
chiunque poteva condividere con lui (e ben prima di lui), data la collo-
cazione dellepigrafe incassata in un muro di una casa privata di Jeron-
da, la cittadina greca sorta alla met dellOttocento sulle rovine del Tem-
pio di Apollo a Didyma. Ovviamente ridicolo pensare che con chiun-
que possiamo alludere al proprietario o financo al costruttore stesso
della casa: non saranno stati certamente loro ad interpretare il valore del
presunto sampi, come Hammerstaedt afferma travisando completamen-
(
23
) Il calco della parte sinistra delliscrizione copre a mala pena un terzo delle
righe di testo: e.g. alla fine di r. 3 si distinguono agevolmente oJmou` e il tau e met del-
lomega del tw` n seguente.
(
24
) Non contiamo quello di r. 7, che Wiegand neppure leggeva.
(
25
) Calco che poi Rehm non ha pubblicato. Che non lo facesse perch il calco (o
lepigrafe) era di cattiva leggibilit deduzione arbitraria di Hammerstaedt.
(
26
) Del tutto gratuitamente Hammerstaedt sostiene che Rehm ebbe a disposizione
probabilmente la stessa pietra tolta dal suo muro, che in questa maniera si poteva
leggere con laiuto di migliori condizioni di luce. Non si capisce allora perch Rehm,
dinanzi allipotesi prospettata da Wiegand che I. Didyma 38 e 39 siano in qualche modo
collegate tra loro, si esprima cos: Sichere Entscheidung wre vielleicht vor den Stei-
nen zu gewinnen (p. 39).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 132
te il nostro pensiero (
27
). N si pu ignorare il fenomeno macroscopico e
documentatissimo (per lepoca ma anche dopo) della spoliazione dei siti
archeologici allo scopo di adornare abitazioni private. Quel chiunque
poteva benissimo essere Simonidis, che con numerali e segni alfabetici
inconsueti aveva ben altra dimestichezza: basti pensare che os persino
proporre una interpretazione dei geroglifici diversa, se non opposta a
quella imperante di Champollion e Lepsius. E fu ascoltato...
POSCRITTO ESILARANTE
(di Luciano Canfora)
Molto di recente, nel libretto LED datato 2009 ma stampato nel
marzo 2010, intitolato Intorno al Papiro di Artemidoro e contenente gli
atti della conferenza pisana del 15 novembre 2008, molti interventi com-
presi nel volume mettono per varie ragioni seriamente in dubbio che il
cosiddetto P.Artemid. debba davvero essere imputato allincolpevole
Artemidoro. Tra i perplessi, ovviamente, Peter Parsons, la cui compe-
tenza notoriamente altissima. Nel suo intervento (pp. 19-20), dura-
mente rimbrottato da Gallazzi-Kramer alle pp. 226-227, il Parsons tra
laltro si prospetta unipotesi che sarebbe ruvido definire esilarante e
nondimeno non saprei come altrimenti definire: che cio il numerale
cosiddetto sampi risalirebbe ad Artemidoro in persona e sarebbe stato
da lui adottato per proteggere lintegrit delle cifre (the sampi form
gives a very distinctive look to the thousands, where corruption would
be most disastrous). Purtroppo il Parsons non s accorto del fatto che
in gran parte della tradizione dei geografi greci il sampi si sistematica-
mente deteriorato in tau (sul che vedi sopra p. 122).
Conviene sempre leggere i testi letterari. rischiosa la dedizione per
partito preso ad una causa persa.
(
27
) Carlucci suggerisce che chi laveva inglobata nel muro della casa, avrebbe
scoperto su essa linsolito sistema numerico, informando i suoi connazionali, tra cui
Simonidis (p. 89).
LUCIANO BOSSINA
RICONOSCIUTO CHE NON ARTEMIDORO,
CHE COS?
TRE OSSERVAZIONI E UNIPOTESI
esser pronti, s, a ricevere da ogni papiro il dato
nuovo (senza il quale non ci sarebbe progresso
della scienza) ma diffidare di quelle novit che
non sinquadrano senza sforzo nelle testimo-
nianze e nei dati gi stabilmente acquisiti
V. Bartoletti (
1
)
1. PRIMA OSSERVAZIONE: QUEL CHE RESTA DEL PROEMIO (COLL. I-III)
Dunque le prime colonne del papiro che forse prime non sono
non hanno nulla a che vedere con il geografo Artemidoro (
2
).
A negarne in via definitiva lattribuzione al geografo di Efeso si
aggiunta da ultimo la tesi che per comodit chiameremo Nisbet-DAles-
sio (
3
): il papiro stato montato al contrario (
4
). Lordine dei frr. a, b, c
(
1
) V. BARTOLETTI, Papiri e papirologia, Firenze, Istituto Papirologico G. Vitelli,
1976, p. 30 (corsivo nostro, virgolette dautore).
(
2
) Registriamo quindi con interesse che a credere nellintegrale paternit artemi-
dorea del papiro non rimangono che gli editori (con rispettivi Gefolgsleute, come
essi elegantemente direbbero).
(
3
) G. NISBET, P.Artemid.: The Sequence of the Fragments, in Images and Texts on
the Artemidorus Papyrus, ed. by K. Brodersen, J. Elsner, Stuttgart, Franz Steiner, 2009,
pp. 19-22; G.B. DALESSIO, On the Artemidorus Papyrus, ZPE 171, 2009, pp. 27-43.
DAlessio anticip le sue conclusioni in Il papiro della discordia, LIndice dei libri del
mese, aprile 2009, p. 7.
(
4
) Sulla storia, peraltro, del ritrovamento, smontaggio e restauro del papiro si
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 134
andrebbe ripristinato in b, c, a, con conseguente trasferimento delle co-
lonne del cosiddetto proemio in coda al papiro. Lefficacia dellargo-
mento addotto da DAlessio, basato sulla misurazione delle distanze tra
la scrittura del recto e le corrispondenti tracce dinchiostro impresse sul
verso, di tale evidenza che non si riesce a immaginare come possa esse-
re rigettato: solo disponendo il fr. a dopo il c possibile motivare la
progressione di quelle tracce nellavvolgimento del rotolo. Di qui unul-
timativa conferma (
5
) allopinione, dominante ormai anche a prescindere
da questa cos importante novit, che non vi sia nessun motivo di pensare
che debba trattarsi di Artemidoro (
6
). Una celebre formula tomista, ripresa
per loccasione da un altro autorevole papirologo, fotografa la situazione
come meglio non si potrebbe: contra factum non est argumentum (
7
).
Tuttavia anche questa volta Claudio Gallazzi e Brbel Kramer sono
riusciti a escogitare un argumentum (
8
). Sono anzi riusciti a dare ragione
a DAlessio senza perdere la ragione loro. bastato moltiplicare, per dir
cos, le vite del papiro. Gli editori ribadiscono dunque che in origine il
frammento a stava per davvero in prima posizione. Poi il papiro fu ac-
cantonato per qualche non chiaro motivo, qualcuno lo volle riutilizzare
e lo gir sul verso per disegnarvi gli animali. Solo a quel punto, per,
prima di riutilizzarlo, vi tagli il frammento a e lo incoll dopo il c. Ecco
perch le tracce di inchiostro, subentrate dopo, danno un esito apparen-
temente contrario allattuale ricostruzione del papiro. Insomma: a stava
prima di b quando il papiro fu scritto, ma stava dopo c quando rilasci
linchiostro.
Giudichi chi pu. Contro questo genere di sforzi (lat. conatus) a
noi basta di aver ricordato in epigrafe un aureo suggerimento di Vittorio
Bartoletti. Pi interessante sar invece vedere come accoglieranno la
nuova ipotesi Gallazzi-Kramer coloro che in questi anni hanno convin-
tamente e ripetutamente identificato in Artemidoro lautore del proe-
assistito a molte ritrattazioni. Una tavola sinottica delle diverse versioni si pu trovare
in QS 69, 2009, pp. 241-246.
(
5
) An impressively obvious reason (DALESSIO, On the Artemidorus Papyrus,
cit., p. 36). Osservazioni sullincongruenza delle tracce di inchiostro anche in QS 69,
2009, pp. 256ss.
(
6
) DALESSIO, Il papiro della discordia, cit., che significativamente continua: si trat-
ter di un autore probabilmente pi tardo, senzaltro pi goffo e involuto.
(
7
) G. BASTIANINI, Sullavvolgimento del rotolo di Artemidoro, APF 55, 2009, pp.
215-221 (qui: 221).
(
8
) C. GALLAZZI, B. KRAMER, Fnfzehn Monate Diskussion ber den Artemidor-Papyrus,
in Intorno al Papiro di Artemidoro. I. Contesto culturale, lingua, stile e tradizione, ed. C.
Gallazzi, B. Kramer, S. Settis con A. Soldati, Milano, LED, 2009, pp. 169-242, in part.
216ss.
135 L. BOSSINA: Riconosciuto che non Artemidoro, che cos? Tre osservazioni...
mio, e nel proemio, esattissimamente, linizio del II libro: ormai le
loro ragioni, quantunque valgano, dipendono soltanto dallaccoglimen-
to di questa tesi.
Nel frattempo chi voglia riprendere una discussione seria su queste
colonne non potr che partire dallefficace formula di Stephen Colvin:
testo of unknown authorship, and therefore of unknown date (
9
).
Colvin in realt si spinge oltre: I suggest that among the models for
our composer was the first book of the newly-appeared Geography of
Strabo (
10
). Egli rilegge in tal senso il proemio come riflesso successi-
vo del I libro di Strabone, rilevando Strabonic influence non solo nei
principi generali ma anche in alcune coincidenze verbali. Ora, sul
fatto che lopera di Strabone fosse newly appeared quando fu conce-
pito il testo di questo papiro noi nutriamo, com noto, parecchi dubbi,
ma sul rapporto Strabone > Pseudo-Artemidoro non possiamo che
esprimere il pi caloroso consenso, anche perch in questi anni lo ab-
biamo ripetutamente sostenuto quasi con le stesse parole (
11
).
Il che ci impone di ritornare, ancora una volta, sul problema della
filosofia di questo proemio. Uno degli argomenti per cui fin dallini-
zio ne negammo lattribuzione ad Artemidoro che se davvero Artemido-
ro avesse composto questo testo (
12
), Strabone non avrebbe potuto evitare
di menzionarlo nella sua lista di geografi-filosofi. La palmare ovviet di
questa osservazione risalta ancor di pi dallinconsistenza delle obiezioni
addotte (
13
). Sul tema per ritornato da ultimo Carlo M. Lucarini, obiet-
tando che ci sono ben casi in cui Strabone non menziona Artemidoro,
senza che per per questo se ne possa inferire che Artemidoro non si espri-
messe su quel determinato argomento. Lucarini cita al proposito la di-
(
9
) S. COLVIN, P.Artemid.: Text, Proem, Koin, in Intorno al Papiro di Artemidoro,
cit., pp. 69-78 (qui: 70).
(
10
) Ibidem, p. 71.
(
11
) Le autocitazioni suonano sempre ineleganti, ma qui serviranno soltanto a riba-
dire la nostra identit di vedute: Artemidoro riscrive Strabone con altre parole (QS
65, 2007, p. 372 = L. CANFORA, Il papiro di Artemidoro, Roma-Bari, Laterza 2008, p.
358); il testo di questo papiro, in tutte le sue colonne, non pu essere stato composto
prima di Strabone. Lautore di questo testo, chiunque egli sia, ha Strabone dinanzi agli
occhi (QS 69, 2009, p. 340); Come non vedere che semmai avvenuto il contrario,
e cio che questo testo stato scritto e non vogliamo dire n da chi n quando a
partire da Strabone? (ibidem, p. 343) etc.
(
12
) O per meglio dire, se avesse coltivato quei pensieri.
(
13
) Il Papiro di Artemidoro (P.Artemid.), edito da C. GALLAZZI, B. KRAMER, S. SET-
TIS, Milano, LED, 2008 (= Ed. Led), pp. 113-115. Abbiamo risposto in QS 69, 2009,
pp. 339-343. Ora poi che acclarato che le colonne I-III non possono costituire linizio
del II libro (quindi n proemio generale, n proemio a mezzo) di quegli argomenti non
resta nulla.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 136
scussione circa le zone occidentali e settentrionali dellEuropa (
14
). L
Strabone si confronta esplicitamente con Polibio e Posidonio, senza
nominare Artemidoro: pure nessuno potrebbe concluderne che di quel-
le zone Artemidoro tacesse. Da questo Lucarini deduce che non leci-
to usare il silenzio di Strabone per dimostrare che Artemidoro non trat-
tava questo o quel (sic) argomento (
15
). Sar forse cos per le zone
settentrionali dellEuropa. Ma ciascuno vede che i due esempi sono
imparagonabili: nel caso del proemio non si sta parlando della descrizio-
ne di questa o di quella zona dellecumene, ma dei principi cardine del-
lopera geografica, dellidentit stessa della geografia come scienza filo-
sofica, cio dellaspetto che in assoluto a Strabone stava pi a cuore, e a
cui dedica parte larghissima (e proemiale) della sua opera. Nessuno pre-
tende da Strabone un elenco ragionato ed esaustivo di tutti i predecesso-
ri su tutti i singoli tratti della sua descrizione: anche perch una descri-
zione non una dossografia. Maggiore esaustivit invece lecito atten-
dersi da chi stia appunto allestendo un catalogo di predecessori che ab-
biano praticato insieme geografia e filosofia, dei quali egli condivida
dunque limpostazione generalissima, e sulla base dei quali affermi liden-
tit stessa della propria missione. Strabone allestisce infatti una genealo-
gia intellettuale numerosa e variegatissima, che parte da Omero e arriva
fino a Posidonio, passando per Anassimandro, Ecateo, Democrito, Eu-
dosso, Dicearco, Eforo, Eratostene, Polibio, molti dei quali, a rigore,
noi non iscriveremmo in prima battuta n tra i geografi n tra i filosofi.
Pure Strabone li registra esplicitamente tra i filosofi-geografi suoi prede-
cessori, senza degnare invece nemmeno di un cenno quel tale Artemido-
ro, che invece in questo papiro, a volerlo prendere per suo, dedichereb-
be una tirata di oltre due colonne al rapporto tra geografia e filosofia, e
con tale prossimit speculativa da rivelare addirittura corrispondenze
verbali col suo testo.
Tentare di aggirare questa incongruenza andando a caccia di altri
passi in cui Strabone non cita Artemidoro, vano. Se Artemidoro, come
del resto Lucarini crede (
16
), fosse lautore di codesta appassionata esal-
tazione della geografia come scienza filosofica, Strabone non avrebbe
potuto ometterlo tra i geografi-filosofi che lo hanno preceduto. Si pu
sofisticare quanto si vuole, ma evidente e a questo punto non solo a
(
14
) C.M. LUCARINI, Il nuovo Artemidoro, Philologus 153, 2009, pp. 109-134 (qui:
128-129).
(
15
) Ivi.
(
16
) In conclusione credo che possiamo accogliere con gioia e senza sospetti il
nuovo brano artemidoreo, ibidem, p. 133.
137 L. BOSSINA: Riconosciuto che non Artemidoro, che cos? Tre osservazioni...
noi che il rapporto andr semmai rovesciato: lautore del papiro ad
avere sotto gli occhi Strabone, non il contrario.
Limpossibilit di giustificare il silenzio di Strabone ora per giunta
aggravata, e di molto, dallintervento di David Sedley (
17
). In pagine pie-
ne di dottrina e di passione egli si sforzato di mettere in rilievo le raffi-
nate conoscenze filosofiche dellautore di questo testo, facendone addi-
rittura la felice riemersione di un tratto di filosofia greca altrimenti per-
duta, nota a noi fino ad oggi quasi soltanto in trasposizione latina, e
perfettamente inseribile nellalveo del pensiero ellenistico.
Ci sarebbe molto da dire su questa ricostruzione. Ma qui interessa il
problema generale: se lautore di questo proemio il consapevole filoso-
fo che Sedley ci propone (an authentic follower of the Academy (
18
)),
come si pu pensare allora che proprio sul piano filosofico Strabone
non lo ritenesse degno di figurare nella sua generosa lista? Urge un ac-
cordo: o il geografo Artemidoro anche un filosofo della pi pura schiatta
medioplatonica, e allora assurdo che Strabone non lo annoveri tra i
geografi-filosofi che lo hanno preceduto, o Strabone non lo annovera
tra i geografi-filosofi che lo hanno preceduto perch questo autore non
Artemidoro. Tertium non datur (
19
).
Di qui sar facile procedere. Dinanzi alla ineptitude di questo te-
sto, Peter Parsons ha suggerito di considerarlo lesercizio non molto
felice di uno studente (
20
). Questa tesi, comunque la si voglia accoglie-
re, parte da un punto ineludibile: la manifesta sciattezza del testo, stili-
stica e contenutistica. Su questo il consenso unanime. Colvin: the
passages gives an odd impression of having been written by someone
with imperfect control of the idiom (
21
). DAlessio: somebody who is
not in complete control of correct Greek (
22
). Parsons: a writer strug-
(
17
) D. SEDLEY, Philosophy in the Artemidorus Papyrus, in Intorno al Papiro di Arte-
midoro, cit., pp. 29-54.
(
18
) Ibidem, p. 50. Per valutazioni assai diverse sul contenuto filosofico di questo
testo si veda il contributo di Ferrari, infra, pp. 149-165.
(
19
) Vel aliter datur: lautore non Artemidoro, non il filosofo che ci viene descrit-
to, e Strabone non lo cita innanzitutto perch non lo conosce. A scanso di equivoci
precisiamo che il problema rimane immutato anche ritrattando sul nome dellautore, si
chiami egli Artemidoro di Efeso, Filosofo asiano o Anonimo dellAccademia.
(
20
) P. PARSONS, The Artemidorus Papyrus in Graeco-Egyptian Context, in Intorno al
Papiro di Artemidoro, cit., pp. 19-28, in part. p. 27: should we think instead of a local
exercise, of a student put on to sing the praises of Geography?. Domanda simile gi in
Forging ahead. Has Simonides struck again?, Times Literary Supplement, 22.02.2008:
does it show the ineptitude of a modern forger, or of an ancient author, or indeed of an
ancient student put on to compose an Encomium of Geography?.
(
21
) COLVIN, P.Artemid.: Text, Proem, Koin, cit., p. 70.
(
22
) DALESSIO, On the Artemidorus Papyrus, cit., p. 34.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 138
gling with his language (
23
). E potremmo proseguire a lungo con le
citazioni. Le quali con buona pace degli editori non solo ribadiscono
che quel testo non Artemidoro (
24
), ma escludono di necessit che si
possa parimenti trattare di un attrezzato filosofo autentico seguace del-
lAccademia, o di un retore asiano baciato dal successo (lunico dato
biografico che abbiamo di Artemidoro che riusc a convincere il Sena-
to di Roma ad accogliere le ragioni degli Efesini: per la credibilit del
Senato romano da augurarsi che Artemidoro non parlasse come lau-
tore del papiro (
25
)). E invece lautore di questo testo continua a essere
rivestito di qualit che difficilmente riscontreremo in uno studente di
primo pelo: geografo di fama, ambasciatore sagace, retore asiano, e ora
anche filosofo accademico. Nientaltro?
Insomma, anche qui converr chiarirsi una volta per tutte: o egli
uno studente, qualcuno che non ha un perfetto controllo del buon
greco, uno scrittore che non in buone con la propria lingua, o egli
un retore, un diplomatico, un filosofo (e filosofo cos esatto da permet-
tere addirittura una datazione del testo: terminus post quem around
105 BC (
26
)).
Che cosa ne possiamo dedurre? La sensazione, certificata ormai da
tutti gli interventi sul papiro (
27
), dai pi critici ai pi concilianti, che la
comprensione di questo oggetto sarebbe stata largamente semplificata
se ci si fosse chiesti fin dallinizio quali argomenti positivi dovrebbero
mai suffragare lattribuzione del testo al geografo di Efeso. Se questa
domanda, in tutta la sua semplice perentoriet, fosse stata affrontata da-
gli editori fin da subito senza tautologici pregiudizi, ora non staremmo a
(
23
) P. PARSONS, P.Artemid.: A Papyrologists View, in Images and Texts, cit., p. 27.
(
24
) G. AUJAC: Que ce papyrus ne soit pas un authentique fragment de la Go-
graphie dArtemidor ne semble pas pouvoir tre vritablement contest (Polmique
autour dun papyrus, Anabases 8, 2008, pp. 225-229: 229); P. van Minnen: Is the weird
text of cols. 1-3 really Artemidors? I have my doubts (Less Artemidorus and More, Bul-
letin of the American Society of Papyrologists 46, 2009, pp. 165-174: 171) etc.
(
25
) Per una sicura lezione di metodo filologico rimandiamo al saggio di A.C. CAS-
SIO, Cultura ellenistica e linguaggio religioso in Artemidoro, in Intorno al Papiro di Arte-
midoro, cit., pp. 79-90. Lautore chiarisce come si debbano condurre le ricerche lingui-
stiche, quindi ribadisce sulle prime colonne la diagnosi gi altrove emessa (Lingua e
stile nel testo del rotolo, Ed. Led, pp. 134-139): Artemidoro puro, II libro, testo asiano.
Come si dice oltre Manica: the taste of the pudding is in the eating.
(
26
) SEDLEY, Philosophy in the Artemidorus Papyrus, cit., p. 51. R. Tosi e F. Condello
offrono in questo volume (rispettivamente pp. 35-54; 55-82) considerazioni ben pi
convincenti sulle qualit teoretiche e letterarie di questo presunto accademico.
(
27
) Lo schema pi o meno lo stesso: non un falso, ma non Artemidoro. Natu-
ralmente bisogner intendersi un giorno sullidentit, e la cronologia, di questo non-
Artemidoro. Pi sotto qualche ipotesi di identikit.
139 L. BOSSINA: Riconosciuto che non Artemidoro, che cos? Tre osservazioni...
parlare del papiro di Artemidoro (
28
). Perch argomenti siffatti, come
ormai chiaro a tutti, non ve ne sono.
Questo il peccato originale, che ha fuorviato lintera ricerca (anche
sulle altre colonne, come vedremo tra breve), e dal quale non si riesce a
uscire.
in tal senso significativo che persino la qualifica stessa del papiro
tra riserve esplicite, perifrasi imbarazzate, prefissi limitativi e virgolette di
ogni tipo sia ormai entrata in crisi. Artemidoro, cosiddetto Arte-
midoro, Pseudo-Artemidoro: non si sa nemmeno pi come chiamar-
lo. Anche perch ormai pacifico che nelle prime colonne i Geographou-
mena non centrano in nessun caso. Tra tutte le formule finora sperimen-
tate (
29
), la pi neutra e dunque la pi commendevole ci pare in definitiva
quella di papiro di Torino (
30
). E ci impegneremo ad adoperarla.
Conclusione: le coll. I-III del Papiro di Torino non contengono un
testo di Artemidoro, ma di un autore come minimo successivo a Strabo-
ne, che aveva scarso controllo della lingua in cui voleva scrivere.
2. SECONDA OSSERVAZIONE: QUEL CHE RESTA DELLIBERIA (COLL. IV-V)
Dunque il fr. 21 ancora e sempre il punto di partenza, e infatti
stato oggetto di indagini molto agguerrite. Alle osservazioni di Luciano
Canfora (
31
) si sono opposti da ultimo due studiosi del calibro di Jrgen
(
28
) Sulle coll. I-III, questo il ragionamento di Gallazzi e Kramer, ribadito ancora
di recente: poich il papiro ellenistico, lunico autore che potrebbe entrare in lizza
sarebbe Posidonio, ma per lo stile non pu essere lui (Aufgrund des hellenistischen
Gedankengutes und der Entstehungszeit des Papyrus kme als Autor nur Poseidonios
in Frage, was wegen des Stiles unmglich ist, Fnfzehn Monate, cit., p. 223). Su questa
base qualche pagina dopo essi danno quindi per acquisito che lautore Artemidoro:
Wie oben gezeigt wurde (S. 223), kommt als Autor nur Artemidor in Betracht, was
durch den Text von Kol. IV-V bewiesen wird (ibid., p. 239). In altre parole: poich
ellenistico, e non Posidonio, allora Artemidoro (!). Stesso presupposto anche in S.
SETTIS, Artemidoro. Un papiro dal I secolo al XXI, Torino, Einaudi, 2008, p. 55 (sul quale
basti rimandare a C. SCHIANO, Incongruenze geografiche nel cosiddetto Artemidoro, Mu-
seum Helveticum 66, 2009, pp. 215-222: 216). La prima cosa (delle infinite) che verreb-
be da obiettare perch mai i candidati dovrebbero ridursi a quei due soli: e tutti gli
innumerevoli autori che non ci sono pervenuti e di cui nulla sappiamo? Gli editori, a tacer
del resto, dimenticano evidentemente che nella letteratura greca classica ci sono dei
vuoti enormi, particolarmente in et ellenistica (CASSIO, Cultura ellenistica, cit., p. 85).
(
29
) Per parte nostra abbiamo anche suggerito Papiro senza Artemidoro.
(
30
) Adottata per primo, se non vediamo male, da J. HAMMERSTAEDT, Artemidoro di
Efeso nella tradizione indiretta e nel papiro di Torino, in Images and Texts, cit. pp. 55-68.
(
31
) CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 221ss.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 140
Hammerstaedt (
32
) e Martin West (
33
). Pare intanto opportuno sottoline-
are che le analisi di Hammerstaedt e di West partono in tutta evidenza
da un assunto comune: e cio che il testo delle colonne IV-V non sia
continuo a quello delle colonne I-III (anche a prescindere dalla loro
collocazione fisica): che si tratti dunque di un estratto (
34
). Viste le
conseguenze che ne derivano nella comprensione dellintero papiro,
questo dato naturalmente non secondario. Ma non secondario nem-
meno nel confronto tra col. IV e fr. 21. ovvio che se il testo di coll. IV-
V un estratto, decade immediatamente lipotesi che il papiro di Torino
sia uno stralcio di tradizione diretta dei Geographoumena (
35
).
Dunque il confronto tra il fr. 21 e la parte coincidente di col. IV sar
comunque il confronto tra due estratti di tradizione indiretta. Questo il
punto da cui muovere.
Ora, le analisi di Hammerstaedt e West hanno come obiettivo di
dimostrare che lestratto di col. IV poziore rispetto allestratto costan-
tiniano (fr. 21), che le varianti del papiro confermano le congetture dei
filologi moderni, e che in un punto restituiscono il testo persino meglio
dei tentativi di quei filologi. Lobiettivo, esplicito, di rigettare il sospet-
to che si tratti della rielaborazione di un moderno, e di restituire al testo
della col. IV la paternit artemidorea.
Non abbiamo intenzione di ridiscutere di nuovo lintera questione.
Vorremmo per toccare due aspetti, luno pi particolare, laltro pi
generale.
Cominciamo intanto ad osservare che ci sono almeno due punti (il
(
32
) HAMMERSTAEDT, Artemidoro di Efeso, cit., e pi ampiamente nel contributo per
questi stessi atti, Come fa a essere un papiro falsato?, supra, pp. 91ss.
(
33
) M. WEST, All Iberia is Divided Into Two Parts, in Images and Texts, cit., pp. 95-102.
(
34
) M. WEST (ibidem, p. 97) parla esplicitamente di excerpt e di excerptor.
Quanto a Hammerstaedt, ci gi occorso di ricordare che a Berlino, durante la presen-
tazione delledizione critica, egli fu lodevolmente prudente sullattribuzione ad Arte-
midoro del cosiddetto proemio. Su questo punto, se non abbiamo inteso male le sue
parole durante il colloquio di Rovereto, le sue riserve si sono assai approfondite. Del
resto, come stato osservato tra gli altri anche da DAlessio, appena si parli di estratti
lattribuzione dellintero ad Artemidoro perde, se mai lha avuta, qualsiasi necessit.
Col che si ritorna a quanto dicevamo in precedenza: non c nessun argomento positivo
per attribuire il papiro di Torino ad Artemidoro. Non stupisce dunque che B. Kramer e
C. Gallazzi (Fnfzehn Monate, pp. 220ss.) continuino a respingere con tanta decisione
e altrettanta fatuit la tesi degli estratti (Kramer dimentica addirittura di averla lei
stessa proposta in passato). Perch di l in poi il castello di Artemidoro va in pezzi.
Donde la ripetizione del tautologico refrain: non pu essere antologico perch Arte-
midoro puro, ed Artemidoro puro perch non antologico.
(
35
) E questo, ovviamente, anche a prescindere dallattribuzione ad Artemidoro
(ormai finalmente accantonata) delle prime colonne.
141 L. BOSSINA: Riconosciuto che non Artemidoro, che cos? Tre osservazioni...
secondo dei quali gigantesco) in cui il fr. 21 invece poziore rispetto al
testo di col. IV.
Il primo di per s minimo ma assai significativo per altri aspetti
il dev iniziale. Il fr. 21 incomincia cos: ajpo; de; tw
=
n purinaivwn ojrw
=
n ktl.
Il papiro, invece, d solo: [ajpo;] tw
=
n [Pur][hnaiv[wn] ojrw
=
n ktl. Ora,
quel dev andr senza dubbio considerato originale di Artemidoro, per-
ch del tutto estraneo al testo di Costantino Porfirogenito (ed anzi
molesto). Ecco Costantino:
j Artemiv dwro$ de; ejn th
=
/ B
-
tw
=
n gewgrafoumevnwn ou{tw$ diairei
=
sqai
fhsivn: ajpo; de; tw
=
n purinaivwn ojrw
=
n e{w$ tw
=
n kata; Gavdeira tovpwn ktl.
Come si vede, il passo presuppone un contesto pi ampio la defini-
zione e la divisione dellIberia , tanto vero che manca il soggetto
del verbo diairei
=
sqai. Artemidoro qui chiamato in causa perch regi-
stra una diversa divisione di quella regione, e infatti la menzione stessa
del suo nome propone subito un dev avversativo ( j Artemiv dwro$ de; ejn th
=
/
B
-
tw
=
n gewgrafoumevnwn). Quando per inizia in concreto la citazione
degli ipsissima verba di Artemidoro (fhsivn), ecco che il testo presenta di
nuovo un altro dev. Questo secondo dev apparteneva dunque ad Artemi-
doro medesimo, il quale stava a sua volta presentando una diversa divi-
sione dellIberia (diversa, si intende, rispetto a quella che lui stesso do-
veva aver riportato prima). Lestratto medievale di Costantino, qui assai
esattamente, riproduce dunque alla lettera Artemidoro, mentre lautore
del papiro ha omesso il dev (il che si intende ancor meglio se pensiamo
che questo testo, con il trasloco delle coll. I-III in fondo al papiro, si
trova in apertura: che ci farebbe l un dev?).
Questo semplice dettaglio, per altro verso, ribadisce una volta di pi
che quandanche si volessero considerare artemidoree le coll. IV-V, esse
non costituirebbero che un estratto (con buona pace degli editori), nel
trarre il quale lescertore ha immediatamente compiuto un intervento
autonomo (
36
).
Il secondo punto in cui il fr. 21 offre un testo poziore rispetto al
papiro nellormai famosa Lusitania. Ma qui il problema ben pi rile-
vante di un dev, perch non si tratta di due varianti di cui si possa discu-
tere la superiorit o linferiorit: qui si tratta di un dato storico sul quale
Artemidoro non poteva esprimersi cos com nel papiro. Un elemento,
dunque, che discrimina direttamente lidentit dellautore. Chi scriva
che la Lusitania parte per intero di una provincia romana dovr
(
36
) Cfr. anche WEST, All Iberia, cit., p. 97.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 142
essere successivo alla completa conquista romana della Lusitania: cio
successivo ad Artemidoro di almeno 50 anni. Largomento stato svi-
scerato (ed eluso) in tutti i modi possibili (
37
). Ma il Papiro di Torino
talmente chiaro da non ammettere sofismi.
Valutate queste due discrepanze tra fr. 21 e col. IV (la seconda delle
quali, come detto, gravissima) rimane unobiezione pi generale, e dun-
que pi seria.
Poich intendevano rispondere a Canfora, Hammerstaedt e West ne
hanno assunto il punto di partenza: confrontare i primi 14 righi della col.
IV con il testo parallelo del fr. 21. Ma questo modo di impostare il proble-
ma, lecito a chi non creda ad Artemidoro autore delle coll. IV-V (
38
), non
invece lecito a chi voglia dimostrare che le coll. IV-V restituiscano il
testo di Artemidoro. Per la semplicissima ragione che questo estratto
non termina al r. 14, ma prosegue per altri 69 righi.
Dunque, per affermare che il papiro presenta varianti poziori rispet-
to al fr. 21, e che per questo restituisce un pezzo (fosse anche solo un
estratto) di Artemidoro, necessario provare prima che di Artemidoro
anche ci che segue il testo coincidente col fr. 21. Altrimenti lanalisi dei
primi 14 righi non ha di per s nessun valore cogente. Potr al pi affer-
mare che in quei righi, dal punto di vista della leggibilit del greco, la
col. IV scorre meglio dellestratto medievale: ma sulla paternit artemi-
dorea non dir nulla.
In altri termini: le analisi di Hammerstaedt e West di cui ovvia-
mente ciascuno dovr poi valutare lapporto sui singoli passaggi parto-
no da un assunto fuorviante. Le coll. IV-V costuiscono ununit testuale
continua: o tutto di Artemidoro, o nulla di Artemidoro. Su questo
fronte i primi 14 righi di col. IV, da soli, non provano alcunch.
Di qui evidente che il problema si sposta agli altri 24 righi di col.
IV e ai successivi 45 di col. V. Vi si trovasse anche solo un dettaglio
irriducibile al vero Artemidoro, sar gioco forza abiudicargli anche i pri-
mi 14 righi (senza dimenticare che su quei 14 pesa gi il gigantesco ma-
cigno della Lusitania).
Ora, proprio questo il caso: e non si tratta di un solo dettaglio. A
tacere di varie altre considerazioni avanzate in questi anni di dibattito,
dobbiamo ora a Claudio Schiano il rigoroso riconoscimento di molte-
plici incongruenze geografiche tra il testo di questi righi e il vero Ar-
(
37
) Si veda supra, L. CANFORA, Sar Simonidis? Certo non pu essere Artemidoro, pp.
108ss.
(
38
) In tal senso la critica dei primi righi di col. IV conseguenza dellinattendibilit
artemidorea dellintero. Si tratta, com ovvio, di due momenti reciprocamente com-
plementari della stessa analisi.
143 L. BOSSINA: Riconosciuto che non Artemidoro, che cos? Tre osservazioni...
temidoro (
39
). Rimandando alla sua limpida trattazione, ci ridurremo an-
che noi al modesto compito dellescertore, e vi faremo riferimento, come
direbbe Artemidoro, ejn ejpitomh
=
/.
Artemidoro e il Papiro di Torino:
a) danno dati diversi sulla distanza tra Gades e il Promontorio sacro
(il dato fornito dal papiro sbaglia per difetto di ben 2200 stadi);
b) danno dati diversi sulla distanza tra i Pirenei e Gades (altri 370 stadi
di differenza tra luno e laltro);
c) hanno idee diverse sul punto da cui iniziare le misurazioni. Artemi-
doro, in corrispondenza dei Pirenei, parte dalla citt di Illiberi; il pa-
piro dal promontorio di Afrodite Pirenaica con lannesso tempio epo-
nimo (e di questo tempio non esiste attestazione prima di Strabone e
Tolomeo);
d) hanno idee diverse su dove si trovino le colonne dErcole (!).
A tutto ci si aggiunge unaltra significativa contraddizione:
e) sappiamo da Strabone che Artemidoro confutava Eratostene sugli
itinerari e laccessibilit della costa cantabrica; il papiro afferma inve-
ce che di una parte di quella costa nessuno ha fatto il rilievo (V, 44-
45): il papiro denuncia dunque una carenza di informazioni che in-
vece Artemidoro aveva.
Riassumendo: ci sono cose che Artemidoro sa e che il papiro non sa;
ci sono cose che il papiro e Artemidoro sanno diversamente (
40
).
Questi dati non paiono confutabili. E fino a quando non verranno
confutati (Lusitania inclusa) la conclusione sar dobbligo: le colonne
IV-V non solo non restituiscono un frammento di tradizione diretta dei
Geographoumena, ma non restituiscono nemmeno un estratto di Arte-
midoro (
41
).
(
39
) SCHIANO, Incongruenze geografiche, cit.
(
40
) Per non parlare di altre espressioni a dir poco curiose: nel papiro ricorre ad
esempio lespressione th; n hJ metev ran qav lassan (= Mare nostrum) per indicare il Mar
Mediterraneo, che noi sappiamo attestata solo dopo Artemidoro (con lulteriore stra-
nezza, com stato osservato altrove, di spiegare al lettore, che a quel punto sarebbe gi
giunto al secondo libro, che cosa si intenda per Mare nostrum: Questo il lato che si
allunga lungo il nostro mare, il mare cio che si trova allinterno delle Colonne dErcole.
Si pu lecitamente presumere che per spiegare il concetto di Mediterraneo Artemidoro
non aspettasse il II libro).
(
41
) SCHIANO, Incongruenze geografiche, cit., p. 222: nessun dato verificabile mostra
una minima coincidenza tra il periplo delle coll. IV-V e il vero Artemidoro se non a
prezzo di un intervento emendativo sul papiro o sulla tradizione letteraria gi nota.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 144
Il che vanifica qualsiasi considerazione sulla capacit dei primi 14
righi di col. IV di restituirci il vero Artemidoro meglio o peggio del fr.
21. Com possibile che fino al rigo 14 si tratti di Artemidoro puro, men-
tre dal 15 in poi non pi? (
42
) Anche per le coll. IV-V dovremo dunque
estendere la felice formula di van Minnen: Less Artemidorus and More.
Tutto sta dunque a capire chi sia lautore di quel more che occupa oltre
l80% delle colonne IV-V.
Conclusione: nelle coll. IV-V parla un autore che parte da Artemi-
doro (rr. 1-14 = fr. 21), ritocca Artemidoro (Lusitania), prosegue come
se fosse Artemidoro (r. 15ss.), scrivendo cose, per, che Artemidoro non
avrebbe scritto.
3. TERZA OSSERVAZIONE: DI DUE ESCERTORI PARTICOLARMENTE AFFIATATI
Rimaniamo sul fr. 21 e sui corrispondenti righi della col. IV. Abbia-
mo detto che tutte le indagini su questi due testi paralleli assumono, di
necessit, che si tratti di due estratti di tradizione indiretta. Se sono due
estratti, vi sono dunque due escertori. Entrambi hanno lavorato a parti-
re da Artemidoro. Chi difende la bont delle colonne IV-V presuppone
quindi che lescertore del papiro lavorasse direttamente sui Geographou-
mena, mentre lescertore costantiniano sullepitome di Marciano (per
tramite di Stefano di Bisanzio).
Ora, ben possibile che diffidenza e ipersensibilit ci facciano velo, ma
noi rileviamo con non piccolo disagio lelevatissimo grado di casualit che si
deve presupporre per spiegarsi la straordinaria sintonia di questi due escer-
tori (che pure, come si vede, lavoravano su due edizioni diverse).
Poich le coll. IV-V costituirebbero comunque un estratto, il pro-
blema non muta dovunque si sistemino fisicamente le coll. I-III: ma cer-
to dopo lintervento di DAlessio levidenza di questa osservazione au-
menta enormemente, e si manifesta fino al clamore. Spostando le prime
tre colonne in coda al papiro, infatti, la IV diventa la prima, sicch il
papiro comincerebbe proprio con il testo coincidente col fr. 21. Lescer-
tore del papiro, dunque, avrebbe iniziato esattamente nel punto dove
inizier anche lescertore medievale (
43
).
(
42
) Una terza via sarebbe che lautore di queste colonne parta da Artemidoro, e ne
modifichi per pesantemente il testo: ma allora perch nei primi 14 righi avrebbe rigo-
rosamente rispettato il testo originale e poi dal 15 non pi?
(
43
) Non si opponga che semmai lescertore medievale a dipendere dalla stessa
edizione su cui lavora lescertore del papiro: altrimenti dovremmo posporre entrambi a
Marciano, abbassando la datazione del papiro di alcuni secoli.
145 L. BOSSINA: Riconosciuto che non Artemidoro, che cos? Tre osservazioni...
Sar intanto da evidenziare, tra i due, laffinit di gusto: a entrambi
interessa lIberia, e a entrambi, per prima cosa, luso sinonimico dei ter-
mini Iberia e Hispania. Nel caso dellescertore costantiniano non
difficile motivare questo interesse (sta allestendo un lessico ed appun-
to arrivato alla voce Iberia). Nel caso del Papiro di Torino, invece,
un po pi difficile. Chi poteva avere interesse a estrarre questo passag-
gio per unirlo poi al testo dellautentico seguace dellAccademia? Per
rispondere a questa domanda sarebbe utile sapere almeno dove sia stato
prodotto il manufatto, ma anche su questo punto si registra finora un
disaccordo insanabile: Colvin parla ad esempio di un product of a pro-
vincial Egyptian workshop (
44
), mentre gli editori sono costretti a pren-
dere in considerazione le aeree della Ionia, perch solo l attestato il
parakuv isma sovrastato da esponente moltiplicativo, mai affermato-
si nella tradizione grafica greco-egizia. Ovviamente hanno poi il non
piccolo problema aggiuntivo di spiegare come mai un papiro ionico sa-
rebbe finito in Egitto, per farsi infine accogliere, come ci vien detto, nel-
la struttura portante di qualche supporto di natura indefinita. Di qui
unaltra ipotesi ancora: il testo fu copiato in Egitto ma da un antigraphon
realizzato nella Ionia (
45
).
Pu aiutare lanalisi linguistica? Per DAlessio la presenza (non pro-
prio certissima in verit (
46
)) di un elemento linguistico attestato unica-
(
44
) COLVIN, P.Artemid.: Text, Proem, Koin, cit., p. 77.
(
45
) Ed. Led., p. 92.
(
46
) lormai famoso composto di plasteuv w. Gli editori, su tracce dinchiostro che
senza alcun senso del ridicolo definiscono tutte agevolmente distinguibili (sic) e tut-
te descritte in dettaglio nellapparato (ma la descrizione non c), leggono in I, 3-4
propla

