Le dernier courageux répondait au nom de Manuel Ferrari. Seul en lice, il avait été élu maire de Lona-Lases en septembre 2020, avant de démissionner huit mois plus tard seulement. “J’ai bien peur d’être le dernier maire de ce village”, avait-il déclaré au moment de partir. Une prévision qui, à ce jour, n’a pas encore été démentie.
Car à Lona-Lases, petite commune de la région du Trentin-Haut-Adige, dans le nord de l’Italie, une autre échéance électorale vient d’être manquée, faute de candidat. La troisième depuis la démission de M. Ferrari. En octobre 2021, personne ne s’était présenté, idem en juin 2022 et même scénario ce 13 novembre.
C’est un fait : nul ne veut administrer cette commune de 850 habitants, et cela pour une raison que le quotidien milanais Corriere della Sera résume dans son titre : “Lona-Lases, le village qui n’a pas de maire par peur de la mafia.”
’Ndrangheta
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