Il est devenu ces derniers jours le symbole des tags qui se multiplient à Douarnenez : le mur blanc longeant les halles dans la rue Le Breton a été quasiment recouvert d’inscriptions au début des Gras. Pour y répondre, l’artiste Georges Chonoc et son collectif Koo & Yonad ont souhaité réaliser une performance artistique.
Dans la nuit de vendredi à samedi, ils ont recouvert une partie des tags avec des papiers portant des inscriptions telles « L’eau c’est la maison des poissons » ou « Ne rien faire c’est aller à l’essentiel ». « Cette fresque, contrairement aux tags, est composée de papier et de colle à papier peint, et donc, ne génère aucune dégradation, on peut même décoller des citations », assurent les artistes dans un message transmis à la rédaction.
« Une fresque tournée vers l’amour de l’autre »
Ils expliquent que leur démarche est « une réponse à l’agression que subissent quotidiennement les Douarnenistes par des tags haineux ». « Comme l’immense majorité des citoyens de cette cité, nous nous insurgeons, à la fois, contre les incivilités et agressions visuelles des tagueurs et des « anti-tout » », ajoutent-ils. « Les tagueurs maculent et dégradent le charme de cette ville avec leurs slogans débiles et haineux » et « les « anti-tout » comme le nom l’indique, détestent tout ce que font les Douarnenistes ». Tandis que la fresque murale de Georges Chonoc et Koo & Yonad serait « tournée vers l’amour de l’autre, l’humour et la joie de vivre », et espère « faire changer d’épaule à ces individus ». L’initiative a suscité des réactions variées durant le week-end, certains saluant la réponse aux tags, d’autres dénonçant une pollution visuelle supplémentaire. D’autres, encore, n’ont rien remarqué.