|

teuanta e condannano il nostro protalan

|

teuanta come lettura manife-
stamente esclusa. DAlessio (On the Artemidorus Papyrus, cit., pp. 30-31) che acco-
glie proplateuanta, non ci oppone isterismi, ma argomenti, e in particolare una que-
stione di spazio: nella lacuna v uno spazio di 6 mm mentre nel papiro le lettere ta ne
occupano 9 mm, a volte anche pi di 10 mm. Argomento serio. Ma argomento risoluti-
vo? Nella stessa parola le tracce impresse delle lettere pro occupano qui 9 mm. In I, 29
(proankaliv zhtai) le stesse lettere occupano 12 mm; in IV, 24 (probev blhtai) 12/13
mm; in IV, 20 (pro;$ th; n nov tion) 13 mm. Se in I, 3 pro non fosse leggibile e qualcuno lo
avesse restituito per congettura, si sarebbe potuto scartare per questione di spazio. Ci
chiediamo allora se non convenga ripartire dalle tracce rimaste (nota per lettori male-
voli: questo non significa che non riconosciamo il problema dello spazio: in altri punti
del testo le nostre letture sono state sconfessate). In tal senso a noi pare decisamente pi
difficile sostenere che le tracce dellultimo rigo siano di un (nel qual caso, tra laltro,
avrebbe un arco decisamente pi stretto del normale) e continuiamo a leggere un n.
Con buona pace delle agevoli e manifeste certezze degli editori, non siamo i soli:
Also I think I see (but non necessarily enough to distinguish agevolmente) a nu rather
than a sigma (not discussed in the apparatus) at the end of the line. Quindi: Since
tau and alpha when written together in this script share some of the same space, reading
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 146
mente in Egitto potrebbe suggerire unorigine egiziana dellautore (
47
).
Le analisi linguistiche di Agostino Soldati, convinto della paternit inte-
ramente artemidorea del testo, portano invece a uno scriptorium micra-
siatico, non senza un campanilistico dialettismo forse genuinamente
efesio (!) (
48
). Dunque a spiegare il movente dellescertore lorigine del
manufatto, quanto mai incerta, non aiuta.
Aiuta la mappa? Men che meno: che cosa rappresenti quel torso
pare anzi un mistero insondabile. Penisola Iberica? (ma prima o secon-
da provincia?); Francia? (Tolosa?); Cipro? O forse non nemmeno la
mappa di una regione, ma lo schema di una villa privata? (
49
).
Anche lassoluta estraneit tra i due testi, quello di coll. I-III e quello
di coll. IV-V (
50
), complica lidentificazione di un movente.
Ad ogni modo, bench non sia facile capire quale interesse muoves-
se la mano dellescertore del papiro, certo per che egli abbia compiu-
to la stessa, medesima, identica scelta del suo collega di secoli dopo. Di
unopera in 11 libri entrambi hanno scelto non solo lo stesso libro (il II),
non solo la stessa regione (lIberia), non solo la stessa sezione (i due
nomi della regione), ma hanno anche cominciato a ritagliare il testo dal-
lo stesso rigo e dalla stessa parola.
Anche a costo di banalizzare il problema, conviene raccogliere nel
concreto la sfida che questa coincidenza ci lancia. Si prendano dunque
due escertori, li si chiuda in stanze separate, si dia loro unedizione di
Pausania (anzi: due edizioni diverse di Pausania, luna intera, laltra epi-
tomata), si chieda loro di estrarre a piacimento qualche linea di testo,
prot a la n instead prop la onto the space and the visible traces on the mirrored mir-
ror image of the end of the line 3 would seem possible. Reading prot a la n

|

teuanta
then seems to me as likely as, if not preferable to, the editors prop la

|

teuanta (which
perhaps cannot be excluded manifestly (VAN MINNEN, Less Artemidorus and More,
cit., pp. 166-167). Queste pagine di van Minnen che pure intende diversamente da
noi il passo vanno viste anche per altre considerazioni di ordine metodico. Aggiungia-
mo da ultimo che quandanche si volesse leggere il composto di plasteuv w, non vi ve-
dremmo comunque un segnale sufficiente a suggerire unorigine egiziana dellautore.
Ci stato gettato addosso in ogni modo largomento per cui della produzione antica si
sarebbe perduta la massima parte. Se un buon argomento dovr valere sempre (e
infatti cfr. supra nota 28).
(
47
) DALESSIO, On the Artemidorus Papyrus, cit., p. 41.
(
48
) A. SOLDATI, I presunti errori dello scriba come riflesso delluso linguistico di Arte-
midoro, in Intorno al Papiro di Artemidoro, cit., pp. 91-116 (qui: 116).
(
49
) Tutte proposte avanzate: ma ve ne sono anche altre. Il problema dei pi com-
plessi e non accenna a risolversi.
(
50
) Come si sia potuto pensare che appartenessero non solo allo stesso autore, e
allo stesso libro, ma che fossero addirittura luno il proseguimento dellaltro rimane
veramente incomprensibile.
147 L. BOSSINA: Riconosciuto che non Artemidoro, che cos? Tre osservazioni...
dallinizio alla fine dellopera senza alcun vincolo (e siamo generosi: Pau-
sania ha un libro in meno), si chiuda lesito in buste sigillate e si conse-
gni tutto al notaio. Che cosa penser il giudice quando allapertura delle
buste trover che i due escertori hanno parimenti individuato la stessa
pagina, lo stesso rigo e financo la stessa parola? Se non piace limmagine
del tribunale, si riproduca il gioco a scuola: che dir il maestro?
Ma questa coincidenza, che gi da sola dovrebbe indurci a conside-
rare con timore lazione della Dea Fortuna nelle vicende umane, sarebbe
avvenuta nel caso dei nostri due escertori in forma ancora pi strabilian-
te. Perch lestratto in questione, come abbiamo visto, non autosussi-
stente. Prevede necessariamente un contesto. Contesto che entrambi
hanno secluso: ed entrambi nello stesso modo.
Dunque non solo i nostri due escertori rivelano identici gusti nella
lettura di Artemidoro, e identica passione per i lidi ispanici, ma si con-
fermano cos affiatati da circoscrivere tutti e due lo stesso passo, e da
isolarlo tutti e due dal suo contesto con lo stesso esito.
Ora noi sospettiamo che in un caso siffatto tanto il giudice quanto il
maestro avvierebbero una piccola inchiesta per scoprire chi dei due ab-
bia copiato dallaltro.
4. IPOTESI: CONOSCE ARTEMIDORO, STIMA ARTEMIDORO,
E VORREBBE ASSOMIGLIARGLI
Sul testo del Papiro di Torino, dopo quanto osservato fin qui, giun-
giamo dunque alle seguenti conclusioni:
1) Le coll. I-III non sono di Artemidoro, e presuppongono Strabone.
2) Le coll. IV-V non sono di Artemidoro: partono dal fr. 21 di Artemi-
doro, e proseguono come se seguitasse a parlare lo stesso autore del
fr. 21.
3) Lautore del Papiro di Torino dunque uno che scrive dopo Artemi-
doro, partendo da un pezzo creduto di Artemidoro, proseguendo
come se fosse Artemidoro, ma scrivendo cose che Artemidoro non
scrisse.
Dopo di che ciascuno gli dia il nome che preferisce.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 148
FRANCO FERRARI
GEOGRAFIA E FILOSOFIA.
ALCUNE RIFLESSIONI
SUL PROEMIO DI ARTEMIDORO
I.
Le cinque colonne dellormai celebre e famigerato papiro che do-
vrebbe contenere, secondo gli editori (
1
), parti del II libro dellopera
|:ya)cu (:|a di Artemidoro di Efeso hanno dato origine a unaspra
polemica, che ha non di rado travalicato i limiti del bon ton accademico.
La disputa non ha risparmiato le prime due colonne, le quali presentano
un andamento introduttivo, e per questa ragione sono state considerate
come una sorta di proemio, allintera opera secondo alcuni, al solo II
libro secondo altri.
Questo proemio stato di volta in volta definito magniloquente
(con ironia pi o meno volontaria) (
2
), oppure solennissimo e addirit-
tura mistico, ma in maniera pi appropriata, considerato il suo conte-
nuto e la bizzarra sequenza di argomenti che lo compongono, pomposo
e divagante, sconclusionato, per poi essere equiparato a uno strava-
gante sproloquio (
3
).
Bisogna riconoscere che si tratta di un documento di difficile catalo-
gazione, che presenta un andamento davvero curioso, nel quale appare
difficile cogliere un qualche senso. Vi fa la sua comparsa la filosofia, alla
quale la geografia, ossia la disciplina studiata dallautore, dovrebbe veni-
(
1
) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS 2008.
(
2
) GALLAZZI 2006, p. 17.
(
3
) La natura contraddittoria, desultoria e stravagante del proemio stata sottoli-
neata numerose volte da Canfora e dai suoi collaboratori: si veda, da ultimo, CANFORA-
BOSSINA 2008, p. 98 e CANFORA 2009, pp. 265-278.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 150
re in qualche misura assimilata (per prestigio e importanza, ma anche
per la fatica e gli sforzi che richiede); ma si tratta di una filosofia piutto-
sto strana e indubbiamente difficile da circoscrivere, come testimonia
anche la circostanza che ad essa sono state trovate paternit di volta in
volta diverse: primo-accademica (o addirittura platonica), stoica (sia sul
versante crisippeo che su quello posidoniano), peripatetica (a causa di
qualche vaga assonanza con termini presenti nello pseudo-aristotelico
l:. -cc(cu) (
4
), e da ultimo scettico-accademica (e per la precisione
filoniana e probabilistica) (
5
).
difficile tuttavia sottrarsi allimpressione di trovarsi di fronte a un
ragionamento (se cos vogliamo definirlo, se non altro per analogia)
piuttosto strampalato e del tutto privo, non solo di rigore logico, ma
anche di un significato apprezzabile. Inoltre il lessico di cui lautore si
serve appare lontano da quello che sarebbe lecito aspettarsi da uno scien-
ziato ellenistico attivo alla fine del II secolo a.C.; e la stessa idea di filoso-
fia, se di idea si pu parlare, che da esso emerge appare tendenzialmente
misticheggiante, difficile da concepire senza presupporre il filtro di un
cristianesimo pi o meno mescolato con il neoplatonismo.
Nelle pagine che seguono mi propongo di discutere, in forma inevi-
tabilmente rapsodica, alcuni dei motivi che possono rivestire un qual-
che interesse filosofico, o almeno che tali sono stati considerati nel di-
battito che si sviluppato in questi anni. Del resto, lidea di sottoporre le
affermazioni contenute nelle prime due colonne del papiro a qualche
considerazione di ordine filosofico tuttaltro che peregrina, se non al-
tro perch la filosofia viene espressamente chiamata in causa dallauto-
re, allevidente scopo di nobilitare la geografia.
II.
La prima questione alla quale occorre accennare si riferisce al proble-
ma della natura di questo testo. Dal momento che si trova allinterno di
un supporto che conterrebbe parti del II libro dello scritto di Artemido-
(
4
) Oltre che sulla presenza del verbo ,.,i,..

(. .u ,.,i,; ci+.~: 393b20),


si richiamata lattenzione sullinizio dello scritto, in cui ricorre il motivo della natura
divina della filosofia. Ma cfr. lutile messa a punto di PINTO 2007.
(
5
) Devo alla cortesia dellamico David Sedley (Universit di Cambridge) loppor-
tunit di consultare un suo scritto su Artemidorus Philosophical Allegiance non ancora
stampato, in cui viene ventilata lipotesi di unaffiliazione dellautore del testo alla Ac-
cademia filoniana, ossia al probabilismo.
151 F. FERRARI: Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul Proemio di Artemidoro
ro (dedicato alla descrizione della penisola iberica), esso stato identifi-
cato dagli editori con il proemio a questo libro. Tuttavia sia lincipit, con
linvito rivolto a chi intende dedicarsi alla geografia (c| :.3ac(:|c|
y:ya).a) quasi a immolarsi ad essa, sia landamento generale di que-
sto documento rendono questa ipotesi manifestamente irragionevole.
Una lettura, anche superficiale, delle affermazioni contenute in queste
due colonne dimostra che siamo di fronte a un documento che ha prete-
se inaugurali: dunque unintroduzione ab ovo, che intende rivolgersi al
lettore prima che costui entri per cos dire in medias res. Hanno dunque
avuto buon gioco Luciano Canfora e lequipe di studiosi che lo hanno
affiancato a sostenere che si tratta di un testo proemiale, collocato nelle
intenzioni dellautore allinizio dellintera opera (
6
).
E gi questa risultanza rende sospetta lintera operazione editoriale,
dal momento che induce inevitabilmente a ipotizzare che non si tratti di
un unico testo, bens dellassemblaggio di estratti di diversa provenien-
za. Muovendosi lungo questa linea, Giambattista DAlessio ha recente-
mente proposto di considerare queste colonne non come il proemio al-
lintero scritto, bens come una lode della geografia, che dunque non
andrebbe collocata necessariamente prima ma potrebbe trovarsi anche
dopo la descrizione della Spagna. Si tratterebbe in ogni caso, a giudizio
dello studioso, di un documento che con Artemidoro non ha nulla a che
fare, dovuto a un autore pi tardo, pi goffo e involuto (
7
). Non c
dubbio che lipotesi della laude anzich del proemio ha il merito di ren-
dere meno imbarazzante landamento di questo testo, senza peraltro eli-
minare limpressione di trovarsi di fronte a uno sproloquio dovuto a un
retore farneticante in possesso di ambizioni filosofiche del tutto ingiu-
stificate. Encomio o proemio, che sia opera di un geografo ellenistico mi
pare comunque davvero improbabile.
III.
Il problema della collocazione di un testo in un certo ambiente cul-
turale, scientifico e filosofico, pu venire affrontato da diversi punti di
vista. Uno, ampiamente esperito in questi ultimi anni a proposito del
nostro proemio, consiste nellesaminare il lessico e la terminologia pre-
senti nel testo. Le ricerche di Luciano Bossina hanno dimostrato in modo
(
6
) Cfr., per esempio, CANFORA 2008, pp. 213-217 e 2009, pp. 265-270.
(
7
) DALESSIO 2009.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 152
largamente convincente come lautore del proemio (o dellencomio) si
esprima in una lingua tarda o addirittura tardissima (ossia bizantina), e
presenti idee vagamente imparentate con la Scrittura filtrata dalla patri-
stica e dal neoplatonismo (si pensi allanima 3acu(:| o al divino sche-
ma della filosofia che rende luomo .:ac~) (
8
). Del resto, gli stessi
editori del papiro, sostenitori della sua autenticit, riconoscono, su sug-
gerimento di M.M. Sassi, che linsistito richiamo al carattere divino del-
la filosofia induce a collocare lo stesso sotto il segno del medioplatoni-
smo, ossia di un indirizzo filosofico affermatosi solo a partire dalla fine
del I secolo d.C. (e forse dopo), e le cui primissime avvisaglie potrebbero
risalire alla met del I secolo a.C., con Antioco di Ascalona ed Eudoro di
Alessandria, e che dunque non potrebbe avere esercitato nessuna in-
fluenza su Artemidoro (
9
).
Credo che gli argomenti (lessicali, ma anche relativi alla sintassi del-
la lingua) miranti a mettere in discussione la possibilit che questo pro-
emio sia opera di uno scienziato ellenistico risultino ampiamente per-
suasivi. Vorrei per seguire in questa sede una c c~ leggermente diver-
sa, suggerendo di concentrare lattenzione sul contenuto del testo in que-
stione. Se si tratta di un documento proemiale, ossia introduttivo come
per il momento propongo di assumere , esso dovrebbe presentare una
topica di argomenti e motivi in qualche modo comuni a testi analoghi.
Come noto, possediamo lopera di Strabone, molto vicina cronologi-
camente a quella di Artemidoro. Essa contiene nel I libro unampia se-
zione proemiale, che dovrebbe rappresentare un eccellente termine di
confronto per valutare il contenuto delle prime due colonne del nostro
papiro. Si tratta, insomma, di stabilire, con tutta la cautela indispensabi-
le in una simile operazione (per sua natura congetturale), che cosa sa-
rebbe lecito attendersi dal proemio composto da un geografo attivo alla
fine del II secolo a.C.
Prima di menzionare gli aspetti pi significativi del proemio di Stra-
bone, opportuno spendere qualche parola sulla natura e sulla storia
della geografia. Naturalmente la prima considerazione che va fatta attie-
ne allantichit del sapere geografico, di cui si trovano tracce nei poemi
omerici e nelle prime forme di riflessione filosofico-scientifica greca (Anas-
simandro). Tuttavia, solo piuttosto tardi la geografia inizi a profilarsi nella
forma di un sapere autonomo e circoscritto. E ancora ai tempi di Strabone
(
8
) Cfr. per es. BOSSINA 2008, pp. 319-420. La presenza di una terminologia e di stile-
mi tardi si desume dalla tavola dei loci paralleli in CANFORA-BOSSINA 2008, pp. 10-23.
(
9
) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS 2008, p. 115. Sulle origini e i caratteri generali del
medioplatonismo mi sia consentito di rinviare a FERRARI 2003.
153 F. FERRARI: Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul Proemio di Artemidoro
essa non rappresentava un universo epistemico compatto e omogeneo,
paragonabile, per esempio, a quello geometrico-matematico.
La disciplina acquis relativamente tardi una chiara consapevolezza
di s, del proprio campo oggettuale, dei metodi che la caratterizzano,
delle nozioni richieste, del tipo di conoscenze alle quali pu accedere.
Per lungo tempo continuarono ad esistere differenti approcci geografi-
ci, per pi di un aspetto tra loro incommensurabili: accanto a una geo-
grafia geometrico-matematica, in larga parte riconducibile allopera di
Eratostene di Cirene, esisteva un sapere geografico dotato di una forte
componente astronomica, come quello di Ipparco (feroce critico di Era-
tostene) e poi di Tolomeo, e non cessava di circolare una geografia di
tipo periegetico-descrittivo, una storica e una etnografica, spesso tra loro
connesse (
10
). Tutto ci significa che la scienza ellenistica, con la sua
forte componente matematica, non riusc a egemonizzare in forma defi-
nitiva il sapere geografico, che, come dimostra la stessa opera di Strabo-
ne, continuava a presentare un profilo articolato e parzialmente disomo-
geneo. Sarebbe dunque sbagliato assumere un atteggiamento eccessiva-
mente prescrittivo, e pretendere di escludere tutto ci che non rientra in
uno schema prefissato.
Non c dubbio, tuttavia, che ci che noi sappiamo delle due grandi
opere geografiche di epoca ellenistica, ossia i |:ya).-a di Eratoste-
ne (met III sec.) e la |:ya). a (o |:ya).-a) di Strabone (prima
met del I sec.) (
11
), che anche la nostra fonte principale per Eratoste-
ne, sembra giustificare un certo ottimismo circa lesistenza, se non di un
canovaccio comune, almeno di alcuni cc. ricorrenti, secondo un uso
che doveva risultare abbastanza diffuso nella stesura di trattati discipli-
nari (
12
). Questa constatazione risulta tanto pi significativa ove si riflet-
ta sulla circostanza che Eratostene e Strabone sembrano proporre due
immagini della disciplina abbastanza differenti: geometrico-matematica
(largamente fondata sullutilizzo della geometria degli Elementi di Eu-
clide) quella del bibliotecario di Alessandria, sostanzialmente narrati-
va e descrittiva (sebbene non completamente riconducibile alla tradi-
zione periplografica) quella di Strabone.
(
10
) Sulla disomogeneit della tradizione geografica cfr. JACOB 1993. Utili indicazio-
ni anche in SCHIANO 2008.
(
11
) Per i titoli di queste opere cfr. MICUNCO 2008, pp. 140-141.
(
12
) Lesistenza di una topica proemiale negli scritti dotati di carattere disciplinare
appare certa: per il caso della matematica cfr. MANSFELD 1998.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 154
IV.
Come detto, noi possediamo il proemio di Strabone, che rappresen-
ta un termine di confronto particolarmente prezioso non solo per la vi-
cinanza cronologica e per il carattere introduttivo, ma anche perch in
esso fa la sua comparsa la filosofia, di cui la geografia sarebbe parte si-
gnificativa. In effetti lo scritto straboniano si apre con la dichiarazione
che la trattazione geografica appartiene a pieno diritto al compito del
filosofo (

~ cu

).ccc )cu ay(a:.a~ :.|a. |c(.c(:|, :.:


a | .|a, -a. | y:ya).-|: I 1,1), e prosegue per tutto il proe-
mio tornando numerose volte sulla natura in qualche modo filosofica
della geografia. Come vedremo, il contenuto delle due colonne di papi-
ro in cui si trova il presunto proemio di Artemidoro interamente co-
struito sul confronto tra geografia e filosofia; tutto ci rende naturale, e
perfino ovvio, supporre un qualche rapporto tra i due proemi. Non pu
dunque che destare sorpresa il fatto che Strabone, il quale dimostra di
conoscere bene lopera di Artemidoro, sembri ignorare completamente
questo proemio, circostanza davvero imbarazzante per i fautori dellau-
tenticit del documento (
13
). In effetti, allinterno di una discussione mi-
rante a dimostrare la natura filosofica della geografia, Strabone avreb-
be dovuto inserire qualche accenno al bislacco confronto tra le due di-
scipline stabilito qualche decennio prima da Artemidoro, in uno scritto
a lui ben noto. Ma esaminiamo rapidamente landamento del ragiona-
mento di Strabone.
Che cosa sostiene il geografo? Come articola il suo proemio? Si di-
rebbe nel modo pi ovvio e naturale per uno scienziato di fine epoca
ellenistica, il quale avverte lesigenza di circoscrivere i contorni ogget-
tuali e metodologici, oltre che leventuale utilit pratica, della sua disci-
plina (il cui statuto non era ancora delineato in via definitiva). Inoltre,
come del tutto naturale in un simile contesto, Strabone si pone anche il
problema della storia della geografia, ossia dellunit (e omogeneit) del-
la tradizione che lo precede, e dunque si interroga anche sulla questione
della_y:~

~ y:ya).-

~ :(:..a~ (I 1,2). Questo genere di


preoccupazione non dovette essere nuova, come si evince proprio dalle
affermazioni polemiche di Strabone, il quale rimprovera Eratostene per
avere escluso dal novero dei geografi Omero ed avere dunque assegnato
la qualifica di a_y:~ ad Anassimandro.
(
13
) Proprio lassenza in Strabone di ogni riferimento al proemio di Artemidoro
rappresenta un argomento estremamente solido contro lautenticit di questultimo:
cfr. BOSSINA 2008, pp. 322-325 e CANFORA 2009, p. 271.
155 F. FERRARI: Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul Proemio di Artemidoro
In effetti dalla lettura del testo di Strabone si ricava con facilit una
sequenza di motivi di natura proemiale. Il primo, come si visto, quel-
lo dellunit e della omogeneit della disciplina; e dunque della sua sto-
ria e della sua tradizione. La questione riassumibile nella domanda: chi
furono i geografi che lo hanno preceduto? Per Strabone la risposta
chiara: la _y: ~ fu senza dubbio Omero, che egli difende dallesclu-
sione operata da Eratostene, dimostrando cos come la sua idea di geo-
grafia fosse tendenzialmente inclusiva, ossia disposta a fare posto anche
ai resoconti di viaggi, racconti e perfino miti (la geografia :| .cc.a
-a. (u)c.~ -:.(:| si legge in I 1,19). Dopo Omero vengono menzio-
nati Anassimandro, Ecateo, Democrito, Eudosso di Cnido, Dicearco, Efo-
ro, e poi Eratostene, Polibio e Posidonio, tutti considerati ).c cc)c., a
conferma della duplice esigenza che muove Strabone: quella di nobilita-
re la geografia avvicinandola alla filosofia, e quella di definirne la natura
in termini inclusivi, comprendenti cio sia lelemento geometrico-astro-
nomico, sia quello periplografico, storico ed etnografico.
La seconda questione fondamentale che occorre affrontare in un
proemio attiene allutilit della disciplina che si intende esporre (
14
). E
anche a questo proposito Strabone propone una sequenza di argomenti
sensata e perfettamente comprensibile. Egli spiega che l ): :.a risulta
c.-., ed insieme pratica ( (:| c~ a c..-a -a. a~ y:(c-
|.-a~ a;:.~), ossia rivolta alla politica e al comando, e teorica ( :
c ~ : .c (|

| : cu a|. | -a.

| : . y

~ -a. )aa ~ -
| -a. )u

| -a. -a

| -a.

| a|), vale a dire indirizzata alla


conoscenza dei fenomeni celesti e degli animali, piante e frutti terrestri e
marini (I 1,1). Tutto ci fa s che il geografo si profili addirittura come
colui che si prende cura

~ :. c| 3.c| :_|~ -a. :ua.(c|.a~,


secondo una formula tipicamente ellenistica (ma di matrice socratica).
Si tratta di una conclusione che dovrebbe confermare, nelle intenzioni
dellautore, la natura filosofica della geografia, la quale finisce addirittu-
ra per assumere i caratteri di una :_| :. c| 3.c|.
Lutilit politica (c~ a~ _:.a~ a~ c..-a ~, I 1,16) della di-
sciplina viene poi ribadita numerose volte nel corso del proemio; si trat-
ta di unutilit che rende la geografia molto simile alla filosofia etica e
politica (I 1,18), giustificando la presenza del cuyya((a di Strabone
tra le letture fondamentali per il politico e per luomo libero, al quale
non deve mancare una formazione culturale generale (I 1,22).
(
14
) Il tema dellutilit della disciplina che ci si appresta ad esporre doveva essere un
vero e proprio topos delle presentazioni proemiali: cfr., per esempio, Diod. Sic. I 1ss.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 156
Tra i prolegomena a una qualsiasi trattazione non pu infine mancare
lindicazione delle conoscenze che vengono richieste per affrontare que-
sto tipo di esposizione. In altre parole, occorre segnalare quali conoscen-
ze deve possedere un buon geografo. Si tratta di unesigenza che Strabo-
ne eredit certamente dalla tradizione geografica precedente, come si ar-
guisce dalla affermazione con la quale si apre il cap. 12 del suo proemio:
che per affrontare questa disciplina occorra una molteplicit di cono-
scenza sono stati in tanti ad affermarlo (:.

c$ au

a cu(a):. -
a~ :.-ac. cu_|c.) (I 1,12). E di quali conoscenze si tratta? La rispo-
sta del geografo non pu essere pi chiara: come, in polemica con Era-
tostene, ha sostenuto Ipparco, impossibile comprendere la geografia
(a u |ac| au| a3:.

|) senza unanalisi dei fenomeni celesti e delle os-


servazioni delle eclissi. Dunque il sapere astronomico si profila come un
ambito di conoscenze che deve appartenere al bagaglio del buon geografo.
Ma non basta. Accanto allastronomia bisogna conoscere anche la
geometria, come del resto aveva dimostrato ad nauseam proprio Erato-
stene. Spiega infatti Strabone che i geografi devono tenere conto
(ccac|a.) dei fenomeni celesti e della geometria, essendo il loro
obiettivo quello di mostrare c_(aa -a. (:y:) -a. acc(aa
-a. -.(aa, etc. ossia le figure, le dimensioni, le distanze e i climi (I
1,13). Limportanza dellastronomia dipende dal fatto che il movimento
del sole e degli altri astri costituisce la _ delle variazioni climatiche
che si avvertono cambiando regione. Per Strabone, dunque, al genere
della geografia (c

~ y:ya).a~ :. c~) appartengono in modo in-


dissolubile la meteorologia e la geometria (I 1,15). Il medesimo pensiero
viene riproposto in I 1,20, dove Strabone torna ad affermare lapparte-
nenza della geometria e dellastronomia alla scienza geografica ((a .ca
: c-:.

~ y:(:. a~ : -a. a cc|c(. a~ :.

c.au u c): -
c:.), e lo fa dichiarando la propria convinzione nella natura sferica tanto
delluniverso quanto della terra, ossia sostenendo la classica concezione
delluniverso a due sfere.
Pur nellambito di unimpostazione epistemologica diversa da quel-
la strettamente geometrico-matematica di Eratostene, neppure Strabo-
ne pu esimersi dallattribuire una particolare importanza alle conoscenze
geometriche, tanto da affermare che non deve accadere che il lettore del
suo scritto non abbia mai visto una sfera, con dei cerchi, paralleli o per-
pendicolari, e che non conosca la posizione dei tropici, quella dellequa-
tore e dello zodiaco (I 1,21).
Il quadro descritto da Strabone mira dunque a presentare una
ay(a:.a che unisca in s una dimensione teorica, ossia matematica e
fisica (astronomica), e una pratica, cio etica e politica (I 1,19). Forse i
157 F. FERRARI: Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul Proemio di Artemidoro
suoi argomenti non saranno filosoficamente molto raffinati e neppure
particolarmente originali, ma non c dubbio che siano sensati e coeren-
ti (oltre a risultare perfettamente integrabili nellambito della cultura
scientifica e filosofica del tardo ellenismo). Egli pu dunque concludere
il suo proemio affermando, non senza un certo orgoglio, che ccua.

c|
c c-:.(:|c| :yc| -a. ).ccc ) :c| (I 1,23).
V.
Veniamo ora al magniloquente proemio del nostro papiro? Che
cosa vi leggiamo? Praticamente nessuna delle cose che si trovano nel te-
sto parallelo di Strabone, ossia nulla di ci che sarebbe lecito aspettarsi
da un proemio, e che abbia a che fare con la disciplina che lautore si
appresta a trattare. Non si parla delloggetto della geografia, dei suoi me-
todi, delle conoscenze richieste per affrontarla con cognizione di causa, e
neppure della sua utilit. Si parla invece dellanima e della sua volont
():c.~), pi o meno invincibile; di una filosofia massimamente divina
alla quale la geografia dovrebbe assomigliare; di uno strano silenzio che
non si capisce bene se sia proprio della filosofia (ormai approdata a una
sorta di mistica del silenzio), o della geografia, la quale, pur silenziosa,
parlerebbe con i propri dogmi (cio assiomi, principi); si discetta poi di
una strana fatica (c |c~) e di un peso che diventa leggero ()c c~ a -c-
.ac~); e via di questo passo.
Ma procediamo con ordine, presentando un breve riassunto della
sequenza degli argomenti contenuti nelle prime due colonne del papi-
ro (
15
). Lautore enfatizza limportanza del lavoro del geografo, la cui
realizzazione richiede una dedizione totale e in particolare il completo
investimento degli strumenti della volont dellanima (I, 1-10). Per no-
bilitare ulteriormente il compito in questione lautore arriva a paragona-
re la geografia alla filosofia, di cui si mette in luce la natura massimamen-
te divina (I, 10-15). La relazione tra le due discipline risulta per tuttal-
tro che chiara, anche perch il testo si presta a traduzioni e interpreta-
zioni differenti; in ogni caso, lautore sembra assegnare alla geografia il
possesso di dottrine proprie (. .a c y(aa), che potrebbero essere sia
gli assiomi da cui parte, sia in generale il bagaglio di conoscenze che essa
(
15
) Sulla scorta di CANFORA 2009, p. 271, mi sembra che si possa dividere la bizzar-
ra sequenza in tre parti: a) importanza e difficolt del compito del geografo e inizio del
confronto tra geografia e filosofia (I, 1-21); b) prosecuzione del confronto (I, 21-II, 2);
c) geografo in azione (II, 3-28).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 158
richiede (I, 16-21). Il bizzarro confronto tra le due discipline prosegue
con il richiamo alla fatica che la filosofia comporta, che verrebbe per in
qualche misura alleggerita se affrontata in maniera corretta (I, 22-39). In
ogni caso lattivit filosofica comporterebbe una sorta di espansione del-
luomo sul cosmo, la quale preluderebbe a una vera e propria santifica-
zione, cio allassimilazione alla santit propria della filosofia (I, 39-II,
2). Lultima parte del ragionamento dedicata al geografo, il quale si
comporterebbe in maniera non dissimile dal filosofo, in quanto anchegli
si espanderebbe, allargando la sua anima alla regione che si appresta a
studiare (II, 3-12). Viene infine formulato una sorta di dilemma, relativo
al problema se il geografo debba iniziare da una area specifica del terri-
torio oppure affrontarlo nel suo insieme (II, 12-16). Si tratta, come
evidente a chiunque, di una sequenza davvero bislacca, da cui appare
difficile ricavare un significato coerente.
Molto stato detto sulla lingua, sulla sintassi e sul lessico di questo
proemio. Si osservato, a ragione, che c troppa anima, e spesso quella
sbagliata, ossia quella che non ci si attenderebbe da un geografo del II
secolo a.C. (
16
). Sulla base di quanto si detto finora, si deve aggiungere
che manca proprio ci che dovrebbe trovarsi in un proemio. vero che
non sarebbe corretto pretendere di trovare in Artemidoro quello che
leggiamo in Strabone, oppure quello che presumibilmente si poteva leg-
gere nellopera di Eratostene. Non c dubbio, tuttavia, che il tono gene-
rale di questo testo, proemio o lode che sia, le concezioni che vi fanno la
comparsa, la lingua utilizzata si adattano davvero poco a uno scienziato
vissuto alla fine del II secolo a.C. (tra questo Artemidoro e Strabone
intercorrono centinaia di anni!).
Ci che sorprende nelle due colonne del papiro non la presenza
della filosofia, che allinterno del proemio (o della lode) di uno scritto
geografico non deve meravigliare. In effetti, il caso di Strabone sembra
confermare che la filosofia doveva costituire un eccellente termine di
confronto per chi voleva nobilitare in qualche modo la propria discipli-
na. Del resto, le nostre fonti non mancano di testimoniare che coloro
che si occuparono di geografia disponevano spesso di una buona forma-
zione filosofica (Eratostene fu allievo di Zenone di Cizio, come ci infor-
ma Strabone, I 2,2, e Posidonio fu geografo e filosofo). Il problema con-
cerne il tipo di filosofia che fa la sua comparsa nel testo del presunto
Artemidoro. Proviamo a fissare qualche punto.
(
16
) Cfr. BOSSINA 2008, pp. 332-339, il quale osserva giustamente che al posto di
,u,; ci si aspetterebbe da uno scienziato ellenistico il vocabolo o.i .i, attestato per
es. in Strab. I 1, 14-15.
159 F. FERRARI: Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul Proemio di Artemidoro
VI.
Si detto che c molta, forse troppa anima (che viene plasmata o
pesata, e che rischia di finire oppressa dal peso del compito al quale
chiamata, ma che pu, se filosofa correttamente, alleggerire questo gra-
voso peso). Ma la terminologia che ruota intorno allanima che lascia
piuttosto perplessi.
Problematico risulta prima di tutto il richiamo alla volont. Lanima del
geografo dispone di una :u-.-: a (oppure |.-.-: a) ):c.~,
cio di una volont quanto mai fattiva o vincente; e soprattutto di ):-
(a.-a c ya|a, cio di organi volontari o della volont. stato osser-
vato che la iunctura ):c.~ (): (a)

~ ,u_

~ non conosce attesta-


zioni nel greco classico e ellenistico, ma neppure in quello biblico, e pu
considerarsi solo patristica (
17
); laggettivo ):(a.-c~, poi, fa la sua
comparsa solo nel V secolo d.C. (in Cirillo di Alessandria) (
18
).
Del resto lo stesso sostantivo ):c.~ nel significato di parte o fun-
zione dellanima non esente da difficolt. Si conosce una sola attesta-
zione nello stoico Crisippo (SVF fr. 173 = 1050,27-33), il quale, nel-
lelencare gli :.

~ a-.-

~ c (

~, ossia le specie dellimpulso


pratico, menziona la ):c.~, da lui definita : -cu c.c~ 3cu c.~, ossia
volizione spontanea o volontaria. Solitamente lidea della volont del-
lanima espressa per mezzo del vocabolo 3cuc.~, mentre ):c.~
(

~ ,u_

~) si impone solo in epoca tarda (e in un ambiente culturale


patristico); in ogni caso una sua diffusione in ambito filosofico greco-
pagano (nel tardo ellenismo) appare se non altro problematica (
19
).
A quanto detto vale forse la pena aggiungere che il sostantivo ): c.~
ricompare, in modo abbastanza massiccio, nella letteratura filosofica del
III-IV secolo. Ma significativo il contesto di questa riapparizione. Ab-
biamo alcune occorrenze nel misterioso Corpus Hermeticum (raccolta
di difficile datazione, oltre che di problematica valutazione filosofica),
dove la volont riferita a Dio, alla sua attivit e alla sua essenza. In
apertura del trattato IV A Tat intitolato Il Cratere o la Monade, si dice
(
17
) Ancora BOSSINA 2008, pp. 332-339.
(
18
) CANFORA-BOSSINA 2008, p. 20.
(
19
) Come riconosce David Sedley nel saggio menzionato alla nota 5: per ovviare a
questa difficolt, ossia alla mancanza di attestazioni della terminologia della volont nei
testi filosofici a noi disponibili, egli suggerisce di rivolgersi al De fato di Cicerone, in cui
si troverebbero i corrispondenti latini di `. \;c.~ e `.\;i+.-~, ossia rispettivamente
voluntas e voluntarius. Si tratterebbe, secondo Sedley, di una terminologia riconducibi-
le a Carneade, vale a dire a uno dei pi importanti rappresentanti della Accademia
scettica.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 160
che Dio-Uno ha fabbricato gli esseri in virt della sua volont (

:
aucu

):c:. (.cuyca|c~ a c |a); mentre nel trattato intito-


lato La chiave (|:.~) si afferma che lattivit di Dio coincide con la sua
volont, e la sua essenza consiste nel volere che tutte le cose esistano (
ya cucu :|:y:.a ):c.~ :c. -a. cuc.a aucu

c )::.|
a|a :.|a.) (
20
).
Ancora pi interessante e istruttiva mi sembra la presenza del voca-
bolo nelle Enneadi di Plotino (III sec. d.C.). Anche qui esso ricorre in
riferimento allattivit o al tipo di essenza del principio supremo, ossia
lUno. Plotino dedica un intero trattato a esaminare la nozione di volon-
t e i differenti significati che essa assume, se applicata allanima umana
e al principio assoluto. Si tratta dello scritto VI 8 (cron. 39), dal titolo
Sulla volontariet e la volont dellUno (l:. cu

: -cuc. cu -a. ):-


(ac~ cu

:|c~). I vocaboli ): (a e ):c.~ vengono riferiti allUno,


mentre per indicare la volont dellanima individuale il filosofo ricorre
al pi tradizionale 3cuc.~ e ai suoi analoghi verbali (VI 8.1,29-31; 3,3;
5,23; 6,1; 30; 41-43; ecc.). Negli ultimi capitoli del trattato viene affrontata
in maniera diretta la questione del rapporto tra lUno-Bene e la sua volon-
t, sempre che si possa parlare di volont a proposito dellassoluto. Ploti-
no spiega che nel principio lessenza volontaria (cuc.a :-cuc.c~), so-
praggiunge insieme alla volont (aay:|c(:| ):c:.), risulta una
sola e identica cosa con la volont (-a. :| -a. auc| cuca ):c:.)
e attraverso la volont si costituisce ontologicamente (-a. .a ): c:~
ucca

ca) (VI 8.13,18-20). Per mezzo di questa sequenza di asserzioni


il filosofo si propone di richiamare lattenzione sia sulla natura in qualche
modo indivisibile dellUno-Bene, nel quale le nozioni (volont, essenza)
non si sovrappongono luna allaltra ma rappresentano per cos dire aspetti
della stessa natura, sia sulla circostanza che la volont non costituisce per
lUno un accidente bens ne determina costitutivamente la natura.
Il medesimo filosofema, relativo allidentit nellUno-Bene tra les-
sere e la volont, viene ribadito e approfondito qualche rigo dopo, quando
Plotino arriva a dire, dopo avere precisato che la volont di essere si d
insieme alla sua essenza (-a. cu|:c.| aucu

c. c| cu c. a ): -
c.~ cu

c. c| c.cu

c| :.|a.) (
21
), che non possibile determinare il
(
20
) CH IV 1 e X 2. Sulla struttura e la natura del Corpus Hermeticum si veda ora
RAMELLI 2005.
(
21
) Il sistematico ricorso allavverbio . esprime lesigenza da parte di Plotino di
intendere in senso analogico e non letterale lassegnazione allUno di nozioni compor-
tanti una qualsiasi forma di appartenenza alla dimensione ontologica. Come noto,
infatti, lassoluto si trova al di l dellessere e non passibile di nessuna forma di predi-
cazione strettamente ontologica.
161 F. FERRARI: Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul Proemio di Artemidoro
principio prescindendo dal volere (a|:u cu

)::.|) ci che esso


(13,27-29). Analogo pensiero si incontra nel cap. 16, dove Plotino con-
clude che nellottimo, ossia nellUno, la volont non casuale (cu

ya
a.ccu ):c.~ cuca cu- :c.| :.-

), cio non sopravviene in


modo estrinseco, ma appartiene costitutivamente alla natura del princi-
pio (16,23-24).
Si deve dunque constatare che tanto nel Corpus Hermeticum quanto
in Plotino la ):c.~ viene riferita al principio supremo, di cui determi-
na lattivit e lessenza, sebbene non si dovrebbe parlare propriamente
di essenza nel caso dellUno-Bene. Siamo, come si vede, in un contesto
filosofico del tutto irriducibile a quello eventualmente presupposto nel
testo del papiro, dove la ):c.~ rappresenta una parte o una funzione
dellanima delluomo. Tutto ci rende quanto meno sospetto luso di
una simile terminologia in un autore che si presume attivo alla fine del II
secolo a.C. Solo con Porfirio (ma lattestazione dovuta a Eusebio, ve-
scovo di Cesarea) si parla di 3cua. : -a. c-:,:.~ -a. ):c:.~

~
,u_

~ (
22
).
Mi limito poi ad accennare alla iunctura ):(a.-a c ya|a

~
,u_

~ (I, 9-10), che viene restituita dagli editori del papiro, ma la cui
lettura si presenta problematica. difficile, in ogni caso, pensare allemer-
gere in periodo ellenistico o tardo-ellenistico dellidea di organi volonta-
ri dellanima. Gli organi, nel senso di strumenti dellanima, sono, per
Platone, i sensi corporei, medianti i quali noi percepiamo tutto ci che
sensibile (.a cu | c. c| c ya || a. c)a|c (:)a c ca a. c)a:
Theaet. 184 D 3-5).
Un discorso a parte si dovrebbe inoltre fare a proposito della iper-divi-
nizzazione della filosofia, contenuta nella formula ):.ca ).ccc). a
(I, 14) e nellaccenno alla divinit delle Muse e al divino schema della
filosofia (I, 42-44). In realt su di essa gi stato detto molto, e qui non
si farebbe che ripetere che si tratta di un motivo di carattere neoplatoni-
co (lo si trova in questa forma solo in Giamblico), che rappresenta la
radicalizzazione di una concezione platonico-aristotelica (
23
). In ogni caso
essa appare estranea alla tradizione della filosofia ellenistica, anche a
quella di matrice scettico-accademica. Sembra perci poco probabile che
venisse adottata o presupposta da un geografo del II sec. a.C. Discorso
analogo andrebbe fatto a proposito del richiamo alle Muse tanto divine
(
22
) Praep. Evang. XV 11,1. Cfr. BOSSINA 2008, p. 335.
(
23
) Plat. Phaedr. 239 B 4 (; `.. i ,.\c,. i) e Ps. Arist. De mundo, 391a1-2
(v\\i -.~ . ..,. `..

+. -i. oi. . +~ ,;

i ; ,.\c,. i . o_.
.. i.).
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 162
e soprattutto a c ):c:: ~ c_

(a

~ ).ccc). a~, capace di ren-


dere luomo massimamente santo nella virt.
Leccesso di divinizzazione della filosofia, di chi la pratica, delle Muse
che ad essa presiedono sembra rinviare dunque a un ambiente culturale
tardo, neoplatonico e cristiano, e non fa che aumentare i sospetti nei con-
fronti di questo documento la cui compatibilit con il panorama culturale
tardo-ellenistico si dimostra estremamente problematica.
Dalle due colonne filosofiche del papiro non mancano poi espres-
sioni quasi misteriose, come quella che si legge ai righi 39-40 della prima
colonna: delluomo che si dedica in modo conveniente alle fatiche della
filosofia si dice che a cu

a.

-cc(., ossia si estende sul cosmo,


si apre ad esso, in base al significato che il verbo avrebbe alla diatesi
media (
24
). Tuttavia nessuna delle interpretazioni proposte appare sod-
disfacente (e anche solo sensata); e del resto lo stesso Sedley, piuttosto
ben disposto di fronte allipotesi dellautenticit del proemio, riconosce
che si tratta di una formula il cui significato lontano dallessere chiaro
(the meaning is far from clear). Nel linguaggio filosofico neoplatonico il
verbo allude al processo di semplificazione e progressivo annullamen-
to di s che dovrebbe portare lanima a unirsi con lassoluto, cio con
lUno. Viceversa, nel significato qui supposto (si estende, si apre, si espan-
de) il verbo avrebbe il primo parallelo in Plotino, come avvertono gli
stessi editori e commentatori del papiro. Ma in Enn. III 5. 9,2 (ossia nel
trattato Sullamore, cron. 50) il contesto del ragionamento plotiniano
appare ancora una volta iper-metafisico e difficilmente equiparabile a
quello eventualmente supposto dallautore del papiro. Commentando il
mito della nascita di Eros da Poros e Penia, Plotino sostiene che Poros,
dal momento che rappresenta il principio razionale (c yc~) dello svilup-
po delle cose che si trovano nellintelligibile e nellintelletto (

| :|

|c

-a. |

), e risultando pi sparso o diffuso ((a

c| -:_u(:|c~) e
in un certo senso pi dispiegato o esteso (c. c| a c):. ~), viene a trovarsi
intorno allanima e nellanima (:. ,u_| a| y:|c.c -a. :| ,u_

).
Plotino fa riferimento al movimento ontologico di dispiegamento del
contenuto dellIntelletto ipostatico nellAnima, principio di razionalit
del mondo sensibile: il senso della sua tesi che il contenuto intelligibile
risulta compresso nellIntelletto e dispiegato nellAnima. Tutto ci non
ha naturalmente nulla a che fare con il contenuto del proemio, ma forse
spiega come il suo tardo compilatore fosse portato a servirsi di modalit
espressive piuttosto anacronistiche per un geografo del II secolo a.C.
(
24
) Si veda il commento ad locum in GALAZZI-KRAMER-SETTIS 2008, p. 206.
163 F. FERRARI: Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul Proemio di Artemidoro
Qualche considerazione a parte meriterebbe linsistenza sul motivo
della fatica (c |c~), la quale accomuna il geografo al filosofo. Si tratta di
una fatica che impegna senza sosta il filosofo, che al compito che si
proposto deve consacrarsi interamente; incessante dovrebbe infatti ri-
sultare lc:;.~ :. c a

y(a, ossia lo slancio e la tensione verso


questo tipo di attivit e il suo oggetto (I, 32-33). Il motivo della fatica del
filosofo doveva essere un topos e di per s non forse significativo. Vale
per la pena segnalare che, se ci si vuole avventurare alla ricerca di asso-
nanze e vaghe somiglianze tra il nostro papiro e i testi della letteratura
filosofica, si pu forse segnalare un parallelo che mi sembra finora sfug-
gito: tanto il motivo della fatica (c |c~) dellattivit filosofica, quanto la
circostanza che tale fatica si esercita intorno a un a

y(a (cui la filoso-


fia viene in qualche modo assimilata), si ritrovano in un testo celebre e
forse illustre, la VII Epistola di Platone, laddove il suo autore afferma
che bisogna mostrare ai tiranni c. :c. a

| c a

y(a c.c| : -a.


. cc| ay(a| -a. ccc| c|c| :_:., ossia lintero compito
della filosofia, quali attivit comporti e quanta fatica richieda (340 B 8-
C 1) (
25
). Tuttavia per lautore platonico della VII Epistola, a differenza
che per lestensore del nostro proemio, la fatica non viene alleggerita
dalla capacit di filosofare in modo corretto, ma resta immensa e, per
potere conseguire un risultato positivo, consistente nella conoscenza di
ci che possiede buona natura (: .c ( :u :)u-c c~), richiede buona
natura anche in chi la compie (343 E 1-3). Buona natura che sembra fare
difetto allautore del nostro testo.
VII.
In conclusione di queste rapsodiche considerazioni sulle prime due
colonne del papiro attribuito ad Artemidoro credo che si possano pro-
porre alcune considerazioni riassuntive. La prima si impone in un certo
senso da s: in generale, limpresa di dotare le affermazioni contenute
nel proemio (o encomio), se non di una paternit filosofica, quantome-
no di un minimo di consistenza si presenta davvero disperata. Certo, se
ci si avventura alla ricerca di vaghe assonanze e flebili somiglianze tra le
(
25
) Il motivo della fatica che lattivit filosofica (la dialettica e la matematica) com-
porta ricorre abbastanza spesso in Platone: cfr., a puro titolo di esempio, Resp. VI 503 A
3; VII 526 C 1-2; 531 C 9-D 3; 535 B 6-8; 536 D 2. Il nesso tra ,.\c,..

e v..

viene ripreso anche in Isocr. Antid. 189-90; 247; 285; 304-05; Panat. 11. Si veda in pro-
posito TULLI 1989, pp. 11-12.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 164
strampalate affermazioni del proemio-laude e la letteratura filosofica
qualcosa si pu e si potr sempre trovare. Tuttavia, ci che non sembra
davvero ricavabile dalla lettura di queste due colonne qualcosa che
risulti vagamente apparentato a una presentazione dei caratteri generali,
dei compiti, dellutilit della geografia, che sarebbe lecito aspettarsi da
uno scienziato di epoca ellenistica, sia egli un geografo euclideo come
Eratostene, oppure astronomo come Ipparco, oppure filosofo come
Posidonio, o ancora un geografo inclusivo (cio sia matematico che
etnografo e narratore) come Strabone.
Da Strabone lautore del proemio o dellencomio riprese certamente
il motivo della filosofia, ossia il tentativo di nobilitare la geografia con-
frontandola con la filosofia. Ma qui le analogie si fermano. Mentre Stra-
bone si impegn a dimostrare la natura filosofica del sapere geografico,
e in particolare la sua rilevanza sul piano teorico e pratico, lautore del
nostro strampalato testo stabilisce un bizzarro confronto in cui ricorro-
no silenzi e chiacchiere, armi e dogmi, anima e pesi, volont ed espansio-
ni, il tutto in una terminologia davvero poco ellenistica. probabile che
egli avesse in mente gli encomi indirizzati alla filosofia, e specialmente il
richiamo allesigenza che chi pratica questa disciplina ad essa sacrifichi
lintera esistenza, essendo la filosofia non un mestiere, ossia una :_|,
ma una scelta di vita, un 3.c~ (
26
).
Circa lautore di queste due colonne credo che si possano riprende-
re le parole con le quali Giambattista DAlessio concludeva la sua recen-
sione alledizione di Artemidoro: non c nessun motivo di pensare
che debba trattarsi di Artemidoro: si tratter di un autore probabilmen-
te pi tardo, senzaltro pi goffo e involuto (
27
). Da parte mia, non avrei
altro da aggiungere.
(
26
) Sul motivo della filosofia come scelta di vita si veda il classico studio di HADOT
2008.
(
27
) DALESSIO 2009.
165 F. FERRARI: Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul Proemio di Artemidoro
BIBLIOGRAFIA CITATA
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BOSSINA 2009 = L. Bossina, Il Papiro senza Artemidoro (con un testo inedito), in
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CANFORA 2008 = L. Canfora, Il papiro di Artemidoro, con contributi di L. Bossina, L.
Capponi, G. Carlucci, V. Maraglino, S. Micunco, R. Otranto, C. Schiano, Roma-
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CANFORA 2009 = L. Canfora, Fine senza gloria del falso Artemidoro, QS 69, 2009, pp.
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CANFORA-BOSSINA 2008 = L. Canfora - L. Bossina (a cura di), Ma come fa a essere un
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DALESSIO 2009 = G.B. DAlessio, Il papiro della discordia, LIndice dei libri del mese,
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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 166
LUIGI VIGNA (*)
A PROPOSITO DI CARTONNAGE:
PAPIRI, STUCCHI E PIGMENTI
BREVI CONSIDERAZIONI E PROPOSTE IN MERITO
A sostegno dellautenticit del presunto Artemidoro nulla di con-
creto e di nuovo emerso, dal punto di vista delle analisi fisico-chimi-
che, rispetto a quanto pubblicato nelledizione LED e da noi gi confu-
tato (
1
). Nondimeno, sono apparse nuove ed interessanti proposte di
percorsi di approfondimento: ad esempio, le indagini dei tecnici della
Polizia Scientifica di Ancona possono dar spunto ad ulteriori applica-
zioni e sviluppi.
Il fatto che ormai in vari ambiti sia acquisito che il reperto in que-
stione non corrisponda alla descrizione che da principio, forse un po
incautamente, ne era stata fatta, certo significativo dal punto di vista
filologico, ma appare irrilevante rispetto alle finalit della nostra ricerca:
pu, tuttal pi, servire a rilanciare i quesiti ai quali vorremmo trovar
risposta. Infatti, la questione oggetto di questo convegno si piuttosto
casualmente innestata su una ricerca che gi da alcuni anni stavamo svi-
luppando, ed tuttora in corso, sui pigmenti egizi, sulla lavorazione dei
cartonnages e sugli inchiostri nei papiri (
2
). Lobiettivo di tale ricerca
(*) Direzione tecnica restauri archeologici, OPD Firenze.
(
1
) VIGNA 2008, pp. 291-314.
(
2
) In particolare, si veda il contributo seguente a cura della dott.ssa Elvira DAmi-
cone sul cartonnage, materiale utilizzato nelle pratiche funerarie egizie per la lavorazio-
ne di maschere e rivestimenti parziali o totali di mummie; analogamente sugli inchio-
stri, si veda il contributo successivo, relativo ad indagini XRF di inchiostri nero e rosso.
Le ricerche sono state svolte nellambito del progetto Colore dallo scrivente e dalla
dott.ssa Elvira DAmicone, in collaborazione con il Dipartimento di Chimica Generale
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 168
consisteva nellassociare i dati scientifici analitici inerenti i componenti
strutturali dei reperti presi in esame con quanto gi asseverato sul piano
storico e filologico, cos da poter realizzare banche dati affidabili e in
costante aggiornamento, utili non solo ai fini conservativi e alla storia
della tecnologia, ma anche alla ricerca archeologica e filologica. Infatti,
la conoscenza di determinati componenti costantemente ricorrenti su
reperti certi per soggetto, sito e datazione pu costituire un valido dato
di raffronto per i casi in cui dal frammento siano ricavabili dati sulla
composizione, ma poco o nulla dal punto di vista storico o filologico.
Gli unici vincoli posti alla metodologia di indagine consistono nelluti-
lizzo di strumentazioni per analisi non distruttive e nella possibilit di
leggere il dato direttamente sulla superficie del papiro, non solo per evi-
tare danni anche minimi al reperto, ma anche per permettere una siste-
matica reiterazione della lettura del dato, a garanzia e riscontro di atten-
dibilit, e per effettuare ulteriori controlli in merito a uno o pi elementi
rilevati. Tali vincoli possono certo costituire un piccolo handicap alla
valorizzazione del singolo dato, ma levoluzione tecnologica delle stru-
mentazioni e dei software di gestione dati potr in futuro ulteriormente
ampliare il campo di approfondimento.
Occorre apprezzare il fatto che la pubblicazione scientifica sul pre-
sunto Artemidoro ha fatto ricorso ad un approccio metodologico vicino
alle finalit della nostra indagine, consistente nella ricerca di una corri-
spondenza fra le conclusioni storiche e quelle scientifiche di tipo analiti-
co. Il fatto che i risultati possano essere interpretati in modo differente e
condurre a conclusioni diametralmente opposte a quelle allora prospet-
tate nulla toglie alla metodologia dindagine e allesattezza dei dati in
quanto tali, i quali, peraltro, fanno eco alle anomalie filologiche emerse.
Il dato, in effetti, pu essere considerato probante solo dopo un lungo e
paziente lavoro di acquisizione e confronto con attestazioni analoghe e
ci urta contro tre difficolt: il poter disporre di contesti pertinenti; lido-
neit dei medesimi ad essere analizzati; lopportunit di diversificare le
apparecchiature a seconda della necessit di rilevare aspetti inorganici o
e Chimica Organica dellUniversit di Torino e con lI.N.Ri.M. di Torino; il progetto
porta avanti una ricerca gi avviata in collaborazione con il Politecnico di Torino (cfr.
ANGELINI, BIANCO, DAMICONE, VIGNA 1989, pp. 150-153) e il Dipartimento di Scienze
Mineralogiche e Metrologiche dellUniversit di Torino (cfr. CHIARI, DAMICONE, VI-
GNA 1998, pp. 87-94 e DAMICONE, VIGNA 1998, pp. 43-48); studi recenti sulla misura-
zione del colore e sulla natura dei pigmenti utilizzati su sarcofagi di legno stuccato e
dipinto in IACOMUSSI, ROSSI 2008, pp. 142-144 e IACOMUSSI, ROSSI 2009, pp. 343-345,
AGOSTINO 2008, pp. 144-155 (sarcofagi della XXII-XXV dinastia) e AGOSTINO 2009,
pp. 346-359 (sarcofagi dellXI-XII dinastia).
169 L. VIGNA: A proposito di cartonnage: papiri, stucchi e pigmenti
organici. Bisogna ammettere che i dati analitici presentati, tenuto conto
della tipologia e dellestensione del papiro, erano piuttosto esigui per
quantit e sistematicit di campionatura, soprattutto se lobiettivo era di
azzardare una caratterizzazione precisa del reperto con una conseguen-
te datazione circoscritta. I dati del C14 , se rivisti secondo altre metodo-
logie di indagine, avrebbero potuto suggerire datazioni verso il contem-
poraneo, trasformandosi cos in un forte argomento contro lautenticit
del reperto. O ancora, lelemento Zolfo rimanda a presenze di residui di
stucco gessoso invece del classico stucco antico a base calcarea. Per
questo motivo avevamo auspicato, senza ironia, successive stagioni di
analisi: proprio perch quei dati erano tuttal pi un punto di partenza,
non certo di arrivo.
In questa sede si vorrebbe allora suggerire una fattiva ipotesi di lavo-
ro, al fine di dipanare lingarbugliata matassa di grafie e di frammenti di
collage di cui si compone il manufatto oggetto del convegno. Se con
letture strumentali non distruttive si operasse una sistematica mappatu-
ra delle superfici intorno e sopra gli inchiostri dei righi nei quali sono
emerse incongruenze filologiche, dai dati analitici potrebbero scaturire
interessanti incongruenze compositive. Mediante opportuni raffronti, si
potrebbero cos formulare ipotesi sui contesti tecnici e culturali in cui
quelle incongruenze hanno avuto origine e si potrebbe anche appurare
se qualche frammento sia riconducibile ad un contesto effettivamente
antico, sebbene da interpretare in modo notevolmente diverso da come
si fatto. Tale mappatura potrebbe fornire risposte anche allaltro que-
sito ancora aperto: che interventi siano stati effettuati e quali materiali
siano stati impiegati durante le operazioni di restauro, la cui specifica
documentazione ancora manca agli studiosi del settore. Infine, dalla
mappatura potrebbero venire preziose indicazioni sullo stato di degra-
do a carico delle fibre di papiro e degli inchiostri: non pare che ad oggi
siano stati debitamente presi in considerazione tutti i rischi allo stato
latente, soprattutto in relazione alle varie movimentazioni subite dal pa-
piro in occasione di mostre.
A conclusione del mio intervento, mi si consenta di formulare un
suggerimento in merito alla destinazione del reperto nellattesa che ne
sia chiarita la natura. La strategia comunicativa con cui il papiro cosid-
detto di Artemidoro stato lanciato e le successive vicende hanno fatto
s che si innestasse una spirale mediatica proiettando il reperto al di fuo-
ri dei sobri ambiti in cui normalmente i papiri sono studiati, conservati
od esposti. Ne testimonianza la notevole quantit di soggetti, cultori di
diverse discipline, che hanno avvertito limpulso di esprimersi in merito
e stupisce il coinvolgimento emotivo che il reperto continua a catalizza-
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 170
re. Indipendentemente dai pareri espressi, un fenomeno positivo che
lascia intravedere le grandi potenzialit didattiche di questopera. Non
sarebbe dunque possibile, in attesa di un responso definitivo, esporre
temporaneamente lopera in un territorio neutro, dove, nello spirito
del contraddittorio scientifico di stile anglosassone, cos efficacemente
illustrato dalla prof.ssa Ronchey in questo convegno, i docenti delle di-
verse discipline possano esaminare e discutere con gli allievi le caratteri-
stiche e le anomalie del papiro dinanzi alloriginale? Andrebbe dunque
escluso un museo archeologico, poich tale scelta costituirebbe unin-
terferenza rispetto al responso finale, senza contare poi limbarazzo del-
la direzione del museo stesso costretta ad ospitare unopera gravata da
dubbi di autenticit che potrebbero nel tempo dimostrarsi inoppugna-
bilmente fondati. Una prestigiosa galleria darte moderna potrebbe in-
vece rappresentare la sede espositiva provvisoria ideale: qualora un gior-
no fosse ammessa ufficialmente la non autenticit del reperto, esso po-
trebbe rimanere a pieno diritto in esposizione proprio per le valenze
didattiche di cui si detto, per il suo carisma espressivo e per la partico-
lare nicchia nellambito della storia dellarte contemporanea che ormai
ha saputo autonomamente conquistarsi. Ed un curioso gioco del desti-
no che questo convegno si svolga nella citt di Rovereto dove da anni
esiste uno dei pi prestigiosi musei di arte contemporanea; in alternati-
va, il papiro non sfigurerebbe se esposto alla GAM di Torino o al Castel-
lo di Rivoli.
Si rinnova comunque lauspicio di ulteriori ed esaustive analisi che
ci consentano di ricrederci riguardo al nostro scetticismo; in attesa di
ci preferiamo attenerci al pensiero del filosofo Norberto Bobbio il qua-
le ci pare giudicasse pi saggio, in questepoca, suggerire dubbi che se-
minare certezze. Ed curioso che questo papiro, in s cos contradditto-
rio, fra tanti luoghi al mondo sia emerso proprio nella citt di questo
filosofo. Si tratta di un caso fortuito o di un preciso monito?
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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 172
ELVIRA DAMICONE & MAURIZIO ACETO, ANGELO AGOSTINO,
GAIA FENOGLIO (*)
CARTONNAGES IN TELA E PAPIRO STUCCATI
E DIPINTI, E INCHIOSTRI:
DUE CAPITOLI DEL PROGETTO COLORE
In ambito archeologico il termine cartonnage collegato alle prati-
che funerarie egizie. I componenti base sono tele e papiri destinati al
macero e riutilizzati a pi strati, pressati, tenuti insieme da collanti e
quindi dipinti (
1
). In senso pi lato il termine corrisponde alla nostra car-
tapesta, che usa carta e stracci. un materiale povero, ma adatto alla mani-
polazione. Infatti plastico e nella fase che precede lessiccazione assume
la forma desiderata, consentendo agli Egizi di utilizzarlo per modellare
maschere funerarie e rivestimenti completi di corpi mummificati. La com-
mittenza agiata prediligeva cartonnages dorati (
2
). Dal progetto colore, ap-
portiamo recenti dati, che speriamo utili per il dibattito in corso, fatte al-
cune premesse storiche e culturali in merito alla particolare categoria di
materiali presa in considerazione (
3
). Il quadro analitico stato esteso an-
(*) Elvira DAmicone: Soprintendenza per i Beni Archeologici del Piemonte e del
Museo Antichit Egizie e Universit degli studi di Torino. Facolt di Scienze F.M.N.
Corso di laurea in tecnologie per i beni culturali e Scienze per i beni culturali. Corso di
insegnamento Materiali dellarte egizia e loro conservazione.
Maurizio Aceto: Dipartimento di Scienze dellAmbiente e della Vita, Universit del
Piemonte Orientale, Alessandria.
Angelo Agostino, Gaia Fenoglio: Dipartimento di Chimica Generale e Chimica Or-
ganica, Universit di Torino, Torino.
(
1
) La fibra tessile utilizzata il lino, materia prima tradizionale dei reperti tessili
egizi prima dellintroduzione della lana in et romana per le parti in tinta.
(
2
) Bibliografia di base in Lexikon der gyptologie, s.v., NICHOLSON & SHAW 1995
s.v. e NICHOLSON & SHAW 2000, pp. 234, 243 e 245.
(
3
) Sul progetto Colore e i suoi pregressi cfr. contributo di Luigi Vigna nei pre-
senti Atti alla nota 2, pp. 167-168.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 174
che allo strato esterno del cartonnage, in taluni casi di un bianco avorio di
straordinaria lucentezza e agli inchiostri, parte del progetto Colore in
relazione alle scritture sui papiri utilizzati nella produzione dei cartonna-
ges e su altri materiali in sequenza cronologica (
4
).
QUANDO E COME IL CARTONNAGE?
Tele dipinte in corrispondenza del volto e di parti del corpo del de-
funto risalgono gi allAntico Regno e testimoniano limportanza della
tangibilit visiva dei tratti del volto nelle pratiche funerarie di prepara-
zione del corpo ai milioni di anni, espressione usata dagli Egizi per
indicare la vita eterna. Una deposizione dalla necropoli di Gebelein, con-
servata al Museo Egizio di Torino e databile alla seconda met della V
dinastia (Antico Regno, periodo compreso tra la fine del regno di Nefe-
rirkara-Kakai e linizio di quello di Niuserra, 2400 a.C. ca.) ne costitui-
sce uninteressante documentazione: le bende di lino sono dipinte in
corrispondenza del volto (capelli, occhi, naso, bocca e barba) e del petto
(capezzoli e aureola mammaria). Si tratta di un personaggio maschile di
cui si ignora il nome, cos come per gli altri proprietari della tomba, che
per questa ragione chiamata di Ignoti fin dallepoca della scoperta
(1911) (
5
). Antecedenti interessanti di tele stuccate e dipinte in corri-
spondenza del volto, modellate a riprodurre occhi, naso, bocca e orec-
chie del defunto provengono da due pozzi di una tomba coeva scoperta
a Saqqara, appartenente ai defunti Nefer e Ka-Hay (
6
). Vere e proprie
maschere, comprensive di uno sparato di copertura del petto, compaio-
no nei secoli seguenti tra la fine dellAntico e il Medio Regno (2100-
1900 a.C. ca.). Gli esemplari pi noti provengono dalle tombe dei signo-
ri di Assiut (
7
). La materia prima per la loro lavorazione la stoffa, che
(
4
) Su questo specifico settore del progetto Colore si rimanda ad ACETO, AGOSTI-
NO, DAMICONE, FENOGLIO, POZZI & VIGNA, 2009b.
(
5
) Sulla tomba, il suo corredo e le sue deposizioni ivi quella citata con le bende
dipinte cfr. DAMICONE 1985 p. 33 e tav. 15, DAMICONE 1987, pp. 193-199.
(
6
) Sulla scoperta e le due particolari deposizioni cfr. ALTENMLLER 1971, p. 43, tav.
40 (pozzi 5 e 8).
(
7
) Sulle maschere di Assiut e analoghe produzioni della stessa epoca cfr. CHASSI-
NAT & PALANQUE 1911 e bibliografia in VILA 1976, p. 151, nellambito dello studio dedi-
cato alla scoperta del consistente gruppo di maschere funerarie della necropoli MX di
Mirgissa. Deposizioni funerarie con maschere in cartonnage provengono anche dagli
scavi del Museo Egizio di Torino ad Assiut dellinizio del Novecento cfr. DAMICONE &
POZZI BATTAGLIA 2009 e 2010, pp. 78-83.
175 ELVIRA DAMICONE et alii: Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti ...
continua ad esserne lelemento base anche nei secoli seguenti. In carton-
nage sono realizzate anche coperture complete di mummia ed elementi
singoli da collocare sul petto, sul ventre, sulle gambe e in corrisponden-
za dei piedi. Sono pratiche che entrano in uso quale soluzione pi eco-
nomica rispetto alla cassa lignea in cui il corpo del defunto deposto e
che prevede una o pi casse di contenimento di dimensioni maggiori ad
ulteriore garanzia della conservazione del corpo. Lutilizzo della stoffa
nella lavorazione del cartonnage continua fino alla piena et imperiale
romana. Rispetto alle maschere in cartonnage di tela di cos lunga storia,
le produzioni in papiro non risultano anteriori allet tolemaica ed af-
fiancano quelle in tela (
8
). La coesistenza rilevabile anche tra i carton-
nages rinvenuti ad Assiut dalle missioni archeologiche del museo egizio
torinese allinizio del secolo (
9
).
CARTONNAGE, STUCCO E VOLTI BIANCO LATTE, PIGMENTI
La preparazione del cartonnage era completata dalla pittura, che per
sua natura necessitava di una superficie omogenea e levigata. Si usava
allo scopo un preparato a base calcio, erroneamente chiamato gesso. Si
tratta pi propriamente dello stucco antico, caratteristico di tutta let
antica e con propriet antisettiche. La natura alcalina lo rende insensibi-
le allattacco di muffe e batteri e questa caratteristica acquista una valen-
za particolare se consideriamo che il trattamento era riservato non solo
alle superfici esterne da dipingere, ma anche a quelle interne, poste a
contatto con le bende di copertura della mummia. Il dato, rilevato anche
dallo studio dei cartonnages di Saqqara (
10
), riteniamo che possa essere
integrato anche per quanto riguarda i vari strati preparatori, poich los-
servazione visiva rileva la presenza anche nelle parti interne, rivestite
dallo stesso preparato. Funzione strutturale e propriet antisettiche avreb-
bero potuto svolgersi in questo modo al massimo della loro efficacia (
11
).
(
8
) Ulteriore bibliografia sulla produzione e lavorazione dei cartonnages, oltre quel-
la in VILA 1976 (cfr. supra nota 7), in CORTOPASSI & PAGS CAMAGNA 2008, pp. 45-46 in
relazione al ritrovamento di consistenti contesti funerari con deposizioni in cartonnage
nella necropoli di Saqqara.
(
9
) Cronologia degli scavi e relative scoperte in DAMICONE & POZZI BATTAGLIA
2009 e 2010 alla nota 9.
(
10
) CORTOPASSI & PAGS CAMAGNA 2008, p. 51.
(
11
) Sullo stucco a base calcio e il gesso cfr. LUCAS-HARRIS 1989, s.v. gypsum, plaster; lo
strato preparatorio definito genericamente plaster in NICHOLSON & SHAW 2000, pp.
117-118. Sullo stucco come tecnica artistica nellantico Egitto cfr. VIGNA 2002, studio
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 176
Purtroppo il reperimento di dati tecnici specifici sulle tecniche di lavo-
razione dei cartonnage non semplice e non sempre sortisce gli esiti
desiderati. Molto spesso la presentazione dei documenti indirizzata
dagli autori alla componente estetica ed allindagine tipologica e alla
considerevole consistenza di documentazione del settore non corrisponde
un altrettanto esteso panorama di studi sui materiali e sulle tecniche di
lavorazione, nonostante lesistenza di direttive di lavoro in tal senso col-
legate alle attivit di conservazione e restauro (
12
). Ancora pi interes-
santi si rivelano gli esiti del preparato a base calcio (lime plaster e non
gesso) sulla superficie esterna, in particolare delle maschere con i volti
di un bel bianco latte che conserva in taluni casi la lucidit originaria
(fig. 3) (
13
). Volti bianco latte sono su cartonnage sia di tela sia di papi-
ro, pertinenti a differenti tipologie, tra cui quella riprodotta in figura,
caratterizzata da trattamento pittorico della bocca e del mento, che in
altri studi sono stati definiti tatuaggi, ma in cui riconoscerei piuttosto
forme di messa in evidenza di parti anatomiche del volto, quali la fosset-
ta del mento e gli angoli delle labbra. Non a caso tali motivi sono asso-
ciati alla notazione della coloritura delle gote, resa tramite un cerchio
rosa, valenza cromatica usata anche in corrispondenza delle rotondit
del mento, accentuate dalla fossetta centrale di colore rosso, come il con-
torno del mento stesso (
14
). In tal caso forse pi che di tatuaggi si dovreb-
be o potrebbe parlare di riproduzioni di realia di valorizzazioni esteti-
che delle varie parti del volto, effettuate mediante applicazione di creme,
rossetti e prodotti coloranti del tipo delle nostre matite. una di-
rettiva di lavoro che intenderemmo perseguire nel prosieguo degli studi
sullargomento, anche in considerazione della particolare attenzione ri-
servata dagli Egizi alla rappresentazione dei realia, stante la loro impor-
tanza nella riproducibilit della vita terrena nella dimensione eterna del-
laldil. Rileviamo questa forma mentis anche nella rappresentazione dei
capillari negli angoli interni degli occhi nellesemplare di maschera in
esame, che testimonia la continuit di una notazione di antica tradizio-
ne, documentata ad esempio dagli occhi udjat dei sarcofagi lignei del I
elaborato nellambito del Seminario Tecnica artistica, conservazione e restauro, organizza-
to dalla Fondazione Bagatti Valsecchi presso la sua sede a Milano dal 16 al 24 ottobre 2002.
(
12
) Analoga riflessione in CORTOPASSI & PAGS CAMAGNA 2008, p. 46.
(
13
) Sulla tecnica e la lavorazione a lucido del preparato di stucco antico di que-
sto tipo di maschere cfr. DAMICONE, Maschere in cartonnage da Assiut, con volti bian-
co-latte, che hanno perduto la lucidit originaria, in DAMICONE & POZZI BATTAGLIA
2009 e 2010, pp. 78-83.
(
14
) SCHWEITZER 1998, p. 335, nota 23.
177 ELVIRA DAMICONE et alii: Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti ...
Periodo Intermedio e del Medio Regno (XI-XII dinastia) (
15
). Dalle no-
tazioni di valorizzazione estetica degli elementi del volto desumiamo
anche unattribuzione cronologica al II sec. d.C. con possibile circoscri-
zione allet adrianea per la presenza della notazione delle pieghe angolari
delle labbra nelle raffigurazioni dei volti delle deposizioni funerarie della
tomba della famiglia di Soter (
16
). In tal caso maschere di questa tipologia
potrebbero essere coeve a quelle, ad esempio prodotte ad Akhmim, analo-
gamente caratterizzate da couleur clair e da tatouages au nez, au men-
ton et la bouche, per le quali il Maspero e il Bissing avevano avanzato
lipotesi di una collocazione cronologica allet antonina (
17
). Alla piena
et imperiale romana rimanda anche il rosa nella tipica coloritura pre-
sente, che ben si distacca dalle valenze pittoriche ottenute dal colore
primario del rosso (
18
). Oltre al rosa sono stati analizzati anche altri pig-
menti usati nella sovradipintura dei cartonnages: il giallo, il rosso, il ver-
de e il nero, sempre pertinenti al materiale proveniente dagli scavi con-
dotti dal Museo ad Assiut. I relativi dati sono riportati nella sezione de-
dicata alle indagini analitiche.
CARTONNAGES DI PAPIRI E INCHIOSTRI
Lo strato di stucco antico allinterno e tra i vari strati del carton-
nage in modo particolare evidente sui cartonnages in papiro, probabil-
mente a ragione del diverso rapporto chimico-fisico che si instaura tra lo
strato preparatorio e il supporto se si tratta di tessuto o papiro, nono-
stante la maggiore fragilit di questultimo rispetto alla stoffa. I carton-
(
15
) Sulla particolare notazione dei capillari oculari in relazione ai sarcofagi del
Primo Periodo Intermedio e del Medio Regno dal museo Egizio di Torino cfr. DAMI-
CONE & POZZI BATTAGLIA 2009 e 2010, p. 56; la citazione della notazione dei capillari
agli angoli anche in VILA 1976, p. 163; sulla raffigurazione dei realia nellarte egizia
DAMICONE, GIACOBINO & POZZI BATTAGLIA in preparazione.
(
16
) Confronti con le deposizioni funerarie della tomba di Soter in WALKER & BIER-
BRIER 1997, n. 166, pp. 149-150; trattamenti analoghi in esemplari dipinti e maschere in
stucco in WALKER & BIERBRIER 1997, nn. 93, 143 e 164, pp. 100-101, 136-138 e 147-148;
uso del termine ivory per volti in cartonnage analoghi a quelli da noi chiamati bianco-
latte in WALKER & BIERBRIER 1997, n. 137, pp. 133-134. Citazioni esasperate dei tratta-
menti della bocca e del mento citati in GRIMM 1974, tavv. 118/4, 119/1 e 121/1 e 4.
(
17
) Ipotesi del Bissing e Maspero citate in SCHWEITZER 1998, p. 344.
(
18
) Sul rosa come indicatore cronologico afferente allet romana cfr. SCHWEITZER
1988, p. 344 e sui dati analitici dei campioni analizzati cfr. il contributo seguente. Sulla
paletta pittorica degli Egizi relativa al rosa cfr. LUCAS & HARRIS 1989, p. 346 e il pi
recente NICHOLSON & SHAW 2000, p. 115.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 178
nages in papiro a livello di stato di conservazione rispondono in una
maniera diversa rispetto a quelli in tela. La loro maggiore fragilit do-
vuta al fatto che nel caso del cartonnage in tela di lino la struttura tessile
con il suo intreccio di fili di trama su fili di ordito resiste alle lacerazioni
meglio del foglio di papiro, nonostante il processo di essiccazione della
fibra che caratterizza entrambi. Non questa, tuttavia, la ragione per cui i
cartonnages in tela sono presenti in maggior numero nelle collezioni mu-
seali. Lo smontaggio dei cartonnages in papiro a ragione dei testi iscritti
sui fogli utilizzati per la loro confezione ha avuto certamente un suo ruo-
lo, cui si cerca di ovviare con applicazioni sistematiche di metodologie di
intervento conservativo di entrambi i contesti documentari, importanti
ognuno a loro modo ai fini della ricostruzione della storia antica. Per que-
sta ragione conservazione, recupero e studio di cartonnages e testi cercano
di percorrere itinerari non distruttivi luno rispetto allaltro e parte inte-
grante di questo percorso la sua documentazione puntuale, che costitu-
isce uno dei protocolli scientifici tipici della nostra epoca (
19
).
Detto questo passiamo agli inchiostri. Poich i cartonnages di papiro
riutilizzano fogli di papiro iscritti e da destinare al macero, ovvio che vi
figurino testi scritti e i relativi inchiostri. Quanto di tempo sia trascorso
tra la redazione dei testi e il riutilizzo dei fogli di papiro, un elemento
che forse potr essere indagato solo quando saranno avviati studi con-
giunti di materiali scrittori utilizzati nei cartonnages ed iconografie e tec-
niche di modellazione e pittura dei cartonnages. In taluni casi peraltro
lanalisi iconografica del cartonnage potrebbe apportare elementi per la
datazione del testo in casi di dubbia attribuzione, circoscrivendo il pe-
riodo e/o escludendone altri. Analogamente cronologia e tecniche di
lavorazione del cartonnage, ivi compresi i centri di produzione, potreb-
bero fornire elementi per la conoscenza del luogo di reperimento del
materiale cartaceo destinato al macero e/o leventuale mercato connesso
con le connesse valutazioni economiche e di committenza. Infatti non
(
19
) La complessit del contesto documentario e della sua reciproca conservazione
viene presentata nei suoi molteplici aspetti nel 1995 ai lavori del XVI Congresso Inter-
nazionale di papirologia (FRSN 1997), ma gi il tema aveva avuto una sua formulazio-
ne da parte di WRIGHT 1983, pp. 122-126; pi in generale si vedano RUPPRECHT 1999,
pp. 17ss. con relativa bibliografia e i contributi recenti di KRUTZSCH 2006, pp. 99-105 e
SALMENKIVI 2006, pp. 106-112. Sulla necessit di approntare protocolli di intervento
nelle attivit di restauro su materiali egizi cfr. a titolo esemplificativo BAZZOCCHI, DAMI-
CONE, DOSSI, TOSO & VIGNA 2005, pp. 248-259 (restauri di mummie con caronnage) e
CESARANI, MARTINA, CAPUSSOTTO, GIULIANO, GRILLETTO, BOANO, DONADONI ROVERI, CE-
LIA & GANDINI 2006, pp. 335-337 (ricostruzioni facciali di mummie egizie) e GRAF 2008,
pp. 84-92 (protocollo di Leipzig).
179 ELVIRA DAMICONE et alii: Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti ...
bisogna dimenticare che il cartonnage, pur essendo un materiale povero,
sostitutivo del legno, che in ogni caso veniva a sua volta stuccato e dipin-
to, poteva essere impreziosito dalla doratura, cos da acquisire una va-
lenza di pregio degna di classi pi o meno agiate. Ritornando agli in-
chiostri, settore del citato progetto Colore, abbiamo ritenuto utile ve-
rificarne la natura, estendendo le indagini di diagnostica analitica non
distruttiva a papiri pi antichi come riportato nella tabella seguente. Di
questa ricerca in corso presentiamo i primi dati, illustrati nel contributo
successivo.
Tabella dei reperti, oggetto dellindagine diagnostica multi tecnica
Oggetto Materiale Epoca Provenienza Misure N.
Sigla
Fig.
analisi
Frammenti cm 5,5x2,5 F/AS1910. C1* C1 2
di cartonnage Cartonnage cm 15x10 F/AS1910. E* E 3
funerario di papiri cm 1,5x2,5
(C1, E, C4) iscritti, II d. C. Assiut (a. sinistra) F/AS1910. C4. C4 4
maschera stuccato cm 2,5x4,5 a-b*
funeraria dipinto (b. centro)
(C5) cm 15x22 M/AS1910. C5* C5 1
(alt.)
Papiro Papiro iscritto XXV dinastia Lungh.
funerario e figurato (747- 656 a.C.) Tebe cm 116 Cat. 1852 F 7-8
* La numerazione assegnata interna al progetto di ricerca.
Tabella a. Reperti selezionati per le indagini di diagnostica non distruttiva.
DATI ANALITICI SU STUCCO, PIGMENTI E COLORI. APPLICAZIONI XRF, FORS
E RAMAN (Maurizio Aceto, Angelo Agostino, Gaia Fenoglio)
Sempre pi spesso, la necessit di avere un ampio numero di dati
sperimentali per supportare statisticamente una ricerca, porta a cercare
metodi di analisi non distruttivi e non invasivi. Questa peculiarit diven-
ta poi discriminante se viene applicata ad un ambito come quello dei
beni culturali che, come in questo caso, prevede limpossibilit, se non
in limitati casi, di effettuare campionamenti. Nel presente studio si af-
fronta la problematica della caratterizzazione di pigmenti e inchiostri di
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 180
reperti egizi in cartonnage e papiro. Tutte le analisi sono state realizzate
mediante strumentazione portatile e hanno permesso di effettuare un
approccio diagnostico multi tecnica sui reperti in oggetto. La tecnica
utilizzata stata la fluorescenza di raggi X (XRF), mediante uno spettro-
fotometro XRF derivato da un LITHOS 3000 (Assing srl). Lo strumen-
to dotato di un micro tubo a raggi X (Oxford TF3003) in grado di
operare a una tensione pari a 24 kV e ad una corrente di 0,3 mA, equi-
paggiato con un target di molibdeno in grado di fornire una radiazione
policromatica con picchi di emissione caratteristici a 17,48, 17,37 e 2,165
keV. La radiazione incidente stata focalizzata mediante un collimatore
di tungsteno su una superficie ellissoidale di circa 6 mm
2
. La rivelazione
della radiazione emessa affidata ad un Si PIN detector (Amptek) di 5
mm
2
con una risoluzione energetica pari a circa 180 eV alla K del Mn e
con uno shaping time di 6 s. Le condizioni di lavoro hanno previsto
lutilizzo di un interferometro laser per la precisa definizione del punto
di analisi e della distanza di lavoro, che stata, per tutte le misure effet-
tuate, di 9,4 mm. Per lo studio in oggetto stato utilizzato un live time di
acquisizione pari a 300 s e una geometria di 45/52. Sullo stesso punto
di analisi sono stati acquisiti 3 diversi spettri, al fine di definire un errore
sulla ripetibilit della misura e per ogni campitura colore sono state rea-
lizzate acquisizioni in punti diversi. La testa analitica stata posta su un
treppiede (Fig. 1) per poter realizzare misure anche in condizioni diffi-
cili o laddove ci fosse limpossibilit di rimuovere i reperti dalle teche in
cui sono conservati. Inoltre esiste la possibilit di sfruttare un sistema
capace di flussare elio (0,5 l/min) in maniera da saturare il cammino
ottico tra il campione e il detector al fine di ottimizzare lefficienza del
rivelatore con gli elementi a basso numero atomico. Per il lavoro di ela-
borazione degli spettri XRF ci si affidati allormai consolidato modello
proposto da Van Espen nel software WinAxil (versione commerciale
della CANBERRA), mediante il quale stato possibile effettuare tutti i
processi di valutazione e quantificazione. A supporto del lavoro si sono
utilizzati una serie di materiali standard certificati (CRM) che hanno
permesso di verificare i modelli sul sistema XRF portatile a disposizio-
ne. In particolare stata utilizzata una banca dati costruita sullanalisi di
matrici leggere (vetri e smalti) raccolta nel corso di questi ultimi anni,
che basata sul set di CRM del NIST, sul set di RM (reference materials)
del Corning Museum e della BRAMMER, e sul set di campioni messo a
disposizione dalla Stazione sperimentale del Vetro (serie FxP da 1 a 15).
Il lavoro di calibrazione ha permesso di ottimizzare lalgoritmo di Van
Espen per questo tipo di matrice dandoci la possibilit di scalare lap-
proccio quantitativo a campioni incogniti. Per trattare lenorme mole di
181 ELVIRA DAMICONE et alii: Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti ...
dati si scelto, poi, di usare lanalisi statistica multivariata e in particola-
re le tecniche non supervisionate come lAnalisi delle Componenti Prin-
cipali (PCA) che mediante lalgoritmo di Pearson in grado di correlare
le differenze composizionali, in termini di ossidi, tra tutte le concentra-
zioni elementari precedentemente determinate negli spettri di fluore-
scenza X. Purtroppo questa tecnica in grado di determinare in modo
quali-quantitativo la presenza di elementi allinterno di un determinato
materiale, senza offrire nessuna indicazione circa la composizione mole-
colare o strutturale dei pigmenti. Per supplire a questa lacuna si sono
affiancate delle tecniche complementari quali la spettroscopia di riflet-
tenza diffusa (FORS) e il RAMAN. Lanalisi delle campiture colore
stata quindi effettuata mediante la FORS con uno spettrofotometro Oce-
an Optics (Dunedin, Florida) modello USB2000. Lo strumento dotato
di una sorgente di luce allo xeno e di uno spettrofotometro, entrambi
collegati ad ununica sonda R-400 mediante fibra ottica. La sonda ha un
componente centrale che illumina il campione, attorno al quale sono
presenti 6 componenti attivi per la raccolta della riflettanza diffusa dal
campione. In questo modo la componente speculare esclusa. La geo-
Fig. 1 - Lo strumento portatile XRF in posizione di misura sulla maschera di cartonnage
M/AS1910.C5.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 182
metria della misura 45/45. Lo spettrofotometro lavora nel range 200-
850 nm; in base alle caratteristiche del rivelatore si ha una risoluzione di
1.3 FWHM. Gli spettri di riflettanza sono misurati rispetto ad uno stan-
dard WS-1 (Ocean Optics), garantito come perfetto diffusore al 98%
nel range spettrale impiegato. In tutte le misure la distanza tra sonda e
campione mantenuta costante a 3.7 mm mediante controllo con un
interferometro laser. Le condizioni strumentali sono le seguenti: 20 ms
di integrazione, 250 acquisizioni per un totale di 5 s per ogni spettro. La
sonda e linterferometro laser sono montati su un braccio mobile fissato
ad un treppiede che permette di eseguire misure anche in condizioni
difficili. Accoppiato alla FORS stato utilizzato uno spettrofotometro
RAMAN dispersivo ad alta risoluzione (Jobin Yvon-Horiba - modello
LABRAM HR). Lo spettrofotometro era equipaggiato con un micro-
scopio confocale laser con frequenza di 632.8 nm e 785.5 nm, reticolo
dispersivo di 1800 linee/mm per 600 linee/mm, monocromatore con cam-
mino ottico di 800 mm e CCD detector raffreddato con una cella. Il set-
up dellottica nello strumento ha permesso di ottenere una risoluzione
spettrale pari a circa 4 cm
-1
. Tutti gli spettri sono stati acquisiti con obiet-
tivi 20x, 50x e 100x e con un tempo di esposizione compreso tra gli 1 e i
180 secondi in funzione delle necessit. I materiali oggetto di analisi sono
caratterizzati dalla presenza di inchiostri (nero e rosso) e campiture co-
lore. Si voluto dunque sperimentare un approccio multi tecnica non
invasivo in grado di effettuare un primo test diagnostico, test che fosse
in grado di fornire gli elementi utili alla conservazione e studio dei mate-
riali utilizzati nella cultura egizia. I risultati hanno permesso di discrimi-
nare, sulla base della composizione chimica, i differenti inchiostri e han-
no permesso di riconoscere quasi tutti i pigmenti utilizzati nelle diverse
stesure. Inoltre mediante luso complementare delle tecniche stato
possibile fornire indicazioni anche sui coloranti usati per alcune varia-
zioni cromatiche. Di seguito si prenderanno in esame i risultati ottenuti,
evidenziando le criticit emerse sulla determinazione dei materiali pitto-
rici.
CARTONNAGES DA ASSIUT: PAPIRO, STUCCO, PIGMENTI E INCHIOSTRI
Lanalisi dei reperti selezionati ha permesso di avere informazioni
non solo sui materiali utilizzati nel processo pittorico, ma anche sulle
tecniche usate per la realizzazione del fondo sottostante. Partendo a con-
siderare le campiture colorate si possono immediatamente evidenziare
alcune particolarit, soprattutto nel pigmento verde.
183 ELVIRA DAMICONE et alii: Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti ...
Dallanalisi microscopica appare evidente come la colorazione verde
sia stata sapientemente ottenuta miscelando pigmenti di colore giallo e
blu. Le indagini XRF hanno mostrato la presenza di rame in abbondan-
za, oltre alla elevata presenza di piombo e zolfo. Sebbene sia stato possi-
bile definire con certezza, mediante lutilizzo della FORS, la presenza di
cuprorivaite, non stato altres possibile definire lorigine del presunto
pigmento giallo (Figg. 2-3).
Grazie alla suddetta tecnica, unita allanalisi RAMAN, stato invece
possibile chiarire lorigine cromatica di alcune campiture, quali quella
gialla e quella rosa. Infatti la presenza di arsenico e zolfo nelle stesure
gialle, determinata con limpiego dellXRF non permetteva di risalire
Fig. 2 - Reperto C1 con punti analisi.
Fig. 3 - Reperto E con punti analisi.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 184
Fig. 5 - Spettro Raman del Pararealgar rilevato sul campione C4.
Fig. 4 - Reperto C4 con punti analisi.
esattamente alla composizione chimica del pigmento, il quale si invece
rivelato essere pararealgar (Figg. 4-5). Discorso differente per il colore
rosa, ove la tecnica della fluorescenza ai raggi X non mostrava alcun
elemento caratteristico (il che denota una probabile origine organica del
materiale), e dove invece le tecniche molecolari hanno evidenziato come
sia stata usata della Lacca di Robbia. Sulle altre campiture il rosso pre-
senta alta percentuale di ferro e il blu elevata presenza di rame, silicio e
calcio (blu egizio). Sullinchiostro dei testi allinterno delle maschere, si
individua lorigine carboniosa del composto. Particolare accenno occorre
invece fare alla preparazione bianca delle maschere. Lanalisi XRF evi-
denzia la forte presenza di calcio, associata allarsenico, elemento che ci
riserviamo di valutare nel proseguimento del lavoro. Si osserva lassenza
dello zolfo, che fa quindi propendere per luso di un lime-plaster per
la preparazione dello stucco costituente il fondo bianco delle maschere,
185 ELVIRA DAMICONE et alii: Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti ...
Punto
colore strati
elementi elementi
Pigmento
analisi principali caratteristici
C1G giallo Papiro-bianco-giallo Ca Fe Fe OCRA GIALLA
C1P rosa Papiro-bianco-giallo-rosa Ca Fe Lacca Organica
C1R rosso Papiro-bianco-giallo-rosso Ca Fe Fe OCRA ROSSA
C1V verde Papiro-bianco-giallo-verde Cu Ca Fe Si Cu Ca Si BLU EGIZIO
+ giallo da identificare
C1N nero Papiro-bianco-giallo-rosa-nero Ca Fe NERO CARBONE
Tabella b. Dati punti analisi reperto F/AS1910. C1 (fig. 2).
come risulta anche dalle analisi dello strato interno del reperto (punto
analisi E-PA e fig. 6 spettro preparato bianco maschera M/AS1910.C5
della fig. 1).
Fig. 6 - Spettro XRF del fondo di preparazione bianco presente sul volto bianco latte
della maschera M/AS1910.C5.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 186
INCHIOSTRI E PIGMENTI DA PAPIRO ISCRITTO E FIGURATO (Figg. 7-8)
Allanalisi XRF il supporto vegetale presenta una composizione ca-
ratterizzata dalla presenza di abbondante calcio, accompagnata da po-
tassio. Questo normale in presenza di sistemi organici ove i suddetti
cationi solitamente sostituiscono le terminazioni polimeriche nelle cate-
ne della cellulosa. Abbondante la presenza di arsenico, che in analogia
a quanto riportato in precedenza ci riserviamo di valutare in una fase
successiva dello studio.
Altre impurezze riscontrate, quali zolfo, ferro, manganese e silicio,
sono da considerarsi contaminazioni.
Linchiostro nero come nel caso del supporto papiraceo del carton-
nage non presenta nessun segnale allanalisi XRF, e anche lanalisi RA-
MAN non determina nessun tipo di struttura particolare. Quello che si
Punto
colore strati
elementi elementi
Pigmento
analisi principali caratteristici
E-PA papiro Papiro Ca Fe K
E-B bianco Papiro-bianco Ca Fe Ca CALCITE
E-G giallo Papiro-bianco-giallo Ca As Fe As PARAREALGAR
E-P rosa Papiro-bianco-rosa Ca Fe lacca
E-R rosso Papiro-bianco-rosso Fe Ca Fe OCRA ROSSA
E-A blu Papiro-bianco-blu Ca Fe K Si bitume
E-V verde Papiro-bianco-giallo-verde Cu Ca Fe Si Cu Ca Si BLU EGIZIO
+ giallo da identificare
E-N nero Papiro-bianco-giallo-nero Ca As Fe NERO CARBONE
E-N2 nero 2 Papiro-bianco-giallo-nero Ca As Fe NERO CARBONE
E-NI nero ink Papiro-nero Ca K Fe NERO CARBONE
Tabella c. Dati punti analisi reperto F/AS1910. E (fig. 3).
Punto
colore strati
elementi elementi
Pigmento
analisi principali caratteristici
C4PA papiro Papiro
C4B bianco Papiro-bianco Ca Fe Ca CALCITE
C4G giallo Papiro-bianco-giallo Ca Fe As Fe As PARAREALGAR
C4N nero Papiro-bianco-nero Ca Fe As NERO CARBONE
C4NI nero ink Papiro-nero Ca Fe K As NERO CARBONE
Tabella d. Dati punti analisi reperto F/AS1910. C1 (fig. 4).
187 ELVIRA DAMICONE et alii: Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti ...
Fig. 7- Papiro figurato e iscritto C.1852 e punti di analisi.
osserva la presenza degli stessi elementi riscontrati sul supporto, i qua-
li, secondo le leggi fisiche che regolano il meccanismo di fluorescenza
subiscono unattenuazione dovuta proprio allo strato dinchiostro. Las-
senza di picchi caratteristici nello spettro di fluorescenza X fa per ipo-
tizzare la presenza di carbonio (amorfo, come deducibile dallanalisi
RAMAN) che effettivamente spiegherebbe lattenuazione misurata. Si
pu quindi ipotizzare lutilizzo di un non meglio identificato inchiostro
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 188
a base di carboni che risulta comunque in accordo con la letteratura
internazionale sullargomento.
Sullinchiostro rosso appare invece evidente la presenza di ferro, il
che fa propendere per un uso di un composto inorganico (ocra rossa)
basato su minerali ferrosi quali lematite o un generico ossido di ferro.
La figura femminile presenta due diverse campiture cromatiche, una
rossa, assimilabile in termini composizionali allinchiostro rosso discus-
so pocanzi e una nera che presenta invece notevoli differenze. Innanzi
tutto una differenza nel tono colore, che presenta nello spettro FORS
una banda spostata nella regione del blu e una sostanziale differenza
nello spettro XRF. In questo caso possibile osservare la presenza dei
picchi caratteristici del rame (Fig. 8).
Fig. 8 - Spettro XRF di una campitura nera presente sul papiro. Si evidenzia lelevata
presenza di rame.
La presenza di questo elemento in elevata concentrazione e non
possibile attribuirla alle impurezze del composto colorante (come acca-
de in occasione di altri pigmenti neri), si propende quindi ad attribuirla
ad un pigmento blu utilizzato in associazione o in miscela con un pig-
mento nero. Su questo punto si stanno cercando ulteriori riscontri sia
dal punto di vista analitico che da quello bibliografico.
189 ELVIRA DAMICONE et alii: Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti ...
In conclusione si vuole ancora una volta sottolineare come in questo
lavoro sia stato affrontato il difficile compito di effettuare unanalisi dia-
gnostica multi tecnica su reperti egizi estremamente fragili. Questo
stato possibile grazie alluso di metodiche atte a realizzare un approccio,
non solo non-distruttivo, ma anche non-invasivo; il che ha permesso di
procedere nellidentificazione di alcuni utilizzi di materiali coloranti, utili
nellambito dei problemi di conservazione e per la conoscenza delle tec-
nologie di produzione.
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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 192
GIORGIO IERAN
PAPIRI E MASS-MEDIA
Questo convegno, al di l della rilevanza del suo tema specifico,
anche loccasione per rendere noto e celebrare un evento che ha arric-
chito il patrimonio culturale della citt di Rovereto. Approfitto dunque
della cortesia degli organizzatori e mi permetto, prima di occuparmi del
Papiro di Artemidoro e della sua fortuna mediatica, di ritornare su tale
evento, gi anticipato da Gianmario Baldi, direttore della Biblioteca ci-
vica G. Tartarotti, che di grande importanza per tutta la comunit
scientifica. Grazie alla sensibilit del Sindaco e dellamministrazione
comunale, e soprattutto grazie alla generosit della famiglia Unterstei-
ner, la Biblioteca Tartarotti ha acquisito nel dicembre 2005 un impor-
tante fondo librario e documentario: quasi novemila volumi della bi-
blioteca privata di Mario Untersteiner, insieme a un piccolo tesoro di
manoscritti. Tra questi ultimi si trovano centinaia di fogli con studi al-
meno parzialmente inediti sulla letteratura e la filosofia dellantica Gre-
cia, studi che sono a un diverso livello di compiutezza, e materiale epi-
stolare di vario genere, che comprende lettere scritte da e indirizzate a
Untersteiner da illustri studiosi (Giorgio Pasquali, Carlo Diano, Medea
Norsa, Ernesto Bonaiuti tra gli altri).
La Biblioteca ha in programma in tempi brevi un volume in cui il
fondo, che gi stato catalogato da Giovanni Cali, verr illustrato in
maniera dettagliata. Sar questa anche una prima occasione per vagliare
i molti manoscritti di Untersteiner in forma approfondita e rigorosa (
1
).
(
1
) Per ora si dispone soltanto della presentazione generale pubblicata da M. TAU-
FER, con qualche modifica, in ben tre sedi diverse: La biblioteca di Untersteiner riemerge
a Rovereto, Studi trentini di scienze storiche 85, 3, 2006, pp. 343-346; Larchivio di
Mario Untersteiner: interesse scientifico dei lavori inediti, Atti dellAccademia Rovere-
tana degli Agiati 257, ser. VIII, vol. VII, A, 2007, pp. 343-346; La biblioteca di Mario
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 194
Oltre allepistolario, che appare di grande interesse, possibile vi si trovi
qualche saggio inedito meritevole di pubblicazione, sebbene in alcuni
casi si tratti solo di schede di lettura o di appunti per lezioni universita-
rie che lo stesso studioso, probabilmente, non avrebbe mai dato alle stam-
pe, oppure di materiale che gi confluito in altre pubblicazioni. Ma, al
di l del valore dei singoli volumi e dellimportanza di alcuni fogli inedi-
ti, il Fondo Untersteiner rappresenta, nel suo insieme, il documento af-
fascinante dellavventura intellettuale di un grande studioso.
Il Fondo ancora in crescita. Poco tempo fa Gabriella Untersteiner,
figlia di Mario, mi ha comunicato di avere ritrovato una serie di lettere
indirizzate a suo padre da alcuni studiosi del mondo antico (Manara
Valgimigli, Albin Lesky, Uberto Pestalozza tra gli altri) e altre scritte da
suo padre (a Ernesto Rossi, per esempio) che sono testimonianza di un
impegno anche civile e politico. Non escluso che vi sia altro materiale
per ora sfuggito allattenzione. In pieno accordo con la famiglia, e insie-
me al Comune, anche la Facolt di Lettere dellUniversit di Trento ha
dato fin dallinizio la sua disponibilit a impegnarsi nella valorizzazione
del fondo Untersteiner. Il 15 maggio 2009 vi stato un pomeriggio dedi-
cato al rapporto creatosi tra Untersteiner e Cesare Pavese intorno allini-
ziativa editoriale della traduzione dellOdissea per la casa editrice Ei-
naudi, a opera di Rosa Calzecchi Onesti (
2
). Studiosi come Eva Cantarel-
la o grandi attrici come Elisabetta Pozzi, da anni straordinaria interprete
dei personaggi femminili del mito e della tragedia greca, hanno gi offer-
to la loro preziosa disponibilit per iniziative che, quando queste pagine
andranno in stampa, si saranno gi tenute, il 12 dicembre 2009 e il 15
gennaio 2010. Lintento anche quello di coinvolgere un pubblico il
pi vasto possibile, non limitato alla sola cerchia degli specialisti. Lidea
intorno a cui il Comune, la famiglia Untersteiner e la Facolt di Lettere
dellUniversit di Trento si ritrovano che leredit di Untersteiner deb-
ba diventare linfa vitale per nuovi progetti e che non ci si debba limitare
Untersteiner, Rivista di storia della filosofia 1, 2008, pp. 105-115. Si tratta di un pri-
mo, sommario sondaggio in cui non segnalata, per esempio, la relazione tra i 280 fogli
di appunti conservati a Rovereto, di cui si indica il titolo Pseudepigrapha, anonimi e plagi
nelle letterature antiche, e lampio capitolo su Pseudepigrafi anonimi e plagi nei testi
filosofici e pubblicato gi in M. UNTERSTEINER, Problemi di filologia filosofica, a cura di L.
SICHIROLLO & M. VENTURI FERRIOLO, Milano 1980, pp. 109-158.
(
2
) Altri testi inediti relativi a questa vicenda, e non appartenenti al Fondo Unter-
steiner, sono stati ottimamente scandagliati di recente da A. NERI, Tra Omero e Pavese:
lettere inedite di Rosa Calzecchi Onesti, Eikasmos 18, 2007, pp. 429-447. Attinge inve-
ce allarchivio Untersteiner E. CAVALLINI, Cesare Pavese e la ricerca dellOmero perduto
(dai Dialoghi con Leuc alla traduzione dellIliade) in Omero mediatico. Aspetti della rice-
zione omerica nella civilt contemporanea, Bologna 2007, pp. 157-182.
195 G. IERAN: Papiri e mass-media
a un ossequio formale di cui, probabilmente, lo stesso studioso non sa-
rebbe stato soddisfatto.
* * *
Ma torno ora al tema di questo convegno. Accingendomi a trattare
di papiri e mass-media, mi tornata quasi subito alla memoria una riga
del pi reclamizzato best-seller degli ultimi tempi, il Codice Da Vinci di
Dan Brown. Si discute di manoscritti antichi e della loro decifrazione, di
vangeli gnostici e di verit segrete su Ges. Si accenna agli scrolls, ai
rotoli di Nag Hammadi, da cui si ricava un brano del Vangelo di Filip-
po che uno dei personaggi del romanzo inizia a spiegare agli altri, but-
tando l con nonchalance: As any Aramaic scholar will tell you... (
3
).
Ora, come ognuno sa, i testi ritrovati a Nag Hammadi non sono scritti in
aramaico ma in copto e non sono rotoli ma libri di papiro. Lo sapeva
forse lo stesso Brown, che in altre parti del suo romanzo scopiazza il
saggio di Elaine Pagels sui Vangeli gnostici da cui trae le sue rare citazio-
ni dei testi di Nag Hammadi e di cui deve avere letto almeno una pagina.
Brown cita infatti nel romanzo solo tre passi dai testi di Nag Hammadi,
addotti a sostegno della tesi sul matrimonio tra Ges e la Maddalena.
Ebbene, si pu scommettere che li ha copiati proprio dallopera della
Pagels, dove quegli stessi passi sono citati tutti in sequenza (
4
). Ma se la
comparsa dellaramaico pu essere, in ambito cristologico, una semplice
svista ( in fondo la lingua della Palestina antica e ritrover poi una sep-
pur effimera fortuna massmediatica nei dialoghi del film The Passion di
Mel Gibson), quellaffiorare del rotolo di papiro, al posto del libro,
piuttosto un lapsus rivelatore. Con listinto del romanziere da milioni di
copie, Dan Brown, magari oscuramente e senza saperlo, ha sentito che il
rotolo era un oggetto pi affascinante e pi suggestivo per i suoi lettori
di quanto potesse esserlo la pi familiare forma libraria del codice. Il
Codice Da Vinci, del resto, il Da Vinci Code: codice nel senso di
cifrario, non nel senso di codex.
Naturalmente, i presunti rotoli di Nag Hammadi attirano la cu-
riosit di Brown e linteresse dei suoi lettori anche per un motivo che
decisivo ma invece totalmente estraneo al caso del papiro di Artemido-
ro: il contenuto di carattere religioso, da sempre elemento determinante
nella fortuna mediatica di un testo antico. Basti pensare di recente al
grande battage giornalistico intorno al cosiddetto Vangelo di Giuda, la
(
3
) Cito dalledizione tascabile di The Da Vinci Code, New York 2003, p. 266.
(
4
) E. PAGELS, The Gnostic Gospels, New York 1979, pp. 64-65.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 196
cui edizione (
5
) stata sponsorizzata con gran clamore dalla National
Geographic (
6
). Oppure alla polemica sulla possibile retrodatazione di
alcuni frammenti papiracei relativi ai Vangeli di Marco e di Matteo che,
negli anni 90 del XX secolo, ha occupato i giornali di tutto il mondo.
Prima di Artemidoro, questi papiri sono stati forse quelli che hanno
goduto di maggior gloria mediatica; e, come vedremo, la loro vicenda ha
in realt almeno un punto in contatto con quella dellArtemidoro. Nel
1972, Jose O Callaghan identifica in un frammento papiraceo trovato in
una grotta di Qumran, noto convenzionalmente come 7Q5, un brano
del Vangelo di Marco (6, 52-53) (
7
). Poich il frammento sicuramente
databile prima del 68 d.C., ci permette di supporre una datazione alta
per il testo dellEvangelista e di avvicinarci, cos spiega O Callaghan in
unintervista, al Ges storico (
8
). Lipotesi viene ripresa allinizio de-
gli anni 90 dallo studioso tedesco Carsten Thiede e poi ha una grande
eco sui massmedia soprattutto grazie a un articolo del giornalista Mat-
thew DAncona apparso sul Times nella non casuale data del 24 dicem-
bre 1994. Thiede sostiene una datazione alta, intorno agli anni 60 del I
secolo, anche per un papiro del Vangelo di Matteo (il Papiro Magdalen
18, conservato al Magdalen College di Oxford) e scrive con DAncona
un libro intitolato The Jesus Papyrus, che in italiano viene tradotto come
Testimone oculare di Ges (
9
). Ed soprattutto in Italia che il frammen-
to 7Q5 e il Papiro Magdalen diventano un caso mediatico. Come scrive
lo stesso Thiede nella prefazione alledizione italiana del suo libro (p.
10) nessunaltra nazione europea aveva fatto tanto per mantenere i let-
tori informati e interessati.
Naturalmente possiamo domandarci se dobbiamo essere orgoglio-
si di questo primato. Il ritornello ricorrente, specie nei numerosi arti-
(
5
) The Gospel of Judas, edited by R. KASSER, M. MEYER & G. WURST with additional
commentary by B. D. EHRMAN, Washington 2006.
(
6
) Si veda il sito: www.nationalgeographic.com/lostgospel/.
(
7
) J. O CALLAGHAN, Papirios neotestamentarios en la cueva 7 de Qumran?, Bibli-
ca 53, 1972, pp. 91-100.
(
8
) Si veda lintervista di O Callaghan sulla rivista Vida y Espiritualidad, mag-
gio-agosto 1995, anno 11, n. 31: El aporte al haber identificado el 7Q5 es la aproxima-
cin al Jess histrico que ste nos permite entonces tocamos ya, con el testimonio
de un papiro, al Cristo histrico. Lintervista riportata da molti siti web cattolici
spagnoli (per esempio in un dossier completo sulla vicenda nel sito www.statve-
ritas.com.ar/Varios/7q5-01.htm) ma compare tradotta in italiano in altrettanti siti di
orientamento pi o meno integralista (come alla pagina dal titolo, assai eloquente per il
nostro assunto, www.nostreradici.it/un_papiro_rivoluzionario.htm).
(
9
) C. THIEDE & M. DANCONA, Testimone oculare di Ges: la nuova sconvolgente
prova sullorigine del vangelo, Milano 1996.
197 G. IERAN: Papiri e mass-media
coli della stampa cattolica, dal settimanale Il Sabato alla rivista 30
Giorni, che esista una congiura del silenzio intorno allipotesi di
Thiede animata da quanti (atei, protestanti, teologi modernisti) con-
giurerebbero nel negare la verit storica dellincarnazione di Cristo. I
quasi cento articoli apparsi solo su queste riviste sono stati poi raccolti
quasi subito in un libro, intitolato Vangelo e storicit, curato da Stefa-
no Alberto e pubblicato nella collana I libri dello spirito cristiano
della Biblioteca Universale Rizzoli (
10
). Non scandaloso, ovviamente,
che un papiro antico susciti polemiche e passioni che travalicano gli
orizzonti della filologia. Ma lelemento interessante qui piuttosto come
una discussione, obiettivamente complessa, sulla decifrazione di un
frammento di papiro, sia stata ridotta, in estrema analisi, alla tradizio-
nale idea cospirativa tipica di molta letteratura pseudoscientifica e di
appendice.
Questo paradigma cospirativo, come noto, assai diffuso. Esso vale
per tutti i manoscritti (papiracei e non) del Mar Morto ed stato sostenu-
to per esempio da autori come Michael Baigent e Richard Leigh, due or-
mai quasi leggendari campioni della pseudoscienza archeologica, tra lal-
tro ispiratori di Dan Brown con il loro libro sul Santo Graal (
11
). Ma al-
trettanta fortuna ha avuto un altro libro di Baigent e Leigh intitolato
nella versione italiana Il mistero del Mar Morto (
12
), che nel 2002 venne
cos presentato dalleditore italiano (Il Saggiatore): Lavvincente reso-
conto di come una verit scomoda riuscita a sfuggire al rigido mono-
polio delle lite accademico-religiose, per diventare patrimonio di tut-
ti. Anche in questo caso, dunque, si suppone un complotto finalizzato
a procrastinare la decifrazione e a nascondere il vero significato di un
manoscritto antico. ovviamente un meccanismo romanzesco che di-
venta verit mediatica. La congiura pu essere clericale o accademica,
massonica o giudaica o tante di queste cose tutte insieme. Ma una con-
giura ci deve essere. E, poich gli opposti complottismi coincidono, le
astute svampitaggini di Baigent e Leigh sono state a loro volta intese
(
10
) S. ALBERTO, Vangelo e storicit. Un dibattito, Milano 1995. Una sommaria rico-
struzione della vicenda anche nellarticolo pubblicato da Stefano Maria Paci in occa-
sione della morte prematura di Carsten Thiede: Una vita spesa a studiare un giallo
straordinario. Ricordo di Thiede, Tracce. Litterae Communionis, anno 32, febbraio
2005, pp. 84-85. Si veda anche, per una valutazione pi obiettiva dei termini della pole-
mica sul piano scientifico, R. OTRANTO, Studi papirologici 1990-2006: una rassegna, Qua-
derni di storia 65, 2007, pp. 458-459.
(
11
) M. BAIGENT, R. LEIGH & H. LINCOLN, Holy Blood, Holy Grail, London 1983.
(
12
) Il libro era uscito in versione originale nel 1991 con il titolo The Dead Sea Scrolls
Deception ed era gi stato tradotto in italiano nel 1997 dalleditore Tropea.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 198
come parte di un complotto della grande stampa internazionale con-
tro le verit cristiane (
13
).
Ultima postilla su questa vicenda. In un suo altro libro, Jesus: Life or
Legend (1990), Carsten Thiede sostiene che unulteriore possibile prova
a favore delle sue tesi stata colpevolmente trascurata dai filologi. Essa
rappresentata dai frammenti di un testo papiraceo che era propriet del
collezionista ottocentesco Joseph Mayer e che contiene brani del Van-
gelo di Matteo. Per puro pregiudizio, egli scrive, cio appunto solo per
rifiutare una retrodatazione dei Vangeli, si sono considerati questi fram-
menti opera di un falsario. Soltanto perch colui che li aveva scoperti
aveva, appunto, fama di falsario: ma in questo caso, argomentava Thiede,
egli non poteva averli falsificati poich aveva solo ottenuto lautorizza-
zione a leggerli, cosa che fece nella stessa biblioteca di Mayor (sic), il pi
delle volte alla presenza del proprietario e di altre persone (
14
). Lo scopri-
tore-falsario di cui Thiede andava discutendo era, quasi inutile dirlo, lal-
lora non ancora notissimo ai mass media Costantino Simonidis.
Nel caso del papiro di Artemidoro non si ha a che fare con verit
segrete sulla vita di Ges n con complotti giudo-massonici o clerico-
accademici. Tuttavia, se consideriamo la fortuna mediatica dellArtemi-
doro da un punto di vista, per cos dire, formale, riscontriamo anche in
questo caso alcuni motivi topici. Per esempio, il ritorno di quella sempi-
terna e millenaria egittomania che a fasi alterne caratterizza la civilt oc-
cidentale, da Erodoto, ad Atanasius Kircher, alla Francia napoleonica.
Soprattutto prima del 2006 (prima cio che si ponesse la questione del-
lautenticit) lenorme fortuna mediatica dellArtemidoro anche uno dei
postumi di quella febbre dei papiri, che inizia a salire in Europa, alla
fine del XIX secolo, a partire dagli scavi e dalle scoperte di Flinders Petrie
a Gurob e di Bernard Grenfell e Arthur Hunt a Ossirinco. La vicenda
mediatica di queste scoperte papirologiche stata recentemente ricostrui-
ta in un articolo, purtroppo postumo, di Dominic Montserrat (
15
). Le cla-
morose scoperte papiracee segnano, in effetti, lapertura di un capitolo
nuovo nellegittomania, linizio di quello che lo stesso Grenfell, citando
(
13
) Sempre A. SOCCI, Qumran. Come ti stravolgo i rotoli, in Il Sabato del 25 aprile
1992, pp. 50-52, poi in ALBERTO, Vangelo e storicit, cit., pp. 429-434.
(
14
) C. THIEDE, Jesus: Life or Legend?, Oxford 1990, tr. it. Ges, storia o leggenda?,
Bologna 1992, p. 86. Sui fondamenti (ma anche sulla probabile ingenuit) di queste asser-
zioni cfr. L. CANFORA, Il papiro di Artemidoro, Roma-Bari 2008, pp. 60-61 e 457-463.
(
15
) News Reports: The Excavations and their Journalistic Coverage, in Oxyrhynchus:
a City and its Texts, edited by K. BOWMAN, R. A. COLES, N. GONIS & D. OBBINK, London
2007, pp. 28-38.
199 G. IERAN: Papiri e mass-media
parole di Theodor Mommsen, defin il secolo dei papiri (
16
). Il papiro
diventa di moda. Occupa persino le scene teatrali inglesi: viene citato
nella commedia musicale A Greek Slave, che resta in cartellone per pi
di un anno a Londra tra il 1898 e il 1899; mentre centanni dopo, nel pi
colto dramma di Tony Harrison, I segugi di Ossirinco, Grenfell e Hunt
figurano addirittura come personaggi. Viene dunque profilandosi una
leggenda dei papyrus hunters che, in parte, ritorna nella presentazio-
ne mediatica del caso Artemidoro.
Questa rinnovata cultura dei papiri ha ovviamente prodotto, nel XX
secolo, anche la sua sottocultura. Essa si appropriata del nuovo Egitto
dei testi greci ma lo ha piegato ai vecchi standard dellegittomania esote-
rico-romanzesca. Cos, per esempio, Philippe Vanderberg, in un fortu-
nato best seller del 1975, intitolato La maledizione dei Faraoni (The Cur-
se of the Pharaohs), inserir lo stesso Flinders Petrie, in quanto profana-
tore di mummie avvezzo a frugare nel cartonnage, tra le vittime della
maledizione suddetta, evocandone la morte improvvisa. Il fatto che
Petrie nel 1942, ovvero nel momento di questa sua morte subitanea e
inspiegabile, avesse 89 anni, ovviamente un dettaglio su cui Vander-
berg sorvola. Levidenza non pu incrinare un paradigma che fatto per
sopravvivere a ogni verifica. La sintesi, a cura delleditore (Harlequin),
di un recentissimo romanzo di consumo americano (Alex Archer, The
Lost Scrolls, 2008) recita per esempio: Ancient papyrus scrolls recove-
red among the charred ruins of the Library of Alexandria reveal asto-
nishing texts that detail the wonders of Atlantis. Escludendo che qui si
alluda a Platone, ovviamente lennesimo ritorno di quel sincretismo
esoterico egittizzante che trova continuo alimento nel fantasticare su rotoli
di papiro scritti in lingue stravaganti. Stravaganti come il greco, sinten-
de, che nel frattempo divenuto un oggetto bizzarro ed esotico quasi
quanto il geroglifico o laramaico tanto caro a Dan Brown.
Scriveva Umberto Eco (LEspresso, 10 marzo 2006), a proposito del
continuo riuso di un ciarpame esoterico di altro genere, quello medie-
val-cristiano sul Graal, Rennes les Chateux, il Priorato di Sion e simili:
La tendenza dei consumatori docculto sempre stata quella di ritene-
re vero quello che hanno gi udito, e quindi pi il materiale che viene
loro offerto ripetitivo pi ci godono. questa anche la chiave del
successo del romanzo di Dan Brown, secondo Eco che, parafrasando il
ben noto detto attribuito a J. K. Chesterton, aggiungeva: Quando la
(
16
) Cfr. N. GONIS, Mommsen, Grenfell, and The Century of Papyrology, ZPE
156, 2006, pp. 195-196.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 200
gente non crede pi in Dio, diceva Chesterton, non che non creda pi
a nulla, crede a tutto. Persino ai mass media.
Allinterno di questo molto generale e cos abbozzato contesto, la
vicenda massmediatica dellArtemidoro resta comunque assai particola-
re. Anche perch qui si profila fin dallinizio una novit reale (c la
notizia, come si direbbe nel gergo giornalistico): un testo nuovo, un
manufatto eccezionale per pi di un aspetto. Si potrebbe forse parlare di
tre vite mediatiche del papiro (
17
). La prima, brevissima, vita abbrac-
cia lultimo scorcio degli anni 90. Devo confessare a questo punto, per
correttezza, la mia piccola complicit personale nella vicenda mediatica
che sto qui ricostruendo: del papiro di Artemidoro ho scritto pi volte
su vari giornali (Panorama, Il Giornale, Archeo) tra il 1999 e il 2006, nel
periodo cio compreso tra lannuncio della scoperta e lesibizione del
papiro nella grande mostra torinese. Il mio primo articolo era apparso
sul settimanale Panorama gi il 2 settembre 1999 e, come tutti i seguenti,
abbracciava senza riserve lautenticit di un papiro di cui peraltro, al-
lepoca, nessuno dubitava. Era una sola e necessariamente approssima-
tiva paginetta, anche considerando che il papiro non era ancora stato
visto da nessuno a eccezione degli scopritori. Tuttavia non era il primo
articolo in assoluto. Poich, a quanto mi risulta, la primissima notizia,
sempre ovviamente in campo massmediatico e giornalistico, prescindendo
dunque dallarticolo di C. Gallazzi e B. Kramer sullArchiv fr Papyrus-
forschung (
18
), viene comunque data da Giulio Giorello sul Corriere del-
la Sera del 28 giugno 1999. Comprensibilmente, in questa prima fase
lattenzione si concentra in primis sulla mappa della Spagna, anche per
una ragione pratica: nelle redazioni non circolava ancora il testo, n in
traduzione n tantomeno in originale, ma erano disponibili soltanto le
immagini della carta geografica e di uno dei disegni. Nei primi titoli dei
giornali, quindi, la notizia dominante quella della scoperta di un uni-
cum della tradizione geografica antica: cos, per esempio, il gi citato
articolo di Panorama era intitolato Il padre di tutti gli atlanti, mentre
quello di Dario Del Corno sul supplemento domenicale del Sole24Ore
del 24 ottobre 1999 figurava sotto il titolo Il mondo in un papiro.
Trovato il pi antico atlante del mondo titolava invece La Padania
dell11 novembre di quello stesso anno. Anche se il secondo elemento di
(
17
) Si veda anche la rassegna degli articoli giornalistici in Cronache di una scoperta,
Quaderni di storia 65, 2007, pp. 405-440 e Cronache di una scoperta/2, Quaderni di
storia 66, 2007, pp. 370-378.
(
18
) C. GALLAZZI & B. KRAMER, Artemidor im Zeichensaal, Archiv fr Papyrusfor-
schung 44, 1998, pp. 198-208.
201 G. IERAN: Papiri e mass-media
eccezionalit del papiro, la galleria di disegni, conquista progressivamente
la ribalta mediatica (si veda, per esempio, larticolo di V. Domenici sul
Corriere della Sera del 21 novembre 1999, intitolato Il papiro geografico
divent un taccuino dartista).
La seconda vita massmediatica dellArtemidoro straordinariamen-
te vivace. Essa ha il suo picco tra il 2004 e il 2006, cio tra lacquisizione
del papiro da parte della Compagnia di San Paolo e lesposizione del
reperto nella mostra torinese di Palazzo Bricherasio, dall8 febbraio al 7
maggio 2006. La rassegna stampa della mostra imponente. Credo sia
anche lunico caso in cui la scoperta di un reperto archeologico o di un
testo antico abbia prodotto, in tempi quasi reali, nello stesso anno 2006,
addirittura un romanzo, La misteriosa storia del papiro di Artemidoro,
firmato da uno scrittore autorevole e colto come Ernesto Ferrero. Il li-
bro ricostruisce la storia del rotolo secondo la teoria delle tre vite.
Prima di essere pubblicato da Einaudi, viene addirittura distribuito (al
prezzo di 5,90 euro) con il quotidiano La Stampa. La quarta di copertina
del volume allegato alla Stampa inizia cos: NellEgitto di Cleopatra, un
papiro dalla storia avventurosa passa di mano in mano....
Il papiro dunque, con la complicit di noi giornalisti, narratori e
cronisti dellantico, si contestualizza. Non ormai soltanto la pi anti-
ca mappa del mondo (e neppure il mirabilmente raro carnet di dise-
gni). Trova uno sfondo suggestivo che ne sostiene la natura di oggetto
semileggendario. Lo sfondo quello dellAlessandria alla fine del regno
dei Tolomei. LEgitto di Cleopatra, appunto. Lo stesso Ferrero, quando
la querelle sullautenticit appena scoppiata, scrive con molta sincerit
su La Stampa del 15/09/2006: Non sapevo niente dellet ellenistica e
una full immersion mi ha fatto scoprire una civilt raffinata ed estrema,
post-moderna, in cui ci sembra di riconoscere molti tratti della nostra
epoca: la nevrotica Alessandria multirazziale dei Tolomei come la New
York di oggi. Una spiegazione interessante e suggestiva del fascino di
Alessandria. Anche se ovviamente, per il grande pubblico, prevale il fa-
scino di unaltra leggenda millenaria, quella di Cleopatra appunto, su
cui non vale neppure la pena di soffermarsi.
Per pura coincidenza, inoltre, a cavallo tra XX e XXI secolo, una
serie di eventi mediatici riportano di attualit il mondo alessandrino.
Nel 1995 ci fu il caso della presunta tomba di Alessandro Magno che
unarcheologa greca, Liana Souvaltsi, pretendeva di avere trovato nel-
loasi egizia di Siwa. La notizia ebbe uneco che ha davvero dellincredi-
bile (si veda per esempio lampio reportage apparso su Der Spiegel del
13 febbraio 1995). Televisioni di tutto il mondo accorrono, i giornali
pubblicano mappe dettagliate del sepolcro, che in realt un tempio
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 202
della prima et romana (
19
). Non meno clamorosa la risonanza degli
scavi sottomarini nel porto di Alessandria: non tanto quelli dellarcheo-
logo Jean-Yves Empereur, che sostiene di avere ritrovato frammenti ar-
chitettonici del Faro, quanto quelli dellesploratore dilettante Franck
Goddio, che invece punta ancora una volta sulla leggenda di Antonio e
Cleopatra, raccontando di avere individuato sia il palazzo reale di Antir-
rhodos sia il Timonium in cui il condottiero romano visse i suoi ultimi
disperati giorni. La fotografia che ritrae un sommozzatore del team di
Goddio sottacqua di fronte a una Sfinge di epoca tolemaica ricompare
sui giornali, dalla met degli anni Novanta, a intervalli regolari.
La novit obiettiva della scoperta del papiro si inserisce dunque in
una macchina mediatica che gi sta tornando a macinare (in maniera pi
o meno attendibile) luniverso in larga parte immaginario delle vecchie
avventure e dei vecchi misteri egizio-alessandrini. Nessuno pone in que-
stione lautenticit del papiro in questo momento. tuttavia evidente
che il papiro non ha affatto bisogno di essere autentico per diventare un
feticcio mediatico. Lautenticit un accessorio, lavventuroso rotolo
funziona comunque in quanto elemento di una favola. E infatti diventa,
appunto, romanzo, per potere esprimere al meglio questa sua funzione.
Esattamente come le presunte scoperte di Liana Souvaltsi appagano gior-
nalisti e lettori anche se sono false: la loro eventuale (e in parte gi previ-
sta) smentita non che una provvisoria sospensione, una momentanea
cancellazione in un palinsesto destinato ad accogliere molte altre volte la
stessa romanzesca storia. Proprio nei giorni del convegno roveretano, i
notiziari dellAnsa hanno rilanciato lennesima favola alessandrina: legit-
tologo Zahi Hawass, avventurosa star dei media, sosteneva di avere tro-
vato la tomba comune di Antonio e Cleopatra. Ovviamente non era vero,
ma ne abbiamo letto per giorni.
La terza vita mediatica del papiro di Artemidoro inizia invece il 14
settembre 2006. Cio quando, ancora una volta sul Corriere della Sera,
appare un articolo di Dino Messina il quale preannuncia i dubbi sullau-
tenticit che verranno pubblicati sui Quaderni di storia. Il fin qui preve-
dibile, sebbene gi eccezionale, destino massmediatico del papiro di Ar-
temidoro viene sconvolto. Come scrive il giorno dopo Ernesto Ferraro
nel gi citato articolo su La Stampa, Torino si ritrova in casa unaltra
Sindone: Destinato a una carriera onesta ma un po prevedibile nelle
sale del Museo Egizio, il Papiro di Artemidoro si avvia improvvisamente
(
19
) Il caso Souvaltsi ricostruito da N. SAUNDERS, Alexanders Tomb, New York
2006, pp. 178-186.
203 G. IERAN: Papiri e mass-media
a diventare una di quelle star che tutti devono vedere per dire la loro.
ormai gi consegnato a quei territori del mitico e del favoloso da cui
nessuno potr pi strapparlo. Falso o vero, a questo punto non conta
molto. Il caso richiamer frotte di narratori e registi, molti simil-Dan
Brown proporranno audaci collegamenti con le mistiche vicende del
Graal. I cultori della fantastoria banchetteranno per anni, si scateneran-
no i maestri della complottistica e della dietrologia. Se fino a ora il papi-
ro aveva vissuto tre vite, la quarta appena avviata non gli far un baffo.
Ma un dato interessante e nuovo che questa volta i giornalisti vengono
di fatto gradualmente relegati in una dimensione accessoria e di secondo
piano. Parlano direttamente i protagonisti della polemica che, peraltro,
caso abbastanza eccezionale almeno nel panorama giornalistico italiano,
sanno farsi intendere con estrema chiarezza anche dal lettore non spe-
cialistico.
Il resto storia di oggi. La disputa, come dimostra anche questo
convegno, vivace, accesissima, coinvolgente: a lively and impassioned
debate, secondo quanto recita la presentazione di un volume recentis-
simo (
20
). Comunque la si veda, questo dibattito ha un aspetto salutare.
Lillusione, comune allapproccio giornalistico, che il testo papiraceo
permetta di collegarsi allantichit per cos dire in diretta, senza me-
diazioni di sorta, senza necessit di una interpretazione, si svelata falla-
ce. Anche la profezia di Ferrero su un destino in stile Dan Brown per il
papiro di Artemidoro stata, almeno per ora, smentita: il dibattito si
fatto, al contrario, anche sui giornali, sempre pi tecnico, dettagliato,
minuto. Il papiro di Artemidoro ha infine ritrovato una sua circostan-
ziata sostanza documentaria, una dimensione storica e non leggendaria:
che lo si pretenda vero o lo si voglia falso, ha smesso di essere romanze-
sco pur senza smettere di essere affascinante.
(
20
) Images and Texts on the Artemidorus Papyrus. Working Papers on P. Artemid.
(St. Johns College Oxford, 2008), ed by K. BRODERSEN & J. ELSNER, Wiesbaden 2009.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 204
SILVIA RONCHEY
RIFLESSIONI METODOLOGICHE SULLA
QUERELLE DI ARTEMIDORO
I.
Se tutti gli uomini, meno uno, avessero la stessa opinione, non avreb-
bero diritto di far tacere quellunico individuo pi di quanto ne avrebbe
lui di far tacere, avendone il potere, lintera umanit, scriveva John Stuart
Mill nel suo saggio Sulla libert (On liberty) del 1859. Impedire lespres-
sione di unopinione spiegava sempre e comunque un crimine.
Infatti se lopinione giusta, coloro che ne dissentono vengono privati
della verit; ma anche nel caso in cui essa sia sbagliata, coloro che ne
dissentono sarebbero privati di un beneficio ancora pi grande, quello
di veder rafforzata la verit medesima per confronto con lerrore (
1
).
John Stuart Mill, grande esponente dellempirismo anglosassone,
seguiva in questa sua affermazione la lezione del padre fondatore del
movimento nella Oxford del Seicento. E infatti Locke, allinizio del-
let moderna, a ridefinire con chiarezza il significato di una parola mol-
to importante per noi filologi: la parola critica.
Lo ha fatto in quelle celebri pagine della premessa al Saggio sullin-
telletto umano, in cui espone ci che gli apparve chiaro una sera dinver-
no a Exeter House, la residenza londinese del conte di Shaftesbury (
2
).
(
1
) J.S. MILL, On Liberty, London 1859: If all mankind minus one were of one
opinion, and only one person were of the contrary opinion, mankind would be no more
justified in silencing that one person, than he, if he had the power, would be justified in
silencing mankind [...] If the opinion is right, they are deprived of the opportunity of
exchanging error for truth; if wrong, they lose what is almost as great a benefit, the clearer
perception and livelier impression of truth, produced by its collision with error.
(
2
) J. LOCKE, An Essay Concerning Human Understanding, vol. I, London 1690; la
gestazione dellopera fatta risalire a una riunione tra amici, avvenuta nelle stanze che
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 206
Prima di cominciare qualsiasi indagine indispensabile, ipotizz quella
sera Locke, criticare lintelletto umano. Critica, scrisse Locke e oggi
a noi qui presenti pu apparire ovvio, ma non lo era ai suoi tempi, come
in effetti sembra non esserlo per tutti neppure ora non significa biasi-
mo, ma esame, ricerca. partendo di qui che Locke distinse tra cono-
scenza (knowledge), credenze (beliefs) e opinioni (opinions). Una distin-
zione che sarebbe importante ricordare ogni qualvolta dibattiamo su un
argomento scientifico-filologico.
Perch in effetti lapplicazione della critica che pi ci interessa qui e
oggi quella alla critica del testo.
(Vorrei comunque notare, per inciso, che Locke anche il padre del
liberalismo politico: come Mill e, non a caso, come tutti coloro che si sono
occupati di quello che oggi si usa chiamare, genericamente, metodo critico).
La Oxford del tardo Seicento la stessa in cui, a distanza di pochi
anni e allinterno dello stesso entusiasmante milieu intellettuale in cui
operava Locke, nacque la filologia: la filologia come metodo; la filologia
classica, che in realt nacque come filologia bizantina. Fu infatti intorno
al testo di Giovanni Malalas, un autore bizantino del VI secolo, che Ri-
chard Bentley scrisse a uno studioso di nome Mill, anchegli John ma
precedente al gi citato, la famosa epistola lEpistola ad Millium che
sia Bunsen sia Wilamowitz considereranno il vero e proprio atto di fon-
dazione della critica del testo: lapplicazione del metodo induttivo e del-
la critica, adoperata nel senso in cui la intendeva Locke, alla costituzione
e alla comprensione dei testi antichi (
3
).
NellEpistola ad Millium Bentley confuta, contraddice, contesta i pi
esimi e gloriosi tra i suoi colleghi studiosi, con una libert, unironia,
una vis polemica immense, senza tuttavia che questo costituisca o venga
minimamente considerato un atto di lesa maest nei loro confronti. Anzi,
era un atto di omaggio; anzi, era proprio quello il codice, era proprio l
lessenza di ci che si passa tra studiosi: un incalzare di cui la provoca-
zione e la sfida erano la chiave, e la richiesta di risposta, di essere a pro-
pria volta contrastati e contraddetti, era continua, come negli affondi di
un gioco di scherma.
Locke occupava nella dimora sullo Strand quale medico personale, probabilmente nel
febbraio del 1671.
(
3
) Joannis Antiocheni cognomento Malalae Historia chronica e ms. cod. Bibliothe-
cae Bodleianae nunc primum edita [...] accedit Epistola Richardi Bentleii ad Cl.V. Jo. Mil-
lium, Oxonii, E Theatro Sheldoniano, 1691 (rist. in R. BENTLEY, Dissertation upon the
Epistles of Phalaris, Themistocles, Socrates, Euripides, and upon the Fables of Aesop: also,
Epistola ad Joannem Millium, ed., with notes, by. A. Dyce, vol. II, London, Macpherson,
1836, pp. 238-365).
207 S. RONCHEY: Riflessioni metodologiche sulla querelle di Artemidoro
Le emendazioni congetturali che Bentley avanza nella sua Epistola sono
innumerevoli. Ma la pi grande e evidente delle sue congetture quella
che avanz quando, allinizio del 700, propose unedizione critica del
testo greco del Nuovo Testamento e ne diede un saggio, in cui deline
anche i princpi critici che lavrebbero informata e in cui stim che, criti-
cando in base ai manoscritti pi antichi il testo accettato allepoca, il nuo-
vo testo critico avrebbe differito da quello in circa 2000 luoghi.
Bentley aveva allora ottantanni e non pot portare a termine il suo
progetto. Lo fece, un secolo pi tardi, in Germania, Karl Lachmann,
colui che fond il metodo critico-testuale in termini sistematici. Ebbene,
le divergenze contate da Lachmann erano, appunto, circa duemila. Quella
di Bentley si pu considerare la pi largamente provata delle emenda-
zioni congetturali di tutti i tempi. E questo ci suggerisce che il metodo in
base al quale era stata avanzata non solo era corretto, ma era lunico che
consentisse di portare coloro che si occupano di testi a risultati concreti,
non basati su preconcetti o su inerzie o, peggio, su dogmi, teologici o
ideologici, ma in grado di assodare qualcosa che possiamo chiamare la
realt di un testo, e di distinguerla da ci che possiamo chiamare la sua
falsit. E questo attraverso un procedimento critico non solo basato sul
metodo induttivo di Locke, ma ispirato anche ai princpi del nascente
metodo scientifico razionalistico: Bentley era, com noto, amico e corri-
spondente di Isaac Newton (
4
).
II.
Ogni qualvolta una teoria ti sembra essere lunica possibile, prendilo
come un segno che non hai capito n la teoria n il problema che si inten-
deva risolvere, ha scritto un filosofo del Novecento, Karl Popper (
5
).
Anche secondo Popper la conoscenza umana di natura congettu-
rale e ipotetica, e trae origine dallattitudine delluomo a risolvere i pro-
blemi in cui si imbatte, intendendo per problema la contraddizione tra
quanto previsto da una teoria e i fatti osservati. Ma la sua definizione del
metodo scientifico basata sul criterio di falsificabilit, anzich su quel-
lo di verificabilit (
6
).
(
4
) Per le quattro lettere di Newton a Bentley vd. ora The Correspondence of Ri-
chard Bentley, ed. J.H. Monk, Cambridge, Cambridge University Press, 2009.
(
5
) K. POPPER, Objektive Erkenntnis. Ein evolutionrer Entwurf [Conoscenza ogget-
tiva: un punto di vista evoluzionistico], Hamburg, Hoffmann u. Campe, 1974.
(
6
) Cfr. K. POPPER, Logik der Forschung [Logica della scoperta scientifica], Wien,
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 208
Popper afferma che il valore della falsificazione di portare a teorie
sempre pi ampie, in grado di spiegare un maggior numero di cose.
Questo dipende dal fatto che la falsificazione porta a sostituire lipotesi
di una teoria con unaltra pi complessa e puntuale, che limita lambito
di applicabilit della teoria, dovendosi escludere quello in cui stata
falsificata (
7
).
questo il punto: la complessit dellipotesi, la ricchezza della teo-
ria, la sua capacit di spiegare pi cose, quando si segue il metodo criti-
co. E, come abbiamo visto, fin dalla nascita della nostra disciplina il
metodo filologico il metodo critico per eccellenza.
Vorrei riassumere in modo schematico le tappe di questo metodo
usando il prontuario che tre benemeriti professori californiani hanno
recentemente compilato per istruire non tanto i giovani allievi, quanto i
giovani e meno giovani professori chiamati, in qualsiasi disciplina, a for-
marli (
8
).
Sebbene il pensiero critico non abbia bisogno di una successione
rigida di passi obbligati sottolineano , per il processo generale si rac-
comanda caldamente questa sequenza:
1. Ascolto di qualsiasi opinione in merito alla questione in esame, ana-
lisi di ciascuna di esse sotto ogni profilo, a partire dalla considerazio-
ne di ogni argomento a supporto di ciascuna.
2. Esame specifico delle proposizioni e delle implicazioni, al fine di rile-
vare eventuali contraddizioni intrinseche.
3. Individuazione di posizioni opposte allinterno di un dibattito, e as-
segnazione di un peso a ciascuna di esse: una specie di metodo socra-
tico, che richiede una molteplicit di soggetti dialoganti.
E, aggiungo, noi insistiamo su quellascolto di ogni e qualsiasi opi-
nione, poich ogni ricerca, congresso o seminario devessere controver-
siale.
Julius Springer Verlag, 1934 (ma con data di stampa 1935); ID., Vermutungen und Wider-
legungen [Congetture e confutazioni], I, Tbingen, J.C.B. MOHR, 1963 = Conjectures and
Refutations, London, Routledge and Keagan Paul, 1963.
(
7
) Secondo il suo allievo e critico Feyerabend, il pensiero di Popper in realt
non che una riproposizione del pensiero di John Stuart Mill: appunto.
(
8
) R. PAUL, L. ELDER e T. BARTELL, California Teacher Preparation for Instruction in
Critical Thinking: Research Findings and Policy Recommendations, California Commis-
sion on Teacher Credentialing. Foundation for Critical Thinking, Sacramento, Califor-
nia, 1997.
209 S. RONCHEY: Riflessioni metodologiche sulla querelle di Artemidoro
III.
Circulus facit doctores. Senza pluralit, senza un circolo di discussio-
ne, non si approda che a fantasmatici teoremi. Solo attraverso il lavoro
maieutico del dialogo si arriva a produrre quel vero e proprio, laborioso
parto che pu dare alla luce un nuovo risultato. Una nuova verit infi-
nitamente discutibile, criticabile, falsificabile, su cui tornare continua-
mente, ma criticamente.
questo parto loggetto della ricerca scientifica, filologica o storica,
della critica, del nostro lavoro di studiosi. Un parto come quello e
capita di rado! cui ho avuto il privilegio di assistere, non da papirologa
beninteso ma da filologa e studiosa, ottenuto dallquipe guidata da
Luciano Canfora, che ha fornito, in tre anni di studi e pubblicazioni,
come abbiamo visto e vedremo nei lavori di questo convegno, una vasta
e complessa letteratura su Artemidoro e sul cosiddetto papiro di Arte-
midoro.
Era inevitabile che le acquisizioni, i paragoni, le aperture, le conget-
ture e tutti gli altri elementi di indagine del lavoro di gruppo guidato da
Canfora fossero presi sostanzialmente in considerazione, forse non ab-
bastanza, e non in contraddittorio aperto e de visu, dai tre autori del-
ledizione Led guidati da Salvatore Settis (
9
): potete vedere alcuni esem-
pi nello specchietto che segue.
ACQUISIZIONI SETTIS VS. ACQUISIZIONI CANFORA
1) Ed. Led, pp. 222-223 e 233, com-
mento a col. IV, 21-24 (il promon-
torio di Oiasso)
2) Ed. Led, passim (vd. articolo di R.
Otranto qui a fianco)
Canfora, Papiro di Artemidoro, Later-
za, cap. XIII e inoltre pp. 290-291
[Per led. Led, Tolomeo, nel falsare il
dato della prominenza del promontorio
settentrionale dei Pirenei, avrebbe ripre-
so un errore di Artemidoro; anche la
mappa, come tutti i dati, la medesima
fornita da Canfora: fonte comune la
recente ed. della Geografia di Tolomeo
curata da A. Stckelberger]
Rosa Otranto, QS 68, pp. 221 e 227-8
[Diversi casi in cui led. Led ha modifi-
cato le proprie precedenti convinzioni
(
9
) C. GALLAZZI, B. KRAMER e S. SETTIS, Il papiro di Artemidoro, Milano, Led Edizio-
ni, 2008.
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 210
Dunque, com ormai universalmente acquisito, il lavoro dquipe
batte quasi sempre il lavoro individuale, lasciando al singolo studioso
feconde intuizioni. Occorre non sottrarsi al confronto aperto, alla sfida
bentleyana, al pungolo delle ipotesi divergenti, alla messa in discussione
dei beliefs e allaperta accoglienza di tutte le opinions, se non si vuole
mettere a repentaglio il processo di knowledge.
Se ammettere la possibilit o anzi la probabilit dellerrore il punto
di partenza di ogni lavoro scientifico, la mancata osservanza, da parte de-
3) Ed. Led, p. 213
[Giova, invece, segnalare che lindica-
zione di Stiehle das Fragment steht auch
bei Constantin. Porphyrog., aggiunta in
coda alla citazione del fr. 21 tratta da
Stefano di Bisanzio, solo fuorviante
etc.]
4) Ed. Led, pp. 132 (Baenis [Minius]),
193 (col. V, 42), 264 (comm. a V,
38-43), 268-269 (comm. a V, 42
Bev nin)
5) Ed. Led, pp. 98ss. (Vita di Artemi-
doro)
sullaspetto bibliologico del P.Artemid. a
seguito delle osservazioni di Rosa Otran-
to, senza mai per farne menzione]
Canfora, QS 64, pp. 45-47
Canfora, Papiro di Artemidoro, Later-
za, pp. 297-298
[In edizioni parziali della colonna V pre-
cedenti la Led, gli editori proponevano
la lettura ej pi; to; n Bev nin h] Miv nion in V,
42. Ma un errore confondere i due fiu-
mi come se fossero nomi dello stesso
corso dacqua: errore che nasce da Stra-
bone III, 3, 4 nella fortunata traduzione
di Xylander e che fu ravvisato solo da
Schweighuser (cfr. Laterza, p. 297).
Nelled. Led stato accolto nel testo (p.
193) ej pi; to; n Bev nin potamov n, ma si
tralasciato di aggiornare tutti i riferimen-
ti e il commento, dove si continua a trat-
tare della equivalenza Baenis/Minius]
Canfora, Papiro di Artemidoro, Later-
za, pp. 69ss.
[I pochi dettagli sulla vita del geografo
di Efeso: per un confronto tra le due
vedute si veda L. Lehnus, Artemidoro
elegiaco, QS 68, pp. 279-288, soprat-
tutto 282-286]
211 S. RONCHEY: Riflessioni metodologiche sulla querelle di Artemidoro
gli editori critici, dei tre passaggi raccomandati dal pi elementare proto-
collo del metodo critico (e suggeriti come proficui anche dal buon senso,
allorch pi studiosi lavorino sullo stesso argomento), in una parola la
refrattariet ad accogliere la critica nel senso vulgato cos come in quello
pi alto del termine, ha determinato incrinature oggettive e insanabili gi
nella correttezza, coerenza e attendibilit del loro lavoro ecdotico.
Possiamo affermare insomma che c una fondamentale, decisiva
petizione di metodo a monte della contrapposizione fra le due teorie
sul papiro di Artemidoro: la scelta tra le due non pu non implicare
anche una scelta metodica; e non pu non applicare la distinzione lockia-
na tra conoscenza (knowledge), credenze (beliefs) e opinioni (opinions).
IV.
In questo mio breve excursus non ho avuto il compito di entrare nel
merito, ma ho voluto con forza entrare nel metodo, per offrire alludito-
rio, anche a quello non strettamente specialistico, le informazioni basi-
che per giudicare quale sia stata limpostazione critica pi fertile e pi
consona alla nostra disciplina di studio, la filologia.
Prima di concludere, vorrei per fare unultima osservazione, nel
solco, per cos dire, della relazione di Giorgio Ieran.
Vorrei notare il carattere edificante e fecondo della querelle tra Can-
fora e Settis. Se prendiamo per un momento come soggetto di studio
non il papiro ma la polemica in quanto tale cosa che in futuro sar fatta
indubbiamente, e molto pi ampiamente ci accorgiamo che la discus-
sione stessa divenuta oggetto di discussione.
Abbiamo assistito a un fenomeno senza precedenti, grazie anche ai
nuovi mezzi di comunicazione del nostro tempo, in cui le opinioni non
si scambiano o trasmettono per epistolas, come faceva Bentley, ma attra-
verso le colonne dei giornali, la televisione, la radio, internet e gli altri
media. Ora, questo fenomeno la dimostrazione della presa che come
nellagor di Atene ai tempi di Socrate e del suo metodo, cos oggi nella
grande agor mediatica hanno la critica e la messa in discussione. Del-
lattrattiva che ha lapplicazione di un corretto protocollo metodico, che
anche unattitudine mentale e un costume di vita. Quanto mai necessa-
rio oggi, in unepoca di dogmatismi e integralismi da un lato, di disedu-
cazione delle masse e disassuefazione al ragionamento critico dallaltro.
Sappiamo tutti che la verit assoluta non esiste: da questa consape-
volezza che parte ogni pensiero, ogni filosofia, della vita come della sto-
ria. Ma proprio perch una verit assoluta non esiste, tanto pi impor-
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 212
tante accertare le verit relative, e battersi perch la consapevolezza del-
lirraggiungibilit di una verit assoluta, che tale pu essere solo per
dogma di fede, non induca a sottovalutare quellimperativo ineludibile
che la distinzione del vero dal falso.
ci che chiamiamo il senso della responsabilit individuale e del-
lonest intellettuale. Lattaccamento al vero, per relativo che sia, anzi
proprio perch relativo, non deve vedere ostacoli e deve a volte trasfor-
marsi in accanimento nello smascherare il falso. Anche se, come scriveva
Lichtenberg, impossibile portare la fiaccola della verit in mezzo alla
folla senza bruciare qua e l una barba o una parrucca. O, appunto,
qualche maschera.
LUIGI LEHNUS
INTERVENTO ALLA TAVOLA ROTONDA
Mi si consenta un inadeguato tentativo di fare opera, come dire, di
autocoscienza. A me pare che Canfora e Bossina abbiano dimostrato
che quella delle colonne I-II del papiro assomiglia a una strana forma di
prosa bizantina degenerata (e aggiungo che la forza dellargomentazio-
ne di Canfora sta nellaver indicato contemporaneamente il falso e, nella
persona di Costantino Simonidis, il falsario). Allo stesso tempo credo
che Hammerstaedt abbia portato argomenti non trascurabili in difesa
della bont della colonna V. Do impressioni personali, che cos formu-
late non possono che suonare in qualche modo apodittiche.
Mi sembra parimenti chiaro che la controversia artemidorea rester
nella storia delle grandi controversie filologiche: dalla polemica falari-
dea, che fu la prima a svolgersi in una lingua moderna (inglese) anzich
nel latino dei dotti, alla assai teoretica querelle tra Wilamowitz e Nietz-
sche sullorigine della tragedia, dal confronto tra Hermann e K.O. Ml-
ler sulle Eumenidi, dove le due parti erano in realt molto pi vicine di
quanto pensassero (si trattava fondamentalmente di una questione di
metodo), al Philologenstreit bonnense, che vide tra loro opposti Ritschl
e Jahn e i loro allievi.
La controversia falaridea e quella tra Nietzsche e Wilamowitz si risol-
sero rapidamente col prevalere riconosciuto di una delle due parti; nel
caso di Hermann vs Mller si ebbe addirittura una sorta di conciliazione,
talch oggi ci riconosciamo tutti eredi di ambedue le tradizioni, formale e
monumentale, che concorsero a creare la scienza dellantichit.
Constato invece che nella controversia artemidorea una soluzione
non sembra a portata di mano: per Canfora si tratta di un falso moderno,
per i sostenitori dellautenticit si tratta di Artemidoro di Efeso (P. Ar-
temid.), e nessuna delle due parti sembra disposta a concedere. La co-
munit degli studiosi che cosa intende fare? Accetter la contrapposi-
Art_13-lehnus.pmd 13/12/2010, 11.10 213
Nero
Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 214
zione e ognuno dovr dora in poi o dichiararsi incompetente, a prezzo
di una dolorosa ammissione di impotenza, o riconoscersi in un punto di
vista avverso allaltro a prezzo di una non meno dolorosa separazione?
Non credo esista oggi (lo constato peraltro senza rimpianti) unautorit
di ultima istanza, che so io un principe dei filologi, da cui possa venire
una parola definitiva ammesso che questo metodo autoritario di risol-
vere le cose sia mai stato praticato o anche solo auspicabile. Ci che
certo e che istituisce un serio dilemma che uno studioso come Luciano
Canfora ha impegnato il proprio nome su una posizione che se provata
falsa si ritorcerebbe gravemente contro di lui ma che se provata vera
dimostrerebbe che studiosi non meno insigni si sbagliano su una que-
stione di alto profilo, anche per il rilievo mediatico che ha avuto fin dal-
linizio. Tertium non datur, almeno secondo me.
Nei giorni scorsi abbiamo ascoltato esponenti di entrambe le scuole
di pensiero confrontarsi con vigore e lealt intellettuale con opposti ar-
gomenti. Hammerstaedt, per esempio, ha portato elementi a supporto
dellautenticit; da altre parti sono venuti indizi a sostegno della candi-
datura di Simonidis ad artefice del papiro. In un articolo apparso nel-
lIndice dei libri del mese di aprile 2009 G.B. DAlessio, avendo di sfug-
gita evocato lidea canforiana del falso simonideo, aveva anche avanzato
lipotesi, pur da lui ritenuta poco probabile, di un falso pi recente ri-
spetto a Simonidis medesimo. In questa prospettiva, mi domando se
uneventuale bottega di Simonidis (il personaggio potrebbe aver avuto
diversi collaboratori) possa aver usato materiale simonideo non molto
dopo la morte del maestro creando una sorta di Simonidis auctus. Si
spiegherebbe magari cos la singolare variet di contenuti del papiro.
Concludo con un esperimento ideale. Se domani (si fa per dire) voles-
si pubblicare le reliquie di Artemidoro di Efeso (una e forse due edizioni
gi si annunciano, e lidea in s meritevole, visto che Jacoby non fece in
tempo a allestire la parte V dei suoi Fragmente, che avrebbe dovuto inclu-
dere i geografi), come disporr P.Artemid.? Come un normale frammen-
to da inserire suo loco allinizio della descrizione della penisola iberica o
dovr escogitare una collocazione tipo rubrica C del Diels-Kranz, quella
dedicata alle imitazioni? E se per converso volessi raccogliere lopera om-
nia o gli scritti minori di Costantino Simonidis, potr fiduciosamente in-
cludere P. Artemid., magari nellultimo volume? A questa seconda impre-
sa, intendo una qualche forma di riedizione degli scritti simonidei, che
molto faciliterebbe la ricerca in questo campo, qualcuno dovr pur sob-
barcarsi; e un bios Simonidou gi promette, se bene intendo, Luciano Can-
fora. Credo che la repubblica delle lettere non possa che concordare nel-
lauspicio che una tale iniziativa si realizzi quanto prima.
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Al convegno roveretano su Artemidoro hanno preso parte anche il
prof. Guido Avezz (Universit di Verona), il quale ha efficacemente
dimostrato linsostenibilit della ricostruzione del papiro proposta da
Gallazzi-Kramer; il prof. Peter Schreiner (emerito dellUniversit di
Colonia), il quale ha proferito significative parole di compiacimento per
la ricerca del dott. Bozzi e per i risultati conseguiti dagli altri studiosi;
infine la prof. Brigitte Mondrain (cole Pratique, Sorbonne, Paris), la
quale ha illustrato un interessante caso di assai nitida scrittura greca a
specchio su fogli pergamenacei di epoca medievale conservati a Mosca.
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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 216
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ABBREVIAZIONI
AP Anthologia Palatina
APF Archiv fr Papyrusforschung
BASP Bulletin of the American Society of Papyrologists
BCH Bulletin de Correspondance Hellnique
BICS Bullettin of the Institute of Classical Studies
ByzZ Byzantinische Zeitschrift
CCAG Catalogus Codicum Astrologorum Graecorum
CE Chronique dgypte
CH Corpus Hermeticum
CQ Classical Quarterly
CR Classical Review
DDB The Duke Data Bank of Documentary Papyri
DOCMA Doc Baumanns Magazin fr digitale Bildbearbeitung
EWNT Exegetisches Wrterbuch zum Neuen Testament
GCS Die Griechischen Christlichen Schriftsteller
GGM Geographi Graeci Minores
GMAW Greek Manuscripts of the Ancient World
HGV Heidelberger Gesamtverzeichnis der Griechischen Papyrusurkunden aus
gypten
LDAB Leuven Database of Ancient Books
LEC Les tudes Classiques
LSJ Liddell-Scott-Jones, A Greek-English Lexicon
MP
3
MERTENS-PACK
3
= R.A. PACK, The Greek and Latin Literary Texts from
Graeco-Roman Egypt
OGIS Orientis Graeci Inscriptiones Selectae
PdP La Parola del Passato
PG Patrologia Graeca
PGB Papyri Graecae Berolinenses
QS Quaderni di storia
RAL Atti della Accademia Nazionale dei Lincei. Rendiconti
RdE Revue dEgyptologie
RE Realencyclopdie Pauly-Wissowa
RPh Revue de philologie, de littrature et dhistoire anciennes
S&C Scrittura e civilt
SH Supplementum Hellenisticum
SVF Stoicorum Veterum Fragmenta
ThGL Thesaurus Graecae Linguae
TLS The Times Literary Supplement
UPZ Urkunden der Ptolemerzeit
VH Volumina Herculanensia
ViP Verzeichnis der illuminierten Papyri
ZPE Zeitschrift fr Papyrologie und Epigraphik
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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2 218
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